pendant les années 1930, les berguénois s'ouvrent aux nouvelles idéologies politiques.
le dramaturge hjalmar brandt séjourne une année dans l'union soviétique de staline. wilhelm helgesen, entraîné par son épouse sigrid, assiste aux jeux olympiques de berlin en 1936. les deux époux sont fascinés par l'avènement du nazisme en allemagne. le retour à bergen verra la confrontation des idéaux, communistes et nazis. a l'orée des années 1940, l'europe s'assombrit sous le chaos de la seconde guerre mondiale.
déclarée neutre, la norvège est pourtant occupée dès le 9 avril 1940. a bergen comme ailleurs, c'est le temps du ralliement des uns à l'occupant, mais aussi l'entrée dans la résistance civile pour certains, ou l'exil pour d'autres. gunnar staalesen dépeint un pan méconnu de l'histoire norvégienne, à l'heure de l'occupation par les forces allemandes, des exécutions et des déportations. l'auteur éclaire en particulier la réalité de la condition des juifs norvégiens au travers du destin de la famille liebermann.
la première partie de " 1950 le zénith ", véritable axe central de la saga " le roman de bergen " entraîne ses personnages dans le tournant tragique de l'histoire du xxe siècle, qui fera que désormais rien ne sera plus jamais comme avant. le roman de bergen comporte 6 volumes dans sa traduction française: " 1900 l'aube " (2 tomes), " 1950 le zénith " (2 tomes) et " 1999 le crépuscule " (2 tomes).
le 17 mai 1945, à bergen, une foule en liesse célèbre la libération, et le retour au pays des survivants et des exilés.
pour la population, le temps est maintenant venu de juger les collaborateurs de l'occupant nazi. du côté du parti communiste norvégien, l'heure est aussi aux critiques et aux remaniements profonds. de nouveaux quartiers émergent de toutes parts. des théâtres et des cinémas flambant neufs accueillent les dernières productions venues des etats-unis : les westerns et le rock'n'roll sauvage qui exaltent la jeunesse berguénoise.
dans la seconde partie de 1950 " le zénith ", les petits-enfants de la génération de 1900 prennent à bras le corps leur destinée. il leur faut tourner les sombres pages de la guerre pour tracer leur propre chemin dans le tourbillon des années 1950 et 1960. quant à leurs parents à l'apogée de leur vie, que regrettent-ils de leur jeunesse passée et de leurs récents engagementsoe certains auront brûlé les ailes de leurs propres désirs, et vivront d'insondables exils intérieurs.
dans le " roman de bergen ", gunnar staalesen tisse une kyrielle de fils entre ses personnages. et de ces multiples histoires singulières, l'auteur compose un tableau foisonnant de l'histoire norvégienne des années 1950 et 1960. le roman de bergen comporte 6 volumes dans sa traduction française : 1900 " l'aube " (2 tomes), 1950 " le zénith " (2 tomes) et 1999 " le crépuscule " (2 tomes).
Au début des années 1960, la disparition de la jeune Veslemoy Heggoy, 11 ans, met en émoi toute la ville de Bergen. S'agit-il d'une fugue, ou pire, d'un kidnapping ? Svend Atle Moland et ses nouveaux coéquipiers de la police ne peuvent que constater une profonde évolution de la société, quelque quinze ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale. Dans cette période turbulente et tourbillonnante, les " enfants de la paix " continuent de remettre peu à peu sur pieds la nation norvégienne. La jeunesse s'exalte sur fond de musique américaine et s'engage pleinement en politique étrangère et intérieure, et aussi dans l'amour libre. Tandis que leurs parents et grands-parents finissent par dévoiler des zones d'ombre, des non-dits de leur histoire personnelle, avec en filigrane, la mystérieuse affaire du meurtre du consul Frimann. Gunnar Staalesen poursuit sa fresque de Bergen, émaillée de personnages dont les histoires individuelles finissent par composer la grande Histoire de la Norvège et par là tout un pan de l'humanité. Les années 1960 et 1970 marquent aussi l'ouverture de la Norvège au monde et son inscription singulière dans la construction européenne. 1999 Le crépuscule, tome 1, marque une entrée virevoltante dans la modernité et les progrès qui y sont associés. Mais les fantômes du passé ne sont jamais très loin.
Les Berguénois vivent encore sous le choc du drame off shore de la plate-forme pétrolière, l'Alexander Kielland, et du tragique sauvetage qui s'est ensuivi, une funeste nuit de 1980. Ragnar Moland, le " prêtre à vélo ", le sait bien, lui qui a accueilli les familles des victimes et les rescapés. Le tumulte des années 1980 voit les convictions politiques, morales, religieuses de certains, ébranlées et engendre des conflits autour des problèmes liés à l'immigration, à l'IVG, etc. Le meurtre, en 1983, du Premier ministre suédois, Olof Palme, ne laisse pas la Norvège voisine indifférente. La manne pétrolière teinte également de couleur argent ces années 1980. Et de nombreuses entreprises cotées en bourse engendrent d'inextricables spéculations menées de main de maître par les yuppies norvégiens. Et l'on voit apparaître, comme un clin d'oeil, un certain détective privé nommé Varg Veum... qui ne sera peut-être pas pour rien dans la résolution finale du meurtre du consul Frimann. Gunnar Staalesen dresse le portrait de descendants des premiers protagonistes, qui vont choisir à un moment donné leur propre destin. Quant aux témoins muets du passé, ils oeuvrent aux côtés des vivants pour que les mystères non élucidés trouvent enfin le chemin de la lumière. Cet ultime tome du Roman de Bergen achève avec brio une magnifique saga qui aura brassé un siècle de passions humaines et qui nous rend à jamais citoyen de Bergen.