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Philippe Aigrain
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Je suis en moi comme dans un pays étranger.On peut naître à soi-même à déjà 38 ans, sans savoir qui on a pu être avant. Avant quoi ? On peut recevoir un jour un mail d'une prétendue soeur dont on se sait dépourvu et espérer sa présence. Pourquoi ? On peut enquêter sur des identités suspectes qui semblent fictives sans parvenir à savoir si ces femmes, soupçonnées d'ébahissement, sont ou non une menace pour la sécurité de l'État. Comment ? Ces personnages, et bien d'autres, se rencontrent, se cherchent et se découvrent dans le monde de Soeur(s). Il est aussi le nôtre, celui dont le réel a très largement rattrapé les dystopies et les anticipations de la fiction. Celui qui a fait de la solidarité entre les êtres un délit. Se jouant des genres et des registres, mélangeant l'enquête avec le politique, la technologie et la comédie, la philosophie et la sensualité du désir amoureux, les personnages de Soeur(s) osent réinventer des espaces de vie dans lesquels l'espoir de la fraternité et de la sororité est possible. Dans cette polyphonie de voix, le mystère de l'identité à l'ère de la surveillance généralisée se reconnecte à son essence première : l'humanité de celles et ceux qui se demandent, bien plus légitimement que les services de police, qui suis-je ?
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Dans son premier roman Soeur(s) (2020), Philippe Aigrain proposait, sur le mode de l'anticipation chorale, « un conte technique opérant à la fois facétieusement et à très grande profondeur (...) sur les technologies de surveillance » (Hugues Robert, librairie Charybde). Jachère, second roman auquel il travaillait encore quelques jours avant sa disparition, et commencé au début de la pandémie de Covid-19, va plus loin dans son exploration d'un futur plus meurtri encore, mais jamais exempt de douceur.
Le roman nous place dans un temps d'après le chaos. L'humanité, dévastée par des années de guerres, ravagée par les virus est au bord de l'extinction. C'est dans ce contexte que se rassemble une petite communauté. Ils et elles sont douze. Ensemble, ils arpentent les champs de bataille qu'ont laissé dans leur sillage les robots tueurs. Ensemble, modestement, ils tentent de réamorcer les rouages de la civilisation. Tout se complique lorsqu'ils commencent à converser avec des machines militaires fatiguées d'avoir oeuvré tout ce temps à détruire. Peut-on envisager de reconstruire avec elles ?
La quête fixée par ce petit groupe est plus humble que celles qu'on trouve généralement dans les récits post-apocalyptiques. L'enjeu est moins le survivalisme individuel que la survie des communautés humaines, l'entente entre les hommes, les femmes et les non-humains.
Inspiré par des penseurs tels que Philippe Descola ou Gilbert Simondon, Philippe Aigrain dans ce deuxième roman d'une grande délicatesse chemine avec des littératures qui ont contribué à former son regard et son écriture. Ainsi Marielle Macé, Nastassja Martin ou Bérengère Cornut peuvent être invoquées. Le tout illustré par Roxane Lecomte qui prête vie aux montagnes slovènes, véritable actrices à part entière du récit. Sans oublier Marie Cosnay, dont Jachère doit beaucoup, et qui prolonge la lecture d'une postface émue.
L'humanité, dévastée par des années de guerres, ravagée par les est au bord de l'extinction. C'est dans ce contexte que se rassemble une petite communauté. Ils et elles sont douze. Ensemble, ils arpentent les champs de aigrain bataille qu'ont laissé dans leur sillage les robots tueurs. Ensemble, modestement, ils tentent de réamorcer les rouages de la civilisation. Tout se complique lorsqu'ils commencent à converser avec des machines militaires fatiguées d'avoir tout ce temps à détruire. Peut-on envisager de reconstruire avec elles ? jachère Loin du survivalisme individuel, l'enjeu du roman de Philippe Aigrain tient plus à la survie des communautés illustrations de roxane Lecomte humaines, l'entente entre les hommes, les femmes et les postface de marie cosnay non-humains. Le tout illustré par Roxane Lecomte qui prête vie aux montagnes slovènes, véritable actrices à part entière du récit, et accompagné par Marie Cosnay, qui prolonge le récit d'une postface émue. -
Internet et création ont partie liée, les échanges culturels alimentant la gigantesque expansion d'internet qui à son tour offre un espace à de nouvelles formes d'arts et d'expressions. Alors que certains n'y voient que destruction et anéantissement de la création, arc-boutés sur leur modèle de l'industrie culturelle de masse, Philippe Aigrain nous propose une autre vision.
Cet ouvrage défend la liberté des échanges entre internautes et un financement de la création. Il nous livre un véritable plaidoyer pour changer notre regard sur l'internet et développe des propositions concrètes pour organiser leur futur commun.
Corrigeant et affinant la Licence Globale de 2005, ces propositions seront nécessairement au coeur des débats de demain.
"Internet & Création" ne s'adresse pas qu'aux auteurs et artistes, producteurs et éditeurs ou aux internautes novices et aguerris. Il est à destination de tous, hommes et femmes qui veulent comprendre ce monde en pleine mutation où l'art et la culture seront demain dans nos mains et seront ce que nous en ferons.
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Cause commune : L'information entre bien commun et propriété
Philippe Aigrain
- Fayard
- 2 Février 2005
- 9782213623054
L?information et ses technologies refaçonnent notre univers technique, social et éthique, mais ces bouleversements se font dans deux directions opposées selon que l?on choisit d?en encourager l?appropriation privée ou d?en faire des biens communs.
D?un côté, l?extension des domaines couverts par les brevets (molécules pharmaceutiques, variétés végétales, séquences génétiques, logiciels) restreint, pour le profit de quelques multinationales, l?accès à des ressources essentielles telles que les médicaments, les semences et l?information. La concentration des médias ? notamment audiovisuels ? menace la démocratie là où elle existe.
De l?autre côté, la production et le partage de l?information et des créations sont plus libres qu?avant, et la multiplication des échanges esquisse une société mondiale, diverse et solidaire. Les médias coopératifs, les logiciels libres, les publications scientifiques ouvertes et les autres biens communs réinventent la démocratie.
Comment les acteurs de ces nouveaux domaines peuvent-ils faire cause commune par-delà ce qui sépare les logiciels des ressources biologiques, ou l?art des sciences ?
Comment l?information peut-elle servir les biens publics sociaux de la santé, de l?éducation ou de la solidarité au lieu de contribuer à les détruire ?
Quelles alliances peut-on envisager entre les sociétés et les Etats, gardiens irremplaçables des biens communs épuisables que sont l?eau ou l?air ?
Dans cet ouvrage, Philippe Aigrain analyse les causes et les origines d?une situation paradoxale et les tensions qu?elle suscite. Il propose une politique qui remette les êtres humains aux commandes de ces transformations. -
Internet peut-il casser des briques ? un territoire politique en jachère
Daniel Kaplan
- Descartes & Cie
- Forum D'action Modernites
- 7 Février 2013
- 9782844462367