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Rihoit C
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Ces félins qui gouvernent nos coeurs. Chat qui soigne les chagrins, chat qui console, chat qui nous fait sourire quand nos proches sont au loin... Les chats ont joué un rôle important dans la vie de Catherine Rihoit. Il était juste qu'elle leur rende à présent hommage dans cet essai qui mêle souvenirs personnels et réflexions sur le rôle du chat dans notre monde. Les premières représentations du chat dans l'Égypte ancienne ne montrent-elles pas un animal qui soigne l'homme ? Alors déifié, le chat est par la suite précipité dans l'enfer par le christianisme qui en fait un auxiliaire du démon... Animal de réconfort dont nos vies stressées ont bien besoin, le chat, malgré les aléas de l'existence, reste toujours lui-même, ce pourquoi nous l'admirons. De plus en plus proche de nous, son apparente indifférence dissimule une grande capacité d'affection : les amoureux du chat savent qu'il rend bien au-delà de ce qu'on lui donne. Mais c'est également parce qu'il sait nous faire rire que le chat nous fait du bien... Touchant et amusant, ce livre ne se contente pas de parler des chats, qui le traversent comme les personnages d'un roman : l'un d'eux prend ainsi la parole pour donner son point de vue sur cet univers déjanté où s'agitent les humains, et où les félins viennent mettre un peu d'ordre, de chaleur, d'humour et de beauté...
Née à Caen en 1950, Catherine Rihoit suit des études d'anglais jusqu'à l'agrégation. Maître-assisante à la Sorbonne, elle entreprend des recherches sur Henry James. Elle publie Portrait de Gabriel en 1977, puis Le bal des débutantes un an plus tard. Elle a reçu le Prix des Deux-Magots en 1983 pour La Favorite. Cette amoureuse des chats, auteur de biographies de Dalida, Brigitte Bardot et Thérèse de Lisieux, est aussi journaliste, essayiste, auteur dramatique et scénariste.
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Star parmi les stars, Brigitte Bardot a aussi été, pour le monde entier, le plus célèbre des sex-symbols. Elle garde aujourd'hui une place unique dans la mémoire du public. Dans cette remarquable biographie, Catherine Rihoit décrypte l'histoire du mythe BB.
Icône des Trente Glorieuses, Brigitte Bardot a été à l'image de la France : belle et rebelle. Par un style, une manière d'être, de bouder et de rire, elle personnifie les solaires années 1960. Pour Vadim, Godard ou Clouzot, elle a incarné la femme-objet, tour à tour fillette choyée, Ève décoiffée ou hippie de luxe. Mais la vraie héroïne, c'était toujours elle, adulée ou honnie, façonnant au passage la femme française avec un instinct quasi divinatoire.
Toute sa vie, " BB " a été guidée par la passion, source de son inépuisable énergie. Passion de la danse, puis des hommes et du cinéma. Et surtout de la liberté et de la vie, d'une vie simple et " normale ". Mais qu'est-ce que la normalité pour un sex-symbol universel ? Que reste-t-il de la vie privée quand on est la femme la plus photographiée au monde ?
Cette liberté chérie, la femme traquée l'a finalement trouvée auprès des animaux. Eux n'aimaient que Brigitte, délivrée du poids de sa beauté. Faisant de sa faiblesse une force, elle s'est vouée à leur cause, consacrant la seconde partie de sa vie à la lutte contre la souffrance animale.
Révolutionnant les moeurs sans jamais renoncer à ses désirs, Brigitte Bardot aura fini par se créer elle-même : une femme - la femme - et un mythe, dont cette biographie raconte la naissance et la renaissance. -
Dalida, par sa façon de traverser l'histoire, d'en illustrer les changements, est une véritable héroïne de notre temps. La petite fille aux grosses lunettes née dans un faubourg populaire du Caire devient Miss Egypte, puis «Mademoiselle Bambino», la reine des juke-boxes. Son répertoire s'élargit aux grandes chansons à textes, ce qui lui vaut le surnom de «Callas des variétés». Star de cinéma, meneuse de revues à grand spectacle, Dalida s'entoure aussi à la ville d'amis importants, comme François Mitterrand ou plus tard Jacques Chirac. Son suicide est un événement qui en fait par-delà la mort une icône pour la France entière.
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Jane Austen, entre raison et sentiments ; biographie
Catherine Rihoit
- Archipel
- Ecriture
- 19 Septembre 2018
- 9782359052596
La première biographie de Jane Austen en français depuis plus de vingt ans.
Depuis deux siècles, Jane Austen ne cesse de conquérir de nouveaux lecteurs. Dans le monde anglophone, elle est au roman ce que Shakespeare est au théâtre.
Comment cette fille de pasteur à l'existence étroite et confinée, élevée dans un village du Hampshire qu'elle souhaitait ne jamais quitter, qui de son propre aveu n'écrivait que sur ce qu'elle connaissait - trois ou quatre familles dans un village du sud de l'Angleterre - parvint-elle, en six romans, à traverser l'espace et le temps ? Comment celle qui incarnait son époque trouve-t-elle dans la nôtre un tel écho ?
Une vie sans événement, ainsi la définissait son frère. Mais sous cette apparence lisse frémit le ferment des passions : l'événement pour elle est surtout intérieur. C'est celui du sentiment, dont, contre la mode du roman sentimental, elle traque la vérité. Femme de la fin du XVIIIe siècle et du début du XIXe, elle appartient à la fois aux Lumières et au romantisme qui leur succède. À l'orée de leur féminité, ses héroïnes balancent entre le coeur et la raison : placées dans des situations difficiles, elles parviennent, par leur intelligence et leur énergie, à déjouer les pièges du destin, et trouvent une résolution positive grâce à l'amour.
Dans sa propre vie, les choses furent moins faciles pour Jane Austen. Mais la littérature fut sa grande passion, et, comme elle le disait, ses romans furent ses enfants.
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Stella Delange la narratrice, fille mal-aimée d'un couple de cafetiers de Montreuil, a publié un roman qui remporte un succès immense ; son «personnage» lui est inspiré par sa soeur aînée, la douce, la belle, la parfaite Mélanie, jeune institutrice d'école maternelle au destin tragique : elle s'est fait écraser par un camion en voulant sauver un petit enfant. Le cinéma s'intéresse aussitôt au roman. Entraînée dans un milieu cynique dominé par l'argent et les fausses gloires, Stella sent plus que jamais qu'elle existe à travers l'image sublimée de sa soeur morte. Sa passion absolue pour le producteur du film, son amitié pour Wanda, la vedette incarnant Mélanie, sa vie soudain branchée sur un luxe factice approfondissent en elle l'abominable sentiment de sa dépendance et de sa solitude. Ces faits - purement réalistes d'apparence - sont transfigurés par un souffie de folie âpre, sombre, désespéré, mais éclatant d'un cruel humour. La peinture des milieux sociaux, des grands restaurants, d'un week-end «de travail» à Saint-Tropez ou à l'inverse d'un réveillon calamiteux à Montreuil, est aussi drôle que féroce. Au-delà, l'auteur nous montre que les hommes et les femmes sont prisonniers de leur passé au point de gâcher ce qui aurait pu être le bonheur présent. Stella et celui qu'elle appelle le Capitaliste s'aiment pour de bon. Mais ils n'arrivent jamais à surmonter les malentendus, le soupçon, le silence.
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Les maitres du sens (bergman, fassbinder, lynch, pasolini, visconti et quelques autres...)
Catherine Rihoit
- Seguier
- 20 Octobre 2005
- 9782840494270
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Un héritage ramène Colombine, l'espace d'une journée, à son passé oublié:sa jeunesse d'étudiante, un premier mariage avec Conrad, jeune juriste allemand, et, surtout, la rencontre avec le Professeur. Mai 1968. La révolution gronde. Figure charismatique, le Professeur harangue avec conviction son auditoire juvénile et admiratif. Au fond de la salle, Colombine rêve. Elle a vingt ans. Puis les années passent. Colombine et le Professeur ont commencé à danser ensemble, sans bien s'en rendre compte, le menuet de la passion.Longtemps après, l'amour s'en est allé, mais il en subsiste toujours une trace:le jeu de la mémoire.
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Nastasjia, 10 ans, veut devenir comédienne.
Yves Afonso, Patrick Chesnais, Jean-François Derec, Michael Lonsdale, François Morel, Denis Podalydès, Micheline Presle, Philippe Torreton, Jacques Weber lui confient leurs secrets d'acteurs...
Nastasjia, 10 ans, veut devenir comédienne.
Yves Afonso, Patrick Chesnais, Jean-François Derec, Michael Lonsdale, François Morel, Denis Podalydès, Micheline Presle, Philippe Torreton, Jacques Weber lui confient leurs secrets d'acteurs... Qu'est-ce que jouer ? Comment apprendre un texte, composer un personnage, faire rire, lâcher prise, avoir du charisme ? Au théâtre et au cinéma.
En menant son enquête, Nastasjia apprend que son grand-père, le philosophe Jacques Sojcher, rêvait d'être comédien quand il était jeune... -
La réédition de la seule biographie officielle de Dalida à l'occasion du premier biopic qui lui est consacré et qui sortira au cinéma début 2017, année des 30 ans de la disparition de la star. Orlando, le frère de Dalida, a confié à Catherine Rihoit les papiers de la chanteuse, ses notes, son journal. Catherine Rihoit a ainsi pu reconstituer les vrais mémoires de Dalida.
Dalida, par sa façon de traverser l'histoire, d'en illustrer les changements, est une véritable héroïne de notre temps. La petite fille aux grosses lunettes née dans un faubourg populaire du Caire devient Miss Egypte, puis "Mademoiselle Bambino', la reine des juke-boxes. Son répertoire s'élargit aux grandes chansons à textes, ce qui lui vaut le surnom de "Callas des variétés'. Star de cinéma, meneuse de revues à grand spectacle, Dalida s'entoure aussi à la ville d'amis importants, comme François Mitterrand ou plus tard Jacques Chirac. Son suicide est un événement qui en fait par-delà la mort une icône pour la France entière. -
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L'art du scénario
N. t. Binh, Catherine Rihoit, Frédéric Sojcher
- Klincksieck
- Essai Camera
- 17 Janvier 2012
- 9782252038277
Comment un scénariste, un réalisateur et un producteur dialoguent-ils ensemble aux différentes étapes d'écriture du scénario ? Le scénariste a-t-il besoin d'interlocuteurs de création ? Comment un écrivain travaille-t-il pour le cinéma ? Comment s'élabore le récit d'un film documentaire ? Comment un acteur lit-il un scénario ? Quels liens entre scénario, casting et production ? Comment le film se réécrit-il au tournage et à la table de montage ? Qu'est-ce qu'un scénario ? Acteurs, agent, écrivain, monteur, producteurs, réalisateurs (Jean-Pierre Bacri, Claire Blondel, Valeria Bruni-Tedeschi, Romain Campillo, Laurent Cantet, Emmanuel Carrère, Agnès Jaoui, Serge Lalou, Vincent Lindon, Noémie Lvovsky, Stan Neumann, Nicolas Philibert et Carole Scotta) nous font part de leurs expériences et révèlent leurs rapports au scénario.
Leurs propos se complètent et montrent qu'il existe plusieurs approches possibles. En partenariat avec le Forum des images et le Master en scénario, réalisation et production de l'Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne.
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La nuit de Noël 1886 marque un tournant décisif dans la vie de Thérèse Martin, future sainte Thérèse de Lisieux. Pourtant, en apparence, rien d'exceptionnel ne survint.
Elle a 13 ans. Le 24 décembre, après la messe de minuit, selon la coutume familiale, Thérèse va pour prendre ses souliers dans la cheminée et ouvrir ses cadeaux. Fatigué ce soir-là, son père Louis dit à sa soeur Céline : « Heureusement, c'est la dernière année ! » Comme elle en a la mauvaise habitude, Thérèse se met à pleurer en montant l'escalier menant à sa chambre. Puis, brusquement, elle essuie ses larmes, redescend et très joyeusement ouvre ses cadeaux devant Céline et son père médusés.
Elle écrivit plus tard qu'elle « reçut la grâce de sortir de l'enfance, en un mot la grâce de ma complète conversion ». L'enfant capricieuse, pleurnicharde, injuste et tyrannique avec ses soeurs disparaît à jamais. C'est une restructuration décisive de son être profond, la percée définitive de sa force originale. Elle attribue cette transformation à la seule miséricorde de Dieu, à son amour gratuit qui sauve et libère. Dans ce court récit destiné à tous, Catherine Rihoit raconte merveilleusement cet épisode fondamental de la vie de Thérèse, en redonnant le sens véritable de Noël, grande fête universelle aujourd'hui noyée dans le consumérisme.
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Ce livre raconte la rencontre de deux terroristes qui s'ignorent.
Quand graziella loue une chambre de son pavillon de banlieue à tarek, tout les sépare : elle a cinquante ans, lui vingt ; elle est traductrice d'origine italienne, lui vient d'un pays d'orient faire en france des études d'ingénieur en informatique. entre eux, la méfiance se mue en amitié, mais ne deviendra jamais de l'amour. car pour chacun, l'amour est ailleurs et au secret. mais ils ignorent qu'ils ont quelque chose en commun : tous deux sont des innocents, que le vent de l'histoire pousse où il veut.
Quand tarek, après le 11-septembre, se retrouve enfermé dans une prison américaine, graziella doit faire face à une jeunesse où elle a, elle aussi, côtoyé le terrorisme, graziella qui ne sait pas vraiment qui elle est ni d'où elle vient... portrait d'une femme courageuse mais prisonnière du passé, ce roman, construit comme un thriller, est traversé par le personnage de van gogh, révolté radical, dont un tableau est mystérieusement dérobé au musée d'orsay.
Trois générations s'affrontent dans cette fresque d'un monde global, où une tranquillité apparente recouvre violence et chaos. où le bien joue à cache-cache avec le mal. ce mal qui, d'une époque à l'autre, court comme un virus...
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Thérèse Martin, la petite Normande qui deviendra sainte Thérèse de Lisieux, nous raconte son histoire, de sa naissance en 1873 à son entrée au carmel en 1890. Le récit lumineux d'une vie tournée vers Dieu.
C'est une histoire qui commence dans le fond des générations d'une campagne de Normandie, qui se prépare et se transmet. C'est l'histoire d'une marche vers des noces mystiques, qui commence par les actes héroïques des ancêtres de Thérèse sous la Révolution. C'est l'histoire d'une autre féminité, une féminité spirituelle que le monde souffre d'avoir presque oubliée. C'est l'histoire d'un ailleurs au-delà de cet océan d'objets qui nous ensevelissent. C'est l'histoire d'une course vers le désir infini, une course qui ne s'arrête jamais.
Quand j'ai tenté de la définir au plus près, je me suis aperçue que Thérèse de Lisieux était le secret de chacun, la part intime de tous. Je savais qu'en abordant un jour son histoire, je comprendrais quelque chose de ce qui m'était longtemps resté incompréhensible : la place de Dieu. C. Rihoit. -
1899. Ophélie Renaudet, la narratrice, est retirée du couvent, à l'âge de quinze ans, par son père. Elle s'ennuie ferme dans la demeure familiale, le manoir du Purgatoire, en Normandie, au bord de la mer. Dotée d'un tempérament passionné et curieux, refusant les restrictions que la société de l'époque impose aux jeunes filles, Ophélie tente de résoudre les mystères qui l'entourent : la disparition de son frère Hippolyte, l'histoire du Purgatoire... et l'énigme des abîmes du oeur. Dans sa quête l'accompagneront d'autres figures de femmes, Blanche sa mère, romantique et fanée, Violette la primesautière, son amie de pension, Sarah la trop sage gouvernante de Violette, Lisette la servante au grand coeur. Des hommes jalonnent aussi le parcours, le sombre abbé Delessert, Louis, frère de Violette, l'apprenti Arsène Lupin et Serguéi Alexandrovitch Maximov, aristocrate russe venu chercher au Purgatoire la trace d'une grande actrice autrefois aimée. À la recherche de Serguéi - le volage, Ophélie, déguisée en jeune garçon s'enfuit avec Louis pour Monte-Carlo et Venise où elle retrouve son amant et où Louis est tué dans une rixe. Déçue par son amant, mais décidée à prendre en charge son destin, Ophélie retrourne au Purgatoire. Pourquoi une dernière scène la trouve-t-elle sur un bateau en partance pour le Nouveau Monde ? Collage - et décollage - des grands thèmes romanesques, ce livre à la fois parodique et romantique aborde, par un voyage à travers le temps, le rapport des femmes au corps, à l'érotisme et à la maternité.
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Isabelle de Santis, vingt-deux ans, jeune professeur d'italien, débarque dans une grande ville du Nord de la France, après un an à Aix-en-Provence. Elle est seule, sage, s'ennuie. Un prof de Faculté, Azeta, fat, brillant, mais vide, marié depuis dix ans, s'emploie à la séduire. Il parvient à coucher avec elle, sans réussir à lui faire illusion. Isabelle est assez lucide et cynique pour prendre Azeta pour ce qu'il est : un idiot cultivé. Après avoir pris la mesure d'Azeta, et avoir abandonné l'amitié encombrante d'une amie de palier, la pauvre Lilas Sittingdon, qui s'est éprise d'elle, la jeune Isabelle se lance dans la politique. Une désopilante «manif» en faveur des prostituées, sous l'égide d'un mouvement de libération gaucho-sexuelle, le FOUTR, la projette dans un milieu nouveau. Lilli, prostituée révolutionnaire, la met dans les bras de son amant François. À l'observation narquoise succède la fantaisie débridée et l'imagination. Isabelle explose : «Il n'y a plus de bornes au corps, il est partout, le corps illimité et accueillant d'Isabelle.»
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Gabriel lit les petites annonces : là où tout est possible, loin de la réalité terne du quotidien. Professeur de lettres à Caen, il traverse la crise de la quarantaine. La mort de sa mère, Emmeline, une de ces figures de femmes figées dans le sacrifice, l'adolescence de ses enfants, Marine et Fabien, tentés par la drogue et la moto, enfin la découverte de l'aventure que Laure, son épouse jusque-là irréprochable, vit avec un jeune étudiant, amènent Gabriel à prendre durement conscience de la traversée du milieu de la vie. Comment s'évader ? Gabriel suivra l'Émietteur, un étrange vagabond qui trace de mystérieux dessins dans les jardins de la ville, en écrasant du pain, des quantités de pain. Fou génial ou imposteur ? Alors que les autres habitants de la ville ne s'aperçoivent de rien, Gabriel voit Caen se fissurer, s'effondrer. Une invasion de cancrelats surgit des fissures, se préparant à dévorer les êtres et leurs désirs, les choses et leur faux équilibre. Cette irruption du fantastique fait contrepoint à l'analyse minutieuse, tragique et comique à la fois, de la faillite de trois générations d'une famille, que Catherine Rihoit a fait vivre avec une grande vérité, un mélange très décapant d'humour, de férocité et de tendresse.
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Gabriel a 28 ans, il est professeur de lycée, marié et père de famille. Marie a 19 ans. Elle regarde le temps passer. Laure a 29 ans. C'est la femme de Gabriel. Elle élève ses enfants et tient son ménage. Un jour Gabriel s'en va. Au cours de sa fugue il rencontre Marie. Un jour Marie s'en va. Les trois personnages tentent de comprendre ce qui s'est passé. Leurs trois récits se recoupent, se complètent, se contredisent. À travers cette triple réflexion, le lecteur prendra conscience de quelques aspects de la difficulté d'être femme aujourd'hui. Il verra aussi se dessiner, peu à peu, le romantique portrait d'un homme perdu.
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Réelle, belle jeune femme, médecin, part avec son mari et son fils passer des vacances dans une île grecque magnifique et sauvage. Elle pense ainsi retrouver les premiers bonheurs de sa vie de couple usée par le travail du temps, les fatigues du quotidien. Elle souhaite aussi, avec l'aide du soleil et de la mer, échapper au choc psychologique d'un anniversaire difficile pour une femme, celui de ses quarante ans. Mais l'île, avec sa beauté intense et désertique, lui réserve des surprises. Elle se voit, pour la première fois depuis longtemps, face à elle-même, seule avec sa vie et ses compromissions. Elle se demande ce qu 'elle a fait des rêves et des espoirs de ses vingt ans. Et voilà que ces vingt ans reviennent en la personne d'un jeune Grec qui porte à Réelle une attention passionnée. La jeune femme se bat contre l'irruption, dans sa vie sage et bien réglée, du désir et des risques de la passion. Mais la veille de son départ, le corps parle trop fort, et c'est entre ces deux êtres qui ne se connaissent pas, ne peuvent même pas se parler et savent qu'ils vont être séparés à jamais, une scène déchirante qui apporte à la fois la douleur et le miracle. Un roman d'une grande densité poétique et émotionnelle, une analyse très fine des secrets du corps et du coeur, par l'auteur du Bal des débutantes, de La Favorite et de Triomphe de l'amour.
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Dans la salle d'attente d'Edmond, le psychanalyste, deux patientes, Drusilla et Claudine, se reconnaissent. Elles étaient des amies d'enfance. Elles ont partagé l'affection d'un chat nommé Ernest. Après sa mort, Claudine en a fait une toque de fourrure qui ne quitte jamais sa tête. Pressé par sa femme, Estelle, le psy se résout à prendre des vacances. L'idée qu'il sera absent est intolérable aux deux patientes. Avec la complicité d'une troisième malade, pleureuse binoclarde qui répète tout le temps : «J'ai un problème d'essuie-glaces», elles le kidnappent et l'emmènent dans une maison de campagne. Oui mais, une fois Edmond en leur possession, ça ne fonctionne plus. Les séances d'analyse sont un désastre. Et puis, c'est compter sans Estelle... Cette pièce a été créée par Étienne Bierry au Théâtre de poche Montparnasse le 12 décembre 1984.
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Framboise Dupin, reporter débutante à Paris-Choc, un hebdomadaire d'information grand public, part au Cocazul à la recherche de Max Verdereau, le plus célèbre metteur en scène du monde, disparu depuis quatre ans. Avec l'aide de Myriam Molyneux, la star du cinéma français des années 40, Framboise va retrouver Verdereau et se faire projeter Tentation, son dernier film, que personne n'a encore vu, en raison du différend qui oppose le cinéaste à ses distributeurs. Tentation est-il un chef-d'oeuvre cinématographique, ou un film raté ? Mais le Cocazul, petite république de bananes d'Amérique centrale, dominée par un dictateur fou et drogué, Almendor Maracuja, est le centre mondial de traitement de la cocaïne. C'est un pays fermé aux touristes, infesté de guérilleros et aussi, dit-on, d'esprits qui rendent, au crépuscule, les gens un peu fous... À Ciudad Verdereau, où le metteur en scène a installé ses studios, toute son équipe vit recluse, gardant le secret du film célèbre autant qu'invisible. Framboise apprendra à ses dépens que le métier de journaliste peut être dangereux, et qu'on ne révèle pas impunément que le roi est nu. Mais l'expérience lui apprendra aussi à grandir... Cette fable sur les difficultés du créateur face à son public est traitée à la manière d'un roman policier, le comique en plus...