Quand les animaux de la ferme du Manoir, las des abus, renversent leur maître, l'acoolique Mr Jones, et reprennent le contrôle de leurs existences, ils imaginent le début d'une douce vie de liberté et d'égalité. Mais petit à petit, les cochons, à coups de manipulation, cupidité, orgueil, et mauvaise foi s'imposent sur leurs camarades, et les autres comprennent à leurs dépends que «Tous les animaux sont égaux, mais certains sont plus égaux que les autres».
Histoire d'une révolution qui finit en queue de cochon, cette brillante satire orwelienne du totalitarisme est l'un des plus célèbres romans du XXe sc. Et son inventivité folle, son humour, son style et, surtout, son message toujours férocement actuel, devraient continuer de séduire encore un bon siècle de lecteurs.
La guerre d'espagne à laquelle orwell participa en 1937 marque un point décisif de la trajectoire du grand écrivain anglais.
Engagé dans les milices du parti ouvrier d'unification marxiste (poum), le futur auteur de " 1984 " connaît la catalogne au moment où le souffle révolutionnaire abolit toutes les barrières de classe. la mise hors la loi du poum par les communistes lui fait prendre en horreur le "jeu politique" des méthodes staliniennes qui exigeait le sacrifice de l'honneur au souci de l'efficacité. son témoignage au travers de pages parfois lyriques et toujours bouleversantes a l'accent même de la vérité.
A la fois reportage et réflexion, ce livre reste, aujourd'hui comme hier, un véritable bréviaire de liberté.
A la fin des années 20, Orwell tombe brusquement dans la misère. À Paris puis à Londres, il découvre le quotidien des petits ouvriers et des laissés-pour-compte, tenaillés par la faim et rongés par l'alcool. Sans voyeurisme ni complaisance, il dresse un portrait vivant de ces habitués du mont-de-piété où l'espoir et l'infortune se livrent un duel épique.
Un documentaire picaresque, d'une précision photographique, sur une Europe qui vivait encore à l'heure de Dickens, à des années-lumière de l'État-providence et de nos lois sociales. On en mesure tout le prix, à la lecture de cet admirable reportage.
Jean-Baptiste Michel, L'Express traduit de l'anglais par Michel Pétris
Écrit alors que George Orwell était un écrivain sans le sou, ce récit autobiographique dévoile l'envers du décor de deux des plus grandes villes européennes à la fin des années 20. Orwell y brosse le portrait vivant des petits ouvriers et des laissés-pour-compte, vagabonds, clochards, artistes démunis, auprès desquels il a vécu la faim, les petits boulots, les corvées sans fin, les nuits dans des auberges misérables ou dans la rue. En exposant ce monde saisissant auparavant caché à ses lecteurs, Orwell a donné pour la première fois un visage humain aux statistiques de la pauvreté et, ce faisant, a trouvé sa voix en tant qu'écrivain.
Un documentaire picaresque, d'une précision photographique, sur une Europe qui vivait encore à l'heure de Dickens, à des années-lumière de l'État-providence et de nos lois sociales. On en mesure tout le prix, à la lecture de cet admirable reportage.
Jean-Baptiste Michel, L'Express traduit de l'anglais par Michel Pétris