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Paul Claudel
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Le soulier de satin ou le pire n'est toujours pas sûr ; action espagnole en quatre journées
Paul Claudel
- Folio
- Folio Theatre
- 3 Octobre 1997
- 9782070393381
Lire Le Soulier de satin c'est entreprendre un voyage au long cours et assister à l'une des plus belles histoires d'amour du théâtre français : celle de Don Rodrigue et de Dona Prouhèze. Ils s'aiment éperdument sans pouvoir jouir du plaisir de s'abandonner à une relation que la morale chrétienne réprouve : la jeune femme est déjà mariée. Dans la lignée de Racine et Corneille, Claudel fait se rejouer la lutte entre le bien et le mal. Lecteur des chefs-d'oeuvre de la littérature espagnole, il en retrouve la veine picaresque. Puisant à l'esthétique baroque, il compose une oeuvre foisonnante - lieux, personnages, langages -, à la fois voyage intérieur et échappée vers un au-delà onirique.
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Connaissance de l'Est ; l'oiseau noir dans le soleil levant
Paul Claudel
- Gallimard
- Folio Essais
- 4 Octobre 2000
- 9782070417766
«De L'Oiseau noir dans le soleil levant, Claudel disait "qu'il forme diptyque avec Connaissance de l'Est". Sans doute songeait-il surtout, en rapprochant ces deux textes, à leur "sujet", à cette double découverte de l'Orient qui leur donne en effet une apparente unité. De l'un à l'autre des passages se font ; le Japon est au coeur de Connaissance de l'Est avec les poèmes qui évoquent le voyage de 1898 et les souvenirs de Chine affleurent aisément dans L'Oiseau noir. Plus nettement, dans ce recueil, Claudel revient sur certaines opinions, sur certaines réactions anciennes pour les préciser ou les contredire. Les ressemblances toutefois sont plus profondes que n'implique ce parallélisme, plus révélatrices aussi. Seuls la Chine et le Japon ont retenu Claudel à ce point. Certes, il a aimé la Bohême, admiré le Brésil, observé l'Amérique... Aucun des pays où il a vécu ne l'a laissé indifférent et de tous son oeuvre garde la trace. Mais il ne leur a point accordé cette attention fascinée ni pris à les décrire ce soin et ce plaisir. L'Orient l'a touché d'une autre manière que ni le pittoresque ni l'exotisme ne suffisent à expliquer. C'est cette fascination, avec les contradictions qu'elle suppose et ses ambiguïtés, qui donne à ces deux recueils leur intérêt ; elle en suggère aussi une lecture thématique qui les éclaire.» Jacques Petit.
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Première version
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L'annonce faite à Marie ; mystère en quatre actes et un prologue
Paul Claudel
- Folio
- Folio
- 8 Février 1972
- 9782070360260
Version définitive pour la scène
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«Louis Laine, dernier représentant d'une race condamnée, en qui s'accroît peu à peu l'appel de l'horizon et de la mort, est allé chercher là-bas de l'autre côté de l'Océan le seul être, Marthe, une femme, qui ait le pouvoir, en même temps que la vocation, de l'arracher à sa pente. Mais dans nos grandes villes elles-mêmes manque-t-il aussi de sauvages, c'est-à-dire d'irréductibles, engagés dans la protestation - est-elle complètement illégitime ? - de l'individu contre la règle ? Ce drame, L'Échange, nous montre un de ces conflits où les amants, malgré une attraction réciproque, née précisément de la contrariété, sont séparés par des intérêts divergents.» Paul Claudel.
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Sygne de Coûfontaine doit épouser le préfet Turelure pour obtenir la libération du Pape, détenu en otage. En 1814, le roi est restauré, Georges, le cousin de Sygne, vient tuer Turelure, Sygne s'interpose et meurt. Turelure est nommé comte par le roi. Loin de se restreindre au temps précis de la Révolution et de l'Empire, L'Otage est l'illustration d'un débat universel, actuel et virulent à toutes les époques. Le conflit du Pape et de l'Empereur, la rivalité du pouvoir temporel et du pouvoir spirituel, « l'Otage divin que les passions humaines essayent de s'arracher et de se partager », écrivait Claudel, est une situation qui s'est plusieurs fois présentée dans l'Histoire.
(drame en trois actes).
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«Je veux écrire un poëme qui invite l'esprit à la fois sur une triple route. La première est en haut celle des Saints au-dessus de nous reprenant, recomposant chacun de nos mouvements en une offrande solennelle, leur procession au-dessus de notre histoire. La seconde est le poëme lui-même comme un torrent de mots, comme une grande rue moderne tout emplie d'une masse de peuple qui marche dans le même sens, chacun libre entre ses voisins. La troisième de l'autre côté du papier est ce grand fleuve qu'on ne voit pas, il faut pour le révéler cette poignée de roseaux tout à coup qui interrompt le courant, ce pétillement de la lune sous le ventre d'une sarcelle, Ou simplement une mouche à feu et son reflet, cette unique paillette de feu qui révèle l'énorme coulée invisible.» Paul Claudel, La muraille intérieure de Tokyô, V.
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«Ces fleurs et ces fruits sur une table, cette carafe et ce verre à côté à moitié plein, ce jambon et ce pain sur une serviette, ce malade dont on nous fait tâter le pouls, cet homme et cette femme associés par la conversation et par la musique, ces convives autour de la bouteille et de la soupière, ils attaquent directement à travers la rétine l'intelligence et la mémoire, ils prennent l'importance solennelle d'une chose impuissante à s'effacer, ils sont l'enseigne allégorique de notre échoppe intellectuelle, ils blasonnent au cours de notre durée un moment d'arrêt, ils éclairent par le moyen de l'allusion les mystères de notre cuisine psychologique. Ces chambres en enfilade, ces ruelles et ces corridors de Pieter de Hooch et de Vermeer, ce rayon intravasé, ce miroir comme un oeil secret où se peint quelque chose d'extérieur et d'exclu, ils nous invitent, mieux qu'un traité d'ascétisme, au recueillement, à l'exploration de nos profondeurs et à l'inventaire de nos arrière-boutiques, à la conscience de notre intimité, à l'attouchement de notre secret ontologique, à ce regard qui précède le pas à travers ces chambres prenant jour sur un jardin clos qui se commandent l'une à l'autre, à cette vérification de notre ensemble cellulaire.»
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Tête d'Or, c'est un drame écrit à vingt ans, dans la violence et la passion d'une jeunesse avide d'indépendance et de pouvoir, pressée de s'affirmer, consciente de sa force et dévorée de désirs, révoltée contre les pesanteurs sociales et la médiocrité de l'existence. C'est le combat spirituel d'un coeur accablé de tristesse et d'ennui, mais assoiffé de vérité et de vie, déchiré entre ses convictions rationalistes et la révélation du surnaturel. C'est la recherche et la revendication d'un bonheur toujours menacé par l'échec et la mort. Sous la fiction d'un drame héroïque, à la poésie flamboyante, saturé de souvenirs classiques et de références bibliques, c'est un mythe illustrant l'éternelle et invincible aspiration de l'homme à une joie refusée en ce monde et attendue de la Grâce divine.
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Paul Claudel a raconté comment, bouleversé par le Magnificat chanté à Notre-Dame de Paris le jour de Noël 1886, il a trouvé la foi. Son adhésion au catholicisme n'a pas été de pure forme et l'on connaît son zèle de prosélyte auprès de ses amis. Croire implique pour lui de référer à Dieu son existence entière et il estime que sa mission est de Le célébrer en méditant sa parole. Pour exprimer sa foi, pour paraphraser les textes sacrés, il adopte ce rythme ample, ce «vers sans rime ni mètre», qu'on a appelé le «verset claudélien». Le bréviaire est, on le sait, le recueil des offices que les ecclésiastiques doivent lire chaque jour. Le Bréviaire poétique a été composé sur le même modèle, avec des textes se rapportant aux grandes fêtes de l'année chrétienne extraits de divers recueils : Corona benignitatis anni Dei, La Messe là-bas, Poèmes retrouvés, Visages radieux, Poèmes de guerre, La Rose et le rosaire. Les dates des poèmes s'échelonnent de 1909 à 1946, mais l'unité de l'inspiration reste entière comme reste fidèle à lui-même l'écrivain au cours de ce demi-siècle de poésie et de piété.
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Le livre de Christophe Colomb ; drame lyrique en deux parties
Paul Claudel
- Gallimard
- Folio Theatre
- 7 Avril 2005
- 9782070301317
Le Livre de Christophe Colomb est l'une des oeuvres les plus originales inspirées par les voyages et la vie de ce personnage historique. Associant la musique et les choeurs, le théâtre et le cinéma, l'ouvrage est une pièce expérimentale, où il est fait appel à toutes les ressources de la scène et à tous les tons du drame, du pathétique au familier, du réalisme à l'onirisme, du lyrisme à la mystique.Retraçant, par un procédé hardi de récit en forme de «flash-back» et de procès, les principaux moments de la vocation et de l'aventure de Christophe Colomb, le drame est chargé d'un profond symbolisme, où la découverte de l'Amérique est présentée comme une volonté d'évangélisation du monde, un pas vers la «réunion de la terre» et un élan vers l'au-delà.
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«Le baron Turelure : Sygne de Coûfontaine, qui faites l'orgueilleuse, je vous achèterai et vous serez à moi. Sygne : Ne pouvez-vous prendre mes biens gratis ? Le baron Turelure : Je prendrai la terre et la femme et le nom. Sygne : Vous me prendrez, Toussaint Turelure ? Le baron Turelure : Je prendrai le corps et l'âme avec lui. Vos pères seront mes pères et vos enfants seront mes enfants. Sygne : L'amour aura fait cette merveille. Le baron Turelure : La justice du moins, car voyez de quel prix je veux vous payer.»
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En 1949 le diplomate retraité Paul Claudel voulut célébrer la création de l'État d'Israël en extrayant cent pages assez brûlantes de l'Évangile d'Isaïe à laquelle il travaillait :
« Tout de même c'est arrivé ! c'est arrivé sous nos yeux et cela sent encore, cela fume encore ! » Alors que les armées arabes et juive viennent à peine de cesser le feu, à un moment où l'on ne s'apitoie guère sur la tribulation de rescapés des « infatigables cheminées d'Auschwitz », où le principe d'un nouveau concile et la responsabilité de l'antisémitisme chrétien sont encore peu évoqués, quarante ans avant la reconnaissance de l'État juif par l'Église, Claudel veut célébrer « ce perpétuel Mercredi des Cendres » dont « Israël a fait son habitation » : « Je songe à ces flocons de suie humaine répartis par les quatre vents à tous les peuples d'Europe ».
Avec la franchise un peu rugueuse qui caractérise le grand poète, il évoque « la promesse à Abraham » et « Israël par sa seule force reprenant possession de la terre de ses pères, refoulant les occupants, reconnu comme une nation autonome » car : « Ici tu es chez toi. Il n'y a pas prescription. Il n'y a jamais eu un acte juridique pour te déposséder ».
« Leur retour à la Terre promise n'a pas eu le caractère d'un accident, écrit-il, mais d'une nécessité. Il n'y avait pas profanation idolâtrique du véritable Israël que nous devrions être, nous chrétiens ».
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ParoLes d'artiste est une collection de format poche pour découvrir ou redécouvrir les grands maître de l'art ancien, moderne et contemporain.
Cette série d'ouvrages monographiques permet d'envisager l'univers d'un artiste à travers une sélection de trente reproductions représentatives de l'ensemble de son oeuvre. Chaque reproduction est associée à une citation extraite d'un entretien, d'une correspondance ou d'un écrit de l'artiste lui-même.
Afin de rendre accessible cette collection aux très nombreux visiteurs étrangers de nos musées et collections publiques françaises, ParoLes d'artiste est bilingue anglais-français.
En 64 pages, quelque 30 reproductions et pour seulement 6,50 euros, le lecteur se retrouve immergé dans l'esprit et l' oeuvre de l'artiste.
L'oeuvre de l'artiste est représenté dans de très nombreux musées français et étrangers, et plus particulièrement :
Bordeaux, musée des Beaux-Arts Paris, musée national d'Art moderne, Centre Pompidou Saint-Étienne, musée d'Art moderne
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Les grands poètes sont souvent aussi de grands critiques. Paul Claudel a médité sur l'oeuvre d'art et en particulier sur la poésie.
Ce volume comprend un choix de ses essais les plus célèbres consacrés aux poètes et au poème. Claudel nous parle de Mallarmé, de Dante, de Hugo, de tous ceux qu'il a aimés et qui l'ont marqué. Enfin deux de ses textes fondamentaux : les réflexions sur le vers français et sur l'inspiration poétique.
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La révolte gronde dans la Ville gouvernée par les frères Besme, Isidore le savant et Lambert le politicien. La jeune Lâla, qu'aime Lambert, s'unit au poète Coeuvre, mais le quitte bientôt pour rejoindre les révolutionnaires et leur chef, Avare. Coeuvre disparaît. Plus tard, alors que c'est le fils que lui a donné Lâla, Yvors, qui est au pouvoir, Coeuvre revient, porteur d'une vérité:la Fin de la société des hommes, c'est Dieu.
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Alexandrie : le simple nom de la ville fondée par Alexandre le Grand suffit à faire surgir un tourbillon d'images évocatrices. Monuments célèbres (le tombeau d'Alexandre, le Phare, la Bibliothèque), figures illustres du monde gréco-romain (Jules César, Marc Antoine, Cléopâtre), conquérants de l'âge moderne (Bonaparte, Mehemet Ali), poètes et écrivains de l'époque cosmopolite (Cavafis, Durrell) ont éclairé tour à tour l'histoire de cette ville. Cet étonnant cortège témoigne du rôle qu'a joué, pendant plus dedeux mille ans, la cité des Ptolémées. Première métropole du monde méditerranéen dans la période hellénistique, rivale de Rome à l'époque impériale, Alexandrie domine les chroniques de l'Antiquité. Plate-forme commerciale du Levant après la conquête arabe, porte d'entrée en Égypte sous l'Empire ottoman, Alexandrie se trouve encore, à l'époque moderne et contemporaine, au coeurdes relations entre Orient et Occident : c'est devant ses murs que débarquent, en 1798, les soldats de l'expédition d'Égypte menée par Bonaparte.Mais l'histoire millénaire d'Alexandrie compte au moins autant pour elle-même que pour les prolongements érudits ou rêveurs qu'elle a pu susciter : depuis l'Antiquité, historiens et poètes ont cultivé sa mémoire et façonné son image. « Cité d'or » selon le grammairien grec Athénée, « première du monde » pour l'historien Diodore de Sicile, la ville de la Bibliothèque et du Phare s'est inscrite à jamais dans notre imaginaire. Lieu de tous les savoirs, creuset des sagesses antiques et des grandesreligions, Alexandrie n'a cessé d'alimenter les utopies. C'est là, précisément, l'objet de cet ouvrage : la somme des récits, des témoignages ou des contes par lesquels s'est formé, aux confins de l'histoire et du songe, le mythe d'Alexandrie.