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GALLIMARD
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Ligne de risque : (1997-2005)
Gérard Guest, Bernard Sichère, Catherine Millot, Michel Cassé, Barbara Cassin, Marc Dachy, Marcel Detienne
- GALLIMARD
- 28 Avril 2005
- 9782070774302
Ligne de risque a été fondée en janvier 1997. Depuis cette date, la revue pose la question du nihil qui détermine le nihilisme. D'un geste constant depuis Platon, la métaphysique occidentale évacue le rien. Selon la logique, une pensée tournée vers le néant agirait à l'encontre d'elle-même. Elle ferait exploser les principes d'identité et de non-contradiction. Comment, dès lors, penser le néant ? Le travail de Ligne de risque, durant huit ans, n'a pas eu d'autre objet. Cette longue et endurante méditation implique de convoquer simultanément plusieurs systèmes de références. Mais ce qui s'entreprend ici est plus proche du ravissement d'un non-savoir que du discours universitaire. Le but : rendre possible ce nouveau commencement en le laissant émettre des signes depuis toutes les traditions. C'est pourquoi nous interrogeons plusieurs spécialistes sur la pensée grecque, la pensée chinoise, le Veda ou l'oeuvre de Martin Heidegger. Nous faisons le pari qu'il est enfin possible de lire ENSEMBLE les textes les plus différents, de passer d'un poème orphique à un écrit taoïste, d'une méditation védique à des éclaircissements sur Rilke, Hofmannsthal, Blanchot ou Jean Genet, sans qu'il s'agisse d'un quelconque syncrétisme.
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DVD/PAL multizone - Format 4 : 3 - Couleur - Durée totale : 1 h 35 mn
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Le professeur Marcel Proust
François-Bernard Michel
- GALLIMARD
- Hors Serie Connaissance
- 20 Octobre 2016
- 9782070179237
«Pas d'erreur dans le titre de ce livre. Si Adrien et Robert Proust, père et frère de Marcel, étaient bien professeurs, Marcel Proust mérite le même qualificatif. S'il n'avait pas le statut de professeur de littérature ni de professeur de médecine, il en détenait cependant les compétences, étant doté d'une perspicacité supérieure à celle de ses professeurs parisiens, soignants sans vrais remèdes - son père inclus.
Lassé d'entendre leurs balivernes, sa recherche personnelle l'a amené à une compréhension singulière des maladies, décelant le rôle de l'inconscient dans leur genèse, et passant fructueusement, pour la Recherche, des reviviscences du docteur Sollier à ses réminiscences, ce qui rejoint le cheminement de Sigmund Freud.
Ainsi, le professeur Marcel Proust, asthmatique-allergique, m'a-t-il instruit et éclairé, moi le professeur de médecine spécialiste, sur les liens physiques et métaphysiques de ces maladies de la souffrance pectorale et du rejet. Je ne cesse, depuis, de proposer à ceux qui en souffrent une bibliothérapie proustienne efficace.» François-Bernard Michel.
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«J'ai un cancer ! Est-ce ma faute ?» «C'est trop injuste ! Je n'ai pas mérité ça.» «Si j'ai un cancer, c'est à cause de... cette dépression, ce deuil, ce stress...» Qui n'a entendu, autour de lui, de telles questions ou affirmations, de plus en plus souvent formulées ? Ces cancéreux qui se demandent s'ils «y sont pour quelque chose», qui l'infirment ou l'affirment, qui peut leur répondre ?
D'autres cancéreux au témoignage pertinent, comme Sigmund Freud, Fritz Zorn, Rainer Maria Rilke, Arthur Rimbaud, Claude Roy, Gilbert Cesbron, Georges Perros, Ania Francos, Jacques Brel et Georges Brassens. Des cancéreux anonymes, guéris ou non, qui «en» parlent. Des médecins enfin, qui, se gardant d'un «psychologisme» facile, savent l'être humain assez global pour refuser de dissocier, dans la genèse d'un cancer, les facteurs «externes» (virus, oncogènes, etc.) et des facteurs «psycho-sociologiques» indissolublement liés. Ce livre voudrait surtout déculpabiliser et en finir avec le cancer de la «faute». Comme dans son ouvrage Le Souffle coupé, François-Bernard Michel nous fait part de son expérience personnelle, tout en se mettant à l'écoute des oeuvres littéraires dans lesquelles, de la façon la plus diverse, des auteurs ont essayé de comprendre la maladie. -
Le souffle coupé ; respirer et écrire
François-Bernard Michel
- GALLIMARD
- Le Monde Actuel
- 22 Mars 1984
- 9782070700974
À partir de sa pratique médicale quotidienne, qui le confronte à l'asthme et au cancer bronchique, François-Bernard Michel rapporte dans ce livre la réflexion qu'il consacre à la signification du symptôme respiratoire. De nombreux écrivains, porteurs de ce symptôme, contribuent largement à éclairer cette réflexion. Car, chez l'écrivain, aussi génial soit-il, qu'il recoure comme Queneau à des «Exercices de style», qu'il parte comme Proust «À la recherche du temps perdu» ou qu'il aille, comme Valéry, à «l'extrême nord humain», il existe une part du plus intime de lui-même, c'est-à-dire son ineffable, qu'il ne parvient pas à exprimer. Et ce qu'il ne peut pas dire, il le respire, l'exprime au moyen du langage rudimentaire mais éloquent de son symptôme respiratoire. Mérimée, Proust, Mallarmé, Valéry, Jules Laforgue, Gide, Queneau, Camus, Roland Barthes figurent parmi les auteurs étudiés. L'auteur retrace aussi une sorte d'histoire culturelle des affections respiratoires, depuis la tuberculose romantique jusqu'aux maladies d'aujourd'hui, l'allergie surtout. Ainsi, tout cet ouvrage enrichit notre connaissance de quelques grands écrivains.
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Le corps défendant : allergique à quoi ?
François-Bernard Michel
- Gallimard
- 30 Octobre 2002
- 9782070766864
À mon corps défendant... ? Notre corps se défend pour survivre dans son environnement de microbes, parasites et autres agresseurs. Mais il lui arrive d'inverser ses défenses biologiques et psychiques, à notre insu et détriment, nous amenant à constater : «J'ai fait ceci ou cela, à mon corps défendant.» Ce pourrait être les mots de l'asthmatique ou de l'eczémateux allergiques pour déplorer que l'allergie, moyen de défense vital de tout humain, les rende malades, jusqu'au risque de mourir d'anaphylaxie. Leur corps est le théâtre d'une guerre qu'au plus intime d'eux-mêmes mettent en scène leurs anticorps. Anti-quels-corps ? Des inoffensifs : un chat, des arbres, des herbes, des besoins vitaux ou environnementaux, air et aliments. Se trompent-ils d'adversaires, ces allergiques, cristallisant sur ces inoffensifs des sentiments aux menaces imprécises ? S'ils vont jusqu'à mettre leur vie en danger, ne serait-ce pas aussi pour leur corps défendant ? François-Bernard Michel cite en exemple l'allergique Proust et aussi Valéry, Gide, Rilke, les uns et les autres ultrasensibles et ultraréactifs. Cette étude du corps défendant peut s'étendre aussi au corps social. Les XX? et XXI? siècles sont en proie aux convulsions des guerres, des génocides, des contestations violentes, qui sont elles aussi des allergies.