La Commission nationale consultative des droits de l'homme est l'Institution nationale des droits de l'homme française créée en 1947.
Assimilée à une autorité administrative indépendante (AAI), elle est une structure de l'État qui assure en toute indépendance, auprès du gouvernement et du parlement un rôle de conseil et de proposition dans le domaine des droits de l'homme, du droit et de l'action humanitaire et du respect des garanties fondamentales accordées aux citoyens pour l'exercice des libertés publiques. Chaque sujet traité par la CNCDH donne lieu à un avis.
La publication des avis les plus importants, dans la série des « Grands textes », est inédite.
Elle permet de retrouver l'activité de l'institution et offre un regard transversal sur les grandes questions contemporaines des droits de l'homme, à savoir : l'enquête pénale indépendante de la justice, la situation des prisons, le droit d'asile et des étrangers, l'enfance en danger, l'esclavage moderne, le terrorisme, la justice pénale internationale, les mineurs délinquants, la probité de la vie publique, les Roms et gens du voyage, la liberté de la presse, le racisme et les questions ethniques, la santé mentale, le handicap, le voile intégral, la laïcité, le mariage des couples de même sexe, le genre, la prostitution, la fin de vie.
La collection est dirigée par Mireille Delmas-Marty et Gérard Timsit, professeurs à l'Université de Paris I - Sorbonne. Ce sont des ouvrages de réflexion sur la pratique du droit au sein d'un système juridique et sur l'élaboration d'une véritable science du droit.
Cet ouvrage rassemble les contributions de différents chercheurs pénalistes de l'Ecole doctorale de Paris 1 consacrées à l'enfance, au moment où l'on fête les vingt cinq ans de l'une des conventions internationales à laquelle les Etats ont le plus largement adhéré, la Convention internationale sur les droits de l'enfant. De la France à la Russie, en passant par la Turquie, la Roumanie, l'Espagne, l'Italie ou encore l'Angleterre, les auteurs nous plongent dans des systèmes juridiques nationaux où continuent à largement peser le poids de l'histoire, la structure de la société et ses valeurs, aux premiers rangs desquelles la conception de la famille.
En un temps où trop souvent l'exploitation de faits divers dramatiques tient lieu de moteur pour la politique pénale au nom d'un principe de précaution perverti et de l'utopie du risque zéro, la dangerosité est saisie par le droit pénal. Le lecteur mesurera le poids des peurs individuelles et collectives médiatisées et mondialisées dès que l'on cherche à cerner la notion de dangerosité. Le lecteur comprendra la stigmatisation jusqu'à l'irrationnel de figures dangereuses. Le lecteur s'interrogera sur les faiblesses de l'évaluation de la dangerosité. Le lecteur devinera dans le durcissement de la réaction sociale au crime et son caractère aléatoire la dangerosité de la dangerosité comme assise du droit pénal. Ce sont les fondements du droit pénal classique qui sont ébranlés, voire bafoués. Ne sommes-nous pas en train de bâtir sur du sable une société de la peur où l'égale dignité de chaque être humain est en danger sans que pour autant des gages nouveaux de sécurité accrue et de protection publique soient donnés ?
Geneviève Giudicelli-Delage et Christine Lazerges sont professeurs à l'École de droit de la Sorbonne (Université Paris 1), directrice pour l'une du Master II de droit pénal et politique criminelle en Europe et pour l'autre de l'École doctorale de droit comparé.