Cet ouvrage donne à voir l'oeuvre pluriel de Michel Nedjar et le basculement qu'il connaît au milieu des années 2000 entre une première période, sombre et chthonienne, et une seconde période, plus lumineuse voire solaire. Depuis près de cinquante ans, cet artiste évolue sur le fil, celui qui marque la lisière entre l'art dit « brut » et celui dit « contemporain ». Arpenteur des mondes imaginés ou imaginaires de créateurs singuliers, collectionneur d'objets humblement façonnés, créateur lui-même, Michel Nedjar a noué des liens nombreux et multiples avec des auteurs d'art brut et leurs oeuvres. Fondateur, en 1982, de l'association L'Aracine, il a contribué à la collecte d'oeuvres pour que L'Aracine devienne le premier musée d'art brut en France. Après la fermeture du musée en 1995 et la donation de la collection à la Communauté urbaine de Lille Métropole, Michel Nedjar a accompagné toutes les étapes de la nouvelle vie de l'art brut dans un musée d'art moderne et d'art contemporain, le LaM situé à Villeneuve d'Ascq.
Dans cet ouvrage, trois grandes spécialistes de l'art moderne et de Marc Chagall se penchent sur le travail d'illustration de la Bible réalisé par l'artiste en 1930 et 1931, à la demande de l'éditeur Ambroise Vollard.
La critique connaissait déjà les quarante gouaches préparatoires aux gravures de la Bible. Mais la découverte récente des vingt-deux études inédites rassemblées dans ce livre bouleverse la compréhension de cette oeuvre.
Par un jeu subtil de couleurs et de formes, Chagall ne se limite pas à illustrer la narration biblique : il construit sa propre interprétation du texte, révélant sa vocation prophétique.
Les vingt-deux études inédites forment un ensemble où se mêlent l'aquarelle, la gouache, le pastel, l'encre et le crayon. Plus spontanées encore que les gouaches, elles semblent refl éter l'inquiétude et les menaces sourdes d'un temps tragique.
Les auteurs nous racontent l'oeuvre de Chagall, son imprégnation de la philosophie russe du XXe siècle, ses références à l'art grec, aux icônes russes et à la peinture occidentale.
L'exposition Chagall s'ouvrira en janvier 2015, au musée de Nice.
Peu de personnes connaissent les liens indéfectibles que Marc Chagall a toujours entretenus avec la poésie, en écrivant lui-même, gravant ou peignant au contact des écrivains et poètes de son temps.
Sur les chemins de la poésie et dans ce « grand jeu de la couleur » dont a parlé son ami André Malraux, il aura forgé une oeuvre atypique, intense et généreuse.
Le FHEL en 2016 lui consacre une exposition articulée en 10 chapitres : La Russie / Vitebsk, Les Fables de La Fontaine, La Bible, La guerre / l'exil, Verve, Le Cirque, Sculpture et céramique, Daphnis et Chloé, Quatre Contes des Mille et une nuits, La fin / les grands thèmes récurrents.
De la Lituanie à Paris en passant par Jérusalem, Cécile Reims (1927-2020) a vécu sa judéité, son existence de femme et d'artiste avec une égale intensité. Réfugiée puis résistante, sauvée d'une grave tuberculose, elle apprend la gravure et «?entre en art?», comme on entre en religion. À la suite de sa rencontre avec l'artiste Fred Deux (1924-2015), dont elle partagera la vie, elle devient graveur d'interprétation pour Hans Bellmer, Leonor Fini, Salvador Dalí et Fred Deux. Écrivaine, tisserande, elle développe une oeuvre singulière, nourrie par l'observation de la nature et des êtres qui l'entourent.
Le musée d'art et d'histoire du Judaïsme, auquel elle fit un don important d'oeuvres en 2005, a souhaité lui rendre hommage, lors d'une soirée organisée en 2021, au travers des témoignages de Lauren Laz, directrice du musée Angladon - Collection Jacques Doucet ; Rainer Michael Mason, historien de l'art et conservateur honoraire ; Georges Monti, éditeur ; Joëlle Osella-Kauffmann, amie de Cécile Reims ; Pierre Wat, historien de l'art et président de l'association des Amis de Fred Deux et Cécile Reims, et de Matthieu Chatellier, réalisateur du film "Ombre portante".