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Cipriano Parodi, jeune Vénitien d'antique famille, est doté d'une imagination torrentielle d'où jaillissent des personnages échappés des plus extravagants romans d'aventures.
Après la parution de son premier ouvrage, il se voit invité à New York par le célébrissime écrivain Caspar Jacobi, monarque régnant sur la littérature populaire.
En dépit d'une funeste prophétie que lui dévoila jadis une comtesse de carnaval, Cipriano se précipite. Escorté par ses remuantes créatures, il entre au service du Maître.
Commence un jeu de dupes, un furieux combat dans l'arène de la fiction, où Cipriano va découvrir à ses dépens la puissance vampirique de la littérature.
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La taverne du doge loredan
Alberto Ongaro
- Anacharsis
- Griffe Famagouste
- 21 Février 2019
- 9791092011739
Dans un palais fané de Venise, Schultz, éditeur au passé imprécis de capitaine de marine, mène une existence désenchantée... N'était son machiavélique alter ego du nom de Paso Doble, une femme de cire nue revêtue d'un manteau en poil de chameau reposant dans une chambre du palais, et la découverte d'un manuscrit oublié.
À la lecture de cet énigmatique ouvrage, Schultz sera projeté dans une aventure frénétique entre Londres et Venise au début du XIXe siècle, pleine de la passion fiévreuse du jeune Jacob Flint pour la volcanique Nina, patronne de La Taverne du doge Loredan et maîtresse d'un gentleman contrebandier exhalant une infâme puanteur et harcelé par deux corbeaux parlants. D'abord intrigué, Schultz est bientôt fasciné par les étranges affinités qu'il se découvre avec Jacob Flint.
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De retour à Venise après des mois d'exil, Francesco Sacredo découvre que son père a dilapidé leur fortune au jeu contre la comtesse borgne Mathilde von Wallenstein. Celle-ci propose au jeune homme de miser sa propre personne, corps et âme, contre le retour de ses biens. Totum ou nihil, tout ou rien, sur un seul lancer de dés. Il perd ; et aussitôt prend la fuite.
Harcelé par les spadassins de la comtesse, la mort aux trousses, il prolongera à l'infi ni cette partita contre la carnassière comtesse.
Maestro de l'art de la fiction, Alberto Ongaro convoque dans ce roman d'aventures les élégances vénéneuses de Casanova aussi bien que l'exubérance de Fellini.
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Un tableau inachevé du XVIIIe siècle, découvert dans une mansarde parisienne, esquissant seulement quelques énigmatiques personnages, laisse échapper de ses plages de blanc un roman d'aventures comme plus grand monde aujourd'hui n'ose en imaginer.
Voici donc Philippe de Ségonzac, jeune médecin et fils fringant d'un légendaire maître d'arme, qui quitte Paris pour rejoindre son père, un vendredi treize de l'an 1758. À quelques encablures de son point de départ, sur la route de Châtillon, il est fusillé par deux spadassins en embuscade et tombe dans l'eau glacée de la Marne.
Il serait dommageable d'en dire davantage. sauf à préciser qu'il n'y a bien évidemment aucune raison manifeste pour que quiconque attentât à la vie de Philippe, lequel, miraculeusement indemne, va se mettre en quête de ses assassins et de leur commanditaire. Cela suffit à Alberto Ongaro pour composer l'un de ses plus beaux récits, pour retrouver le fil perdu des romans d'antan, le nouer aux trames inquiètes de la littérature moderne et tresser une aventure telle qu'il n'arrivera jamais à quiconque d'en vivre.
Trucculent, haletant, libertin, inquiétant, les épithètes, comme toujours, ne suffisent pas à qualifier ce livre endiablé, qui réactive le bonheur précieux, mêlé de candeur et d'effroi, où se niche la joie de lire. Oui, Alberto Ongaro, enchanteur, champion de l'hypnose littéraire, est bien le Dumas de notre temps : la preuve en est ici définitivement faite.
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L'Ombre est un justicier dans la grande tradition des vengeurs masqués, mais pas n'importe lequel:il est doté avant tout d'un sens de l'humour bien à lui et d'un caractère bien trempé de Méditerranéen. En bon super-héros, il possède bien entendu une double personnalité et dispose d'une panoplie de gaz paralysants, de sérums de vérité, d'engins volants, de voitures hyper-puissantes... Son principal ennemi, Le Général (également appelé L'Amiral ou Le Suprême), veut faire main basse sur toutes les cargaisons d'or du monde. Ce super-vilain, lui aussi dans la tradition des légendes noires du comics, est secondé par une bande de tueurs et par une armada d'étranges robots et de miniatures téléguidées. En trois épisodes, les aventures de l'Ombre finiront par l'entraîner jusqu'à Jaïpur pour délivrer le Rajah qui a été enlevé. Un rapt signé Le suprême...
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Francesco Soria est compositeur de musiques de film a` Venise. Un soir, il intercepte par erreur une conversation téléphonique : une femme, angoissée, donne rendez-vous à son amant au pied d'un pont pour ce qui semble un dernier adieu.
Intrigué, le compositeur décide de se lancer sur la piste de cette inconnue, en menant son enquête selon la seule logique des hypothèses romanesques.
Il pénètre alors dans les jeux troubles de la fiction et du réel, dans un labyrinthe de hasards douteux et de coïncidences suspectes, qui le conduisent bientôt à imaginer que la femme mystérieuse pourrait être une meurtrière.
Avec ce thriller vénitien à la Hitchcock, Alberto Ongaro, malicieux, échafaude un roman à l'eau de rose acide.
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"Ongaro a un talent inné pour créer des trames tordues et diaboliques, pour jouer avec tous les lieux communs déterminants du roman et du cinéma populaire. Le lecteur a limpression de faire un bond en arrière et de revenir à lépoque du Faucon maltais, interprété par un Bogart au sommet de son charisme nicotinique, chapeau de feutre compris.
Ongaro plaisante et samuse en allant chercher ses personnages dans le Brésil des années 50, où entre exotisme et remake, nous sommes embarqués dans une aventure au rythme enlevé émaillée dallusions limpides aux polars de Hammett et Chandler."
Sergio Pent, La Stampa