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Fabienne Swiatly
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Dire les fins de mois difficiles, le frigo presque vide, l'attente devant la banque alimentaire. Dire les corps usés par le travail, par le froid des habitats insalubres, par la violence de la rue. Dire la réalité de celles et ceux pour qui le quotidien est une lutte sans cesse renouvelée. Il fallait la langue aiguisée de Fabienne Swiatly pour esquisser, sans pathos ni voyeurisme, ce que ces vies révèlent de notre société et de ses failles. À travers une successions de fragments en prose, elle donne à entendre la parole de ceux que l'on regroupe sous le terme de « pauvres ». Étudiants et retraités, ouvriers et chômeurs, réfugiés et mères célibataires, tous pourraient brandir cette phrase en étendard : « On n'est pas des bourgeois ». Un livre qui réinscrit la fraternité à l'ordre du jour.
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« Aide à la personne, soin, accueil, éducation... Prise en charge du corps de l'autre...
Entretien des bureaux, des maisons, des écoles. » Dès les premiers mots, le ton est donné sans faux-semblants:
C'est des femmes au travail dont nous parle ce livre composé de petites proses. Soixante-deux textes pour être précis, comme autant d'instantanés «cadrés serrés», de fragments sans prétention qui donnent à voir les « fragments de vie » de celles qui « sont au service ». Sans jugement ni commisération, avec un sens aigu du détail et du langage des corps, Fabienne Swiatly scrute la réalité sociale et les tâches dévolues aux femmes.
Pénibilité, abnégation, révolte ou beauté du geste -, celles qui se taisent trouvent dans la plume exacte de l'autrice une alliée de premier ordre. Total respect.
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Les lettres du vent
Fabienne Swiatly, Pascale Lefèbvre
- LE PORT A JAUNI
- Racines
- 1 Mars 2024
- 9782494753075
Nouveau titre de la nouvelle collection Racines autour d'un champ lexical et sonore : ici, nous avons choisi la racine r-ô-H, qui nourrit les mots rîH, le vent, le souffle, l'air ; rôH, l'âme, le souffle vital, l'esprit, ce qui nous conduit à l'exclamation, yâ rôHi ! mon amour ! mais aussi à mirwâHa, l'éventail, le ventilateur, ainsi qu'à râ'iHa, le parfum, le souffle parfumé ou l'air parfumé, aux adjectifs mourîH, apaisant, reposant, confortable, et mourtâH, calme, détendu, reposé, serein, soulagé, on trouve encore dans le même champ ce mot qui à lui seul invite des sens et des traductions multiples, le mot râHa qui signifie tout à la fois, le vin / la paume de la main / le repos, le répit, la paix, le bien-être ou la tranquillité, et enfin les célèbres expressions roH ! Va-t-en ! Dégage ! et son opposé arwaH ! viens là ! arrive ! Vous sentez combien cette racine est inspirante, invitante, et agréablement parfumée ? Nous l'avons confiée à Fabienne Swiatly, car qui a lu son magnifique roman autobiographique « Saïd » devine le lien intime qu'elle entretient avec le monde arabe, la langue arabe, le parfum du passé, le bord de mer et l'absence. Pour l'illustration, nous avons choisi les peintures de Pascale Lefebvre car elles sont libres comme le vent, le souffle de vie, l'âme, et nous apportent dans le même temps repos et apaisement.
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« C'est une année entière que je vais passer dans les huit mètres carrés de ma caboulotte. Ce mot est une contraction entre roulotte et cabane, un terme qui décrit parfaitement l'habitat fabriqué par l'homme qui m'aimait et qui ne m'aime plus. Elle est posée sur aire naturelle dans les hauteurs d'un village drômois, au milieu des pins, des chênes et des prés où viennent braire les ânes. » Fabienne Swiatly a posé ses valises (légères) dans sa caboulotte pendant un an. Voici le récit, au fil des saisons, de cette expérience peu ordinaire.
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« Puis je le vois.
Il lance haut une balle qu'il tente de rattraper du pied. Il joue mal alors il recommence. Un coup de pied fort et la balle atterrit près de moi. S'il veut la récupérer, il faudra passer la frontière des pylônes. Je ramasse la balle. J'hésite puis lui la lance et déjà il me la renvoie.
C'est un jeu qui débute. Pas besoin de présentations. » Au cours d'un été qui s'étire mollement, la narratrice rencontre Saïd, un gamin de la cité.
Pour elle c'est la découverte d'un nouveau monde. Les préjugés tombent. Ce récit, autour d'amours adolescentes, est un hymne à l'altérité.
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L'enfance, l'adolescence, la mère malade et la découverte de son propre corps, le désir de liberté, la solitude et la violence du quotidien. Trouver ses mots et dire la naissance d'une vocation : écrire.
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Une femme raconte l'alcool, l'ivresse, l'addiction. Elle interroge le passé et la place de l'alcool dans sa famille. La narratrice dresse le portrait d'une femme qui boit pour le plaisir, par habitude et pour sentir son corps exister parmi les autres.
Boire comble l'absence. Mais l'absence de quoi ? C'est la question soulevée tout au long de ce texte.
L'auteur énumère des faits et elle constate : Si je ne bois plus, serais-je encore moi ? Et elle nous laisse devant un verre à moitié vide - à moitié plein.
Son entourage s'étonne : Tu bois tant que ça ?
Puis vient le temps de la séparation. Elle met de la distance entre le verre et la bouteille.
Apprend à dire non.
Elle devient abstinente même si le mot lui déplait.
Vivre sans... T out simplement ?
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Où il est question de traquer sans indulgence nos paresses et nos conforts.
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La narratrice de Gagner sa vie (La Fosse aux Ours, 2006) explorait le monde du travail et concluait à son inaptitude. C'est du côté des hommes que nous entraîne, ici, Fabienne Swiatly et le constat n'est pas forcément plus réjouissant. Des amours enfantines aux occasions ratées en passant par les belles histoires, la narratrice observe, sans acrimonie, l'« agitation » des hommes.
Tous les épisodes du livre sont associés à des chansons qui rythment ces rencontres.
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Anette : Tombée de la main des dieux
Fabienne Swiatly
- Color Gang Editions
- 1 Février 2013
- 9782915107692
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Récit d'une histoire d'amour qui s'échoue sur une rive inattendue : Fabienne Swiatly lui donne une forme minimale captivante par son rythme syncopé.
Ce sont de petits drapeaux qu'un geste vif plante tour à tour, où l'on peut lire les transformations qu'opère l'écriture sur le quotidien, celui où l'on aime, celui où l'on meurt... et où il faut poursuivre, malgré tout. Comme une injonction salvatrice à dire l'urgence, ce récit poétique et poignant compose avec beaucoup de retenue les bribes d'un amour aliéné. À lire en apnée, dans la fulgurance du geste.
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Unité de vie raconte le face à face entre deux femmes. La plus âgée vient d'entrer dans un établissement médical. Elle n'en sortira plus. Elle laisse une maison, une famille dont les contours s'estompe peu à peu. Sa belle-fille, d'origine bosniaque, se débat entre une vie de couple qui s'étiole et un passé ravagé par la guerre. Entre la femme qui perd la mémoire et celle qui veut la conserver à travers la photographie s'est noué une relation forte.
Unité de vie dresse le portrait de deux femmes magnifiques.
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Un enfant assorti à ma robe - Déshabillage
Fabienne Swiatly
- Color Gang Editions
- 1 Janvier 2019
- 9782490293087
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D'abord une petite fille qui trouve belle l'usine qui fonctionne avec les pères dedans. Puis une élève à qui les enseignants disent que c'est déjà bien secrétaire commerciale pour une fille d'ouvrier. Plus tard une adolescente qui cherche n'importe quel boulot dans une petite ville d'Alsace. Ensuite une jeune fille qui trie des dattes à Marseille, des photos à Paris, essaie de faire son chiffre en fin de mois. Et souvent la honte de ne pas savoir faire bien les gestes simples des petits métiers. Quelque chose avec ses mains qui ne veut pas. Adulte, elle apprend à être une jeune femme parmi les hommes qui savent, à communiquer avec son époque, à brancher les fax, les ordinateurs, les imprimantes. Et quand le doute s'installe, comme beaucoup, elle pense que travailler pour une O.N.G ce serait bien. Puis la femme fait écrire les autres, les cloués sur un lit d'hôpital, les égarés dans leur tête, les éloignés du pays et de la langue. Et elle se fait reprocher d'être payée pour ça. De ce qu'il faudrait donner et ne pas vendre. Puis elle prend des responsabilités, ouvre un local et gère une équipe de formateurs. Elle est directrice et apprécie ce titre accolé à son nom. Directrice la fille d'ouvrier. Mais vient le temps de l'épuisement, du trop à faire. Alors il faut s'arrêter, cesser de vouloir marcher avec ce qui n'avance pas. Vient le jour du travail quitté et de la question continuelle de ce qu'il en coûte exactement de gagner sa vie. Un livre qui parle du travail.
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Si je ne bois plus, serai-je encore moi ? L'alcoolique est celui qui définit toujours l'alcool en termes de consommation et d'abstinence. Pour la plupart des gens, boire ou ne pas boire ce n'est pas un problème, pas même une question. Pour moi, c'est je bois ou je ne bois pas. Si je ne bois plus, qu'est-ce qui va disparaître de moi ? Au bout du chemin, je pensais trouver des réponses et je me confronte à des questions, rien que des questions. Je dois admettre qu'il n'y a pas de miracles et qu'il n'y en aura pas. Et s'il suffisait de dire c'est fini puis de vérifier chaque jour que c'est vrai.
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Dans les ruines d'une ville allemande une jeune femme tente de survivre.
Plus tard, on la retrouve en france, vite mariée et très vite malheureuse. une vie de peu oú le désir et l'envie s'étiolent au fil du temps. le magnifique portrait d'une femme cabossée par la vie et à jamais seule dans un pays dont elle peine à saisir les codes sociaux.
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Libres associations
Bruno Rebelle, Fabienne Swiatly
- DESCLEE DE BROUWER
- 14 Janvier 1999
- 9782220044071
S'il est convenu d'analyser la loi de 1901 à la lumière des luttes de pouvoir entre l'Eglise et l'Etat, il n'en reste pas moins qu'elle est devenue l'un des grands textes fondateurs de nos libertés publiques. Elle structure aujourd'hui une part importante de notre vie sociale en donnant corps à l'ensemble du secteur associatif dans ses multiples composantes. L'association constitue, en effet, l'une des formes d'organisation les plus répandues en France et recouvre des activités très diverses : culturelles, sportives mais aussi humanitaires, caritatives, sanitaires, éducatives... Partant de cette lecture historique, Bruno Rebelle et Fabienne Swiatly mettent à jour les valeurs originelles du monde associatif et de son évolution. Près d'un siècle après l'adoption de la loi de 1901, ils confrontent ces idéaux avec la réalité du fonctionnement des associations. S'il n'est pas question, pour eux, de réformer une des lois les plus libérales de notre Constitution, il leur semble urgent de moderniser cette forme d'organisation, à mi-chemin entre Etat et marché, entre les individus isolés et l'autorité, qu'elle soit locale, nationale ou internationale. Profondément attachés au mouvement associatif et aux ambitions qu'il porte, les auteurs explicitent la mécanique associative dont ils ont appris à connaître les limites et le caractère complexe. Pour mieux confronter les pratiques et recenser des pistes d'innovation, ils ont interrogé de nombreux acteurs associatifs. Ils proposent de poser un regard nouveau sur le fonctionnement interne des associations en s'appuyant sur la notion de gouvernance qui consiste à mieux prendre en compte les multiples pôles d'influence, internes et externes, qui pèsent sur la mécanique associative. Au-delà du concept de société civile inauguré par la philosophie politique cette approche nouvelle permettrait aux associations de retrouver les ambitions de la loi de 1901, de contribuer, de manière originale, à l'évolution de nos démocraties malmenées par une mondialisation galopante et d'offrir, dans un même temps, des repères indispensables aux citoyens d'aujourd'hui.