Rayons
Ammaniti N
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Rino Zena et son fils Cristiano vivent dans une plaine trempée de pluie, dans une ville qui pourrait être n'importe où. Si Cristiano est un collégien ordinaire, avec les mêmes passions et faiblesses que tout adolescent, Rino n'est pas un père comme les autres : chômeur alcoolique et profondément fasciste, il vit sous la surveillance des Services Sociaux qui menacent de lui retirer la garde de son fils. Malgré l'amour viscéral qu'il a pour Cristiano, il l'éduque dans la violence et la force brutale. Tous deux luttent pour survivre et pour rester ensemble, avec une sorte de dignité dénaturée, en compagnie de deux étranges amis : Quattro Formaggi, qui a presque perdu la tête après avoir été foudroyé, et Danilo Aprea, quitté par sa femme et très marqué par la mort accidentelle de sa fille. Rino, Danilo et Quattro Formaggi forment un trio de petits malfrats, un clan passionné de camarades qui prend le jeune garçon sous son aile. Un jour, ils décident qu'il est temps d'améliorer leur existence misérable en fracturant un distributeur automatique de billets. Et c'est par une nuit de tempête, que les personnages de cette fable apocalyptique partent pour le casse salvateur. La pluie, les crues du fleuve et la boue qui ravagent cette plaine détrempée vont engluer aussi les personnages. De l'ombre sort alors l'adolescente dont Cristiano est secrètement amoureux, qui va changer à jamais leur destin... Au delà de l'étude de la relation père-fils, Ammaniti dépeint ici une Italie dévastée par la vulgarité et l'abrutissement consumériste, une Italie aux paysages de centres commerciaux et d'entrepôts. Autour, la misère des laissés-pour-compte, la férocité des pauvres explose de manière dévastatrice. La tendresse de l'auteur envers ses personnages imprègne d'une profonde humanité ce roman où cohabitent horreur et humour désenchanté.
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Je n'ai pas peur
Ammaniti-N
- Le livre de poche
- Le Livre De Poche Litterature
- 17 Mars 2004
- 9782253072713
Niccolò Ammaniti Je noeai pas peur « Si on ne partait pas à bicyclette, on restait dans la rue à jouer au foot, au ballon prisonnier, à un deux trois soleil, ou bien sous loeauvent du hangar à glandouiller.
On pouvait faire ce quoeon voulait. Des voitures, il noeen passait pas. Des dangers, il noey en avait pas. Et les grands restaient cloîtrés à la maison, comme des crapauds qui attendent que baisse la chaleur.
Le temps s?écoulait lentement. A la fin de l?été, on était impatients de retourner à l?école.
Ce matin-là, on s?était mis à parler des cochons de Melichetti. » L?été le plus chaud du siècle. Quatre maisons perdues au milieu de nulle part. Les adultes se terrent le jour et complotent la nuit. Six gamins soeaventurent à bicyclette dans la campagne brûlante. Au coeur de cet océan de blé, il est un secret effrayant, un secret dont la découverte changera à jamais la vie de loeun doeeux, Micheleoe Un thriller domestique, où se mêlent fable et bande dessinée, horreur et merveilleux, faux monstres et vrais affreux, normaux, terriblement normaux.
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Et je t'emmene
Ammaniti-N
- Le livre de poche
- Le Livre De Poche Litterature
- 12 Mars 2003
- 9782253154501
Niccolò Ammaniti Et je t'emmène Un village perdu de quatre cents âmes, Ischiano Scalo. Son église, son école, son café-bar et ses carabinieri. Ses moustiques, aussi, car on est dans une région de marécages.
Et deux histoires d'amour. Celle qui unit Pietro, l'adolescent timide et rêveur, en butte aux brimades des autres garçons et à l'incompréhension de sa famille, à la belle Gloria, fille d'un directeur de banque. Celle de Graziano, play-boy désenchanté, qui s'éprend de la jeune institutrice Flora : une vraie histoire, enfin, après de multiples conquêtes dont une lui a brisé le coeur. Mais l'amour peut-il vivre dans ce monde médiocre, habité par la vulgarité et la violence ? La fatalité de la faillite n'aura-t-elle pas raison de tout oe C'est la question lancinante de ce roman fiévreux, au rythme irrésistible, traversé par les mille et une figures d'une comédie humaine en réduction - oeuvre caractéristique du nouveau courant de la jeune littérature italienne, celui des « Cannibales ».
Ammaniti réussit le tour de force de raconter ce monde sombre et étouffant de manière brillante et drôle, en mélangeant comique et pathétique, images originales et banalités stéréotypées, atmosphère de fable moderne et tranches de vie grotesques.
Fabio Gambaro, Le Magazine littéraire