Simon Leys (1935-2014) fut partagé entre la Belgique, où il est né, la France, où il a publié et connu les temps forts de sa vie intellectuelle, l'Australie, où il a trouvé les conditions idéales pour concevoir son oeuvre, et la Chine, qu'il a découverte en 1955 et dont il a dénoncé avec une rare clairvoyance le naufrage maoïste dans ses pamphlets mondialement célèbres : Les Habits neufs du président Mao (1971) et Ombres chinoises (1974). De Victor Hugo, Leys disait que l'exil avait été pour lui une 'seconde naissance' parce que ce fut sa période la plus féconde. L'Australie ne fut jamais un exil pour Leys, mais elle fut assurément le lieu d'une nouvelle naissance. Pas une deuxième, mais une troisième : quand il devint auteur de langue anglaise, Simon Leys était déjà un écrivain non seulement de langue française, mais de langue chinoise. Et sa calligraphie fait toujours l'admiration des Chinois.
Car avant de s'ériger en pourfendeur du maoïsme, Simon Leys fut, sous le nom de Pierre Ryckmans, un grand sinologue et un spécialiste de la peinture chinoise. Il fut aussi romancier, essayiste et critique littéraire, en anglais comme en français. Il fut enfin marin. Adolescent, il s'était initié à la voile aux Glénans, et sa passion pour la mer ne le céda bientôt plus qu'à celle pour la Chine. Leys consacra sa vie à naviguer sur les mers et les océans, mais aussi entre les langues, les cultures et les mondes.
Prix de la meilleure biographie 2016 LiRE
Si les technologies de l'information et de la communication permettent un pilotage plus fin de l'entreprise, la facilité avec laquelle l'information peut être acquise et l'exigence des parties prenantes oblige désormais de composer avec transparence, contraignant les managers à repenser leurs modes de gouvernance. Plus qu'avant, les flux d'information doivent être gérés habilement afin d'assurer la cohérence interne de l'entreprise et d'en faire un levier stratégique pour maintenir la compétitivité.
Le numéro d'hiver de la revue Cap-aux-Diamants « Histoires d'utopies » vous entraine dans un voyage dans le temps, à la découverte de projets utopiques du passé et à ce que ces derniers nous apprennent de l'époque les ayant engendrés. Qu'il s'agisse de représentations de la ville de Québec par des artistes n'y ayant jamais mis les pieds, de l'éden jésuite en Nouvelle-France, en passant par la production de sirop d'érable comme moteur économique, la promotion de la vie suburbaine dans les années 1950-1960 ou encore la construction d'un pont ou l'établissement d'une commune thérapeutique antipsychiatrique, les sujets abordés par Samuel Mercier, Marjolaine Poirier, Mathieu Perron, Jean-Philippe Warren, Dany Fougères, Harold Bérubé et Alexandre Klein sont aussi riches que diversifiés. Parmi les chroniques régulières, la rubrique « Patrimoine » est consacrée à l'éducation à la charité de Clara Symes, duchesse de Bassano et la rubrique « Médailles », à celle du lieutenant-gouverneur Auguste-Réal Angers (1887-1892).
La revue Spirale présente un dossier sur les diverses formes revêtues par la figure de Frankenstein, sur papier et à l'écran, que ce soit l'origine du mythe, l'érotisme frankeinsteinien au grand écran, la reprise de la figure du mythique monstre au petit, puis en littérature, ou encore une incursion dans les laboratoires scientifiques. Ce numéro met aussi de l'avant le travail du photographe Serge Clément avec qui Annie Lafleur s'est entretenue, et le travail de Michel « Away » Langevin, artiste visuel, designer graphique et batteur pour le groupe métal Voïvod, dont une des oeuvres orne la couverture et à qui Spirale consacre un portfolio. Lisez également un essai sur le théâtre documentaire appuyé sur J'aime Hydro (Christine Beaulieu), Hôtel-Dieu (Alexandre Fecteau) et Returning to Reims (Didier Éribon), une recension de la bande dessinée La vie d'artiste de Catherine Ocelot et plusieurs autres critiques d'essais et de roman.