Adèle Van Reeth
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Le chagrin conduit le coeur vers la littérature et la philosophie dans l'espoir d'y trouver une consolation, comme un enfant se réfugie dans les bras de sa mère. Mais les mots des autres ne consolent pas. Regarder la mort en face, n'est-ce pas constater notre condition d'êtres résolument inconsolables ? Qu'est-ce que ça change, vraiment, de perdre son père ? Sans croyance en un au-delà, que signifie l'ultime disparition de ce qui est ? Rien ne change, et pourtant le monde n'est plus le même. Il faut s'habituer à vivre dans un monde sans lui. La vie continue, les matins se succèdent, les enfants grandissent, un nouveau chat rejoint la maison, et après la grande tristesse c'est la peur de l'oubli qui survient. Et si tout redevenait comme avant ? La vie, même dans l'impossible face-à-face avec la mort, se trouve dans cette alternative : quand le temps s'étire, on s'ennuie ; quand le temps s'arrête, on gémit. Le drame n'est-il qu'une suspension provisoire de nos soucis ? Mais alors, nous autres, êtres inconsolables, avons-nous la possibilité de jouir de l'existence en connaissance de cause ? A. V. R.
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«Les tracas domestiques sont des drames en robe de chambre. À tout moment, ces phrases (qui voudra de la tisane ?), objets (le dessous de plat en liège légèrement brûlé) ou événements (j'ai ENCORE perdu mes clefs, tu m'ouvriras ?) transpercent l'épais matelas de déni qui enrobait, croyais-je, mon univers domestique.» Dans ce texte très personnel, Adèle Van Reeth déploie une fascinante réflexion sur l'ordinaire de nos vies intimes. Alors que chacun côtoie la tragédie et le miracle - la mort et la naissance -, l'entre-deux n'est-il fait que d'ennui et de soubresauts ?
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Attention, lecture addictive. On n'envoie pas impunément la balle de l'actualité à une philosophe véloce comme Adèle Van Reeth. Elle vous la renvoie avec une puissance et une érudition jamais dénuée de fantaisie, qui chaque fois vous emportent et vous emplissent de gratitude autant que de gai savoir.?» Éric FottorinoDirecteur de l'hebdomadaire Le 1«?Dévoiler ce qu'il y a d'intemporel dans l'actualité?: c'est le pari réussi de la philosophe Adèle Van Reeth?!?» C l'hebdo, France 5«?Adèle Van Reeth s'interroge sur la place et le rôle de la philosophie dans nos sociétés, particulièrement en temps de crise.?» Anne Roumanoff, Ça fait du bien, Europe 1Adèle Van Reethphilosophe, est directrice de France Inter.
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Les chemins de la philosophie : 2012-2022, 10 ans de traversés et d'éclectisme
Adèle Van Reeth
- Herscher
- Beaux Livres
- 1 Juin 2022
- 9782733504406
« Ce livre est une playlist philosophique qui pourra vous accompagner à différents moments de votre vie : sur un stade de rugby, au café, à un premier rendez-vous, dans les moments d'ennui ou les instants de peur, en cas de crise d'amitié ou d'idéalisme, lors de grande maladie ou d'envie de voyage. Tous ces thèmes y figurent, et vous verrez que la philosophie, quand elle part de la vie, rend soudain les auteurs que l'on croyait inatteignables aussi familiers que des nouveaux voisins qui soudain vous invitent à diner. La radio comme la philosophie sont avant tout une affaire de goût. Alors, à table?! et surtout : bon appétit. » Adèle Van Reeth Avec la participation de Frédéric Boyer, Abdennour Bidar, Philippe Cabestan, Philippe Cornu, Vincent Delecroix, Carole Desbarats Dimitri El Murr, Cynthia Fleury, Michaël Fossel, Daniel Herrero, Raphaël Imbert, Hervé Joubert Laurencin, Pierre Judet de la Combe, Hélène L'Heuillet, Anne Merker, Denis Moreau, Jean-Marc Mouillie, Didier Ottinger, Paul Rateau, Hubert Reeves, Philippe Rouyer, Emmanuel Salanskis Michel Serres, Ariel Suhamy, Olivier Tinland, et Mathieu Triclot.
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Depuis 2007, « Les Nouveaux Chemins de la connaissance », devenus « Les Chemins de la philosophie », tentent de prouver quotidiennement que la philosophie est affaire de rencontres. Rencontre avec un interlocuteur, d'abord, au gré d'une discussion dont le seul but est de donner envie de penser, en invitant à questionner ce qui est déjà connu et à découvrir ce qui ne l'est pas encore. Rencontre entre les différents langages, ensuite, puisque la littérature, la musique et le cinéma, bien loin d'être des illustrations de concepts, sont autant de manières d'exprimer des problèmes que la philosophie formule à sa façon.
Si ces rencontres peuvent surprendre, c'est parce qu'elles visent à rappeler que la réflexion, même exigeante et rigoureuse, est aussi affaire de goût et de sensibilité. C'est en ce sens que les questions les plus redoutables en philosophie ne se formulent qu'en s'incarnant dans un discours, une vision du monde, un certain caractère. Fidèle à cette démarche, cette compilation propose de donner à lire ce qui n'a pas encore été dit à l'antenne. Chaque publication a été suivie d'une série d'émissions sur le même thème pour prolonger une discussion dont le ton spontané a été volontairement maintenu au sein de ces textes, de manière à susciter une rencontre ultime avec vous.
Dirigés par Adèle Van Reeth, sont réunis dans cet ouvrage : La Jouissance avec Jean-Luc Nancy, La Méchanceté avec Michaël Foessel, L'Obstination avec Myriam Revault d'Allonnes, Le Snobisme avec Raphaël Enthoven et La Pudeur avec Éric Fiat.
Une réflexion à prolonger en écoutant sur France Culture « Les Chemins de la philosophie » d'Adèle Van Reeth.
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Réussir le bac philo
Adèle Van Reeth
- Fayard
- Les Nouveaux Chemins De La Connaissance
- 16 Avril 2014
- 9782213681382
Chaque année, les élèves de terminale n´ont donc que 10 mois pour se préparer à la fameuse épreuve de philosophie, pour connaître une vingtaine de notions et d'auteurs, mais aussi apprendre à aiguiser leur réflexion. Comment être prêt pour cette 1ère épreuve du baccalauréat, qui a la spécificité de demander une connaissance du cours et une implication personnelle dans les sujets ? Les Nouveaux chemins de la connaissance et huit professeurs de philosophie, proposent de décortiquer quatre sujets de dissertations et d´expliquer quatre textes, susceptibles de tomber le jour J. Chaque professeur s'est mis dans la peau d'un candidat et explique, au fur et à mesure des questions d'Adèle Van Reeth, la méthode à mettre en place (introduction, plan et conclusion, développement des arguments et exemples). Destinés aux candidats du baccalauréat, ces entretiens, dotés de plans détaillés et de "zoom" sur des auteurs ou des notions, sont un outil pour leur permettre d'avoir les bons réflexes méthodologiques le jour de l'épreuve, de parvenir à jongler entre les auteurs et les notions, mais aussi de pouvoir s'impliquer dans la réflexion proposée par le sujet ou le texte, le tout en quatre heures.
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"Voilà le sort des enfants obstinés", dit la chanson, véhiculant une morale qui condamne l'entêtement absurde de celui qui n'écoute pas d'autres voix que la sienne. Mais que serait l'art sans l'obstination de l'artiste qui croit en ce qu'il fait malgré les critiques frileuses ? Que serait la politique sans le courage d'aller contre l'air du temps et la persévérance qui permet de ne pas abandonner ? Contrairement au courage qui n'est souvent qu'un coup d'éclat vite retombé, l'obstination trace une ligne sûre qui s'inscrit dans le durable. Quand le téméraire peut prendre ses rêves pour la réalité, l'obstiné a la tête sur les épaules, les pieds sur terre, et affronte les obstacles un par un. Comprise comme détermination de la volonté envers et contre tout, l'obstination permet de garder le cap quand tout chavire et de tenir bon en temps de crise.
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Le complexe de de Shéhérazade
Joann Sfar, Adèle Van Reeth
- L'Observatoire
- 17 Janvier 2018
- 9791032901595
Bande dessinée et séries télévisées. Romans-fleuves et jeux de rôle. Obélix et Sherlock Holmes. Lovecraft et Romain Gary.
Pour Joann Sfar, le plaisir de lire et de raconter une histoire ne tolère aucune forme de classification ou de hiérarchie entre les arts.
Dans une promenade ludique qui rend ses lettres de noblesse à la culture populaire et célèbre le pouvoir subversif des livres, il donne pour la première fois les clés de son rapport à la création. Quelle différence entre écrire et dessiner ? Comment inventer sans se répéter ? La distinction entre lecteur et auteur a-t-elle un sens ? Telles sont les questions auxquelles l'écrivain aux multiples talents tente de répondre dans ces réflexions personnelles et joyeuses.
Si, dans l'univers de Joann Sfar, les super-héros côtoient (et tutoient) Platon, c'est parce qu'une seule voix ne suffit pas : la littérature est une affaire collective, un banquet festif auquel nous sommes tous conviés.
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Deuxième volume de la collection Questions de caractère - dirigée par Adèle Van Reeth et publiée en co-édition avec France Culture - qui explore les passions humaines. Une exploration philosophique de la méchanceté à travers le temps, avec Michaël Foessel, l'un des meilleurs philosophes de sa génération.
Pourquoi est-il essentiel de prendre la méchanceté au sérieux ? Parce que contrairement au criminel, qui est jugé d'après ses actes, et au sadique, qui est pris dans une perversion du désir, le méchant est celui pour qui le mal est devenu une habitude.
Composante secrète de l'intériorité d'un individu, la méchanceté renvoie à une série de présupposés moraux sur la liberté, le caractère, l'intention et la faute. Penser la méchanceté, c'est donc s'interroger sur la difficulté contemporaine à proposer une évaluation morale de la société et des individus.
Mais sommes-nous encore prêts à assumer de telles réflexions concernant la nature de l'homme ?
Une réflexion à prolonger en écoutant sur France Culture Les Nouveaux Chemins de la connaissance d'Adèle Van Reeth. -
La jouissance a une histoire. Tantôt condamnée au nom d'une morale supérieure, tantôt brandie sous forme de slogan (« Jouissez sans entraves ! »), elle est un puissant moteur individuel et collectif dont les penseurs, écrivains et artistes ont fait leur miel, sans pour autant toujours la nommer comme telle. Or, qu'est-ce que la jouissance ? La satisfaction d'avoir atteint le degré ultime du plaisir, ou la joie de celui qui use librement de ce qu'il possède ? Une expérience mystique et solitaire, ou le synonyme d'une consommation effrénée ?
Dans ce livre, vous ne trouverez ni conseils avisés pour mieux jouir ni constat désolé d'une société qui identifierait la jouissance à l'absorption des biens et des plaisirs, mais une discussion captivante autour d'une expérience difficile à décrire qui soulève des enjeux philosophiques passionnants.
Une réflexion à prolonger en écoutant sur France Culture « Les Nouveaux Chemins de la connaissance » d'Adèle Van Reeth.
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Le 4e titre de la collection "Questions de caractère' en coédition avec France Culture. Le snobisme ne désigne pas un type d'individu, mais une manière de se comporter à l'égard d'autrui, en partant du principe que nos goûts sont supérieurs au sien. Ainsi, personne n'est plus snob que celui qui méprise les snobs.
En être ou ne pas en être, telle est la question du snob. Mais a-t-il vraiment le choix ?
Et si, plus qu'une comédie mondaine, le snobisme était une passion douloureuse, un esclavage ? Le snobisme est un désarroi ou, pire, un divertissement. Et le snob est un clown triste.
Mais s'il n'est pas risible, c'est qu'il a, parfois, la sagesse de se moquer de lui-même...
Une réflexion à prolonger en écoutant sur France Culture " Les Nouveaux Chemins de la connaissance " d'Adèle Van Reeth.
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Le 5e titre de la collection " Questions de caractère ", en coédition avec France Culture, consacré à la plus troublante des vertus : la pudeur.
Parce qu'elle est à la fois morale (la vertu de réserve) et érotique (" elle fait le charme de l'amour comme le prix des abandons ", disait Louise de Vilmorin), la pudeur est sans doute la plus troublante des vertus.
Deux philosophes s'emploient ici à en faire l'éloge, et pour cela sont conduits à s'interroger sur le sexe des anges et la vie amoureuse de Kant.
Valeur désuète et même ringarde ? Loin de là : véritable piment du désir, infiniment plus charmante que ses soeurs la pruderie, la décence, la honte et l'escartefiguerie, la pudeur est sans doute le sentiment le plus propre à l'homme, être fragile oscillant à jamais entre l'ange et la bête.