« Il ne faut pas sous-estimer la rage de survivre. » Amélie Nothomb.
Amélie Nothomb est née à Kobé en 1967. Dès son premier roman Hygiène de l'assassin paru en 1992, elle s'est imposée comme une écrivaine singulière. En 1999, elle obtient avec Stupeur et tremblements le Grand Prix de l'Académie française.
Premier sang est son 30e roman.
" monsieur haneda était le supérieur de monsieur omochi, qui était le supérieur de monsieur saito, qui était le supérieur de mademoiselle mori, qui était ma supérieure.
Et moi, je n'étais la supérieure de personne. on pourrait dire les choses autrement. j'étais aux ordres de mademoiselle mori, qui était aux ordres de monsieur saito, et ainsi de suite, avec cette précision que les ordres pouvaient, en aval, sauter les échelons hiérarchiques. donc, dans la compagnie yumimoto, j'étais aux ordres de tout le monde. ".
Les mots ont le pouvoir qu'on leur donne. Amélie Nothomb
« La jeunesse est un talent, il faut des années pour l'acquérir. »
« Pour éprouver la soif il faut être vivant. »
" ensuite, il ne s'est plus rien passé.
".
Prétextat Tach, prix Nobel de littérature, n'a plus que deux mois à vivre. Des journalistes du monde entier sollicitent des interviews de l'écrivain que sa misanthropie tient reclus depuis des années. Quatre seulement vont le rencontrer, dont il se jouera selon une dialectique où la mauvaise foi et la logique se télescopent. La cinquième lui tiendra tête, il se prendra au jeu. Si ce roman est presque entièrement dialogué, c'est qu'aucune forme ne s'apparente autant à la torture. Les échanges, de simples interviews, virent peu à peu à l'interrogatoire, à un duel sans merci où se dessine alors un homme différent, en proie aux secrets les plus sombres. Premier roman d'une extraordinaire intensité, où Amélie Nothomb, 25 ans, manie la cruauté, le cynisme et l'ambiguïté avec un talent accompli.
« La personne qui aime est toujours la plus forte. »
« Vint le moment où la souffrance des autres ne leur suffit plus : il leur en fallut le spectacle. »
« Frappe-toi le coeur, c'est là qu'est le génie. » Alfred de Musset
« La colocataire est la femme idéale. » Amélie Nothomb est née à Kobé en 1967. Dès son premier roman Hygiène de l´assassin paru en 1992, elle s´est imposée comme un écrivain singulier. En 1999, elle obtient avec Stupeur et tremblements le Grand Prix de l´Académie française. Barbe bleue est son 21e roman.
« Stupeur et tremblements pourrait donner l'impression qu'au Japon, à l'âge adulte, j'ai seulement été la plus désastreuse des employés. Ni d'Ève ni d'Adam révélera qu'à la même époque et dans le même lieu, j'ai aussi été la fiancée d'un Tokyoïte très singulier. »
« L'art a une tendance naturelle à privilégier l'extraordinaire. »
« Tout ce que l'on aime devient une fiction. » Amélie Nothomb.
« Au premier regard je la trouvai si jeune que je la pris pour un garçon de quinze ans. » Amélie Nothomb
« Ce qui est monstrueux n'est pas nécessairement indigne. »
C'est la guerre et c'est l'hiver.
Deux hommes et une femme sont terrés dans un appartement.
Combien de jours leur reste-t-il à vivre ?
En attendant, il n'est plus interdit de révéler ses vraies passions.
L'amour, le désir, l'intelligence résistent-ils au froid ?
A-t-on le droit de consumer ses dernières forces à lire de la mauvaise littérature ?
Enfin, à l'heure du choix ultime, quel livre est assez important pour ne pas être mis à l'épreuve du feu ?.
« Aucun journal, aucune agence de presse, aucune historiographie n'a jamais mentionné la guerre mondiale du ghetto de San Li Tun, qui dura de 1972 à 1975. C'est à la faveur de cette barbarie que j'ai compris une vérité immense : grâce à l'ennemi, ce sinistre accident qu'est la vie devient une épopée. La mienne serait grandiose : les généraux de l'armée des Alliés m'avaient nommée éclaireur. Sans l'arrivée d'Elena, je serais restée invulnérable jusqu'au bout. Je l'ai aimée dès la première seconde. Elle fut ma belle Hélène, ma guerre de Troie, mon sabotage amoureux. J'ai tout vécu pendant ces trois années : l'héroïsme, la gloire, la traîtrise, l'amour, l'indifférence, la souffrance, l'humiliation. C'était en Chine, j'avais 7 ans. »
« Ma femme et moi, nous pensions avoir atteint le port. Personne ne viendrait déranger notre solitude dans ce coin perdu au fond de la forêt. Mais il ne faut jamais se croire hors de danger : l'ennemi guettait, en la personne de notre voisin. Méfiez-vous des voisins, surtout s'ils se taisent avec autant d'obstination que Palamède Bernardin. »
« J'avais seize ans. Je ne possédais rien, ni biens matériels, ni confort spirituel. Je n'avais pas d'ami, pas d'amour, je n'avais rien vécu. Je n'avais pas d'idée, je n'étais pas sûre d'avoir une âme. Mon corps, c'était tout ce que j'avais. »
« La faim, c'est moi. »
Cette Biographie de la faim, de ce désir jamais rassasié, de cette quête qui n'a jamais de fin, Amélie Nothomb la décline sous toutes ses formes, du ravissement à l'horreur, avec brio, douleur, amour, humour et lucidité, pour dire ce terrible paradoxe d'exister. Il s'en dégage une puissance de vision, une perception fatale où l'absolu et sa dérision se côtoient. C'est une mise à nu éblouissante où l'auteur est le sujet de son oeuvre et qui prouve ô combien qu'Amélie Nothomb est un de nos grands auteurs contemporains.
Une île. Un vieil homme et une jeune fille y vivent à l'abri de tout reflet. Une infirmière survient pour soigner la jeune fille. Tandis que des relations de plus en plus confiantes se nouent entre elles, l'infirmière découvre les éléments d'un mystère et d'un drame qui tiennent à l'étrange loi que le vieil homme fait régner sur l'île. Depuis Hygiène de l'assassin, Amélie Nothomb a imposé son style : regard incisif, parfois impitoyable et cruel, d'un romantisme noir et dépouillé, pour atteindre au plus secret de l'être. Avec Mercure, elle joue une fois encore avec brio sur l'éventail des passions fatales, de l'imposture et de l'absolu amoureux, du délicat passage entre illusion et vérité.
" sans le vouloir, j'avais commis le crime parfait : personne ne m'avait vu venir, à part la victime.
La preuve, c'est que je suis toujours en liberté. " c'est dans le hall d'un aéroport que tout a commencé. il savait que ce serait lui. la victime parfaite. le coupable désigné d'avance. il lui a suffi de parler. et d'attendre que le piège se referme. c'est dans le hall d'un aéroport que tout s'est terminé. de toutes façons, le hasard n'existe pas. cosmétique de l'ennemi est le dixième roman d'amélie nothomb.
Epiphane Otos serait-il condamné, par sa laideur, à vivre exclu de la société des hommes et interdit d'amour ? Tour à tour martyr et tortionnaire de ses contemporains, il sera ambassadeur de la monstruosité internationale, juré d'un concours de beauté au Japon, mais aussi et surtout, amoureux. Car que peut une âme sensible enfermée dans un corps disgracié, sinon vénérer l'absolu sous les traits d'une femme ? Amélie Nothomb, à travers ces confessions, décline avec ce mélange d'humour, de tendresse et de cruauté qui, d'Hygiène de l'assassin aux Catilinaires et à Peplum, ont imposé son talent corrosif, une histoire d'amour aussi infernale qu'impossible.