Colette Nys-Mazure a toujours marché : depuis son enfance, la marche a accompagné les quatre saisons de sa vie, en pays proches ou lointains.
Depuis qu'elle s'est installée à Froyennes (Tournai), elle arpente chaque jour des terres familières mais qui révèlent sans cesse de l'inconnu, de l'imprévu, sous un regard renouvelé. En marchant ainsi passionnément, elle a découvert les ressources de ce déplacement élémentaire et gratuit vers les champs, les bois, les collines, les rives de l'Escaut, mais aussi entre deux gares, à travers une ville ou dans des lieux culturels (musées, expositions, maisons d'écrivains).
Une voie spirituelle ancrée dans la réalité charnelle, en toute modestie et audace, que cette poète de l'itinérance tente d'inscrire dans le sillage de l'Homme qui marche à jamais sous le ciel de Palestine, par le monde, aujourd'hui.
Préface d'Alexis Jenni
Chemins partagés par Michel Cool, Christophe Henning et Anne Prouteau
Colette Nys-Mazure vit à Tournai (Belgique). Elle a publié une soixantaine de livres : recueils poétiques (Feux dans la nuit, Les Impressions nouvelles), nouvelles (Tu n'es pas seul, Albin Michel), romans (Anna, Weyrich), essais (Célébration du quotidien, Desclede Brouwer ; L'enfant neuf, Le Seuil ; Cette obscure clarté, Salvator) et ouvrages pour la jeunesse. Ses livres, traduits en de nombreuses langues, ont reçu plusieurs prix.
Nous vous en prions sous le familier, découvrez l'insolite, sous le quotidien, décelez l'inexplicable. Puisse toute chose dite habituelle vous inquiéter."Colette Nys-Mazure a pris au sérieux l'exhortation de Brecht pour nous offrir cette Célébration du quotidien. Car dans la routine des jours, nous sommes bien souvent ailleurs, absents à nous-mêmes, sourds à ce miracle continu qu'est notre vie ordinaire. À travers une écriture poétique et très suggestive, Colette Nys-Mazure célèbre la trame secrète de nos existences. "Chaque matin, je m'étonne et je me réjouis d'être en vie. Je ne m'y habitue pas."Écrivain, Colette Nys-Mazure a obtenu le Grand prix de poésie pour la Jeunesse ministère de l'Éducation nationale et des Sports, Maison de la Poésie, Paris, pour Haute Enfance et le prix Max-Pol Fouchet pour Le For intérieur, tous deux épuisés et réédités dans l'anthologie poétique Feux dans la nuit (Les Impressions nouvelles, 2012, collection Espace Nord n° 219).".
Un récit lumineux sur le deuil
En moins de trois mois, Colette Nys-Mazure, fillette insouciante de sept ans, perd ses deux parents. Après ce séisme, il va falloir continuer à vivre, à ne pas s'enfoncer dans le malheur ; il s'agit de construire sur les ruines de sa famille.
Des années plus tard, l'auteur pose son regard d'adulte sur cette blessure d'enfance et retrace sobrement le cheminement nécessaire, éclairé par l'émerveillement de vivre intarissable et le désir de ne plus rien gaspiller.
Un livre sobre, lumineux et riche d'espérance.
Colette Nys-Mazure est romancière, nouvelliste, essayiste et surtout poète. Plusieurs prix littéraires ont récompensé son œuvre.
Découvrez la Belgique de Colette Nys-Mazure dans ce chant patriotique redorant le blason noir-jaune-rouge.
Belgiques est une collection de recueils de nouvelles. Chaque recueil, écrit par un seul auteur, est un portrait en mosaïque de la Belgique. Des paysages, des ambiances, du folklore, des traditions, de la gastronomie, de la politique, des langues...
Tantôt humoristiques, tantôt doux-amers, chacun de ces tableaux impressionnistes est le reflet d'une Belgique?: celle de Colette Nys-Mazure.
À PROPOS DE L'AUTEURE
Colette Nys-Mazure est venue au monde à Wavre. Elle a grandi à Kain, où s'enracinaient ses deux familles. Étudiante à Louvain, provisoirement installée à Douai, puis à Liège, elle est revenue à Froyennes. Elle aime ces paysages à taille humaine, ce climat tempéré. Elle s'est saoulée d'herbe, d'arbres, d'eau et de vent, de ciels vastes et mouvants. Sans négliger la mer du Nord, ni les Fagnes, ni les villes fières...
Réflexion sur le temps du vieillir.
Mêlant gravité, humour et poésie, l'auteur évoque les moments de la vie quotidienne : l'escalier et le rapport à la marche, un séjour à l'hôpital, la relation à la faiblesse, les rapports avec les autres, enfants et petits-enfants, etc.
Né d'une idée du CER-SNCF du Nord Pas de Calais, ce coffret donne la parole à trois modes d'expressions par des femmes. Il comprend, outre les textes de l'écrivain belqe, un compact disc reprenant quatre chansons des Belles Lurettes (dont trois inédites) et un livret composé autour d'un choix de vingt photographies noir et blanc de Laurence Verrier.
Colette Nys-Mazure relève un défi dans ce texte témoignage très personnel : elle décrit avec émotion et conviction l'action de la littérature sur les femmes et les hommes. Comment, dans des situations concrètes, la poésie rejoint l'existence de chacun au plus intime. C'est une visite à une amie gravement malade à l'hôpital, une rencontre avec des jeunes lycéens de banlieue, la correspondance que l'écrivain entretient avec des lecteurs, des anonymes touchés par la grâce des mots... L'écriture est expérience. Colette Nys-Mazure propose ainsi un plaidoyer très original : les fractures contemporaines, celles de la société (exclusion, solitude, travail...), celles individuelles (maladie, dépression...) trouvent toujours un écho dans le texte du poème. La poésie a une puissance de guérison qu'il convient de transmettre, de faire partager. Colette Nys-Mazure renoue dans ce livre avec ses thèmes de prédilection qui ont fait son succès : la célébration de la lecture et de la poésie, l'écriture comme chemin de vie et de partage.
Des femmes, des hommes rêvent, se croisent, courent sous l'averse. Quel que soit leur âge, ils éprouvent doutes et désirs, peurs et plaisir. Ils tentent de vivre au plus près d'eux-mêmes. L'enfance n'est jamais loin de la mémoire. Les obstacles et les revers du quotidien les bousculent parfois gravement, mais ils traversent, vont de l'avant. Sur le quai d'une gare, dans une chambre de malade, crié ou chuchoté, s'élève l'appel à la rencontre vraie. Pour Victor Hugo, la forme, c'est le fond qui remonte à la surface. Sous le travail de l'écriture, aussi précise qu'une broderie, se dévoile la quête de l'amour sans mesure auquel nous aspirons tous.
« La poésie m'a préparé à rencontrer le mystère de Dieu » écrivait le poète Serge Wellens. Oui, entre poésie et mystique, existent tant de correspondances au sens où l'entendait Baudelaire. La poésie est tout sauf un luxe. Substantielle, elle aide à vivre et celui qui l'écrit et ceux qui la lisent. En témoignent les poètes en temps de détresse : Desnos en France aussi bien qu'Anna Akhmatova en Russie ; des hommes et des femmes qui ont osé dire tout haut ce que tant d'autres souffraienttout bas. Défiant le pouvoir en place, ils ont souvent payé cher ce courage. Ne faut-il pas arracher la poésie à la tour d'ivoire dans laquelle on l'enferme, contre le gré de poètes souvent ? En parler sans jargon, avec des mots simples, afin de la rendre au grand public. C'est le projet de ce nouveau livre de Colette Nys-Mazure qui présente une sélection de ses poètes préférés.
Tous les chemins mènent à la mer. Sur cette plage du Nord, un peintre a posé son chevalet. Il peint le ciel changeant, les silhouettes en vacances. Mais voici qu'un cheval fou fend l'espace et révèle à chacun sa part de rêve et de souffrance. Résidents ou locataires, qu'on ait cinq ou soixante-quinze ans, il arrive qu'on perde pied : on se pose les questions vitales et on cherche un écho près des autres. Le jeune homme en fauteuil roulant écoute l'adolescente en mal de père ; une famille nombreuse joue non loin d'une femme esseulée ; un couple savoure la joie de vieillir ensemble. Les solitudes sont avides d'attention, de tendresse et d'apaisement. Mais comment reprendre pied lorsque la vague trop forte a bousculé le fragile équilibre ? Dans ce roman, l'auteur de Célébration du quotidien poursuit son exploration des visages et des paysages, des choses de la vie, en quête de l'essentiel sous les apparences.
Parler désarme : montrant le pouvoir des mots dans les moments traumatiques, Colette Nys-Mazure introduit la poésie là où on l'attendait le moins, dans l'agression, la guerre, l'oppression, comme une réponse nécessaire à la barbarie. La poésie se délivre ainsi du mièvre et de l'esthétique pour devenir cette pulsion salvatrice qui nous habite tous en tant qu'être parlants.
Nous voici invités dans une dimension où la poésie investit les moindres replis de la réalité quotidienne : un matin d'hiver, un voyage en train, un moment fugitif de lumière ou d'anxiété... Et bientôt c'est l'existence tout entière qui trouve sa vérité dans l'expérience poétique.
L'érudition se fait légère comme la vie, la parole ne s'impose jamais, ne vise que la justesse : Colette Nys-Mazure se fait ici médiatrice des poètes - ces médiateurs de l'âme.
Dans l'urgence quotidienne, la plume de Colette Nys-Mazure dessine un espace dans lequel peuvent s'exprimer la douleur mais aussi la force du songe et des mots. Le lecteur est emporté dans le flot de souvenirs et de rêves d'une mère, ébranlée par le suicide du fils de son amie.
Extrait : « À la une du journal d'avant-hier traînant sur le siège passager de ma voiture, un titre accroche mon attention : Mardi 21 décembre, suicide tragique d'un étudiant sans histoire. Prénom et nom me font sursauter. Aloïs Krémer. Le feu devient vert, je repose le quotidien. La route particulièrement embouteillée en cette fin de journée requiert toute mon attention. »
À PROPOS DE L'AUTEUR
Colette Nys-Mazure se partage entre l'attention à ses proches et le plaisir des mots, à travers l'enseignement, l'écriture et l'animation d'ateliers de lecture et d'écriture vivantes. Elle est l'auteur notamment de l'essai Célébration du quotidien et du recueil de poésie Feux dans la nuit.
À PROPOS DES ÉDITIONS LIBRE COURT
Libre Court propose des nouvelles et des histoires courtes à lire partout en moins d'une heure. Ces textes, signés par des auteurs reconnus, vous entraineront à la découverte de personnages attachants, percutants voire déroutants, portés par une écriture rythmée.
Il a dû falloir au poète (il, elle) une énergie patiente, une sauvage révolte toujours à l'affût, pour retourner à son « rectangle clair du papier qui la hèle, la hale (...) impérieux ». Il a dû y avoir l'évidence de l'inspiration, soudain douce et consolante, mais aussi le froid, le vide, également le harassement du quotidien. Mais tout est né, de ce que dictaient en poésie, les violences des éléments, le sang perdu, les cellules en combat, les petites morts et les rebonds.
La fraternité de poètes de même parage a encouragé, renouvelé, établi ce besoin de louanger, constater, méditer. La dureté de la vie, l'évidence de certaines joies, ont développé ce qui existait déjà : un culte de la pudeur, de la mesure indispensable, si l'on veut que la référence à l'Universel soit durable. Le poète (il, elle) a écrit pour Autrui. Je suis autrui, conforté, et ma gratitude me poussera à dire ces poèmes, comme j'ai dit Éluard, Char, Follain, Cadou, Chedid, Reverdy et bien d'autres, pour améliorer un public concerné, le rendre plus fraternel. Je les dirai pour le « mieux vivre » de mes enfants (au nombre de cinq également). Je les dirai aussi pour les grands inconsolables. Espérant qu'ils méditeront d'une façon ou d'une autre : « que la mort n'aura pas eu le dernier mot ». Daniel Gélin.
Épreuveset espérances toujours vives, solitude tantôt recherchée, tantôt détestée,amour et compassion, souffle et urgence de la création : l'âme humaine - ses fragilitéset ses forces - est au coeur de l'oeuvre de Marie Noël. Choisis par ColetteNys-Mazure, les mots de la poète nous accompagnent chaque jour de l'année enune spiritualité rebelle et fulgurante. Ils éclairent notre chemin.
Marie Noël a vécu une foi traverséede ténèbres et de lumière. Elle est connue par ses poèmes en forme de chansons(Les Chansons et les Heures) et son journal spirituel (Notes intimes).Poète, Colette Nys-Mazure, estaussi romancière, nouvelliste et essayiste (Célébrationdu quotidien).