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James Agee
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Largement autobiographique, James Agee a perdu son père à l'âge de six ans, ce texte saisissant raconte la douleur et les sentiments confus des membres d'une famille à la mort tragique de l'un d'entre eux dans un accident de voiture. Le livre est divisé en trois parties. La première nous présente la famille: Jay le père, Mary la mère, Rufus (James Agee), Catherine la petite soeur, les grands-parents, des oncles, des tantes... Tous vivent ensemble et en harmonie. La deuxième partie est conçue comme un huis-clos. Mary et sa tante Hannah, dans l'angoisse de l'attente, s'interrogent sur le fait de savoir si Jay est mort ou non. Lorsque la funeste nouvelle est confirmée, les parents d'Hannah et son frère Andrew se joignent à elles. La première soirée de deuil, où les pleurs se mêlent aux fous rires, est d'un réalisme incroyable. La troisième partie commence le lendemain du décès et s'intéresse plus particulièrement aux enfants, Rufus et Catherine, la façon dont ils vivent cette perte, dans leurs moindres gestes. Une Mort dans la famille constitue un face-à-face soudain et inattendu avec la mort qui dévoile chacun aux autres et provoque la confrontation de réactions opposées, entre croyants fatalistes noyant leur peine dans la confiance en la décision divine et agnostiques révoltés en lutte contre l'absurdité et l'incohérence du sort.
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En 1939, James Agee fut chargé par la revue Fortune d'écrire un article sur Brooklyn pour un numéro spécial sur New York. Son projet fut rejeté à cause d'une divergence artistique, et resta inédit jusqu'en 1968, date à laquelle il fut publié sous le titre " Brooklyn Is: Southeast of the Island: Travel Notes. " Traversant l'arrondissement depuis les brownstones des hauteurs qui dominent le pont de Brooklyn jusqu'aux quartiers louches comme Flatbush, Midwood et Sheepshead Bay qui s'étendent silencieusement vers la mer, Agee a saisi en une quarantaine de pages remarquables l'essence d'un lieu et de ses habitants. Émaillées de fragments d'histoire fascinants, ses descriptions pittoresques, tendres, et si justes de ce qu'il voit, des trottoirs paisibles dans la lumière de l'après-midi à la bousculade des terrains de jeux fréquentés par les immigrants, composent un tableau inoubliable qui demeure vrai et vivace?et qui perdure alors même que Brooklyn évolue.
James Agee est né à Knoxville, Tenessee, en 1909. Après la mort de son père, il a effectué ses études dans différents états des États-Unis, les achevant à l'Université de Harvard. En 1936, le magazine Time-Life lui commande un reportage sur les conditions de vie des pauvres de l'Alabama. Il le réalise en compagnie du photographe Walker Evans. Finalement refusé par le journal, ce texte inclassable, devenu un classique, est publié en 1940 sous le titre Louons maintenant les grands hommes. James Agee est également l'auteur de nombreux autres ouvrages, aussi bien de poésie, de recueils de nouvelles, de romans que d'essais critiques. En 1958, il a reçu le Prix Pulitzer pour Un mort dans la famille, dans lequel il fait écho à son enfance. Il a par ailleurs été un critique de cinéma influent pour les magazines Time et The Nation et a collaboré à l'écriture des scénarii de The African Queen de John Huston et de La nuit du chasseur de Charles Laughton. Il est mort en 1955 d'une crise cardiaque dans un taxi new yorkais.
INEDIT : Publié pour la première fois sous la forme d'un livre, enrichi d'une préface de Jean-Christophe Bailly, ce texte est une célébration classique de l'essence de Brooklyn par un grand écrivain.
Rappelant la sonorité de Hart Crane, de Walt Whitman, et de Thomas Wolfe, cet essai, au même titre que Retour à Brooklyn d'Alfred Kazin et que Un air de New York de E.B. White, est une évocation magistrale du lieu que s'approprient tant de gens. Un classique sur New York, une grande uuvre écrite par l'un des plus grands prosateurs de notre siècle.
" La prose fut le mode d'expression de la maturité d'Agee et la forme qui révéla le mieux son style brillant dont les phrases sinueuses s'élevaient avec grce, plongeaient avec la rapidité des montagnes russes, puis se lovaient autour de l'immuable vérité de la condition humaine... Brooklyn existe est l'un des plus beaux morceaux de prose jamais écrits. " (Time) " Je voudrais essayer de répondre en chantant à l'impressionnante chanson que James Agee a écrite pour célébrer Brooklyn. Son écriture renvoie à celle de Walt Whitman, comme une balle d'amour tirée vers le siècle dernier. Mais s'il est un chanteur, Agee est aussi un peintre. Par le langage, il capture comme par un coup de pinceau le reflet des façades baignées par le soleil des immeubles en brownstone des quartiers de Slope, Heights et Hill, les bardeaux et les stucs de Flatbush et Greenpoint, les graffiti et enseignes commerciales laissés comme des indices pour les futurs archéologues. La touche de son écriture est aussi touchante et mélancolique que celle de Rothko dans ses peintures du métro ou celle de Philip Guston dans les peintures qu'il fait des scènes de rue. " (Jonathan Lethem) PAGE 1
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Le vagabond d'un nouveau monde
James Agee
- Capricci
- La Premiere Collection
- 1 Octobre 2010
- 9782918040125
Après l'explosion nucléaire qui a ravagé New York, deux communautés se forment sur les ruines du monde, l'une autour du Vagabond, qui valorise l'individu et l'instinct, l'autre autour d'un groupe de Scientifiques, qui vit selon la Raison pure.
Le Vagabond du Nouveau Monde est bien davantage qu'un scénario. Il s'agit d'un véritable chef-d'oeuvre littéraire : lyrique, foisonnant, d'une extraordinaire précision descriptive. Parsemé de commentaires et d'adresses à Chaplin, ce texte constitue également un « work in progress » fascinant et un bouleversant journal intime traitant du rapport qu'entretenait Agee avec le cinéaste et la figure de Charlot.
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Amazon.fr Les scénarios d'African Queen de John Huston et de La Nuit du chasseur de Charles Laughton ont rendu James Agee plus célèbre que ses nombreux romans, recueils de poésie et de journalisme.
Comme critique, l'amateur autoproclamé Agee pourrait en remontrer à bon nombre de pros. D'un trait, il cernait le style d'un cinéaste. Son observation et son examen d'un film sous toutes ses facettes pouvaient lui inspirer des réflexions ambivalentes, toutes argumentées. Un modèle : son étude du rire dans le burlesque et ses "4 puissances", du ricanement au fou rire. Après sa parution dans Life, cet article lui valut une tonne de courrier.
Agee s'est frotté à tous les genres. Entre 1941 et 1950, il s'est aussi bien préoccupé de la production américaine (et des questions qu'elle soulevait) que du cinéma européen pour lequel il s'enthousiasma (Vigo, Dreyer, Rossellini...).
Cette sélection de chroniques et de portraits (D.W.Griffith et J.Huston) montre comment la poésie et l'analyse peuvent fusionner. --Hector Fricotin
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L'odyssée de l'african queen ; la nuit du chasseur
James Agee
- Flammarion
- 8 Janvier 1992
- 9782082114035
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Scénariste de La nuit du chasseur et d'African queen, critique de cinéma légendaire, James Agee (1909-1955) est l'un des écrivains américains les plus originaux de la première moitié du XXe siècle. Une partie de sa gloire vient de sa collaboration avec le photographe Walker Evans, avec lequel il publia le fameux Louons maintenant les grands hommes, ce reportage sur la vie des petits Blancs des Etats-Unis, qui reste un dociment unique et visionnaire à la fois. Mais c'est avec Une mort dans la famille, récit autobiographique au lyrisme fort racontant le traumatisme que fut pour un enfant de six ans la mort, dans un accident, d'un père ivre au volant, qu'il obtint, à titre porthume, le prix Pulitzer en 1957. Ce livre, d'une intensité rare et d'une sensibilité exceptionnelle, est de ceux qui ne s'effacent pas de la mémoire.
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Louons maintenant les grands hommes
James Agee, Walker Evans
- Terre Humaine
- 16 Octobre 2003
- 9782266127875
James agee, après avoir fait ses études à Harvard, a été chargé par le groupe de presse "time-life" d'un reportage de six semaines sur les blancs pauvres de l'Alabama.
Accompagné de Walker Evans - qui deviendra le plus célèbre photographe américain -, ils vont au sein de trois familles tenter d'approcher la vérité. mais qu'est-ce que la vérité d'un homme, d'une société ? N'est-elle pas insaisissable ? Agee nous le fait percevoir. L'intention première est donc un compte rendu. Mais la personnalité fiévreuse de l'auteur va tirer de la vie la plus humble son expression la plus haute.
C'est une protestation contre la réalité, une déchirure, une brûlure intérieure qui inspirent ces portraits dont la tonalité, des plus singulières, bouscule la tradition sociologique. Comment cette pauvreté sans retour et ces détresses intérieures sont-elles possibles ?
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Une saison de coton ; trois familles de métayers
James Agee, Walker Evans
- Christian Bourgois
- 11 Septembre 2014
- 9782267026917
Voici enfin publié pour la première fois, plus de soixante-quinze ans après sa rédaction, un reportage signé James Agee que l'on croyait à tout jamais perdu, une enquête sur le métayage du coton dans l'Alabama qui devait donner lieu, plusieurs années plus tard, au célèbre ouvrage Louons maintenant les grands hommes (1941).
En 1936, le magazine Fortune, pour lequel Agee travaille, décide de l'envoyer dans l'Alabama afin de décrire les conditions de vie de trois familles de métayers du coton. Agee insiste pour que le photographe Walker Evans l'accompagne et c'est ainsi que les deux hommes vivront plusieurs semaines durant avec les Burroughs, les Tingle et les Fields. Tandis qu'Evans réalise certains de ses clichés les plus célèbres, Agee décrit minutieusement les existences de ces hommes, femmes et enfants, afin que nous en comprenions parfaitement chacun des aspects, qu'il s'agisse du travail, de la nourriture, des maisons, des vêtements, de la santé, de l'éducation ou des loisirs.
Profondément bouleversé et indigné par les conditions de vie ces trois familles de métayers, Agee a produit un compte rendu journalistique qui émeut par sa beauté et sa virulence, une charge contre le capitalisme qui explique, à n'en pas douter, pourquoi Fortune rejeta l'article et qui demeure, de nombreuses décennies plus tard, d'une féroce actualité.