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Arts et spectacles
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De pictura (1435) ; de la peinture
Leon battista Alberti
- Macula
- La Litterature Artistique
- 14 Février 1992
- 9782865890354
"celui-là ne deviendra jamais un bon peintre s'il n'entend parfaitement ce qu'il entreprend quand il peint.
Car ton arc est tendu en vain si tu n'as pas de but pour diriger ta flèche. " de la peinture, livre 1 le de pictura d'alberti (1404-1472) est le texte fondateur de la peinture occidentale moderne.
Savant, peintre, architecte, héros de la rationalité et figure centrale de la première renaissance, alberti ramasse en un court traité le savoir de ses amis florentins : brunelleschi, donatello, ghiberti.
En trois chapitres qui sont comme autant de recouvrements successifs du panneau ou de la fresque, alberti instaure - par delà les recettes d'atelier - quelque chose comme un protocole de la peinture.
Les tensions qui parcourent ce texte :
- statut de la couleur, physique ou symbolique;
- prélèvement réaliste ou figures idéales;
- efficience de la lumière;
- ambivalence de la surface, en tant qu'aplat et profondeur, traverseront toute la pratique des peintres jusqu'à la rupture du me siècle : delacroix, manet, cézanne.
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Il existe plusieurs versions du De pictura. Rédigé d'abord en toscan en 1435, Alberti le reprit et l'améliora entre 1439 et 1441 lorsqu'il le traduisit en latin. C'est cette version, la plus complète, que nous donnons ici, accompagnée d'un appareil critique et d'une iconographie qui rendent justice à ce traité qui, depuis plus de cinq siècles constitue une référence majeure de la réflexion esthétique.
Avec le De pictura, Alberti a formulé, ordonné et explicité, dans un langage théorique et communicable, un grand nombre de données fondamentales en peinture, ouvrant une ère nouvelle à la fois pour la définition du beau et la place des artistes au sein de la cité. Son traité, qui introduit l'esprit rationaliste dans l'esthétique, marque la sortie de l'ère proprement religieuse. Mais, tout en expliquant comment le beau répond à certaines lois bien précises, jamais Alberti ne perd de vue que la fin de la peinture est avant tout la délectation individuelle.
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