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Bernard Marie Koltès
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Roberto Zucco ; Tabataba et Coco
Bernard-Marie Koltès
- Éditions de Minuit
- 11 Janvier 2011
- 9782707321749
Un trajet invraisemblable, un personnage mythique, un héros comme Samson ou Goliath, monstres de force, abattus finalement par un caillou ou par une femme.
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Dans la solitude des champs de coton
Bernard-Marie Koltès
- Éditions de Minuit
- Theatre
- 1 Janvier 1987
- 9782707311030
« Si un chien rencontre un chat - par hasard, ou tout simplement par probabilité, parce qu'il y a tant de chiens et de chats sur un même territoire qu'ils ne peuvent pas, à la fin, ne pas se croiser ; si deux hommes, deux espèces contraires, sans histoire commune, sans langage familier, se trouvent par fatalité face à face - non pas dans la foule ni en pleine lumière, car la foule et la lumière dissimulent les visages et les natures, mais sur un terrain neutre et désert, plat, silencieux, où l'on se voit de loin, où l'on s'entend marcher, un lieu qui interdit l'indifférence, ou le détour, ou la fuite ; lorsqu'ils s'arrêtent l'un en face de l'autre, il n'existe rien d'autre entre eux que de l'hostilité - qui n'est pas un sentiment, mais un acte, un acte d'ennemis, un acte de guerre sans motif. » (B.-M. K.) Dans la solitude des champs de coton est paru en 1986.
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Combat de negre et de chiens - (suivi des) carnets
Bernard-Marie Koltès
- Éditions de Minuit
- 1 Janvier 1990
- 9782707312983
« Combat de nègre et de chiens ne parle pas, en tout cas, de l'Afrique et des Noirs - je ne suis pas un auteur africain -, elle ne raconte ni le néocolonialisme ni la question raciale. Elle n'émet certainement aucun avis.
Elle parle simplement d'un lieu
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La nuit juste avant les forêts
Bernard-Marie Koltès
- Éditions de Minuit
- Roman Francais Minuit
- 1 Février 1988
- 9782707311634
« Le jeune homme que fait parler Koltès, jeune frère de Rimbaud et de Genet, tente de retenir, en usant de tous les mots dont il dispose, un inconnu qu'il a abordé dans la rue un soir où il était seul, seul à en mourir. Il parle, il parle aussi frénétiquement qu'il ferait l'amour, il crie son univers : ces banlieues où l'on traîne sans travailler et où pourtant l'usine guette, ces rues où l'on cherche un être ou une chambre pour une nuit, ou un fragment de nuit, où l'on se cogne à des loubards partant à la chasse aux ratons, aux pédés, un univers nocturne où il est l'étranger, l'orphelin, et qu'il fuit en se cognant partout dans sa difficulté d'être et sa fureur de vivre. » (Gilles Sandier, Le Matin) La Nuit juste avant les forêts est paru aux Éditions de Minuit en 1988.
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« Un homme voudrait mourir. Il prévoit de se jeter dans le fleuve, dans un endroit désert, et, parce qu'il craint de flotter, il dit : « Je mettrai deux lourdes pierres dans les poches de ma veste ; ainsi, mon corps collera au fond comme un pneu dégonflé de camion, personne n'y verra rien. » Il se fait conduire (dans sa Jaguar, qu'il ne sait pas conduire lui-même), sur l'autre rive du fleuve, dans un quartier abandonné, près d'un hangar abandonné, dans une nuit plus noire qu'une nuit ordinaire, et il dit à celle qui l'a conduit : « Voilà, c'est ici, vous pouvez rentrer chez vous. » Il traverse le hangar, avance sur la jetée, met deux pierres dans les poches de sa veste, se jette à l'eau en disant : « Et voilà » ; et, avec de l'eau sale et des coquillages plein la bouche, il disparaît au fond du fleuve comme le pneu dégonflé d'un camion.
Quelqu'un, qu'il ne connaît pas, plonge derrière lui et le repêche. Trempé, grelottant, il se fâche et dit : « Qui vous a autorisé à me repêcher ? » Puis, en regardant autour de lui, il se met à avoir peur : « Qu'est-ce que vous me voulez ? » En voulant repartir, il s'aperçoit que sa voiture est toujours là, qu'on a mis le moteur hors d'usage, qu'on a crevé les pneus. Il dit : « Qu'est-ce que vous me voulez, exactement ? »» Bernard-Marie Koltès
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Le retour au désert ; cent ans d'histoire de la famille serpenoise
Bernard-Marie Koltès
- Éditions de Minuit
- 3 Juillet 2006
- 9782707319715
« Dans une ville de province à l'est de la France, au début des années soixante, Mathilde Serpenoise retrouve la maison familiale qu'elle a quittée quinze ans auparavant. Revenant d'Algérie avec bagages et enfants, elle est violemment accueillie par son frère qui l'accuse de fuir la guerre et de revendiquer son héritage.
Une bourgeoisie qui se dispute obstinément comme des paysans qui se souviennent éternellement des conflits de village sans en connaître l'origine et qui connaissent chaque borne de leur terrain malgré les ventes, les hypothèques et les abandons ancestraux. » Bernard-Marie Koltès Cet ouvrage est paru en 1988. La pièce a été créée au théâtre du Rond-Point, à Paris, le 28 septembre 1988, dans une mise en scène de Patrice Chéreau, avec Jacqueline Maillan et Michel Piccoli.
Cent ans d'histoire de la famille Serpenoise est un court texte de Koltès initialement paru dans Le Républicain lorrain en octobre 1988, et repris dans la présente édition en 2006.
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Cette pièce, écrite en 1976-77 et parue en 1995, s'inspire des nouvelles de l'écrivain américain J. D. Salinger.
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Je reste persuadé que la vie est ce qu'on en fait, et qu'il n'est pas d'âge qui soit particulièrement malheureux - si ce n'est celui où l'on abandonne la partie - et on peut l'abandonner à tout âge. Je trouverai la vie laide le jour où je me mettrai assis et ne voudrai plus me relever. Pour le moment - pour moi -, vingt ans, c'est l'âge d'une grande décision ; c'est l'âge où je risque ma vie, mon avenir, mon âme, tout, dans l'espoir d'obtenir plus ; c'est l'âge où je travaille sans filet. C'est terrible, bien sûr... mais n'est-ce pas cela, vivre ? Il me semble que je ne pourrai pas dire, plus tard, d'un air désabusé : "Ah ! Si j'avais vingt ans !" ; je ne crois pas non plus que je pourrais gémir en disant : "vingt ans : une bien triste période..." Je ne souhaite qu'une chose : c'est d'être capable toute ma vie de prendre des risques et ne jamais vouloir m'arrêter en chemin. N'est-ce pas cela, "avoir toujours vingt ans ?"
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Une part de ma vie - Entretiens (1983-1989)
Bernard-Marie Koltès
- Éditions de Minuit
- 30 Mars 2024
- 9782707355133
Ce volume recueille l'ensemble des entretiens que Bernard-Marie Koltès a accordés à la presse écrite entre 1983 et sa mort en 1989. Parus dans des journaux et revues grand public ou spécialisés, ils accordent une large place aux rapports complexes que Koltès entretint sa vie durant avec le théâtre. Leur riche matière autobiographique raconte cette période d'ntense création, donnant à voir qui était Koltès et comment il travaillait.
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Ce Prologue d'un roman inachevé date de 1986. Son écriture a été interrompue par le théâtre : Tabataba, Dans la solitude des champs de coton et Roberto Zucco. Bernard-Marie Koltès souhaitait reprendre ce roman après Roberto Zucco.
Ce texte est suivi de deux nouvelles écrites en 1978 au Nicaragua et au Guatémala et de quelques textes courts : Out (Le coup dans la gueule ; Capoiera ; Jeet-Kune-Do ; Last, last dragon ; Le coup fantôme) - Home - Douze notes prises au Nord. -
La fuite à cheval tres loin dans la ville
Bernard-Marie Koltès
- Éditions de Minuit
- 1 Septembre 1984
- 9782707306920
Deux soeurs, Barba et Félice, et deux garçons, Cassius et Chabanne, sont les héros fragiles d'une sorte de mythologie de notre temps ; la fuite se prolonge, jusqu'au coeur de la ville, parmi les passants, les familles, les voisins, la police et les chats.
Métaphores de la vie de tous les jours, ils jouent ensemble jusque dans la mort le ballet cruel et silencieux des amours impossibles.
La Fuite à cheval très loin dans la ville a été publié en 1984.
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« Dans L'Héritage, il y a une maison, froide, posée dans des champs nus qu'il faut traverser pour atteindre la ville. Dans la maison, il y a une famille, bourgeoise, riche à crouler sous les domestiques. Et dans une pièce, il y a un cadavre, celui du père. Dehors, il fait nuit. Il fera nuit toute la pièce. Koltès était un solaire à l'âme d'oiseau nocturne. Il a donné au fils de L'Héritage un nom insensé d'Indien à la Claudel, Pahiquial. Pahiquial a une mère, Anne-Agathe, un ami efféminé, Ariée, une "fiancée", Thérèse, et un désir de funambule qui danserait sur des braises. Une âme en feu, la haine du monde, l'envie féroce de tout jeter - l'héritage, la maison, la famille - pour se perdre dans la jungle de villes par lui imaginées. Pahiquial est fragile, Koltès incendiaire. Ses mots impolis, parfois insupportables, surgissent d'une nuit du refus qui deviendra gracieuse, dans ses pièces suivantes. » (Brigitte Salino, Le Monde) L'Héritage, écrit en 1972, est paru en 1998.
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Très marqué par Dostoïevski dont, à cette époque, il lit Les Frères Karamazov et Souvenirs de la maison des morts, Bernard-Marie Koltès écrit Procès ivre en 1971, qu'il met en scène à Strasbourg avec le Théâtre du Quai.
Procès ivre est paru en 2001.
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Il s'agit du songe d'un personnage qu'on ne connaîtra pas, mais qui subit et agit dans son rêve sous les traits et le nom de Dantale.
Deux figures occupent la plus grande partie de son esprit, tandis que d'autres passent, comme des contradictions de son corps en sommeil - les unes précises, certaines presque fugitives.
Deux éléments déterminent le rêve autant que le texte et la nature des personnages : la lumière d'une part (sa forme et son intensité), d'autre part la hauteur ou la profondeur qu'occupent les visions dans le cerveau endormi.
Bernard-Marie Koltès a écrit Récits Morts au début de 1973, pour Le Théâtre du Quai. Les répétitions commencèrent en février et la première représentation fut donnée à Strasbourg, le 27 avril.
Pendant les représentations, l'auteur projeta un plan de tournage pour le film qu'il voulait réaliser à partir de la pièce : les effets escomptés au théâtre ne le satisfaisaient pas. En juin, il s'installa à La Valette, près d'Abreschviller dans les Vosges, pour écrire et commencer les repérages. Puis il parcourut les Vosges alsaciennes, du nord au sud, visita les ruines des châteaux médiévaux, fit un voyage à Dunkerque et, finalement, le film fut tourné au cours de l'été. C'est La Nuit perdue.
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La Marche est une pièce qui date de 1970 et qui a été inspirée à Bernard-Marie Koltès par la traduction d'Henri Meschonnic du Cantique des cantiques paru chez Gallimard sous le titre Le Chant des chants.
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Le jour des meurtres dans l'histoire d'hamlet
Bernard-Marie Koltès
- Éditions de Minuit
- 5 Octobre 2006
- 9782707319678
Le Jour des meurtres dans l'histoire d'Hamlet est une adaptation. Bernard-Marie Koltès avait lu Shakespeare à partir de 1969 dans l'édition d'Oxford (1965), puis dans plusieurs traductions, en particulier celle de François -Victor Hugo (Editions Rencontre, 1969) qu'il avait lue dans son intégralité.
Mais en 1974, pour écrire ce « condensé » de l'oeuvre originale, il choisit la traduction d'Yves Bonnefoy, publiée au Mercure de France (1962, 1988) et également dans la collection « Folio » chez Gallimard. Les emprunts à cette traduction sont fragmentaires : cependant, l'auteur a utilisé ce texte comme principe de son travail. On les retrouvera disséminés dans toute l'oeuvre. Bernard-Marie Koltès est né en 1948. Il est mort en 1989.
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Cette pièce transposée d'Enfance de Gorki est le premier écrit pour le théâtre que Bernard-Marie Koltès a mis en scène et interprété (Alexis), en 1970, à Strasbourg avec sa troupe du Théâtre du Quai.
Le texte est paru en 1998.
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Des voix sourdes est un texte écrit pour la radio. Il ne semble pas que Bernard-Marie Koltès ait songé au plateau de théâtre. Une note autographe de l'auteur, sur la dactylographie originale, indique (pour la radio).
Jacques Taroni enregistra à l'ORTF de Strasbourg, au début des années 70, plusieurs pièces écrites par Bernard-Marie Koltès, dont Des voix sourdes, en 1974, interprétée par les comédiens du Théâtre du Quai.
Sur la première page du texte « pour la radio », quelques notes de l'auteur sont ajoutées à la main :
« Passage avec voiture : épouvante.
Amour : vaudeville.
VI et VII : présence de Stevan et d'Anna au 2e plan.
XVIII : scène de ménage - orage. »
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Passionné de cinéma, Bernard-Marie Koltès se nourrissait de films, plus en amateur qu'en cinéphile. Il a été formé autant par le cinéma que par la littérature. Son univers était constitué aussi bien par Dostoïevski, Faulkner et Conrad que par Huston, Scorsese et Antonioni.
Il a écrit plusieurs scénarios, pour la plupart disparus, dont le dernier, Nickel Stuff, en 1984, qu'il voulait tourner à Londres, en noir et blanc, avec John Travolta et Robert De Niro. Mais il y renonça : ayant été invité sur quelques tournages de film, il fut convaincu de ne jamais se laisser embarquer dans une affaire aussi compliquée.