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Littérature traduite
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Dans l'Allemagne des années trente, trois anciens soldats - trois camarades - tentent de survivre grâce à la vente de voitures d'occasion et au garage qu'ils ont monté. Face au désespoir ambiant certains trouvent refuge dans le nazisme, d'autres dans l'alcool et les femmes, parfois même dans la mort. Misère des meublés, banalité de la prostitution, cabarets sordides constituent le quotidien de nombreux laissés-pour-compte. Robby est l'un d'eux.
Mais voilà qu'apparaît la fragile Pat, et avec elle la possibilité de redonner enfin un sens à la vie...
L'auteur d'À l'ouest rien de nouveau nous offre un nouveau chef-d'oeuvre.
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Un temps pour vivre, un temps pour mourir
Erich maria Remarque
- Folio
- Folio
- 22 Juin 2006
- 9782070309412
Soldat d'une armée allemande à laquelle ses chefs avaient promis la maîtrise du monde et qui compte ses innombrables morts, Ernst Gräber échappe à l'enfer des bombardements à l'occasion d'une permission et quitte le front russe devant Stalingrad pour partir à la recherche de ses parents. Effrayante odyssée : il ne traverse que des villes en ruine et ne voit que des survivants affamés. La rencontre d'une amie d'enfance, Élisabeth, va soudain illuminer la vie d'Ernst. Mais, après le spectacle de la destruction des hommes, y a-t-il encore un temps pour aimer ? Dans Un temps pour vivre, un temps pour mourir, Erich Maria Remarque impose l'idée, alors nouvelle, de «guerre totale». Il y révèle la barbarie à laquelle aboutit l'armée allemande, aveuglément bornée, sur le front de l'Est. Et le soldat Ernst Gräber, contraint de se battre malgré lui au nom de l'Allemagne nazie, témoigne du dilemme dans lequel finit par se trouver tout individu quand il veut demeurer fidèle à sa conscience.
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«Mais vous avez pourtant tué un homme ! insiste le président. - J'ai déjà tué bien des hommes», répond Albert avec indifférence. L'avocat général sursaute. Le juré le plus rapproché de la porte cesse de se ronger les ongles : «Qu'avez-vous dit ?» demande le président, suffoqué. Je lance vivement : «Pendant la guerre. - Ce n'est pas du tout la même chose», fait l'avocat général déçu. Alors Albert lève la tête : «Comment n'est-ce pas du tout la même chose ?» L'avocat général se lève : «Oseriez-vous faire la moindre comparaison entre votre acte et le combat pour la patrie ? - Non, répond Albert, les gens que j'ai tués à cette époque ne m'avaient rien fait...» Aux combats d'À l'ouest rien de nouveau succède le dur retour des soldats à la vie civile. Erich Maria Remarque nous raconte la folle recherche de leur jeunesse perdue dans une Allemagne en proie au chaos.
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1923-1924 : deux années folles en Allemagne, où une inflation démentielle ruine les salariés et enrichit les affairistes. Employé à la firme «Henry Kroll et fils, monuments funéraires», Louis vend des pierres tombales et des sculptures commémoratives. Le moment est favorable à ceux qui vivent de la mort des autres. Les aventures sont à portée de main et, quand la tristesse s'empare des hommes, la virée au bordel, où Fritzi ou le «cheval de fer» proposent des services très spéciaux, fait passer le vague-à-l'âme. Mais, peu à peu, Louis comprend ce que ces facilités de la vie lui avaient masqué : l'amour est ailleurs, et pourquoi pas auprès de son amie internée dans un hôpital psychiatrique ? Ce récit de la transformation d'un homme dans une Allemagne gangrenée par la corruption et les débuts du nazisme se lit, comme tous les grands livres, à plusieurs niveaux. Pour le préfacier Lionel Richard, «la technique romanesque de Remarque consiste à dégager sur un arrière-plan réaliste, d'une écriture souvent à la hache et au vitriol, un plan qui le contrecarre : il poétise les insatisfactions, les rêves, les aspirations de certains de ses personnages. Et il y parvient efficacement parce qu'il s'identifie à eux.»