Filtrer
Support
Langues
Prix
-
L'impératif de dignité s'est imposé ces dernières années au coeur de nombreux mouvements (des Printemps arabes à Black Lives Matter) et débats de société (discriminations, travail, condition animale...). Mais simultanément les atteintes à la dignité se sont multipliées dans les institutions et les pratiques sociales (hôpitaux, EHPAD, prisons...). La promesse de dignité que la modernité annonçait semble ainsi avoir été trahie de façon répétée.
Face à cette menace d'un « devenir indigne » de nos sociétés, Cynthia Fleury pose les jalons d'une clinique de la dignité, pour établir un diagnostic philosophique et des solutions thérapeutiques au chevet des « vies indignes ». Convoquant aussi bien les écrits de James Baldwin, les théories du care ou les approches postcoloniales, cet essai invite à ne pas se résigner à l'inaction ou à la déploration. Il appelle à refonder le concept de dignité à partir de ses marges.
Passée au crible de la psychanalyse, de la littérature et des sciences sociales, l'exigence de dignité retrouve toute son actualité, et sa radicalité. Cette réflexion signe ainsi l'ouverture d'un nouvel agir politique, entièrement dédié à la reconquête d'une dignité en action à l'âge de l'anthropocène.
Cet essai est discuté et prolongé par une contribution inédite de Claire Hédon, Défenseure des droits, et par les regards de Benoît Berthelier, Benjamin Lévy et Catherine Tourette-Turgis. -
Ci-gît l'amer : guérir du ressentiment
Cynthia Fleury
- Gallimard
- Blanche
- 1 Octobre 2020
- 9782072858550
La philosophie politique et la psychanalyse ont en partage un problème essentiel à la vie des hommes et des sociétés, ce mécontentement sourd qui gangrène leur existence. Certes, l'objet de l'analyse reste la quête des origines, la compréhension de l'être intime, de ses manquements, de ses troubles et de ses désirs. Seulement il existe ce moment où savoir ne suffit pas à guérir, à calmer, à apaiser. Pour cela, il faut dépasser la peine, la colère, le deuil, le renoncement et, de façon plus exemplaire, le ressentiment, cette amertume qui peut avoir notre peau alors même que nous pourrions découvrir son goût subtil et libérateur.L'aventure démocratique propose elle aussi la confrontation avec la rumination victimaire. La question du bon gouvernement peut s'effacer devant celle-ci : que faire, à quelque niveau que ce soit, institutionnel ou non, pour que cette entité démocratique sache endiguer la pulsion ressentimiste, la seule à pouvoir menacer sa durabilité ? Nous voilà, individus et État de droit, devant un même défi : diagnostiquer le ressentiment, sa force sombre, et résister à la tentation d'en faire le moteur des histoires individuelles et collectives.
-
Chaque époque affronte, à un moment de son histoire, son seuil mélancolique. De même, chaque individu connaît cette phase d'épuisement et d'érosion de soi. Cette épreuve est celle de la fin du courage. Comment convertir le découragement en reconquête de l'avenir ?
Notre époque est celle de l'instrumentalisation et de la disparition du courage. Mais ni les démocraties ni les individus ne peuvent en rester à ce constat d'impuissance. Nul ne résiste à cet avilissement moral et politique.
Il s'agit de surmonter ce désarroi et de retrouver le ressort du courage, pour soi, pour nos dirigeants si souvent contre-exemplaires, pour nos sociétés livrées à une impitoyable guerre économique. Le plus sûr moyen de s'opposer à l'entropie démocratique reste l'éthique du courage et sa refondation comme vertu démocratique.
Dans cet essai enlevé, Cynthia Fleury rappelle qu'il n'y a pas de courage politique sans courage moral et montre avec brio comment la philosophie permet de fonder une théorie du courage qui articule l'individuel et le collectif. Car si l'homme courageux est toujours solitaire, l'éthique collective du courage est seule durable.Cynthia Fleury, philosophe, professeur à l'American University of Paris, travaille sur les outils de la régulation démocratique. Elle a publié de nombreux ouvrages, dont Les Pathologies de la démocratie (Fayard, 2005). -
Tel est le chemin éternel de l'humanisme : comment l'homme a cherché à se construire, à grandir, entrelacé avec ses comparses, pour grandir le tout, et non seulement lui-même, pour donner droit de cité à l'éthique, et ni plus ni moins aux hommes. Quand la civilisation n'est pas soin, elle n'est rien. Cynthia Fleury Soigner, la chose est ingrate, laborieuse, elle prend du temps, ce temps qui est confisqué, ce temps qui n'est plus habité par les humanités. Ici se déploie une tentative de soigner l'incurie du monde, de poser au coeur du soin, de la santé, et plus généralement, dans nos relations avec les autres, l'exigence de rendre la vulnérabilité capacitaire et de porter l'existence de tous comme un enjeu propre, dans toutes les circonstances de la vie. Cynthia Fleury expose une vision humaniste de la vulnérabilité, inséparable de la puissance régénératrice des individus ; elle conduit à une réflexion sur l'hôpital comme institution, sur les pratiques du monde soignant et sur les espaces de formation et d'échanges qui y sont liés, où les humanités doivent prendre racine et promouvoir une vie sociale et politique fondée sur l'attention créatrice de chacun à chacun.
-
«Ce sont des scènes de vie et de mort, qui nous font craindre le pire, et pourtant il se dégage aussi une forme de douceur, celle de la solidarité en acte, celle du soin qui sauve.» Cynthia Fleury
-
Nous ne sommes pas remplaçables. L'État de droit n'est rien sans l'irremplaçabilité des individus. L'individu, si décrié, s'est souvent vu défini comme le responsable de l'atomisation de la chose publique, comme le contempteur des valeurs et des principes de l'État de droit. Pourtant, la démocratie n'est rien sans le maintien des sujets libres, rien sans l'engagement des individus, sans leur détermination à protéger sa durabilité. Ce n'est pas la normalisation - ni les individus piégés par elle - qui protège la démocratie. La protéger, en avoir déjà le désir et l'exigence, suppose que la notion d'individuation - et non d'individualisme - soit réinvestie par les individus. 'Avoir le souci de l'État de droit, comme l'on a le souci de soi', est un enjeu tout aussi philosophique que politique. Dans un monde social où la passion pour le pouvoir prévaut comme s'il était l'autre nom du Réel, le défi d'une consolidation démocratique nous invite à dépasser la religion continuée qu'il demeure.
Après Les pathologies de la démocratie et La fin du courage, Cynthia Fleury poursuit sa réflexion sur l'irremplaçabilité de l'individu dans la régulation démocratique. Au croisement de la psychanalyse et de la philosophie politique, Les irremplaçables est un texte remarquable et plus que jamais nécessaire pour nous aider à penser les dysfonctionnements de la psyché individuelle et collective.
-
Liberté, égalité, fraternité
Mona Ozouf, Michelle Perrot, Cynthia Fleury
- Editions de l'Aube
- Le Un En Livre
- 3 Juin 2021
- 9782815943895
-
Ce qui ne peut être volé : charte du Verstohlen
Antoine Fenoglio, Cynthia Fleury
- Gallimard
- Tracts
- 26 Mai 2022
- 9782072997327
S'est fait ressentir le besoin de disposer d'un manifeste qui viendrait poser sans hiérarchie ce qui ne peut nous être volé, du silence à l'horizon, de la santé au temps long, de même que les méthodes et approches qui permettraient d'éviter que ce vol ait lieu. Cette charte aurait vocation à inspirer tous ceux qui ont besoin de réarmer leur désir, de s'appuyer sur quelques compagnons déjà constitués, de partager des méthodes de conception et de déploiement et d'arpenter ensemble les chemins de la «vie bonne». Car nous sommes des hommes dont l'humanisme est fragile ; et chacun d'entre nous tisse dans la matière de sa vie des façons de se lier à des collectifs plus régulateurs, tout en assumant un principe d'individuation digne de ce nom, test de crédibilité de l'État de droit. Il s'agit dès lors d'inventer une technique de la furtivité - d'où cette charte tient sa désignation, le Verstohlen -, c'est-à-dire de maintien au monde en y consolidant nos pouvoirs d'agir et nos libertés.
-
" Comment découvrir la porte d'entrée des êtres et des choses ? Comment accéder à l'autre, à tout ce qui n'est pas moi, à tout ce qui m'échappe et m'abandonne à la solitude ? Oui, je vais perdre ceux que j'aime. Oui, je vais mourir. Mais à cette certitude s'ajoute une grâce ou une énigme. Il existe des instants, des lieux à mi-chemin entre monde visible et monde invisible où le temps se suspend, où la dimension de l'un et de l'autre donne accès à une vérité plus belle et plus vraie. Seules ces rencontres inestimables avec l'autre nous aident à saisir le fait même de voir ou de penser. " CF Dans la Métaphysique de l'imagination, l'imagination est une âme ; les images sont, selon Bachelard, les " métaphores de la vie ".
L'Orient et l'Occident s'absentent de la géographie pour devenir les pôles métaphysiques de la pensée. C'est quand l'imagination devient principe de réalité et d'événement que l'âme quitte son exil occidental pour accomplir son " lever " oriental. On approche alors d'un monde imaginal, situé entre sensible et intelligible, entre spiritualité et corporalité.
C'est à la lumière de Sohravardî et en essayant de saisir la pensée de l'Imâm que l'auteur tente d'accéder à l'essence de l'imagination poétique, où la Révélation côtoie l'Intelligence. C'est grâce à Blanchot et à son interprétation de l'écriture et de la lecture qu'elle entrevoit le face-à-face ultime avec la lumière de l'autre : la source d'où émane la connaissance de soi. C'est avec Ibn Arabi, Rûzbehân, Kant, Lévinas et Rilke que l'auteur fait l'apprentissage de l'imagination poétique et créatrice... Cette démarche définit une " impiété filiale " qui se révèle être la véritable fidélité à l'Un.
En vous proposant de partager son sillon, l'auteur vous convie à devenir le pèlerin de ce voyage dans le réel qu'est l'imagination.
Cynthia Fleury, docteur en philosophie, travaille dans le cadre du CNRS sur les platoniciens de Perse et les platoniciens de la Renaissance.
-
Où en sommes-nous de la démocratie française ? Qu?avons-nous fait des valeurs et des principes prônés par la démocratie naissante de 1789 ? Dans quelle mesure sont-ils toujours opérants ? Pourquoi, et par quels processus, certains d?entre eux se sont-ils pervertis ?Comment, aujourd?hui, sanctifier l?épanouissement personnel sans favoriser l?incivilité ? Comment étendre le domaine de la liberté sans le faire au détriment des conditions sociales ? Quel prix à payer pour que la démocratie reste le meilleur garant des principes qu?elle instaure ? Comment ne pas succomber à l?entropie communautaire ? Comment se préserver d?un retour du religieux ? Comment concevoir un destin commun à l?ère de l?individualisme collectif ? En un mot, comment conduire la démocratie à l?âge adulte si les citoyens demeurent des enfants à qui tout est dû ?
-
Philosophie et santé mentale : De Platon à Binswanger
Collectif
- Armand Colin
- 2 Octobre 2024
- 9782200639297
Avec la collaboration de S. Alexandre, B. Dallaporta, P. Fontaine, C. Gros, F. Hocini, A. Michalewski, G. Pigeard de Gurbert, F. Porcher, D. Simonin et C. Vollaire.
La notion de « santé mentale » a émergé dans les années 1950 dans les courants de l'antipsychiatrie en vue de sortir les malades mentaux du cadre asilaire. Reste que l'usage de la notion s'est considérablement étendu à partir des années 1980, allant jusqu'à servir de mot d'ordre à de nombreux programmes politiques de santé publique, à l'échelle européenne, et même mondiale.Un tel usage nécessite qu'on interroge la teneur proprement conceptuelle de la « santé mentale » pour en mesurer toute la portée. Les travaux de Canguilhem, de Foucault et des psychiatres phénoménologues ont posé les fondements de la notion dans le cadre de problématiques spécifiquement cliniques, pathologiques et psychiques.De Platon à Kant, en passant par Épictète ou Cicéron, la philosophie classique fournit également des outils susceptibles de nourrir la réflexion contemporaine. Elle permet surtout de comprendre les raisons pour lesquelles la « santé mentale » n'avait pas chez ces penseurs la forme que nous lui connaissons. Elle n'en éclaire que plus encore cette notion essentielle pour nos sociétés en perte de sens.Cet ouvrage propose la première synthèse philosophique sur la question de la santé mentale, dans un contraste assumé entre sagesse antique et critique moderne. -
Ethique et design : pour un climat de soin
Antoine Fenoglio, Cynthia Fleury
- PUF
- 17 Janvier 2024
- 9782130838302
Cet ouvrage collectif en forme de somme inédite interroge de façon pluridisciplinaire la façon dont les politiques publiques et les initiatives citoyennes doivent mettre l'architecture et le design au service de l'habitabilité du monde, pour contribuer, face à l'urgence écologique, à l'édification de communs capables de résister à l'érosion démocratique et au tout-marché, respectueux de l'humain et du non-humain. Ou comment la science appliquée peut servir le changement social.
-
Le plancher de Jeannot : Jean Crampilh-Broucaret (1939-1972)
Collectif
- In Fine éditions d'art
- 4 Septembre 2024
- 9782382031889
Le plancher de Jeannot porte le nom de son auteur, Jean Crampilh-Broucaret (1939-1972), dit « Janot » ou « Jeannot », né à Moncaup (Pyrénées-Atlantiques), une commune rurale béarnaise, où ses parents agriculteurs s'étaient établis en 1929. À la mort de sa mère, en 1971, refusant qu'elle soit enterrée au cimetière du village, la famille obtient l'autorisation, qu'elle soit inhumée dans la maison. C'est sans doute au cours des semaines qui suivirent que Jean Crampilh entreprit de graver le plancher de sa chambre à proximité de la tombe maternelle. Après la mort de sa soeur Paule (1927-1993) en 1993, le plancher est découvert fortuitement à l'occasion de la mise en vente de la ferme par sa soeur aînée Simone (1925-2014). Il fut démonté et acquis par Guy Roux en 1994, neuropsychiatre à Pau. Guy Roux a prit l'initiative de le faire connaître auprès de la communauté scientifique jusqu'à son achat en 2001 par le laboratoire pharmaceutique Bristol-Myers Squibb (BMS). Le plancher de Jeannot à été exposé dans le cadre d'expositions consacrées aux « écrits bruts », notamment à la Collection de l'Art Brut à Lausanne et à Paris à la Bibliothèque Nationale de France. En 2007, le laboratoire décide de le transférer à l'hôpital Sainte-Anne pour une présentation permanente, rue Cabanis, afin qu'il soit visible.
-
Obscurité mallarméenne et science de l'imâm. Mallarmé et l'imâm savent ce qui les sépare de Dieu ou de la poésie, c'est eux-mêmes : le voile, symbole de la descente de l'Idée, devient le lieu de la conquête poétique du soi. Il découvre le fondement du réel : l'aperception du rythme éternel ou aperception de l'inouï.
Entre la fiction et le vers, entre le sens et la mesure, la poésie s'énonce. On entend dans le vers l'inaudible, ce qui pousse l'inouï vers l'in-ouï, vers sa limite in-finie. À l'instar de l'imâm, le poète connaît le peu de valeur d'un sens découvert. Entre le sens et la littérature, il y a l'Idée ou la subtilité de la musique. Cette alchimie du sens et de la littérature, c'est proprement de l'in-ouï, l'ampleur du vers mallarméen conjugué au vent naturel qui souffle dans la demeure d'Igitur.
Comme les Noces d'Hérodiade, les noces de l'imâm et de Mallarmé sont solitaires : face-à-face du seul avec le Seul. La noce ne dit plus la fusion, mais la condition phénoménale du monde et la vérité de l'intelligibilité. Le monde apparaît parce que la noce existe. Pourtant, la noce est vierge et créatrice.
Face-à-face ultime entre science de l'imâm et parole poétique : Hérodiade, nom divin, " pierre précieuse ", est indissociable d'une effectivité qui se traduit dans le verbe du prophète. Il est le " chaton de sagesse ", centre langagier, puissance hallucinatoire. Accéder à la sagesse, c'est accéder à la véracité du phénomène, à l'apparition sous l'apparence, ou encore à la disparition nécessaire du soi devant l'invisible de la Face.
-
Peut-on encore croire au progrès ?
Karine Safa, Claudia Senik, Pierre-Henri Tavoillot, Nicolas Bouzou, Cynthia Fleury
- Editions de l'Aube
- Monde En Cours
- 23 Juin 2023
- 9782815955287
«?Le progrès?? Disons que c'est une vision du monde où le présent devient plus important que le passé et fait espérer en l'avenir?», nous dit le sociologue Jean Viard. C'est aussi «?un désir et une certitude?», selon le philosophe Pierre-Henri Tavoillot. Il «?crée les conditions du bonheur?», précise l'économiste Claudia Senik. Mais il est «?piégé?», nous alerte la philosophe et psychanalyste Cynthia Fleury. C'est pourquoi il nous faut «?savoir le repenser?», d'après Karine Safa, philo¬sophe. Notamment en distinguant «?le progrès comme un programme abstrait et les progrès dans la vie de tout un chacun?», suggère Nicolas Bouzou, économiste. «?Croire au progrès, c'était accepter de sacrifier du présent personnel pour fabriquer du futur collectif. En sommes-nous encore là???» s'interroge le physicien Étienne Klein.
Dans ce passionnant ouvrage, des penseurs de notre temps croisent leurs regards sur une question essentielle - celle du progrès et de sa perception dans notre société?: une lecture revigorante. -
Liberté, égalite, fraternité
Cynthia Fleury, Mona Ozouf, Michelle Perrot
- Editions de l'Aube
- Le Un En Livre
- 10 Novembre 2022
- 9782815951777
Lire les entretiens des trois personnalités réunies dans ce recueil procure beaucoup d'apaisement par la profondeur de la réflexion comme par l'humanité des réponses, par la combativité aussi que suppose la défense de chaque terme de la devise républicaine. Voilà pourquoi, nous lecteurs, sommes des privilégiés. Éric Fottorino Directeur de l'hebdomadaire Le 1
-
Aurèle
Cynthia Fleury, Georges Sebbag
- La Difference
- Mains Et Merveilles
- 3 Novembre 2016
- 9782729122829
À une certaine puissance d'affirmation se reconnaît l'artiste Aurèle (né en 1963). Un mot pourrait sans doute définir son rapport au monde qui anime aussi bien son travail que sa vie : l'action. L'oeuvre d'Aurèle revêt l'apparence d'une lutte : autant une lutte pour l'art qu'une lutte pour la vie.
Artiste engagé enragé, Aurèle a créé une oeuvre qui véhicule un message d'urgence et de résistance face aux fléaux d'une époque et dont le chien perdu est le symbole. Aurèle développe, depuis plus de vingt-cinq ans, le même projet radical de transmettre les errances modernes.
Son but : mobiliser les générations présentes et les générations à venir face aux guerres, aux épidémies, aux catastrophes écologiques, aux excès politiques et médiatiques, à la précarité et l'exclusion, aux inégalités, au problème de la surconsommation. Dans le monde d'Aurèle, l'art affronte le réel et devient par là même un véritable « miroir de la modernité ».
-
Imagination, imaginaire, imaginal
Cynthia Fleury
- PUF
- Debats Philosophiques
- 22 Mai 2006
- 9782130543367
La collection est dirigée par Yves-Charles Zarka, directeur de recherches au CNRS. Il dirige le Centre d'histoire de la philosophie moderne - Centre Thomas Hobbes. Elle a un double objectif : -- réouvrir le débat sur les questions majeures de la philosophie, celles qui ne cessent d'alimenter la pensée, en vue d'éclairer leurs enjeux par des contributions inédites dues aux meilleurs spécialistes - mettre à la disposition des étudiants, des enseignants et plus généralement de tous ceux qui s'intéressent à la philosophie, des dossiers permettant de se faire une idée claire de l'état actuel des connaissances sur un sujet.
Rendre des travaux philosophiques de pointe, accessibles à un large public universitaire et extra-universitaire, tel est le pari de cette collection. (Autres collections : Fondements de la politique - Intervention philosophique)
Revue Cités. Philosophie, Politique, Histoire, dirigée par Yves Charles Zarka. Publication trimestrielle
-
Argumentaire auteur :
Cynthia Fleury, docteur en philosophie, travaille dans le cadre du CNRS sur les platoniciens de Perse et les platoniciens de la Renaissance. Elle a écrit précédemment Métaphysique de l'imagination et Mallarmé et la parole de l'imâm.
Argumentaire livre :
Le « pretium doloris », le prix de la douleur, parachève le « connais-toi toi-même » socratique et le « souci de soi » stoïcien. Quel degré de vérité est-on prêt à endurer ? Quel risque est-on prêt à vivre pour connaître le vrai ?
L'accident rappelle que le sujet existe dans un excès par rapport au réel. La connaissance de soi doit s'acquérir à ce prix : le prix de la douleur.
Un pensée brillante permettant de re-découvrir la philosophie comme réflexion sur le monde contemporain. -
La biodiversité est en péril. Au-delà de la diminution du nombre des espèces, la dynamique des écosystèmes est perturbée par les activités humaines. Les dénonciations progressives et alarmantes de ce phénomène ont contribué à opposer fortement nature et homme. Or la biodiversité ne se limite pas aux espaces remarquables et protégés que nous imaginons vierges de toute influence humaine. C'est aussi et surtout un tissu vivant dont nous faisons partie, une biodiversité ordinaire, agricole ou urbaine. Quand le fonctionnement de la nature est à ce point modifié, nos sociétés elles-mêmes sont en danger.Il est donc temps de repenser les liens qui unissent les sociétés humaines et la nature, à toutes les échelles. Le présent ouvrage donne la parole aux différents acteurs de la biodiversité, socio-économiques et politiques, publics et privés, scientifiques et citoyens. Ils analysent ici leur relation à la biodiversité au quotidien, les difficultés qu'ils rencontrent dans le dialogue social, mais aussi les synergies qui peuvent se construire. Leur but ? Poser les jalons d'un nouveau contrat social fondé sur une approche capacitaire des services écosystémiques, qui peut participer de la réconciliation entre biodiversité et société.
-
La nature nous relie les uns aux autres et à l'ensemble du vivant.
La nature nous relie les uns aux autres et à l'ensemble du vivant.
Mais quelles expériences avons-nous aujourd'hui de la nature ?
Celles-ci, ou leur absence, façonnent-elles nos façons de vivre et de penser, d'agir et de gouverner ? Existe-t-il une valeur ajoutée de l'expérience de nature pour l'éthique et la politique ? Il est urgent de préserver un " souci de la nature " qui soit au coeur des institutions, des politiques publiques, de nos dynamiques de transmission et d'apprentissage.
Cet ouvrage, s'affranchissant des frontières disciplinaires, interroge, de l'enfance à l'âge vieillissant, de l'individu aux différents collectifs qui organisent nos vies, la spécificité des expériences de nature, et de leur éventuelle extinction, l'hypothèse de l'amnésie environnementale, ou à l'inverse les nouveaux modes de partage et de reconnexion avec la nature, et leur continuum avec notre humanisme.
Une invitation à inventer un mode de partage. -
La collection est dirigée par Yves Charles Zarka, directeur de recherche au CNRS. Il existe un public virtuel pour la philosophie. Il existe de très bons philosophes. Comment faire pour que la rencontre ait lieu ? Comment faire pour que la discordance du désir de la pensée et de la réalité de la pensée soit réduite ? C'est l'enjeu de cette collection qui ouvre un espace pour des prises de position et des débats publics sur des questions d'actualité abordées d'un point de vue philosophique.