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Jacques Dalarun
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Corpus franciscanum : Francois d'Assise, corps et textes
Jacques Dalarun
- Zones Sensibles
- 3 Décembre 2021
- 9782930601502
Dans les années qui suivirent la mort de François d'Assise en 1226, les frères mineurs - ses fils spirituels - prirent soin de rassembler et de copier ses écrits, de rédiger et de diffuser ses biographies : l'enseignement qu'il avait laissé à la fois par ses mots et par son exemple. Tous les groupes qui souhaitent s'institutionnaliser ressentent ce besoin de s'ériger en « communauté textuelle », fondée sur un corpus qui fasse consensus, « sens commun ». Mais il est rare que la figure du fondateur y occupe un telle place, confinant ici au culte de la personnalité. Le paradoxe est que cette élaboration textuelle s'est développée autour d'un homme qui, en son temps, était considéré comme un illettré, un idiota, puisqu'il ne maîtrisait pas parfaitement le latin. Quelques décennies plus tard, au regard des constitutions de 1239, François aurait eu le plus grand mal à se faire recruter dans sa propre fondation et un abysse culturel le sépare d'un frère lettré comme Bonaventure, théologien à l'université de Paris et ministre général à partir de 1257. Pourtant, toutes les anthologies d'écrits franciscains (écrits de François et sur François), qui existent aujourd'hui dans la plupart des langues modernes, présentent comme un corpus homogène cet agglomérat improbable de niveaux de culture, couvrant la totalité des degrés d'alphabétisation distingués par le grand paléographe italien Armando Petrucci, notamment dans Promenades au pays de l'écriture (Zones sensibles, 2019). La première originalité de Corpus franciscanum est de mettre en évidence cette bigarrure, plutôt que de chercher à l'estomper, et de tenter d'en comprendre les multiples implications. Des paroles dictées par François en ombrien et retranscrites en latin par un scribe plus instruit que lui sont-elles vraiment un écrit de François ? Où commence un texte ? Où s'arrête-t-il ? Une légende insérée dans l'office fait-elle partie du texte de l'office ? Un recueil de miracles posthumes prolongeant la biographie du saint fait-il partie de la légende ? Du moment où l'on accepte ces remises en cause, on se rend compte que la fameuse « question franciscaine » - ce puzzle des écrits franciscains que l'on tente de reconstituer depuis quelque cent vingt ans - a été posée sur des bases tout aussi artificielles, plus idéologiques que codicologiques. Si l'on prend en compte la seule réalité dont nous disposions - la réalité « codicologique », celle des codices manuscrits -, il apparaît soudain que tous les scénarios élaborés depuis plus d'un siècle, opposant telle légende dissidente à telle autre officielle, n'ont aucune base réelle puisque ces deux textes sont transmis par le même volume manuscrit et ne risquent guère de provenir de factions adverses. Corpus franciscanum comporte deux parties. Dans la première, Jacques Dalarun conte une nouvelle histoire des origines franciscaines au travers du corpus des écrits et des légendes. La seconde partie consiste en 45 double-pages où, dans chacune d'entre elles, est reproduit en très haute définition et à l'échelle 1/1, un manuscrit dont il est question dans la première partie de l'ouvrage. Chaque manuscrit est succinctement présenté et analysé, de sorte que l'on puisse consulter les manuscrits indépendamment du texte de la première partie, ou lire le texte indépendamment des manuscrits.
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François d'Assise est le saint le plus fameux de l'Église catholique et sa popularité fait de lui une figure universelle. Il fut canonisé en 1228, moins de deux ans après sa mort. Dans les décennies suivantes, son parcours fut retracé par de nombreuses biographies. Leur complexe généalogie, les visions parfois contradictoires qu'elles donnent du saint d'Assise sont à l'origine d'un débat qui dure depuis plus de cent vingt ans.
Jacques Dalarun soutenait de longue date qu'il manquait une pièce au puzzle, dont il avait même proposé la reconstitution partielle. La découverte, en 2014, d'un manuscrit qui contient l'intégralité de cette Vie - la deuxième écrite en prose sur François d'Assise - fut saluée comme un événement.
C'est ce texte que Jacques Dalarun présente et traduit ici. Le lecteur pourra en savourer les épisodes neufs comme les subtiles inflexions apportées au portrait de François d'Assise.
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"dieu changea de sexe, pour ainsi dire" ; la religion faite femme XI-XV siècle
Jacques Dalarun
- Fayard
- Divers Histoire
- 30 Avril 2008
- 9782213636511
Telle qu'elle se structure entre l'Antiquité tardive et le haut Moyen Age, la religion chrétienne ne faisait pas la part belle aux femmes : assimilées à Eve, l'alliée du Serpent, elles étaient exclues du sacerdoce et cantonnées dans une position mineure au sein de l'Eglise. Pourquoi, à la fin du Moyen Age, la religion s'est-elle féminisée, par une adhésion plus forte des femmes à la foi et à la pratique, par une féminisation du discours religieux, par une alliance ambiguë du prêtre et de la dévote communiant dans une religion de la Mère et du Fils ? Pourquoi, selon l'audacieuse expression de Michelet, « Dieu a-t-il changé de sexe, pour ainsi dire » ?
Au tournant des XIe et XIIe siècles, au temps de la réforme dite grégorienne, la tradition interdisait aux femmes de pénétrer dans certains sanctuaires ; mais se met en place une triade Marie, Eve et Madeleine où, entre les deux premières images, antinomiques, s'ouvre par la troisième l'interstice d'un accès au salut au prix de la pénitence. C'est l'époque de la fondation du monastère mixte de Fontevraud où les hommes étaient soumis aux femmes.
Le vrai retournement survient au xiiie siècle avec François d'Assise qui, célébrant des allégories féminines telle « dame Pauvreté », se présentant lui-même en mère de ses fils spirituels, offre aux femmes une icône à laquelle s'identifier. Claire d'Assise, de son côté, échappe à ces jeux d'inversion pour atteindre à une vision de l'humanité au-delà des genres.
Aux xive et xve siècles, une floraison de saintes de très modeste renommée, surtout en Italie, marque ce mouvement de féminisation du religieux. Leur parole se fait entendre, telle celle d'Angèle de Foligno. Elles se mettent à jouer la Passion du Christ par les places et les rues, telle Claire de Rimini. Elles fédèrent la mémoire des cités et accèdent enfin à une écriture autonome où s'exprime leur désir d'explorer les mystères de la foi avec toute la force de leur raison.
Ancien membre de l'Ecole française de Rome, ancien directeur de l'Institut de recherche et d'histoire des textes, directeur de recherche au CNRS, Jacques Dalarun, médiéviste de réputation internationale, a dirigé l'édition du Moyen Age en lumière (Fayard 2002), qui a connu un succès retentissant. Il a publié en dernier lieu chez Fayard Vers une résolution de la question franciscaine (2007). -
Modèle monastique ; un laboratoire de la modernité
Jacques Dalarun
- CNRS
- Histoire
- 3 Octobre 2019
- 9782271121547
Le monachisme est fondamentalement un habitus, un mode de vie, une manière d'être. Il repose sur une discipline collective, découle d'une contrainte en principe librement assumée. Cette auto-coercition a duré tout le millénaire médiéval ; ce consentement dure encore. Quel autre projet humain a ainsi traversé l'espace et le temps, quasiment intact ?
Du vie au XVe siècle et plus particulièrement au cours d'un long XIIe siècle, de la fondation de Fontevraud en 1101 à la mort de François d'Assise en 1226, cet ouvrage tente de restituer l'unité de ces formes de vie en-deçà des variantes et des reformulations qu'elles ont pu connaître au fil du temps.
Jacques Dalarun analyse et anime ce projet singulier en mobilisant Règles (bénédictine, grandmontaine ou franciscaine), coutumes (de Cluny, de Cîteaux, de Fontevraud, du Paraclet), chroniques (de Raoul Glaber), vies de saints (de Robert d'Arbrissel, de Bérard des Marses), correspondances (d'Héloïse et d'Abélard). Il le réinscrit dans la société médiévale et interroge sa place et son mode de fonctionnement. Comment une société valorisant le lignage et la transmission héréditaire a-t-elle pu créer une fraternité fictive par un constant détournement de fidélité ? Comment former un seul corps participant nuit et jour à l'opus Dei ?
C'est plus globalement l'expansion du monachisme par capillarité dans la société, à l'époque où le corps social dans son ensemble s'imprègne des valeurs du cloître, que capte cet ouvrage traversé d'une interrogation très contemporaine sur la vie collective.
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Fondateur de l'ordre des Franciscains, précurseur du dialogue interreligieux, proche de la Création et des créatures animales, François d'Assise (1181-1226) est une figure toujours présente à notre époque. Le pape actuel, qui lui a emprunté son nom, ne se réclame-t-il pas de son oeuvre ? A la croisée de l'histoire sociale et culturelle, de la philologie et de l'historiographie, ce livre nous guide à travers les légendes franciscaines et les vies de François d'Assise.
Un parcours savant et vivant, de la règle de l'ordre aux stigmates de François, des plus anciens manuscrits le concernant à la géographie des miracles du saint. Le personnage, son monde, mais aussi les textes qui l'entourent et leur tradition, sont ici étudiés avec une érudition heureuse qui a fait le succès des précédents ouvrages de Jacques Dalarun. Une aventure spirituelle autour d'un homme formé dans la culture courtoise et chevaleresque du XIIIe siècle.
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François d'Assise ; écrits, vies, témoignages
Jacques Dalarun
- Franciscaines
- 1 Janvier 2010
- 9782850202520
François d'Assise est un des saints les plus fameux de l'église catholique. Pour les membres de la famille franciscaine, il est un exemple qui inspire leur vie.
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Isabelle de France, soeur de saint Louis
Jacques Dalarun
- Franciscaines
- 27 Novembre 2014
- 9782850203312
Avec Héloïse et Claire d'Assise, Isabelle de France fait partie de l'infime bataillon des femmes qui, au Moyen Âge, eurent l'audace de composer une Règle pour régir la vie d'autres femmes. L'Ordre des SÅ«urs mineures, qu'elle fonda, se répandit en France et surtout en Angleterre. Pourtant, alors que, dans leurs pays respectifs, Élisabeth de Hongrie ou Agnès de Prague font figure d'héroïnes nationales, la princesse capétienne est à ce jour une inconnue de l'Histoire. SÅ«ur cadette de saint Louis, Isabelle refusa le mariage avec le fils de l'empereur Frédéric II, se consacra à la virginité tout en vivant à la cour et, après une première tentative qui ne lui donna pas satisfaction, arracha en 1263 l'approbation de la Règle des SÅ«urs mineures, affirmant ainsi son choix de suivre les traces de François d'Assise sans recourir à la médiation de Claire. Avec l'aide de son frère, elle fonda le monastère féminin de Longchamp, mais ne voulut pas pour autant en être abbesse, vivant jusqu'à sa mort en 1270 dans l'humilité, en lisière de la communauté. Si son souvenir resta à jamais dans l'ombre de saint Louis, sa destinée éclaire pourtant de manière décisive les grandes inflexions du règne de son célèbre frère, le roi christique. Fruit d'une collaboration internationale, le volume Isabelle de France comporte une présentation biographique de la princesse par l'historien américain Sean Field et la totalité des sources informant d'elle, de sa naissance jusqu'à l'orée des Temps modernes, toutes traduites en français moderne. Suivent diverses annexes pour faciliter la lecture. La soixantaine de sources brassées relève de tous les genres documentaires pratiqués au Moyen Âge et offre une plongée à la fois dans le Siècle de saint Louis et dans la spiritualité d'une fille de roi qui, à sa manière, choisit d'être une rebelle.
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'Les premiers seront les derniers, les derniers seront les premiers'. Aux XII e et XIII e siècles, Abélard, Héloïse, Dominique de Guzman, François et Claire d'Assise - d'autres encore - inventent une forme de gouvernement renversante. Selon eux, le chef d'une communauté doit se faire le dernier des serviteurs de ceux qu'il guide. Un de - voir d'humilité strictement codifié. Voici, en direct, des scènes frappantes où les ardents réformateurs du Moyen Âge abaissent les puissants pour exalter les humbles, tout en se dépouillant eux-mêmes des emblèmes du pouvoir. Dans le sillage de Michel Foucault et Giorgio Agamben, Jacques Dalarun fait revivre une tradition contestataire judéo-chrétienne différente du modèle gréco-romain, une «puissance de la faiblesse » toujours active dans les démocraties du XXI e siècle.
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Robert d'Arbrissel, fondateur de Fontevraud
Jacques Dalarun
- Saint-Leger
- 18 Novembre 2020
- 9782365472609
Saint Jean au pied du calvaire, soutenant la Vierge pâmée dans la majesté de sa douleur. Tel est le modèle que Robert d'Arbrissel, dans l'ordre qu'il fonde en 1101 à Fontevraud, donne à ses frères pour servir leurs soeurs, les fiancées du Christ. Fontevraud fait rêver. Pourtant, comme l'écrit Georges Duby, Robert d'Arbrissel est « un personnage étrange à nos yeux, étrange aux yeux de ses contemporains ». À cet homme qui a vécu, parlé, « marché sans cesse, sur les chemins, dans la forêt de Bretagne, du Maine, de l'Anjou, au tournant des XIe et XIIe siècles, dans une époque de pleine ébullition culturelle, des problèmes se posaient, analogues à ceux qui aujourd'hui nous préoccupent : comment se tenir face au pouvoir, face à l'argent, face aux mystères de l'univers ? Face aux désirs ? Comment les hommes doivent-ils traiter les femmes ? À ces questions, Robert donna des réponses violentes, dérangeantes. Les évêques parlaient de lui comme d'un fou, d'un obsédé. Des disciples en effet s'attachaient toujours plus nombreux à ses pas, et dans cette suite de femmes, de ces épouses de prêtres que la réforme du clergé jetait sur le pavé, de ces épouses de princes, répudiées, bafouées, des femmes éperdues, attendant la lumière, coudoyaient les hommes le jour, la nuit : scandale. Robert fini par fonder l'abbaye de Fontevraud. Les religieux se trouvaient ici subordonnés aux religieuses. Autre
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François d'Assise : Un passage - Femmes et féminité dans les
Jacques Dalarun
- Actes Sud
- 4 Juin 1999
- 9782742712403
Une lecture attentive des écrits de François et de Claire d'Assise, exposant notamment la thèse selon laquelle le saint s'attacha à explorer les catégories du féminin afin de répondre à une question fondmentale: comment gouverner sans dominer?
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Devenu presque aveugle, retiré dans une hutte en contrebas de sa cité natale, François dAssise (1181/1182-1226) compose son Cantique de frère Soleil vers la fin de sa vie. Il le chante haut et fort au pire de ses maladies et jusquà sa mort. Convoquant le soleil, la lune et toutes choses créées, François bouleverse la poésie tout comme son idéal de vie a bouleversé le christianisme. Ce chant qui compte parmi les textes fondateurs de la littérature italienne a une histoire passionnante et méconnue. En suivant sa genèse et les circonstances de sa composition, Jacques Dalarun fait revivre laventure spirituelle dun marchand marqué par la culture courtoise et chevaleresque des élites laïques de son temps qui décide brusquement de « suivre nu le Christ nu ». On redécouvre ici « le petit pauvre » et sa fraîcheur révolutionnaire mais aussi tous les paradoxes dun renversement des valeurs par la seule force de la faiblesse et de la joie.
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La vie de Robert d'Arbrissel nous est principalement connue grâce à deux biographies écrites après sa mort et avant 1119 par Baudri, archevêque de Dol, et André, prieur de Fontevraud. Marbode, évêque de Rennes, et Geoffroy, abbé de Vendôme, lui adressent deux lettres de reproche, en 1098-1100 et 1106. Robert lui-même écrit une lettre de direction à Ermengarde, comtesse de Bretagne, vers 1109, et rédige l'essentiel des statuts de Fontevraud. Entre critiques acerbes de Marbode et Geoffroy, et célébration d'une sainte vie par Baudri et André, la mémoire de Robert est placée sous le signe de la contradiction.
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« Loué sois-Tu, mon Seigneur, par toutes Tes créatures, spécialement messire le frère Soleil, lequel est jour et Tu nous illumines par lui... » Devenu presque aveugle, retiré dans l'un de ses ermitages, François d'Assise (1181/1182-1226) compose son Cantique de frère Soleil vers la fin de sa vie. Il le chante haut et fort au pire de ses maladies et jusqu'à sa mort. Évoquant le soleil, la lune et toutes choses créées, François bouleverse la poésie tout comme son idéal de vie a bouleversé le christianisme.
Ce chant qui compte parmi les textes fondateurs de la littérature italienne a une histoire passionnante et méconnue. En suivant sa genèse et les circonstances de sa composition, Jacques Dalarun fait revivre l'aventure spirituelle d'un homme formé dans la culture courtoise et chevaleresque des élites du XIIIe siècle qui décida brusquement de « suivre nu le Christ nu ». On redécouvre ici le « petit pauvre » et sa fraîcheur révolutionnaire mais aussi tous les paradoxes, étonnamment contemporains, d'un renversement des valeurs par la seule force de la faiblesse et de la joie.
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La malaventure de Francois d'Assise ; pour un usage historique des légendes franciscaines
Jacques Dalarun
- Cerf
- 1 Avril 2004
- 9782204074452
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En 1894 éclatait la « question franciscaine » avec la publication de la Vie de saint François d'Assise par Paul Sabatier. Au centre du débat se posait déjà le problème de la valeur des légendes franciscaines pour la connaissance du Poverello et la compréhension de sa bouleversante expérience. Après un siècle de découvertes et d'études, on a aujourd'hui une vision plus claire du dossier hagiographique franciscain, ainsi que de la manière d'en user au service d'une délicate reconstruction du François historique. Le présent livre se propose comme un guide méthodologique pour une première approche, la plus simple possible, d'une question justement réputée pour sa complexité. Et peut-être les choses se simplifient-elles du moment où l'on accepté de considérer qu'en deçà des subtilités philologiques et historiographiques, la question franciscaine est fondamentalement question de François ... Jacques Dalarun, directeur des études médiévales à l'École française de Rome (1990-1997), directeur de l'Institut de recherche et d'histoire des textes (1998-2004), est directeur de recherche au CNRS. Après avoir publié divers livres et contributions sur l'érémitisme dans l'Ouest de la France autour de la figure charismatique de Robert d'Arbrissel (L'impossible sainteté, 1985 ; Robert d'Arbrissel, 1986), il s'est consacré à l'étude d'expériences religieuses féminines dans l'Italie des XIIIe et XIVe siècles (La sainte et la cité, 1992 ; Lapsus linguae, 1994 ; Claire de Rimini, 1999), avant de se concentrer sur les figures de François et de Claire d'Assise (François d'Assise : un passage, 1997 ; François d'Assise ou le pouvoir en question, 1999). 9782204074452
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Moyen age en lumiere dvd - miniatures medievales des bibliotheques de france
Jacques Dalarun
- Nouveau Monde
- 15 Octobre 2002
- 3700365110570
Ce DVD-ROM s'impose d'emblée comme le plus riche et le plus complet des programmes multimédias sur cette période. Avec 600 images de miniatures et manuscrits des bibliothèques de France, pour la plupart inédites, il propose 10 grands parcours animés pour connaître la vie au Moyen Âge : l'animal, le temps et l'espace, la famille et la parenté, les travaux et les jours, le pouvoir, la justice, savoir et enseignement, la création artistique, les visages de Dieu, l'univers des marges.
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Quand un ermite prédicateur recherche la compagnie des femmes pour s'exposer par ascèse au feu de la chair ; quand il fonde un ordre religieux où les hommes sont tenus d'obéir aux femmes, il ne tarde pas à défrayer la chronique. Après le scandale, la censure posthume. Pendant des siècles, la " Vie " de Robert d'Arbrissel a été délibérément tronquée : le récit de son agonie et de ses funérailles rocambolesques a été sciemment occulté. Le présent ouvrage nous en restitue le fil à la suite d'une enquête philologico-policière. Il nous explique pourquoi l'ordre de Fontevraud s'est emparé du cadavre de son impossible fondateur pour mieux le mettre au secret. Pourquoi aussi des générations d'apologistes et, depuis Michelet, différentes écoles historiques, ont tenté tour à tour de tirer à elles cette existence insolite. Grâce à cette " vie retrouvée ", se reconstruit sous nos yeux le projet de Robert et son tourment : se soumettre à la question de la femme, transmuer par une invraisemblable alchimie la passion de la chair en la Passion du Christ. Robert d'Arbrissel, un cas ? Plus encore : un enjeu.
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Le moyen age en lumiere - manuscrits enlumines des bibliotheques de france
Jacques Dalarun
- Fayard
- 9 Octobre 2002
- 9782213613970
Sensationnelle et somptueuse révélation de la peinture du Moyen Âge. Un voyage à la découverte d'un continent englouti, à partir d'une sélection des 80 000 images numérisées par le CNRS dans les manuscrits médiévaux des bibliothèques de province.
Les thèmes retenus, traités par d'éminents spécialistes, sont aussi très grand public, reflétant le moyen âge au quotidien : l'animal, la famille, le pouvoir politique, Dieu, le travail, le monde... Ces documents révèlent la virtuosité graphique des hommes de ce temps, la variété et l'inventivité des formes qu'ils ont créées.
Ce livre volumineux est accompagné d'un CD Rom multimédia. -
Mort en 1226, canonisé en 1228, François d'Assise bénéficia dès 1229 d'une biographie officielle, rédigée par Thomas de Celano sur ordre de Grégoire IX. Dans la décennie qui suivit, la légende fut déclinée sous de multiples formes, sans que surgissent d'informations réellement neuves sur l'Assisiate. Il fallut attendre 1240/1241 pour qu'un récit, qu'on appela l'Anonyme de Pérouse et qui s'intitule en fait Du commencement de l'Ordre, vienne offrir des renseignements inédits sur François. En 1244, les autorités de l'Ordre demandèrent aux frères de réunir tout ce qu'ils pouvaient savoir sur le fondateur. En 1246, de Greccio, trois compagnons, Léon, Rufin et Ange, adressèrent au ministre général une lettre qui accompagnait le résultat de leur collecte. Ils disent s'être appuyés, entre autres, sur le témoignage d'un frère Jean, compagnon de Gilles, qui n'est autre que l'auteur Du commencement. Dans le paquet qui suivait la lettre figurait la Légende des trois compagnons : elle englobait le témoignage de Jean, mais apportait des éléments neufs que seul avait pu fournir un proche compagnon de François, comme lui citoyen d'Assise. Dans la collection Sources franciscaines où vient d'être livrée l'intégralité de l'oeuvre de Thomas de Celano dédiée à François, il a paru salutaire de donner sans délai un autre point de vue, celui d'une partie des compagnons. Les deux textes principaux du présent volume ont connu des fortunes contraires. Rédigé dans un latin élémentaire, Du commencement eut une infime diffusion et faillit bien être oublié. De plus haute facture, la Légende des trois compagnons fut largement diffusée, mais le doute a plané un moment sur son authenticité. Aujourd'hui, ces deux textes apparaissent comme des témoignages indispensables à la connaissance historique de François d'Assise : avant tout parce qu'ils offrent des éclairages sans équivalent sur sa jeunesse et sa première fraternité ; mais aussi parce qu'ils livrent le point de vue de proches compagnons qui, face aux évolutions du temps, défendirent avec passion une certaine idée de l'Ordre des Frères mineurs et de son fondateur.
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Les actes du bienheureux francois et de ses compagnons
Jacques Dalarun
- Franciscaines
- 1 Janvier 2008
- 9782850202346
La première traduction française de l'original des Fioretti. Aucun livre n'a atteint la notoriété du récit qui a fini par donner une image unique de François, identifié au Christ, comme aucune autre source n'avait osé le faire.
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Francois d'Assise. sources
Jacques Dalarun
- Franciscaines
- Sources Franciscaines
- 31 Octobre 2018
- 9782850205385
Cette nouvelle édition intègre non seulement des textes inédits mais elle ajoute en plus de nombreux outils pédagogiques pour en faciliter la lecture et l'étude.
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En plaçant ses pages sous le signe d'un « pain d'épices » délibérément dédié au Proust de la madeleine, l'auteur établit avec son lecteur une sorte de conversation sur un mode à la fois savoureux et profond, grave et badin. Ce récit où l'histoire est d'abord un rapport au monde est écrit dans une langue absolument fluide (et parfaitement imagée parfois) où l'apparente simplicité ne se refuse ni à l'humour ni à la pensée, et surtout pas à la tendresse.
Et en effet on est plein d'affection pour toute cette parentèle qui défile sous nos yeux, pour les villages qu'elle fréquente, les fermes ou maisons qu'elle habite, les patois qu'elle parle, la cuisine qu'elle concocte, et pour les moeurs qu'elle transmet de génération en génération.
On est touché par la délicatesse et l'intelligence avec laquelle l'auteur explore ces sortes de frontières que forment ville et campagne, instruit et non-instruit, homme et femme, français et patois, religion et superstition...
Touché aussi par la délicatesse et l'intelligence avec laquelle il en montre les porosités, et, plus que tout, par ce regard d'enfance qu'il introduit partout pour lever des mystères (ou bien les épaissir encore ?) : ceux du passé, ceux de nos souvenirs, ceux de l'étrange travail qu'opère notre mémoire...
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Gouverner c'est servir : Essai de démocratie médiéval
Jacques Dalarun
- Le Condottiere
- 20 Février 2024
- 9782487468085
« Les premiers seront les derniers, les derniers seront
les premiers ». Aux XIIe et XIIIe siècles, Abélard, Héloïse,
Dominique de Guzman, François et Claire d'Assise - d'autres encore - inventent une forme de gouvernement renversante. Selon eux, le chef d'une communauté doit se faire le dernier des serviteurs de ceux qu'il guide. Un devoir d'humilité strictement codifié. Voici, en direct, des scènes frappantes où les ardents réformateurs du Moyen Âge abaissent les puissants pour exalter les humbles, tout en se dépouillant eux-mêmes des emblèmes du pouvoir.
Dans le sillage de Michel Foucault et Giorgio Agamben, Jacques Dalarun fait revivre une tradition contestataire judéo-chrétienne différente du modèle gréco-romain, une «puissance de la faiblesse» toujours active dans les démocraties du XXIe siècle. -
Claire de Rimini ; entre sainteté et hérésie
Jacques Dalarun
- Payot
- Biographie Payot
- 2 Septembre 1999
- 9782228892506
Petit soeur de Marguerite de Cortone, de Claire de Montefalco ou d'Angèle de Foligno, Claire de Rimini appartient à la mouvance de ces saintes femmes qui, dans l'Italie des XIIIème et XIVème siècles, tentèrent de vivre une expérience spirituelle originale, fortement marquée par la spiritualité franciscaine.
A partir d'un manuscrit médiéval, Jacques Dalarun, dans un style élégant et incandescent, nous conte l'extraordinaire légende de la sainte.
De Rimini à Assise, la route de Claire croise celle des personnages du Nom de la Rose d'Umberto Eco. Le lecteur accompagne Claire tout au long des étapes qui l'affranchissent du joug des hommes, en un temps où les femmes n'avaient pas droit de parole dans l'Eglise, et de ses excès, lorsqu'elle s'inflige de cruelles pénitences publiques, en une théâtrale revisitation de la passion.
Ascétique, mystique et rebelle, Claire évolue à la frontière, ténue, entre sainteté et hérésie, en un siècle d'Inquisition.
Au-delà d'un destin individuel, ce récit poétique brasse des idées fortes, qui dépassent largement le cadre de la biographie, sur la place des femmes dans la société médiévale, la mutation politique des cités italiennes, l'émergence des langues nationales dans le religieux et le rôle didactique des images.