Le 12 mars 2003, journaux télévisés et flashs radio ouvrent sur un petit braqueur italien inconnu du grand public. Antonio Ferrara, dit "Nino", n'a pas 30 ans et signe la plus extraordinaire des évasions. Un commando vient l'extraire de prison au bazooka et à la kalachnikov. Le nouveau Mesrine ébranle le système carcéral, ridiculise le gouvernement, déprime l'élite de la police qui l'a traqué sans relâche. Le braqueur de cité s'est mué en truand médiatique.
Antonio Ferrara, le roi de la belleretrace la carrière de ce petit italien arrivé en France à l'âge de 10 ans. Ses premiers faits d'armes : un voyou laissé pour mort dans une chambre d'hôtel parce qu'il l'a traité de "mec balourd, pas fiable", des banques dévalisées, incarcération et évasion lors d'une consultation à l'hôpital... Sous l'aile de parrains corses, il est enrôlé par des équipes de braqueurs de fourgon blindé.
Nino met en contact des truands chevronnés avec les jeunes "black-blanc-beur" d'Île-de-France. Les casses à répétition provoquent une grève des convoyeurs de fonds. Pendant quinze jours, les distributeurs automatiques ne sont plus alimentés. Ferrara devient la priorité des services de police. Après quatre ans de cavale, les enquêteurs l'interpellent enfin.
Mais le garçon est trop précieux pour que le milieu le laisse croupir en prison. Pendant six mois, un commando prépare minutieusement son évasion. Un matin est mis à contribution, un avocat suspecté. Le 12 mars 2003, une douzaine d'hommes encagoulés mitraillent les miradors et ouvrent des brèches à coups d'explosifs dans les portes de la prison. En moins de dix minutes, Antonio Ferrara s'est évadé.
Sur fond de guerre des polices, les services enquêteurs déploient de gros moyens tandis que Nino bronze sur la plage à Saint-Raphaël. Le 10 juillet 2003, les flics pistent un trafiquant dans un bar de Bercy. Cette fois, les enquêteurs ne le ratent pas. Ferrara est incarcéréà Fleury-Mérogis. Quelques tentatives d'évasion auront lieu mais échouent. A 34 ans, sans compter le procès de Fresnes pour lequel il encourt la perpétuité, le braqueur est libérable en 2027. Antonio Ferrara a joué, il a perdu.
Antonio Ferrara, le roi de la belleest le fruit de quatre années d'enquête.
Qu'ont en commun Blaise Matuidi, Fabien Barthez, Antoine Griezmann, Samir Nasri, Franck Ribéry, Karim Benzema, ou encore Florian Thauvin ? Ils ont tous évolué en équipe de France, et certains sont devenus champions du monde. Mais, surtout, ils ont été les cibles, plus ou moins proches, du grand banditisme. Comment en est-on arrivé là ? Grâce à une centaine de témoignages, ce livre révèle les secrets inavouables qui unissent ballon rond et mafia, les liens entre des clubs huppés et les truands corses de la Brise de Mer puis des Bergers braqueurs, les manoeuvres de certains agents de joueurs liés au grand banditisme, ou encore l'émergence de nouveaux caïds de la drogue qui ont la main sur le porte-monnaie des footballeurs...
Les Parrains du foot brossent, du PSG à l'OM en passant par Lens, Bastia et l'OL, le portrait d'un sport marqué par les extorsions de fonds, les matchs truqués, les chantages et les règlements de comptes. Un livre coup de poing, fruit de trois années d'enquête, par trois journalistes chevronnés.