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Jean louis Rinieri
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La belle de mai : violences dans nos vallées
Jean-louis Rinieri
- Editions Maïa
- U Culombu
- 17 Mars 2021
- 9782379165764
"Baptiste, blessé dans l'enfance par le suicide de sa mère, promis à sa cousine par le clan familial, fait à vingt ans des rencontres qui vont, un temps, infléchir le cours d'une vie dessiné pour lui par Charles-François, le chef de famille.
Il connaît Grazia, une belle italienne qui veut tout quitter pour lui, puis, en fuyant cette femme, le grand banditisme corse de Marseille. Mais la loi du sang et l'amour le ramèneront à Marie et à leur vallée.
Tout, dans ce roman, a été vécu par l'auteur ou des personnes qui lui étaient proches et est assemblé pour peindre le portrait de la société corse de l'après-guerre dont les traits principaux sont l'exil, la violence et le poids des traditions. "
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Au début des années 1960, la Corse est comme endormie, anesthésiée par un système basé sur les clans, l'émigration et l'assistanat. Dans le petit monde judiciaire, cet archaïsme est reproduit : une quinzaine d'avocats se partagent une clientèle majoritairement pauvre et rurale. L'avocat répond à une vocation familiale?; ses clients sont, comme chez Cicéron, des obligés ou des soutiens du clan auquel il adhère. Mais le progrès est en marche et traverse la Méditerranée : pour la première fois, des avocats vivent intégralement de leurs honoraires et sont choisis pour leurs compétences. L'un d'eux se présente aux élections pour être élu bâtonnier, alors qu'il n'est ni « sgio » ni « de » et s'est constitué une clientèle que ne fidélisent que ses mérites personnels. Les tenants de la tradition tentent de se liguer contre lui mais il l'emporte : la Corse entre avec son barreau dans la modernité et les vieux schémas s'effacent, ce qui rend amers les tenants du système ancien.
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La vie judiciaire en Corse
Jean-louis Rinieri
- Editions Maia
- U Culombu
- 17 Décembre 2018
- 9782379160950
Fils d'avocat, petit-fils d'avoué à la cour, JL Rinieri a vécu, «?par lui-même et par ses auteurs?», cent-vingt ans au Palais de Justice de Bastia. Avocat à vingt-deux ans, membre du conseil de l'ordre, bâtonnier à trente-sept ans, puis président du centre régional de formation professionnelle des avocats, président fondateur du conseil régional de discipline des avocats, et, pour finir, doyen de son ordre à soixante ans, il a décidé de prendre sa retraite à soixante-cinq pour une raison qui, pour paraître sérieuse, est pourtant rare : il souffrait trop du caractère excessivement aléatoire des décisions de justice et de l'insolence (oui...) de quelques - pas tous et il s'en faut, mais quelques c'est déjà beaucoup trop - juges inexpérimentés, ne connaissant rien de la vie, ou uniquement soucieux d'imposer quelque idée qui n'aura plus cours demain. Il le constatait tous les jours, l'erreur judiciaire n'était plus une exception, mais une réalité acceptée au motif que dire que notre justice n'est pas fiable, c'est porter atteinte au dogme de l'indépendance du juge. Plutôt que d'établir un catalogue de postures et d'inepties, il a choisi de prendre du recul et de raconter quelques petites histoires, toutes vraies, qui donnent une vision plus apaisée de son petit monde.
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Toto, né dans une famille aisée de la campagne corse, part « à la ville » adolescent et devient un personnage fantasque et flamboyant. Pendant la guerre, il fait des rencontres... à la libération, il fréquente le grand monde et fait des « affaires » qui le mèneront en prison. En 1962, il est riche, ami du tout Hollywood, mais est arrêté à New York sans motif réel. Il est soupçonné d'être un membre influent de la « french connection ». A sa sortie de Sing-sing, où il aura passé six mois pour « contempt of court », il gagne un procès improbable contre l'état fédéral et les journaux américains. Le voilà à la tête de l'équivalent de 58 millions d'euros.
C'est alors qu'il est au plus haut que sa vie est brisée et qu'il va régresser lentement jusqu'à devenir clochard de luxe.
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Né d'une famille de notables ruraux venus à la ville, Antoine est un enfant timide et secret, bon élève mais mauvais au foot, mal dans son corps mais lecteur infatigable. À quinze ans, il découvre l'émission en langue française de Radio Prague, puis la voile. Il souffre les affres de l'adolescence, mais se console et apprend à s'exprimer grâce à ces deux découvertes. Mais l'amour lui échappe malgré son statut de jeune marin-sportif, et son engagement politique ne lui vaudra que petits malheurs et grande déception. L'entrée des chars du Pacte de Varsovie marque la fin du Printemps de Prague en même temps que celle des illusions de l'adolescent. Ce matin du 21 août 1968, il a le sentiment d'être passé à l'âge adulte. S'il fallait chercher une morale à ce roman, peut-être serait-elle que l'adolescence est un âge que l'on peut vivre autrement qu'enfermé dans sa chambre, devant un écran, une période riche et qui peut être belle à défaut d'être douce. Quant à la phrase de Proust du début, elle n'est citée que pour la contredire : l'engagement est aussi le propre de l'homme et, avant lui, de l'adolescent.
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Antoine revient à Nice après les vacances d'été de 1968. En mai, il a participé à un chahut pour empêcher le professeur de droit civil de faire cours. Il sait que le professeur l'a identifié et voudra se venger lors des examens de fin de première année, reportés à l'automne. Il loue un studio et se lie d'amitié avec son bailleur, puis avec une étudiante monégasque de son année et, enfin, avec un professeur de la faculté. Le lecteur vit dans l'intimité d'Antoine son retour mouvementé et l'issue heureuse de ses aventures. Les Anges est un roman, mais certains faits et situations sont inspirés d'évènements vécus.