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Claire Rengade
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Chacun peut faire partie de cette mise en oeuvre ludique ou` la pratique d'activite´s physiques et mentales, relaxantes ou intenses, invite a` vous de´passer dans un univers de plus en plus fantastique et poe´tique. Parviendrez-vous a` vous adapter aux re`gles scientifiques, techniques et commerciales de cette entreprise qui vous propulse de plus en plus haut, de plus en plus loin, au risque d'exploser, tourner en boucle, de´river... ?
Et tandis que ces individus aux aspirations diverses s'activent, e´mergent par touches des questions essentielles : que fait le capitalisme aux individus, comment le vivant-il est manipule´ pour s'inte´grer au syste`me, peut-on y re´sister, quelle est la puissance de l'humain face au tout digital, comment survivre dans une nature pie´tine´e ? -
De toi à moi quel contrat ? Les mots n'ont- ils pas plusieurs bouches ? Est-ce qu'un entre-nous se modifie et si oui et de quelle façon ? C'est minuté ? Par quelle géographie de gens ? Si c'est un jeu qui fait le mort ?
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Et insubmersible dans la seconde qui suit
Claire Rengade
- Espaces 34
- Theatre Contemporain
- 1 Octobre 2020
- 9782847051896
Ce groupe qui arrive, comment l'identifier ? On peut prélever une personne du groupe et la regarder de près. Qui serait volontaire pour tester notre prototype d'identification ? Regarder suffit-il ? Que faire des groupes dont on ne veut pas ?
Où flottent les continents si les images ne rentrent pas dans l'écran ?
En cherchant à faire entrer numériquement des personnes qui arrivent sur l'eau et veulent passer une porte, une équipe technique est rattrapée par la réalité : une géographie humaine entêtée, imprévisible, joueuse, amoureuse, insubmersible. Qui parle de notre contemporanéité dans la langue singulière, rythmée, poétique, chahutée de Claire Rengade.
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Pitch et Tiote sont frère et soeur. Ils partent dans la vie comme en voyage, avec un but de héros : trouver maman. Ils s'inventent à mesure les décors de leur quête, qui va les mener à devenir plus grands. C'est bruyant comme un rêve et intrépide comme un coeur gros. Ecrit du point de vue des enfants, ce texte se frotte naturellement à l'absurde et à la poésie.
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Les terriens (assurez-vous que vous faites totalement autre chose)
Claire Rengade
- Espaces 34
- Theatre Contemporain
- 27 Octobre 2011
- 9782847050813
« La pièce est une épopée souterraine au coeur d'une machine tentaculaire, cathédrale futuriste, où bâtisseurs et chercheurs repoussent toujours plus loin les limites de l'espace et du temps.
À cent lieues sous terre, l'humanité laborieuse ici appelée « ceux de la machine », « les outillés », « ceux de l'ascenseur », « Julie », « le Vieux »... participe à la grande entreprise de la quête des origines.
Plus ça creuse, plus on remonte le temps. Claire Rengade réussit ce tour de force d'imbriquer les temporalités le « ici et maintenant » et le temps « dit zéro » d'avant la création. De ce joyeux télescopage sort une cosmogonie inédite avec sa galerie de créatures où l'on peut y croiser Dieu en « gueule noire », Ulysse, l'homme avant sa naissance, Adam et Ève...
Cette grotte de début ou de fin du monde s'agrège les diverses strates du temps, social, universel ou intime. Si la machine devient une matrice métaphysique, elle n'en reste pas moins un système de production avec ses rouages, plans d'action, stratégie, planning et hiérarchie.
Composée en vingt quatre mouvements, la pièce se déroule allegro tout en muscle et en nerf. La parole, toujours adressée, est une musique où la langue chahutée, éclatée, contorsionnée surgit et résonne.
Il y a une fragilité du vivant là-dedans, quelque chose qui échappe, en équilibre instable, au bord ».
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Déménagements quand je suis arrivé je me suis dit cherie on va être dans la nature
Claire Rengade
- Espaces 34
- Theatre Contemporain
- 26 Mai 2013
- 9782847051094
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Et maintenant posez-moi des questions
Claire Rengade
- Espaces 34
- Theatre Contemporain
- 15 Septembre 2015
- 9782847051360
Rassemblement sportif ou politique ? Rencontre amoureuse ou démultiplication de soi ? Obsession des médias ? Et maintenant posez-moi des questions (juste des jeux) interroge la part du virtuel dans notre quotidien. Du super héros au super mélo, le langage est en jeu. Le lecteur / spectateur est emporté dans un imaginaire qui n'a d'autre limite que la vie elle-même. Ce texte est donné en performance musicale Juste des jeux par Cheval & Claire : Textes, voix, chant : Claire Rengade - Composition musicale : Cheval des 3 (Jérémy Bonnaud, Eric Exbrayat, Radoslaw Kuklowski) - Trombone, batterie en carton, voix, chant : Jérémy Bonnaud - Sousaphone, cymbale, voix : Eric Exbrayat - Trompette, marching trombone, voix, chant :Radoslaw Klukowski.
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C'est comme Flash Gordon au début ; je me fais peur rien que de parler de moi
Claire Rengade
- THEATRALES
- 19 Mars 2020
- 9782842608347
Dans ces deux partitions drolatiques et ludiques, le théâtre de Claire Rengade se profère, se projette et se partage.
Dans C'est comme Flash Gordon au début, le tout premier texte de Claire Rengade, on devient insecte sous une loupe d'entomologiste, on est inspecté de ses vêtements à ses entrailles. L'autrice analyse désirs et stratégies humaines pour cacher sous une enveloppe avenante un intérieur tout biologique. On est tour à tour poisson ou acrobate, jusqu'à l'accident qui nous renvoie à notre condition d'être de chair et d'os. À moins qu'on ne soit une sorte de super-héros...
La figure du coq irrigue Je me fais peur rien que de parler de moi. Dans cette farce, le mal peut prendre n'importe quelle forme pour jouer avec les humains. Il est là sans l'être, pas besoin d'ailleurs pour ficher la trouille à l'humanité qui s'en réclame ou le rejette, mais toujours le côtoie. Un peu comme le théâtre, métaphore de la vie, qui nous pousse à endosser des rôles. C'est le jeu et ce n'est pas si grave...
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Ma plus grande pièce c'est dehors theatre
Claire Rengade
- Espaces 34
- Theatre Contemporain
- 27 Octobre 2008
- 9782847050363
« J'écris ce texte en immersion sur le chantier de la ligne TGV-Est, en Meuse et Meurthe-et-Moselle (environ 40 km de lignes et une vingtaine de communes).
Pour écrire je vais au monde dont je parle, pour me mettre en situation corporelle et verbale du site. C'est une obsession pour moi que la parole à l'état brut.
J'ai suivi le chantier sur deux années, en allées et venues régulières, je suis montée dans les engins, j'ai vécu chez l'habitant, j'ai pris les trains d'essais, j'ai assisté aux rencontres politiques et techniques, pour baigner dans un verbal professionnel et personnel. Je sédimente sur ce chantier : phénoménal, rapide, il brasse des métiers en pagaille, il enserre les hommes dans une machine à construire la machine.
J'ai toute une cuisine avec l'oral.
Je fais des relevés sur le territoire par exemple, je prélève des modules de paroles que j'expérimente, j'écoute où ça respire, où ça se trompe, comment le texte est remplacé par un geste, comment les lapsus et les répétitions construisent leur propre grammaire, ou comment les mots sont évités, jargonnés, codés. J'ai un passé d'orthophoniste qui n'y est pas pour rien dans mes obsessions.
Je relève le flux d'un locuteur dans différentes situations, je note à quel moment le corps entre en jeu, c'est-à-dire à quel moment on passe du discours à la parole.
Je veux écrire en conscience, des empreintes verbales qui soient une manne pour les acteurs, que le texte les embarque dans une parole qui les déborde, qu'ils aient plus à la dompter qu'à la déclencher.
Il n'y a pas de personnages mais des personnes, des locuteurs saisis dans une matière verbale. Chaque locuteur est individualisé pas des ancrages de parole, ainsi on peut par exemple distinguer celui qui "ne sait pas" de celui qui "a rêvé", cela inscrit un support verbal sur lequel le comédien travaille.
Certains textes sont dits seuls et d'autres à plusieurs. C'est invisible directement sur la page mais comme on lit seul, on voit que la parole se distribue d'elle-même, si on écoute de l'intérieur, la parole est adressée ou non, échangée ou non. C'est pour cette raison aussi que je ne distribue pas, pour que les acteurs, le metteur en scène, les lecteurs trouvent en eux cette nécessité de distribution.
Certains textes peuvent se soliloquer à plusieurs, d'autres sont forcément personnels, et d'autres sont forcément échangés, c'est une évidence.
J'écris en rond, ainsi sont les images. Ils sont écrits dans un tout, chaque bloc représentant le lieu de la parole, l'image globale, ou la température, comme en musique. Pour le moment, je rends compte par écrit d'un rythme global sous forme de chapitres.
S'il est difficile d'avoir une conscience du tout de prime abord, il est possible d'avoir une conscience du tout à l'intérieur de chaque chapitre. Prière de lire en rond, c'est de l'oral, ça avance, ça ne pense pas au mot à mot, même si chaque mot est à sa place, j'écris à l'échelle de l'image, pas de la mélodie. C'est un texte qui va vite.
Et qui parle de la vitesse.
Il faut que les locuteurs soient en lutte avec la machine.
La machine, au sens global, le système, le je ne sais quoi qui nous fait courir, progresser, monter, avoir la sensation de mettre notre vie en retard.
Il faut avoir de l'oreille pour lire-dire ce texte.
Et des dents. Je cherche le physique des locuteurs, ça passe par la voix.
Je n'écris pas la ponctuation, parce que l'oral se ponctue ailleurs.
Ce n'est pas une coquetterie.
Durant ces deux années de chantier, j'ai pensé aux cathédrales sur les gravures, plein de petits personnages en fourmilière qui déplacent de la matière, sauf que pour les cathédrales il nous fallait cent ans.
Et là, en trois ans, on a construit, la trace de la ligne, l'emprise comme ils disent, dans un paysage tellement bien retravaillé qu'on ne voit plus la place qu'il a fallu pour la faire. Je pense qu'il faut beaucoup de comédiens pour ce texte, et surtout des musiciens très présents. Il y a en tapis un rythme obsédant, implacable.
Je cherche comment ça s'écrit.
Je pars en fiction dans des temps brassés, recrachés par la terre qui a une mémoire, je me promène dans une architecture fantastique où se côtoient les dinosaures, les obus et Jeanne d'Arc ressuscitée. »
Claire Rengade
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Ceux qui ne sont pas là, levez-vous
Claire Rengade
- Color Gang Editions
- 1 Novembre 2009
- 9782915107456
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J'écris en interaction et en mouvement.
J'écris le corps des acteurs parce que le spectateur la veut, sa part de procuration. On écoute, on regarde, le théâtre c'est de l'écriture vivante, il faut que ça fasse image, que ça s'incarne, il faut une image en trois dimensions. Ecrire, c'est en volume. Alors des acteurs, et d'autres aussi, des hommes, veulent bien chercher avec moi ce que veut dire incarner. C'est pas forcément glorieux l'incarnation, on a mis beaucoup de paillettes autour, c'est vivre avec un corps sonore.
Et des organes à l'intérieur, des liquides, des solides, de la matière, ça a une peau un texte dit, et une intimité viande. On cherche ensemble, on fait notre vivisection en quelque sorte. C'est un jeu c'est pas grave, seulement essentiel. Et la fiction n'est pas plus douloureuse que la conscience de notre mort derrière. J'allume ou j'éteins, je suis spectateur. Et pas de blague au spectateur pas de trou de serrure et pas d'exploit.
Les hommes les acteurs les figures tous la même chair bancale, tous la même peur de la mort, on va la tutoyer la mort même pas peur on va dire, on regarde on cuisine on chimiste c'est un jeu. Le jeu de l'homme sur l'homme. Et le désir du jeu, la chair vibrante, les amours recomposées par la peur de la décomposition. Si si, à distance. Claire Rengade.
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