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Jean Luc Nancy
110 produits trouvés
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Le grand philosophe Jean-Luc Nancy explore avec une grande clarté et même un peu d'espièglerie, la question du mensonge. Pourquoi ne faut-il pas mentir ? N'a-t-on pas le droit d'avoir ses secrets ? La vérité est-elle toujours bonne à dire ? Après tout, y a-t-il une seule vérité ? Et si on ment pour une bonne cause ? Après tout, ces questions sont légitimes. Oui mais si on se ment à soi-même, alors les ennuis commencent. Il n'est pas si simple de dire la vérité sur le mensonge... ni de ne pas inventer la vérité !
Poche 14.84 €Sur commande
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Corpus, paru en 1992, s'achevait sur « l'entre-les-corps ». D'un seul bond, « moi et toi » faisait conclure de l'entre-deux à l'entre-nous sans que ce bond ait été préparé ; il a semblé nécessaire, longtemps après, de rendre compte de l'entre en tant qu'il s'étire d'un corps aux autres en même temps qu'il se tend en chacun comme sa pulsion propre, ce qui le fait corps et qui nous fait corps-à-corps.
« Moi et toi » (la conclusion de Corpus) a passé en trente ans un seuil qui rendait nécessaire de repartir de là plutôt que d'y aboutir. Moi et toi : soi et soi, comment ça se passe ? C'est de là qu'est sortie cette suite du livre.
Grand format 20.70 €Sur commande
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Que nous reste-t-il de la communauté ? de ce qui a été pensé, voulu, désiré sous le mot de " communauté " ? il semble qu'il ne nous en reste rien.
Ses mythes sont suspendus, ses philosophies sont épuisées, ses politiques sont jugées. on pourrait dire aussi : " la communauté ", c'était le mythe, c'était la philosophie, c'était la politique - est tout cela, qui est une seule et même chose, est fini.
Ce livre essaie de dire ceci : il y a, malgré tout, une résistance et une insistance de la communauté. il y a, contre le mythe, une exigence philosophique et politique de l'être en commun.
Non seulement elle n'est pas dépassée, mais elle vient au devant de nous, elle reste à découvrir. ce n'est pas l'exigence d'une oeuvre communautaire (d'une communion ou d'une communication). c'est ce qui échappe aux oeuvres, nous laissant exposés les uns aux autres. c'est un communisme inscrit dans son propre désoeuvrement.
Grand format 23.00 €Sur commande
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C'est quoi penser par soi-même ? entretien avec Emile
Jean-Luc Nancy
- Editions De L'Aube
- Mikros
- 20 Janvier 2022
- 9782815947701
Qu'est-ce que la philosophie ? Que fait un philosophe ? Quel est son rôle au sein de la société ? Estce un vrai métier ? Comment enseigne-t-on la philosophie, en France et ailleurs ? Philosophie signifie-telle sagesse ? Dans cet échange entre un adolescent et un philosophe, on (re)découvre la curiosité dont on peut témoigner à cet âge. La pertinence des questions amène l'intellectuel à se centrer sur l'essentiel de sa pensée et à la restituer avec clarté et concision. Il en résulte un entretien au ton original, permettant d'apprécier toute l'acuité de Jean-Luc Nancy, et souligné par le trait intelligent de Pascal Lemaître, qui intéressera aussi bien les ados que leurs parents. La vérité, conclut Émile, c'est qu'il est ennuyeux d'être sage comme une image...
Poche 11.39 €Sur commande
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L'infinité du progrès est un mauvais infini
Jean-Luc Nancy
- William Blake & Co
- 16 Septembre 2022
- 9782841032365
Grand format 13.80 €Sur commande
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L'Europe, depuis 1945, avait exporté ses guerres. Elle importe aujourd'hui une épidémie qui sème la confusion. Le coronavirus, produit de la mondialisation, déclenche une mécanique de forces techniques, économiques, dominatrices et du même coup remet en question le modèle de croissance. Cette crise sanitaire provient de nos conditions de vie, d'alimentation et d'intoxication. Ce qui était « divin » est devenu humain - trop humain comme dit Nietzsche. La loupe virale grossit les traits de nos contradictions et de nos limites. C'est un principe de réel qui cogne à notre porte. La mort, que nous avions exportée avec les guerres, elle que nous pensions confinée à quelques autres virus et aux cancers, la voilà qui nous guette au coin de la rue. Nous nous découvrons humains, mais sûrement ni surhumains ni transhumains. Trop humains ? Ou bien ne faut-il pas comprendre qu'on ne peut jamais l'être trop ? Une puissante et salutaire réflexion du plus grand philosophe français.
Poche 17.14 €Sur commande
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Grand format 13.80 €
Sur commande
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Une persistance ou une rémanence qu'on aurait cru impossible de l'antisémitisme oblige à reprendre à nouveaux frais l'analyse de ce dont cette disposition hideuse et morbide peut être l'effet. Il est nécessaire de creuser plus profondément dans ses origines. Celles-ci sont en effet à repérer au plus intime de notre culture européenne et pré-européenne. Elles tiennent à la conjonction conflictuelle des deux réponses à l'effacement des cultures archaïques : la réponse grecque et la réponse juive se rencontrent comme deux affirmations d'une humanité émancipée du mythe mais s'opposent comme deux façons de concevoir l'autonomie.
D'un côté l'autonomie tendanciellement infinie du logos, de l'autre l'autonomie paradoxale d'une hétéronomie répondant à un dieu caché. A première ne savait que repousser la proximité de la seconde, et donc l'exclure tout en l'engobant dans sa domination. La seconde ne pouvait que se replier dans cette exclusion au sein même de la domination.
Comment de ces prémices intrinsèquement contradictoires a pu s'engendrer l'histoire si longue et si terrible de la haine du Juif masquant une haine de soi ? On essaie de rendre possible une réponse.
Grand format 16.10 €Sur commande
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La peau fragile du monde
Jean-Luc Nancy
- Galilee
- La Philosophie En Effet
- 27 Février 2020
- 9782718609973
Ni la fin du monde, ni le début d'un autre, ni la suite de l'histoire - mais une extrême fragilité. Ça peut casser, ça peut tenir, ça demande précaution. Moins des projets (même s'il en faut) qu'une circonspection pour notre présent, car c'est en lui que ça se trame ou se défait. Le comble de la fragilité s'atteint dans l'autonomie technologique - aussi économique qu'industrielle et cybernétique. Pour se déprendre de cette autonomie il faut trouver une allonomie : une loi de l'autre, une autre loi et autre chose qu'une loi.
Trouver n'est pas inventer. Il s'agit moins d'une volonté que d'un désir, moins d'une intention que d'une attention, moins d'un savoir que d'un art.
Jean-Luc Nancy
Grand format 23.00 €Indisponible
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Etude consacrée à l'ouvrage de M. Blanchot intitulé La communauté inavouable. A travers une réflexion sur le communautarisme et le communisme, Jean-Luc Nancy éclaire la préoccupation de l'époque moderne quant au caractère commun des existences humaines.
Grand format 25.30 €Sur commande
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Alors qu'il est coutume de démasquer les hommes et les femmes politiques, Emmanuel Macron déjoue cette entreprise. Il n'est pas un masque et il n'en porte pas non plus. Plutôt cisèle-t-il aux frontons de nos institutions une série de mascarons qui présentent toutes les figures d'un registre symbolique, mythologique ou idéologique.
Nous allons parcourir les avenues, les couloirs et les escaliers régulièrement surmontés de ces ornements expressifs. Comme les dieux, les vertus, les monstres ou les passions du temps jadis, ils portent des noms. Au demeurant ils ne sont rien d'autre que des figures divines, vertueuses, monstrueuses ou passionnées - liste qu'on pourra prolonger à loisir. » Cette liste de mascarons, qui forment autant d'entrées du livre, comprend, entre autres : « Le Jeune », « Self-Fils », « Gilets jaunes », « Macronvirus »...
Grand format 14.95 €Sur commande
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En 1982, au Théâtre National de Strasbourg, Michel Deutsch et Philippe Lacoue-Labarthe mettent en scène les Phéniciennes d'Euripide. Dans les coulisses des représentations, Jean-Luc Nancy, figurant, prend des notes. Il observe l'envers du décor, la machination et la révélation propres au théâtre, les tensions et les détentes des comédiens. Il rumine des pensées d'Aristote et du spectacle, de Benjamin et du Trauerspiel.
Il entend la diction du poème, ses déclamations, ses clameurs. Il partage la solitude muette d'une statue de plâtre, témoin du recommencement perpétuel, fragile et immémorial de la scène. C'est le journal de la représentation de cette tragédie grecque qui est ici proposé. "De part en part, Philippe Lacoue-Labarthe était un être de la représentation. Il la pensait originaire, il la vivait consubstantielle, s'enchantait du paraître et de l'apparaître et n'a eu de cesse de vouloir réaliser des mises en scène.
Avec Michel Deutsch il porta au théâtre ses propres retraductions de l'Antigone par Hölderlin puis en 1982 la traduction des Phéniciennes d'Euripide qu'il avait écrite avec celle qui était sa compagne et qui signait "Claire Doublier" pour le programme. Dans le travail commun alors engagé depuis longtemps entre Philippe et moi, les discussions sur la représentation, la mimesis et le théâtre avaient pris la place qu'il exigeait.
Mais avec l'aventure théâtrale se réveilla chez moi un démon supplémentaire : un désir de monter sur la scène qui était très ancien (proprement enfantin) mais ne s'était que fort peu satisfait. Dès la première Antigone je sollicitais un rôle mais il était hors de question d'en soustraire un, même mineur, à un comédien professionnel. Je dus me contenter d'être figurant. Je fus le menuisier Zimmer chez qui Hölderlin termina sa vie, puis un vieillard du choeur, avant que pour les Phéniciennes on me fasse valet d'armes.
Je venais sur la scène une seule fois, porteur de la lance, du glaive et du bouclier d'un guerrier-messager joué par Bernard Freyd, surnommé "Bill". Intervention si fugitive que mon nom ne figura même pas dans le programme où se trouvaient en revanche tous les noms des choristes, dont mes deux filles. Il me restait ainsi tout le temps de la représentation - de toutes les représentations (une quinzaine sans doute).
L'idée m'est venue de tenir un journal. Je l'ai ensuite donné à Philippe, agrémenté de photos que j'avais prises. J'avais complètement oublié cet épisode lorsque Aristide Bianchi et Leonid Kharlamov, qui éditent les textes posthumes de Philippe, ont déniché le cahier. Avec Jean-Christophe Bailly, lui-même comme on sait auteur et artisan de théâtre, ils ont décidé de le publier. Le voici, je n'y ai rien changé et je le laisse faire ici, trente-trois ans plus tard, telle figure qu'il pourra." Jean-Luc Nancy, mai 2015.
Grand format 10.35 €Sur commande
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L'équivalence des catastrophes ; (après Fukushima)
Jean-Luc Nancy
- Galilee
- 1 Avril 2012
- 9782718608631
La catastrophe de Fukushima n'est pas considérée ici seulement comme le dernier désastre majeur qui oblige à repenser l'usage de l'énergie nucléaire.
On envisage sa leçon de manière plus générale, en tant qu'elle manifeste l'interdépendance désormais inextricable des phénomènes dits « naturels » et des ensembles techniques, sociaux, politiques, économiques dont la connexion générale nous oppresse.
Toutes les catastrophes ne sont certes pas équivalentes. Mais l'équivalence dont on veut parler ici est celle qui met en correspondance et qui fait circuler dans la communication et dans la consommation générales tous les éléments de notre existence - les vies, les biens, les forces, les énergies.
Le signe et le porteur de cette circulation n'est autre que la valeur en tant qu'argent, ou valeur du « marché » : l'« équivalence générale » dont parlait Marx. C'est elle qui propage une catastrophe généralisée.Que veut dire « penser » dans cette condition qui est la nôtre ?
Grand format 18.40 €Sur commande
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La question de la " communauté " est en travail depuis vingt ans (ouverte par la " fin du communisme ").
Aujourd'hui, elle nous est à nouveau adressée sous la forme la plus dure : le monde se déchire (que fait-il d'autre depuis vingt ans ?). Ce n'est pas une guerre entre civilisations, c'est la guerre civile d'une improbable communauté mondiale, traduite dans l'appel à une communauté suressentielle contre le commun du commerce et de la communication. Des deux manières, suressence et suréchange, on évite la difficulté véritable de l'être-en-commun, voire son impossibilité, à partir desquelles seulement on pourrait commencer à comprendre ce que c'est qu'être-avec et comment l'être ou ne pas l'être.
Prendre en compte cette difficulté, c'est ce qui doit rouvrir le chantier d'une question en vérité jamais disparue. Ce n'est pas seulement affaire de " géopolitique " ni d'" économie ", et ce n'est pas seulement affaire de " religion " ni de " culture ". L'événement engage le tout de la forme de vie et de pensée qui se " mondialise ". Il engage et il ébranle le schème général de toutes nos métaphysiques, de toutes nos ontologies et théologies, de toutes nos éthiques, de toutes nos politiques ou esthétiques.
L'événement est aujourd'hui immédiatement philosophique.
Grand format 16.10 €Sur commande
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Désirer, qu'est-ce que c'est ? Quelle différence entre désirer, vouloir ou avoir besoin ? Jean-Luc Nancy, auteur fidèle de la collection, s'attache à percevoir comment le désir travaille en nous, et comment nous vivons avec cette force toujours à l'oeuvre, quels que soient nos âges et nos situations.
Grand format 14.38 €Sur commande
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De naissance, la philosophie entretient un rapport singulier et complexe, voire torturé, à la littérature : en effet elle l'invente en l'excluant (comme « mythe », fiction). Jean-Luc Nancy comprend ce rapport comme une demande : la philosophie demande à la littérature de rester où elle est, dans sa fable, mais elle lui demande pourtant aussi son secret (sa séduction) et elle demande enfin à partager son charme et son pouvoir.
L'essentiel du travail de Jean-Luc Nancy n'est pas consacré à la littérature, mais à des thèmes comme la communauté, le corps, l'adoration - dans les sens qu'il donne à ces termes. Cependant, il est incontestable qu'il a été conduit d'une part à écrire assez souvent sur des motifs littéraires, et que d'autre part et surtout, certaines lignes de fond de son travail vont vers l'écriture de la fiction et plus généralement de cette fiction infinie que constitue, pour lui, le sens.
En recueillant ses principaux textes théoriques et entretiens sur la littérature de même que quelques-uns de ses essais les plus percutants explorant les limites de l'écriture littéraire (poésie, récit, théâtre, oratorio, etc.) - pour la plupart devenus introuvables -, ce livre voudrait donner à lire tout le spectre de sa réflexion sur la question de la littérature, saisie au premier chef dans ses rapports à la philosophie bien sûr, mais aussi et plus radicalement au langage et au sens.
Le lecteur trouvera dans ce recueil un agencement de textes de tons et de formes très divers composant pourtant un ensemble d'une grande cohérence et rigueur. Divisé en quatre parties, le livre donne à entendre le partage des voix - des timbres, des modulations, un phrasé, un rythme surtout - de Jean-Luc Nancy en ce qui a trait à la littérature.
Grand format 40.25 €Sur commande
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La phrase de lacan " il n'y a pas de rapport sexuel " a acquis la notoriété que méritait son caractère provocateur.
Mais que signifie cette provocation en tant que telle ? une invitation à dissocier entièrement le rapport effectif d'une " impasse " fondamentale dans l'ordre symbolique - ou bien une incitation à penser plus radicalement ce " non-être ", non-savoir et non-rapport par lequel le rapport s'ouvre proprement, dans l'effectivité autant que dans le symbolique et dans l'imaginaire ? a une logique du " manque " constitutif on oppose ou plutôt on appose ici une éthique de la " brûlure du sens " (celan).
Il ne s'agit pas de " libération sexuelle ", mais de sexuation de la liberté, de l'égalité et de l'être-avec : comment l'amour, le désir et la finitude, le rapport en général, sont noués ensemble.
Grand format 14.95 €Sur commande
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Publié à l'occasion d'une exposition sur le portrait contemporain au MART de Revereto, ce texte donne une lecture de l'histoire du portrait comme étant celle de la "vérité en peinture" dont parlent Cézanne et Derrida. De l'immortalisation et la glorification du modèle à son effacement dans une vision brouillée ou un miroir sans reflet, il s'agit autant de la vérité du sujet que de celle de l'art.
Grand format 25.30 €Sur commande
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Autant l'ivresse est présente dans la littérature et - de façon plus limitée - dans la peinture, autant elle semble absente de la philosophie. Elle y joue pourtant un rôle paradoxal qui commence avec le Banquet de Platon. Les philosophes rêvent à la fois de s'enivrer d'absolu et de maîtriser l'ivresse. Ce n'est pas un traité sur ce paradoxe que propose ce livre, mais à partir de lui une série de variations et de vagabondages, dans une humeur de banquet - avec parfois la tête qui tourne un peu. On voit passer Hegel, Dionysos, Apollinaire, Raskolnikov, Malcolm Lowry, Jésus, Rabelais, Spinoza...
Grand format 11.50 €Sur commande
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En 1984, les Cahiers de L'Herne m'invitèrent à organiser un numéro consacré à Maurice Blanchot. Parmi les raisons qui, avec Philippe Lacoue-Labarthe, nous poussèrent à vouloir réaliser ce projet, il y avait celle liée aux récentes publications concernant les positions politiques du Blanchot des années 1930 : nous voulions saisir l'occasion d'engager avec lui un échange sur cette question, afin de dépasser l'affrontement grossier des accusations et des défenses tel qu'il se jouait alors dans les magazines.
À travers quelques échanges de lettres, Blanchot en vint à concevoir l'idée de rassembler des remarques éparses sous la forme d'un document - qu'il nomma « récit » dans une lettre à Roger Laporte, publiée ici - qui aurait en quelque sorte valeur de déclaration préliminaire à un entretien futur. Quel est l'enjeu de cette lettre ? Il est moins, à mon sens, dans ce qu'elle ouvre de vérité historique et psychologique (qui n'est certes pas négligeable) que dans le fait qu'elle oblige à nous demander comment, à partir d'où et selon quelles interrogations nous devons la lire.
Cette obligation est liée à celle qui a poussé Maurice Blanchot à écrire ce document assez singulier au milieu tant de sa correspondance que de son oeuvre. En 1984, et devant une proposition de discussion autour de son passé politique dont il savait qu'elle n'était ni agressive ni soupçonneuse - bien qu'elle ne fût en rien complaisante -, il pouvait sentir et comprendre que s'offrait une autre disposition que celle des procureurs empressés. Il pouvait avoir confiance dans la possibilité d'une explication - ce qui n'est en rien équivalent à une justification. Il ne s'agit pas du tout de justifier ni même d'excuser les pensées et les déclarations de Blanchot. Il ne s'agit d'ignorer aucun aspect de ses convictions politiques ni de ce qu'elles ont pu impliquer d'engagement, fût-il seulement celui de la plume.
On s'exclame « il était d'extrême droite ! », voire « il était fasciste ! » et cela signifie : « il fallait être de gauche, il fallait être antifasciste ! ». On pense désigner ainsi une sorte d'évidence pérenne de la « gauche » qui se confond à peu près, en fait, avec la profession de foi des droits de l'homme et de la démocratie parlementaire - et cela d'autant mieux qu'il est devenu difficile de parler même de « socialisme ». Il est vrai qu'il n'en était pas ainsi il y a vingt-cinq ans. Mais il est non moins vrai qu'était sensible dès ces années la nécessité d'une interrogation de grande ampleur sur le sens de la (ou « du », comme nous disions justement pour mettre l'accent sur le problème d'un concept ou d'une essence) politique.
J.-L. Nancy
Grand format 17.25 €Sur commande
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Une réflexion sur le devoir d'obéissance et sa légitimité. L'auteur montre que si obéir n'est pas un acte spontané, il invite à s'interroger sur son sens et sa portée ainsi que sur le concept de désobéissance civile.
Grand format 14.38 €Sur commande
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Grand format 39.10 €
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La publication des Cahiers personnels du Heidegger des années 1940 (3 volumes sont déjà parus en allemand dans la Gesamtausgabe) a révélé une pensée très explicite du rôle « métaphysique » joué par le Judentum (l'être-juif, le peuple juif, la « juiverie ») dans l'autodestruction de l'Occident. Cette pensée, avec son caractère systématique et argumenté, ne s'était jamais déclarée dans les textes publics, même si ceux-ci ne laissaient pas ignorer un antisémitisme . Or le philosophe avait lui-même prescrit la publication de ses Cahiers, qui en 2015 n'est pas achevée et dont on sait déjà que la suite confirme amplement l'antisémitisme qualifié de « historial » par Peter Trawny, éditeur et commentateur de ces volumes.
S'il a voulu cette publication c'est qu'il tenait à ce que soit connue sa conviction d'un destin attribué à un peuple supposé le plus doué pour le calcul et la « machination ». Ce destin devait accomplir l'« oubli de l'être » engagé depuis Platon. Cet accomplissement devait rendre possible un « autre commencement » de l'avènement de l'« être/Seyn ». À ce compte, l'extermination des Juifs était un sacrifice inscrit dans le cours de ce destin. Les nazis n'étaient pas capables de penser à cette hauteur, et d'ailleurs eux-mêmes se sont précipités avec leurs victimes dans la ruine occidentale.
L'antisémitisme de ces réflexions reprend le discours le plus lourdement banal de l'époque, celui du « complot mondial des Juifs ». Jamais Heidegger ne s'interroge sur sa longue provenance chrétienne ni sur son rôle dans une société qui s'inquiète d'elle-même (du capital, de la technique, etc.). Une obstination hypermétaphysique - bien que se déclarant antimétaphysique - exige qu'on désigne une figure du mal et qu'on appelle à une refondation totale.
C'est odieux, c'est furieux, c'est insensé, c'est presque pathétique. Pourtant la pensée de la déconstruction de l'ontologie aura marqué de manière irréversible le tournant philosophique du XXe siècle : toute la suite en témoigne. Cette contradiction n'est pas celle d'un seul : elle est nôtre.
Il faut donc tout reprendre, il faut détacher la pensée de l'« être » de celle d'une « histoire destinale » (voire « progressiste », autre banalité). Et d'abord, extirper le trop banal désir de pureté et d'originarité qui a produit la haine chrétienne des Juifs avant de la renouveler en racisme et en dénonciation d'une fureur économique - dont au demeurant la réalité n'est que trop manifeste.
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