La loi peut-elle venir au secours de l'enfant abusé sexuellement dans sa famille ? Que prévoit-elle ? Comment s'applique-t-elle ?
Longtemps ignorée, la souffrance de l'enfant ou de l'adolescent victime est aujourd'hui prise en compte par le législateur et les professionnels (travailleurs sociaux, magistrats, pédopsychiatres, psychologues, enseignants, etc.). Ainsi le Code pénal incrimine le viol, les agressions et atteintes sexuelles, le harcèlement sexuel, la corruption de mineur. Et la notion d'inceste est inscrite dans la loi.Or, ces comportements coupables ne seront sanctionnés que s'ils sont dénoncés. Libérer la parole est bien là l'objectif principal. La nourrice, l'éducateur, l'instituteur, le psychologue, tous ceux qui recueillent une confidence, ou qui remarquent un comportement étrange de la part d'un jeune sont tenus de les dénoncer dans le seul but de protéger une victime.
Le dévoilement est pourtant le point de départ d'une autre épreuve pour la victime : longueur de l'instruction, blessure ravivée lors de l'audition, traumatisme des confrontations. Comment accompagner la victime ? Quels sont ses droits dans le procès pénal de l'agresseur ?
Il est essentiel aussi d'aborder le domaine de la prévention. Comment éviter la récidive ? Quelles sont les pratiques mises en oeuvre pour lutter contre les abus sexuels ?
Sous forme de questions-réponses, cet ouvrage apporte des éléments d'informations.
Quelle que soit la cellule familiale, l'enfant est au centre. Mais la famille se révèle parfois hostile à l'enfant, lorsque les parents veulent assouvir leur propre désir au détriment de l'intérêt de l'enfant. Objet de convoitise, l'enfant peut être utilisé pour inventer un lien de filiation au gré des événements conjugaux. Objet de discorde, il peut servir d'enjeu dans la séparation conflictuelle du couple. Objet de rejet, il peut être nié... La médiation familiale permet de pacifier les conflits familiaux, il convient de la développer.
Le droit à la parole de l'enfant ou le droit d'exprimer son opinion, tel qu'il est inscrit dans la Convention internationale des droits de l'enfant, est entré dans notre législation. Le droit à la parole permet d'impliquer l'enfant dans son projet de vie : mineurs en situation de handicap, jeunes suivis en protection de l'enfance, jeunes délinquants, mineurs étrangers non accompagnés. Cependant, légiférer ne suffit pas. Le droit à la parole implique l'écoute, le dialogue, la prise en compte de ce que dit l'enfant. C'est admettre sa place dans une situation où il est partie prenante. L'étude s'appuie sur des témoignages, des expériences innovantes.
L'Assistant de service social se heurte fréquemment au problème de l'enfant maltraité. Il est souvent difficile d'évaluer le danger encouru par l'enfant et de mesurer le moment opportun du signalement. Signaler c'est révéler des faits connus dans l'exercice de sa profession, se poser alors le problème du secret professionnel. Lorsque la protection de l'enfant victime est mise en oeuvre, quelle est la responsabilité de l'assistant social du secteur ? Devant toutes ces difficultés, une enquête réalisée auprès des centres de formation permet de se demander si la formation initiale des assistants de service social les arme suffisamment au problème de l'enfance maltraitée.
L'objectif de cet ouvrage est de dénoncer quelques situations que l'on fait vivre aux enfants, au nom de leur intérêt, et de souligner les paradoxes, les zones de non-droit et les souffrances qui en découlent. La notion de péchés capitaux qui, dans l'Eglise, a donné la dimension de la faute impardonnable, permet de souligner ici la gravité des comportements à l'encontre des jeunes générations, gravité que l'auteur analyse à la lumière du droit et de la jurisprudence.
Elle nous alerte sur la place de l'enfant dans notre société : loin d'être un enfant-roi, il est souvent un enfant martyr qui subit les décisions de justice pourtant guidées par son intérêt supérieur.
L'enfant victime, mis en danger par la carence, la malveillance de ses père et mère, est protégé par un certain nombre de dispositions. La plus radicale est le placement ordonné par le juge des enfants. Le placement est un dispositif difficile à manier et propice aux excès. L'appréciation du danger est délicate, il faut éviter une immixtion trop prégnante du juge dans les familles. L'intérêt de l'enfant est menacé. Partant du cadre légal cet ouvrage offre des éléments d'analyse et de réflexion et tente de cerner les limites et les imperfections du placement judiciaire de l'enfant victime.
Travailleur social chargé du suivi de la mesure de protection, administrateur ad hoc, enquêteur social, juge aux affaires familiales, personnel du point rencontre, médiateur : autant de tiers qui interviennent à côté de la justice des mineurs et s'immiscent dans la relation père-mère-enfant victime. Quels sont leur place, leur fonction, leurs limites ? Leur intervention garantit-elle la protection de l'enfant victime oe
A l'initiative de la Maison des droits de l'enfant, des professionnels s'interrogent sur la façon dont la société accompagne l'enfant victime quand les parents font défaut.