Le professeur montre que la monnaie est le principal organisateur de l'économie, car elle est l'institution sans laquelle les marchés ne peuvent exister. Il explore les ressorts anthropologiques de sa légitimation et examine ses différentes formes historiques, depuis l'invention de l'écriture. Il pose également la question d'une monnaie supra nationale.
Sous forme de 10 questions-réponses, une explication des difficultés dans lesquelles se débat l'Europe et des propositions de voies de sortie.
Pourquoi La crise financière mondiale a-t-elle resurgi et pourquoi la zone euro en est-elle devenue le maillon faible ? Quelles étaient les failles cachées du projet d'union monétaire qui rendaient la zone euro vulnérable aux désordres financiers mondiaux ? Comment se fait-il qu'un problème aussi local que le dérapage des finances publiques dans une aussi petite économie que la Grèce, ait pu dégénérer en crise souveraine et bancaire dans toute la zone euro et menacer l'ensemble de l'économie mondiale ? Que penser de la préconisation de la sortie de la Grèce de la zone euro, voire de l'éclatement de la zone ? Pourquoi que les gouvernements ont laissé la situation empirer par une succession de demi-mesures ? Quelles sont les voies et moyens d'une résolution radicale de la crise ? Les propositions de réforme de la gouvernance européenne rassemblées dans le pacte pour l'euro sont-elles à la hauteur de l'enjeu ? Comment relever la croissance à long terme de l'ensemble de la zone euro ? Un renouveau des politiques industrielles ? Comment financer ces investissements ? Pour être conforme à la démocratie, le principe de justice sociale doit être préservé.
Cela implique de modifier à la fois la structure des dépenses et des recettes. Quels peuvent en être les principes ? La régulation financière est essentielle. Où en sont les avancées de la régulation en Europe ? Sont-elles efficaces pour mettre les systèmes financiers en état de financer les investissements de long terme ? Quelle contribution le renforcement politique de la zone euro peut-il apporter à la transformation du système monétaire international ?
Répondant aux dix questions simples que lui pose Pierre-Luc Seguillon, Michel Aglietta décortique la crise financière qui frappe de plein fouet les pays industrialisés, entraîne le naufrage de grandes banques, fait chuter les marchés et menace les économies de récession.
En réponse à ces dix questions plus une, Michel Aglietta propose les remèdes à court et long terme..:
1. La spéculation est-elle le vice incontournable du capitalisme..? (Les lois du marché) 2. Pourquoi cette crise..? (La sophistication des outils financiers) 3. Comment s'est-elle déclenchée..? (Les raisons d'un détournement) 4. Pouvait-on l'éviter, du moins l'anticiper..? (L'aveuglement des acteurs) 5. Les pays émergents seront-ils également touchés..? (L'attentisme des fonds souverains) 6. Va-t-on vers une récession générale..? (Les retombées sur l'économie réelle) 7. Comment protéger les épargnants et sauver les banques..? (Les médications d'urgence) 8. Une réponse européenne relève-t-elle encore de l'utopie..? (Les ratés de l'Union) 9. Comment sauver l'économie..? (relance, rigueur, réformes) 10. Peut-on refonder le capitalisme..? (vers une nouvelle régulation) +1. La gestion de Nicolas Sarkozy est-elle à la hauteur de la crise..? (jugement sur une politique)
Sous forme de 10 questions-réponses, des propositions de voies de sortie pour relancer la croissance et sauver l'euro.
En novembre 2008, alors que la crise financière battait son plein et que l'on assistait impuissants à l'effondrement des marchés et à la contagion du phénomène à l'économie réelle Michel Aglietta sortait La Crise, un volume court, percutant, de haute tenue, récompensé par le succès public mais aussi par le Prix de l'excellence économique.
La crise financière s'est transformée en crise économique qui frappe les pays développés. Le désendettement inéluctable du secteur privé a cassé le ressort d'une croissance fondée sur le crédit. Les énormes déficits creusés pour éviter la dépression ajoutent aux difficultés à venir qui menacent durablement la croissance. Seule une perspective de long terme permet d'envisager des voies de sortie.
Dans cette nouvelle édition, largement remaniée, Michel Aglietta analyse les forces qui vont remodeler la globalisation et énonce les principes nécessaires pour remettre la finance au service de l'économie.
L'auteur Principal représentant de l'école de la Régulation, engagé dans un travail académique de longue haleine mais aussi au contact de la finance de marché chez Groupama Assets Management, Michel Aglietta est connu pour ses critiques précoces des dérives du capitalisme financier, qu'il complète aujourd'hui par le versant positif : la recherche de solutions à la fois radicales et réalistes.
Dans la jungle de la finance, les hedge funds font fantasmer. Connus pour leur culture du secret, ils ont la réputation d'être des gérants de génie qui battent le marché. Sont-ils utiles ou nuisibles à la bonne marche de l'économie ? Ce livre montre qu'ils sont plus requins qu'entrepreneurs. La mansuétude des régulateurs dont les hedge fund sont tiré avantage n'est plus justifiée. Les contrats de délégation qui les lient aux investisseurs institutionnels ne vont pas dans l'intérêt de ces derniers. Dans les crises, les hedge funds contribuent à propager l'instabilité financière en cherchant à se sauver eux-mêmes. Dans la difficile remise en ordre de la finance, quel sort leur sera réservé ? Le livre expose les arguments qui penchent pour encadrer leurs agissements, de manière à prévenir l'instabilité de la finance et à mieux servir les intérêts des investisseurs.
Cet ouvrage à caractère pédagogique étudie les interdépendances internationales tissées par la mondialisation.
Il cherche à faire comprendre les mécanismes de marché et les processus d'intégration qui donnent aux nations des destins économiques à la fois concurrentes et solidaires. Il combine la présentation des outils théoriques et l'éclairage des problèmes largement débattus, comme la compétitivité, la gestion du franc, le fonctionnement des unions monétaires, l'évolution du système monétaire international.
Aussi ce manuel s'adresse-t-il non seulement aux étudiants de second et de troisième cycle de sciences économiques, mais également à un public plus large intéressé par les questions internationales. La première partie décrit les interdépendances. Les deuxième et troisième parties étudient les politiques économiques des pays ouverts. La quatrième partie examine les régulations macro-économiques dans les espaces financiers intégrés pluri-nationaux.
La cinquième partie analyse les mouvements des taux de change sous l'influence des marchés et des banques centrales. Enfin la sixième partie traite de l'organisation et de l'évolution historique du système monétaire international.
Ce livre est consacré aux bouleversements de l'économie mondiale au xxie siècle. Comment l'ascension fulgurante de la Chine, deuxième puissance économique du monde derrière les États-Unis et en voie de devenir la première après 2030, met-elle en cause l'hégémonie du dollar?? Quelles en sont les conséquences pour le système monétaire international?? Comment tenir compte de cette nouvelle donne monétaire pour affronter les défis écologiques de la planète??
Ce livre étudie la rivalité géopolitique découlant de la montée en puissance de la Chine. Il dévoile une dimension qui n'est pratiquement jamais abordée par la recherche économique occidentale?: les transformations de la monnaie en Chine et, notamment, la création d'une monnaie digitale de banque centrale.
Michel Aglietta, Guo Bai et Camille Macaire analysent ici les contradictions qui en découlent pour la suprématie du dollar. Ils plaident pour une réforme approfondie du système monétaire international sous l'égide d'un Fonds monétaire international enfin libéré de la contrainte du dollar et digne de ce nom.
La monnaie traditionnelle est-elle vouée à disparaître ?
Les innovations en matière monétaire nous donnent le vertige : diversification des moyens de paiement avec les applications sur Internet et le mobile, apparition des monnaies digitales comme la libra ou de crypto-actifs comme le bitcoin, banalisation des monnaies locales... Comment s'y retrouver entre toutes ces monnaies ?
Qu'est-ce qui différencie les monnaies digitales des monnaies électroniques ? Quid des monnaies de banque centrale ?
Au-delà des aspects technologiques, quel est le rôle fondamental de la monnaie ?
Celui-ci est-il menacé lorsque des acteurs privés cherchent à développer leur propre monnaie ?
Ce livre veut démontrer que la monnaie est un bien public et que l'accès à la monnaie est une dimension fondamentale de la dignité humaine.
À ce titre, la monnaie joue un rôle important tant pour les équilibres géopolitiques que pour le verdissement de la finance et la transition écologique des territoires.
Ce livre y répond et nous explique pourquoi et comment.
Le capitalisme a pour centre nerveux la finance, dont la raison d'être est de faire de l'argent avec l'argent. Régulièrement secoué par des crises, il fait peser une menace d'instabilité sur nos sociétés. Surtout, ce capitalisme est responsable de l'explosion des inégalités sociales et de la destruction des ressources planétaires et du climat, ruptures majeures qui mettent en danger la survie des générations futures.
L'enjeu de ce livre est de montrer que l'on peut « civiliser le capitalisme ». En réintégrant l'économie dans les rapports sociaux et en restaurant les biens communs, on peut remettre le capitalisme sur le sentier d'une croissance inclusive et soutenable. Ce livre pose les bases conceptuelles de cette transformation, qui passe par la démocratie participative, afin d'articuler justice sociale et écologie politique.
Un livre fondamental pour penser autrement et à long terme les rapports entre finance, croissance et climat.
Comment la macroéconomie et la finance peuvent-elles s'articuler pour comprendre les défis de la globalisation ? L'ambition de cette 6eédition est d'apporter la perspective historique et les éléments théoriques permettant de répondre à cette question. Elle prend pleinement en compte la dimension mondiale des interactions entre finance et économie qui s'expriment par le cycle financier.
La dynamique qui en émane permet d'éclairer l'importance de la monnaie et explique les crises financières.
La première partie montre comment les transformations de la finance dans les régimes de croissance façonnent les comportements des acteurs financiers et non financiers. Elle met en évidence les innovations qui ont marqué l'essor de la globalisation financière et sécrété ses fragilités.
La seconde partie s'ouvre sur une caractérisation des phases de globalisation dans l'histoire du capitalisme. Elle se poursuit par une étude des crises financières en insistant sur la crise systémique la plus récente. Enfin, elle étudie les réponses des puissances publiques en matière de politique monétaire et de stabilité financière. L'enjeu est de faire évoluer la finance vers l'allocation des ressources au service d'un développement inclusif et soutenable.
La Chine a été la première puissance économique mondiale jusqu'au XIXe siècle.
Ensuite elle a manqué la révolution industrielle et a été dominée par l'Occident avant de se fermer au monde pendant les trente ans de la révolution maoïste. Depuis le début des réformes économiques en 1979 et grâce à la continuité de l'état, la Chine aspire à retrouver son rang, celui d'une super puissance. Ce livre explore les ressorts de l'impressionnante croissance chinoise dans les vingt dernières années et interroge le futur.
La Chine engage une grande transformation qui va réorienter son développement vers les profondeurs de son territoire. Elle va construire les institutions sociales et les infrastructures d'une grande économie développée. L'amélioration du niveau de vie du peuple chinois et l'influence dans les affaires du monde ont un levier commun : la puissance financière. Le livre décrit les progrès de la réforme financière.
Il en tire les conséquences à venir sur la force de la monnaie. Enfin il montre comment et pourquoi la Chine va affirmer sa puissance dans les relations monétaires internationales.
Cet ouvrage de synthèse, signé de deux des meilleurs spécialistes, explore la position dominante du dollar dans le système monétaire international. Comment se manifeste concrètement cette position en comparaison avec les autres grandes monnaies ? Quels en sont les causes et les enjeux pour l'économie mondiale ? Les auteurs répondent à ces questions de manière didactique et rigoureuse, en analysant le fonctionnement des marchés financiers ainsi que l'organisation du système monétaire international.
Nous avons un besoin absolu d'Europe. Le « Brexit » illustre la défiance des peuples à l'égard d'une Union européenne dont ils dénoncent l'autoritarisme technocratique. Attisé par la victoire de Trump, le repli nationaliste pourrait bien l'emporter.
En prenant pour point de départ la question de la démocratie, cet essai développe des propositions concrètes pour surmonter la crise européenne en commençant par rendre aux citoyens le pouvoir de se prononcer sur les grandes options économiques. La méthode des petits pas est révolue. Le contexte historique actuel appelle un nouvel acte fondateur, comme le furent l'institution du marché commun ou la création de l'euro. Cet acte, les auteurs le situent dans un budget européen, avec sa double dimension d'élément constitutif d'un ordre politique et de fonction d'investisseur en dernier ressort pour recouvrer une croissance soutenable.
Seul l'avènement d'une véritable puissance publique européenne peut permettre la revitalisation des démocraties nationales en desserrant l'étau réglementaire de l'UE. En concevant la possibilité d'un partage des responsabilités politiques entre ces deux niveaux, les auteurs envisagent la figure inédite d'une double démocratie.
Pourquoi l'abandon du franc et le passage à l'euro suscitent-ils tant d'émotions ? Simple transfert d'une compétence économique ? Ou, plus profondément, remise en cause de notre identité nationale ? Mais alors comment la monnaie en vient-elle à symboliser l'identité d'un peuple ? Ce livre s'attache à répondre à ces questions en analysant la monnaie dans chacune de ses dimensions, économique bien sûr, mais aussi et avant tout religieuse, politique, sociale, psychanalytique, etc. Résultat d'un travail interdisciplinaire de plusieurs années, il montre comment la monnaie est beaucoup plus qu'un instrument d'échange de biens et de services : c'est le ciment des sociétés, les plus archaïques comme les plus contemporaines. Elle régit non seulement les relations des individus entre eux, mais aussi celles des citoyens avec l'État souverain. C'est le fonctionnement même de nos sociétés que cette analyse de la monnaie nous fait comprendre. Michel Aglietta et André Orléan.
Le succès économique de la Chine est incontestable. S'agirait-il d'une économie capitaliste qui ne dit pas son nom ? En ce cas, où est l'Etat de droit qui devrait l'accompagner ? Et comment concevoir un capitalisme sans capitalistes, ces acteurs privés dont l'influence politique est prépondérante ? Michel Aglietta et Guo Bai tournent ici le dos aux explications néolibérales pour explorer le formidable héritage culturel et politique de la Chine.
Dans une approche qui allie à la théorie du développement économique la philosophie chinoise et les enseignements de l'histoire, ils expliquent pourquoi ce miracle économique ne s'est pas produit après la chute de l'Empire en 1911 et montrent l'importance de l'époque socialiste (1950-1978) pour la réussite de la réforme. Au-delà des changements que connaît la Chine depuis trente-cinq ans, les auteurs analysent ses atouts et les adaptations nécessaires pour aborder le défi d'une croissance soutenable.
Vaste fresque inspirée de la méthode de Fernand Braudel, ce livre propose une réflexion foisonnante sur les rapports entre les institutions politiques et sociales et les marchés. Une véritable référence sur la Chine d'aujourd'hui.
- La construction européenne constitue-t-elle encore un but qui puisse être partagé par les États et légitimé par leurs citoyens ?
- Les auteurs nous proposent un diagnostic sur la crise actuelle, précis (l'euro reste, pour des raisons culturelles et institutionnelles, une monnaie étrangère) et original (les dettes publiques ne sont pas la cause de la crise européenne !) ; une dénonciation d'une série d'erreurs commises depuis 2010 ; des propositions liant étroitement la réforme de la gouvernance européenne à un véritable projet de croissance.
- Mais, si la souveraineté de l'euro passe par le fédéralisme, celui-ci restera toujours suspect aux yeux des citoyens, en l'absence d'un nouveau contrat social et économique. Pour créer l'Europe, il ne suffit pas de redéfinir le mandat de la Banque centrale européenne ou de mettre en place l'union bancaire, il faut aussi partager les politiques industrielles et mettre en oeuvre des projets régionaux communs.