Seul un collectionneur peut véritablement parler de la collectionnite, cette maladie aux symptômes bien connus, aux patients innombrables et aux conséquences plus ou moins épouvantables pour les proches, les finances, la décoration... Le lecteur pardonnera donc à Emmanuel Pierrat de se mettre souvent en avant, car il aime à collectionner les faits d'arme.
On l'aura compris, il ne propose pas ici une énième histoire des collectionneurs - Maurice Rheims ou Pierre Cabanne ont magnifiquement brossé le portrait des plus grands malades - mais une accumulation, forcément incomplète mais toujours piquante, d'histoires de collectionnite.
Sont ainsi passés en revue les aléas de la cohabitation amoureuse, l'éventuelle hérédité de la collectionnite, l'inventivité pour dénicher... de l'espace, la casse d'un objet précieux, les technique de traque, les lieux de perdition, les rapports à l'argent, etc. Quelques anecdotes sur la collection qui conduit à piller, voire à tuer, complètent... le tableau.
Une grande hypocrisie entoure la gestion des oeuvres d'art par l'argent public. D'un côté, se trouve glorifié le (maigre) budget du ministère de la Culture, l'Etat et les collectivités se vantent des préemptions, des réserves de musées supposément pleines à craquer de chefs d'oeuvre, etc. De l'autre, la réalité est affligeante quand elle n'est pas synonyme de scandale : on refuse les dations en paiement des droits de succession de la part des héritiers d'artistes pour acheter au plus cher en vente publique, dans un soudain remords, ce qui appartient au patrimoine culturel, on laisse s'écouler sur le marché parallèle les oeuvres volées dans les collections publiques par ceux-là même qui en ont la charge, on laisse pourrir des trésors dans les caves sinistrées, le bilan des inventaires est effrayant, le mobilier national disparaît peu à peu (pour réapparaître aux puces.), on interdit la revente des doublons ou des oeuvres de moindre intérêt qui pourraient pourtant alimenter les caisses des grandes institutions. Fruit d'un travail d'investigation au coeur de l'institution culturelle française, ce livre dénonce ce gaspillage en forme de scandale étatique à travers des exemples concrets - révélés par la presse ou rapportés par des témoignages de première main -, des données chiffrées habilement dissimulées par l'administration, des rappels historiques, ainsi que de nombreuses anecdotes édifiantes et pour beaucoup inédites.
Les arts premiers ne nous sont guère familiers. L'éducation occidentale ne s'attarde que rarement sur ce curieux art tribal, plus propice à provoquer l'effroi ou l'étonnement qu'un réel engouement.
Pourtant, les oeuvres d'Afrique noire, des premiers habitants de l'Amérique, des chamanes de l'Himalaya ou des aborigènes d'Australie sont présentes dans notre culture collective depuis des décennies. Statuettes, fétiches énigmatiques et masques cauchemardesques remplissent les vitrines du Louvre et du musée du quai Branly, qui ont hissé l'art tribal au rang des beaux-arts.
Ce livre a été conçu pour le collectionneur débutant ou aguerri comme pour le profane, simple curieux des autres civilisations et de leur beauté. Vous saurez tout sur ce qui définit une oeuvre authentique, des matériaux qui la composent à ses usages quotidiens ou sacrés, et apprendrez à pénétrer ses mystères !
Pour des raisons liées à l'érotisme, la politique, la diplomatie ou la religion, de nombreuses oeuvres d'art ont, de tous temps et encore aujourd'hui, été censurées car jugées immorales, non adaptées à la société de l'époque, donc dangereuses pour les pouvoirs en place. Des Bouddhas de Bamyan dynamités par les talibans, à la célèbre Liberté guidant le peuple de Delacroix, en passant par les grandes oeuvres controversées de Picasso pendant l'Occupation ou celles du dissident chinois Ai Weiwei, Emmanuel Pierrat présente cent oeuvres d'art ayant fait l'objet d'une condamnation en revenant sur les raisons pour lesquelles elles ont été censurées et sur la nature de celle-ci.
Cent images qui ont fait scandale invite à redécouvrir des affiches de cinéma, des pochettes de disque, des oeuvres d'art contemporaines, des clichés truqués, des publicités, des jeux vidéo, ou encore des dessins de presse, ayant tous fait l'objet de condamnations, d'anathèmes, d'autodafés, de manifestations, de débats et autres formes d'émois.
Emmanuel Pierrat, avocat spécialiste de la censure, propose un parcours érudit mais accessible, joyeux et tragique, à travers une centaine d'images relatives à la sexualité, la religion, la politique, le pouvoir, la science ou encore la santé.
Des fesses de Polnareff aux campagnes de Benetton, des illustrations de L'Assiette au beurre à celles de Charlie Hebdo, en passant par Picabia, ce sont autant d'histoires d'images et d'artistes édifiantes, servies par une plume alerte et une iconographie parfois oubliée ou à jamais inscrite dans notre imaginaire collectif.
Emmanuel Pierrat raconte, à l'aide d'anecdotes et de mises en perspective, l'histoire de ce patrimoine culturel de l'humanité du XXème siècle, qui a pour point commun d'avoir bousculé idées reçues et pouvoirs en place. Laissons-le nous instruire et nous ravir à travers la chronique inédite sous cette forme - de ces Cent images à scandale.
Très prisés au XVIIIe siècle, les cabinets de curiosités reviennent au goût du jour.
Les contemporains reprennent les codes classiques du genre, tout en y adjoignant arts religieux, populaire, brut ou d'avant-garde, instruments scientifiques, vanités, écorchés ou objets érotiques. Le bizarre le dispute au sublime, le bibelot exotique au chef-d'oeuvre. Le cabinet d'aujourd'hui reconstitue des mondes lointains ou fantasmés mais, à la différence de ses prédécesseurs, exprime aussi une intimité ou une quête intérieure qui en fait l'originalité.
Une vingtaine de propriétaires ont accepté, sous réserve de l'anonymat, de dévoiler leurs trésors et d'éclairer les raisons de cette forme de "collectionnite".
Rosalie Varda-Demy et Emmanuel Pierrat nous convient à une promenade inédite dans le monde féerique et troublant du film Peau d'Âne, écrit et réalisé par Jacques Demy et mis en musique par Michel Legrand. On peut s'arrêter sur une chanson du film, sur un texte décryptant les couleurs, un thème, une scène, un personnage, un décor, et voir la sublime princesse interprétée par Catherine Deneuve dans ses robes couleur de Lune, Soleil ou couleur du temps, sans oublier de feuilleter le texte original en vers du conte de Charles Perrault, paru en 1694. Avec des citations de Catherine Deneuve, Jacques Perrin, Michel Legrand, Jim Leon (décors), Agostino Pace (costumes), Agnès Varda, Jacques Demy, bien sûr, et des souvenirs de Rosalie Varda-Demy, adolescente au moment du tournage. Une nouvelle édition augmentée pour célébrer le 50e anniversaire du film.
Depuis toujours et sous toutes les latitudes, l'être humain collectionne.
Sont ici révélées des collections qui ne sont en général pas ouvertes au public, ou bien sont discrètes ou simplement méconnues. Elles nous conduisent au coeur du monde de l'art contemporain, des crânes, des pipes à opium, des chefs-d'oeuvre de l'art tribal ou brut, des animaux empaillés, des statues du XVIIIe siècle, du pop art, des trente glorieuses ou encore des reliquaires chrétiens.
Si les collections y sont décrites à travers l'histoire de leur constitution et agrémentées d'anecdotes souvent savoureuses, l'ouvrage aborde aussi quelques thématiques incontournables liées à la « collectionnite » : l'espace nécessaire pour collectionner, gérer sa vie conjugale envahie par les objets, l'argent dépensé ou investi dans la collection, les motivations les plus secrètes, par quel achat tout cela a-t-il commencé, etc.
Une vingtaine de collectionneurs (Pierre & Gilles, Pierre-Jean Chalençon, Daniel Rozensztroch...) ont accepté d'ouvrir leurs portes à Guillaume de Laubier et Emmanuel Pierrat (lui-même collectionneur), et de parler de leurs trésors. Une dizaine de professionnels internationalement reconnus (Jean-Claude Binoche, Nathalie Obadia, Olivier Picasso, Daniel Templon...), du commissaire-priseur à l'expert, du galeriste au psychiatre, permettent aussi de décrypter ce que sont ces collectionneurs d'aujourd'hui.
Un hommage sans retenue à la beauté de la femme.
L'histoire du poil féminin constitue un volet essentiel de la sexualité et de l'évolution des moeurs. Elle est riche de moments sociaux, culturels, esthétiques ou religieux, voire aujourd'hui politiques, qui ont inspiré largement les Lettres et les Arts. De façon souvent poétique et pittoresque, la voici, preuves et images à l'appui.
À travers des notules aux titres fleuris et engageants (« Poilue comme un gorille », « Ce que toute femme doit savoir avant de s'épiler les sourcils ? »...), cet ouvrage richement illustré entreprend de libérer du joug des convenances matérielles et spirituelles un des aspects les plus éclatants de la sensualité féminine. Une sensualité à ce point brimée qu'aujourd'hui hommes et femmes de bonne foi ont décidé de remettre le poil à l'endroit qu'il n'aurait jamais dû quitter.
Extraits de livres, anecdotes historiques, poèmes, chansons, publicités illustrent joyeusement la physiologie du poil féminin, l'épilation, les femmes à barbe, les odeurs et leur perception, jusqu'au retour en force du poil de nos jours.
Jean Feixas, ancien avocat au barreau de Toulouse et commissaire divisionnaire, est depuis toujours collectionneur d'insolite et d'insolent. Il est notamment l'auteur d'Histoire de la fessée. Emmanuel Pierrat, avocat et écrivain, est passionné par la censure et l'histoire des moeurs. Il a publié dernièrement, chez First, L'Érotisme pour les nuls. Ensemble, ils ont co-écrit Barbes et Moustaches, paru chez Hoebeke en 2015. Appelant à la barre les meilleurs témoins (et heureusement pas toujours ceux dits de moralité !), ils se font dans cet ouvrage les éloquents avocats du poil.
À la fin du XIX siècle déjà, le chansonnier Pierre-Jean de Béranger a été emprisonné pour blasphème et, en 1917, La chanson de Craonne envoyait directement les mutins devant le peloton d'exécution. De l'après-guerre à 1981, le comité d'écoute de la Radiodiffusion française classait les chansons en quatre niveaux : autorisées, diffusion après 22 heures, diffusion après minuit, ou interdites d'antenne. Cette magnitude de la subversion a distingué Georges Brassens, les Frères Jacques ou Léo Ferré comme ses meilleurs clients, mais rares furent les chanteurs épargnés. La pudibonderie, le politiquement correct ne sont pas une exclusivité française. La BBC a interdit la diffusion des Beatles ou de Donovan, leurs textes faisant allusion à la drogue. Avec le temps, les procédures ministérielles, les gesticulations des ligues de bien-pensance prennent le relais. Un nouveau wagon d'artistes en pâtit, de Gainsbourg à Renaud en passant par les NTM. Politique, antimilitarisme, religion et sexualité constituent l'ordinaire des mises à l'index - temporaires le plus souvent, le temps que la société évolue. Les cent chansons sélectionnées dans cet ouvrage sont autant de marqueurs de la sensibilité de la société.