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Folio
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Le soulier de satin ou le pire n'est toujours pas sûr ; action espagnole en quatre journées
Paul Claudel
- Folio
- Folio Theatre
- 3 Octobre 1997
- 9782070393381
Lire Le Soulier de satin c'est entreprendre un voyage au long cours et assister à l'une des plus belles histoires d'amour du théâtre français : celle de Don Rodrigue et de Dona Prouhèze. Ils s'aiment éperdument sans pouvoir jouir du plaisir de s'abandonner à une relation que la morale chrétienne réprouve : la jeune femme est déjà mariée. Dans la lignée de Racine et Corneille, Claudel fait se rejouer la lutte entre le bien et le mal. Lecteur des chefs-d'oeuvre de la littérature espagnole, il en retrouve la veine picaresque. Puisant à l'esthétique baroque, il compose une oeuvre foisonnante - lieux, personnages, langages -, à la fois voyage intérieur et échappée vers un au-delà onirique.
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Première version
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L'annonce faite à Marie ; mystère en quatre actes et un prologue
Paul Claudel
- Folio
- Folio
- 8 Février 1972
- 9782070360260
Version définitive pour la scène
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«Louis Laine, dernier représentant d'une race condamnée, en qui s'accroît peu à peu l'appel de l'horizon et de la mort, est allé chercher là-bas de l'autre côté de l'Océan le seul être, Marthe, une femme, qui ait le pouvoir, en même temps que la vocation, de l'arracher à sa pente. Mais dans nos grandes villes elles-mêmes manque-t-il aussi de sauvages, c'est-à-dire d'irréductibles, engagés dans la protestation - est-elle complètement illégitime ? - de l'individu contre la règle ? Ce drame, L'Échange, nous montre un de ces conflits où les amants, malgré une attraction réciproque, née précisément de la contrariété, sont séparés par des intérêts divergents.» Paul Claudel.
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Sygne de Coûfontaine doit épouser le préfet Turelure pour obtenir la libération du Pape, détenu en otage. En 1814, le roi est restauré, Georges, le cousin de Sygne, vient tuer Turelure, Sygne s'interpose et meurt. Turelure est nommé comte par le roi. Loin de se restreindre au temps précis de la Révolution et de l'Empire, L'Otage est l'illustration d'un débat universel, actuel et virulent à toutes les époques. Le conflit du Pape et de l'Empereur, la rivalité du pouvoir temporel et du pouvoir spirituel, « l'Otage divin que les passions humaines essayent de s'arracher et de se partager », écrivait Claudel, est une situation qui s'est plusieurs fois présentée dans l'Histoire.
(drame en trois actes).
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«Ces fleurs et ces fruits sur une table, cette carafe et ce verre à côté à moitié plein, ce jambon et ce pain sur une serviette, ce malade dont on nous fait tâter le pouls, cet homme et cette femme associés par la conversation et par la musique, ces convives autour de la bouteille et de la soupière, ils attaquent directement à travers la rétine l'intelligence et la mémoire, ils prennent l'importance solennelle d'une chose impuissante à s'effacer, ils sont l'enseigne allégorique de notre échoppe intellectuelle, ils blasonnent au cours de notre durée un moment d'arrêt, ils éclairent par le moyen de l'allusion les mystères de notre cuisine psychologique. Ces chambres en enfilade, ces ruelles et ces corridors de Pieter de Hooch et de Vermeer, ce rayon intravasé, ce miroir comme un oeil secret où se peint quelque chose d'extérieur et d'exclu, ils nous invitent, mieux qu'un traité d'ascétisme, au recueillement, à l'exploration de nos profondeurs et à l'inventaire de nos arrière-boutiques, à la conscience de notre intimité, à l'attouchement de notre secret ontologique, à ce regard qui précède le pas à travers ces chambres prenant jour sur un jardin clos qui se commandent l'une à l'autre, à cette vérification de notre ensemble cellulaire.»
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Tête d'Or, c'est un drame écrit à vingt ans, dans la violence et la passion d'une jeunesse avide d'indépendance et de pouvoir, pressée de s'affirmer, consciente de sa force et dévorée de désirs, révoltée contre les pesanteurs sociales et la médiocrité de l'existence. C'est le combat spirituel d'un coeur accablé de tristesse et d'ennui, mais assoiffé de vérité et de vie, déchiré entre ses convictions rationalistes et la révélation du surnaturel. C'est la recherche et la revendication d'un bonheur toujours menacé par l'échec et la mort. Sous la fiction d'un drame héroïque, à la poésie flamboyante, saturé de souvenirs classiques et de références bibliques, c'est un mythe illustrant l'éternelle et invincible aspiration de l'homme à une joie refusée en ce monde et attendue de la Grâce divine.
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«Le baron Turelure : Sygne de Coûfontaine, qui faites l'orgueilleuse, je vous achèterai et vous serez à moi. Sygne : Ne pouvez-vous prendre mes biens gratis ? Le baron Turelure : Je prendrai la terre et la femme et le nom. Sygne : Vous me prendrez, Toussaint Turelure ? Le baron Turelure : Je prendrai le corps et l'âme avec lui. Vos pères seront mes pères et vos enfants seront mes enfants. Sygne : L'amour aura fait cette merveille. Le baron Turelure : La justice du moins, car voyez de quel prix je veux vous payer.»
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La révolte gronde dans la Ville gouvernée par les frères Besme, Isidore le savant et Lambert le politicien. La jeune Lâla, qu'aime Lambert, s'unit au poète Coeuvre, mais le quitte bientôt pour rejoindre les révolutionnaires et leur chef, Avare. Coeuvre disparaît. Plus tard, alors que c'est le fils que lui a donné Lâla, Yvors, qui est au pouvoir, Coeuvre revient, porteur d'une vérité:la Fin de la société des hommes, c'est Dieu.