Didier Decoin Jésus le Dieu qui riait Depuis deux mille ans, les chrétiens contemplent un Christ grave, douloureux, tragique. Aucune oeuvre d'art, aucune tradition, aucun texte n'évoque un sourire du Christ.
Pourtant, Jésus se rend aux noces, partage les escapades en bateau, le pain et le poisson grillé de ses compagnons. Et surtout, il annonce le plus radieux des messages : la mort n'est pas une fin. Il y a décidément trop de jubilation dans ces trente-trois années d'Incarnation pour que le rire en soit banni.
C'est l'écho de cette joie que Didier Decoin a cherché, au fil d'une relecture passionnée des Evangiles. Sous la forme d'un récit romanesque, il tente de faire apparaître un visage inconnu de Jésus : celui d'un «Dieu qui riait». Restituant le quotidien, l'ambiance, les décors, les personnages, il nous révèle avec amour et avec foi le versant lumineux d'un Dieu saisi par le bonheur d'aimer, et partageant ce bonheur avec le monde entier.
La Bible de mes dix ans se résumait à un mince petit ouvrage cartonné, L'Histoire sainte, qui racontait les relations agitées de quelques héros de temps très anciens et d'un Dieu interventionniste qui se disait lui-même jaloux et prompt à la colère. Des décennies plus tard, ma Bible d'homme parle du (et au) monde entier. Amoureuse et nomade, elle m'a entraîné en Terre sainte, chez les imprimeurs du ghetto de Venise, à Doura Europos, dans les champs de coton de la Bible beit, à Babylone, sur les pentes du mont Ararat, chez les Amish, dans les grottes de Qumran, sur les traces des chasseurs d'Éden qui traquent sans relâche le Paradis perdu d'Adam et Eve, etc. Mes étoiles pour ce grand voyage dans le temps et dans l'espace ont été toutes ces Bibles dont la vie m'a permis de tourner les pages: la Bible des pauvres, la Bible du Diable, la Bible paysanne, la Bible de Voltaire, la Bible d'argent, la Bible de Marcel Carné, la Bible du dernier des Mohicans, la Bible low cost, la Bible de l'Homme noir qui assure que, de Moïse à Jésus, tous les personnages bibliques étaient noirs, sans oublier la Bible des Gédéons et enfin la bouleversante Bible-vitrail que Chagall fit en mémoire d'une jeune fille noyée.
"La Bible de mes dix ans se résumait à un mince petit ouvrage cartonné, L'Histoire sainte, qui racontait les relations agitées de quelques héros de temps très anciens et d'un Dieu interventionniste qui se disait lui-même jaloux et prompt à la colère.
Des décennies plus tard, ma bible d'homme parle du (et au) monde entier. Amoureuse et nomade, elle m'a entraîné en Terre sainte, chez les imprimeurs du ghetto de Venise, à Doura Europos, dans les champs de coton de la Bible belt, à Babylone, sur les pentes du mont Ararat, chez les Amish, dans les grottes de Qumran, sur les traces des chasseurs d'Eden qui traquent sans relâche le Paradis perdu d'Adam et Eve, etc. Mes étoiles pour ce grand voyage dans le temps et dans l'espace ont été toutes ces bibles dont la vie m'a permis de tourner les pages : la Bible des pauvres, la Bible du Diable, la Bible paysanne, la Bible de Voltaire, la Bible d'argent, la Bible de Marcel Carné, la Bible du dernier des Mohicans, la Bible low cost, la Bible de l'Homme noir qui assure que, de Moïse à Jésus, tous les personnages bibliques étaient noirs, sans oublier la Bible des Gédéons et enfin la bouleversante Bible-vitrail que Chagall fit en mémoire d'une jeune fille noyée." Didier Decoin
L'éblouissement d'une rencontre « vertigineusement » personnelle Une nuit, dans le confort douillet de sa maison, Didier Decoin se met soudain à pleurer sans savoir pourquoi, envahi d'un sentiment puissant et indicible. Sa foi, qu'il pensait véritable, disparaît pour laisser place à une révélation fulgurante : « il fait Dieu comme pour d'autres il fait jour », il en a désormais l'intime conviction.
Le récit d'une nuit de jubilation, d'un moment décisif où tout bascule. Un livre confession.
"En ce temps-là, je ne croyais pas en Dieu. J'étais jeune journaliste, et j'étais l'amoureux maladroit d'une jeune fille qui avait une frange blonde et un teckel qui buvait du whisky. Je n'avais pas besoin de vous, Élisabeth », écrit Didier Decoin.
Et pourtant... Comment rester indifférent à la vie d'Élisabeth de la Trinité ? à sa grâce ? à sa sainteté ?
Comme tant d'autres, Didier Decoin s'est laissé toucher par cette figure envoûtante et entame un dialogue intime avec cette petite fille boudeuse et colérique, qui deviendra soeur, mystique puis sainte.
De sa naissance à son passage vers l'autre vie, il retrace, plein de finesse, d'humour et de sagesse, la courte existence d'une figure d'exception.
Didier Decoin, de l'académie Goncourt, est l'auteur de nombreux essais et romans célébrés par la critique et le public. Les OEuvres complètes d'Élisabeth de la Trinité sont publiées aux Éditions du Cerf.
" tout monastère est une presqu'île oú la finitude des terres pénètre comme une lame dans l'infini de la mer ; oú le moine, tel jacob encore mal réveillé et luttant pourtant avec l'ange jusqu'à la parution de l'aube, affronte le choc énorme et silencieux du divin.
Or on sait le destin des presqu'îles : peu à peu , l'océan les use, les ronge et les effrite. ".