«Pour l'amour de Dieu, dit-il sans se retourner, ne prépare rien pour moi. Je sors.Alors, Mary Maloney fit simplement quelques pas vers lui et, sans attendre, elle leva le gros gigot aussi haut qu'elle put au-dessus du crâne de son mari, puis cogna de toutes ses forces. Elle aurait pu aussi bien l'assommer d'un coup de massue.Elle recula. Il demeura miraculeusement debout pendant quelques secondes, en titubant un peu. Puis il s'écroula sur le tapis.»Quinze histoires fantastiques entre le drame... et l'humour.
Les histoires qu'invente Roald Dahl, on a envie, après les avoir lues, de courir les raconter à tout le monde. Comme si on les avait vécues ou rêvées soi-même.Au service de cette suite de situations plus ou moins macabres, Roald Dahl met une chatoyante érudition. Qu'il nous parle, juste le temps qu'il faut, de chirurgie, de meubles d'époque, d'apiculture, de musique, de métempsycose ou de braconnage, qu'il emprunte le style «cinéma» ou qu'il pastiche Voltaire, c'est toujours avec le même souci du détail, le même sérieux pince-sans-rire, le même humour noir déguisé.
Connaissez-vous Oswald Hendryks Cornelius ? Ce grand voyageur, amateur d'araignées et d'opéra italien, collectionneur de cannes, souffrant d'une phobie des microbes, et surtout séducteur invétéré ?Voici quelques pages du Journal de cet étonnant personnage : lors d'un voyage en Égypte, à la suite de nombreuses péripéties, Oswald est invité à séjourner dans un somptueux château au beau milieu du désert du Sinaï. Et qui dit château, dit princesse à séduire... mais à quel prix !
Comment faire grossir un bébé qui refuse de manger ? Son père, passionné d'apiculture, a une idée qui pourrait bien révolutionner l'alimentation des nourrissons !Comment garder un oeil sur sa femme après sa mort ? William Pearl, avec la complicité d'un ami neurochirurgien, tente une expérience inédite. Mais on ne revient pas impunément d'entre les morts...Plongez dans l'effroi pour éclater de rire à la page suivante avec Roald Dahl, maître de l'humour noir so british !
L'oncle Oswald, personnage haut en couleur et bon vivant notoire, raconte dans ses Mémoires comment il a fait fortune. Dès l'âge de dix-sept ans, il se sert de ses connaissances en chimie et de son goût pour la bagatelle pour inventer une pilule aux propriétés stupéfiantes. Mais ce n'est qu'un début. Les aventures, tantôt scabreuses, tantôt délirantes, se succèdent à un rythme effréné. Une nouvelle fois, Roald Dahl donne libre cours à son humour dévastateur.
«À moi la vengeance S.A.R.L. Ça sonne très bien. Et nous ferons imprimer des cartes en bristol, que nous enverrons à tous nos clients pour leur rappeler qu'ils ont été publiquement diffamés et humiliés, et leur proposer de punir le coupable moyennant rétribution. Nous achèterons tous les journaux, nous lirons toutes les chroniques mondaines, et chaque jour nous enverrons au moins une douzaine de nos cartes à des clients possibles.» Deux nouvelles à l'humour noir ravageur : Roald Dahl nous fait plonger dans les délices et les tourments de la vengeance.
Connaissez-vous les différentes manières de capturer les rats ? De faire fortune avec un tonneau de mazout vide et quelques morceaux de viande ? Avez-vous une idée des secrets que peut dissimuler une meule de foin ? Et que savez-vous sur les courses de lévriers ? Entrez dans l'univers de Roald Dahl où chaque éclat de rire est suivi d'un grincement de dents !
L'auteur de Bizarre ! Bizarre ! et de Kiss Kiss confirme ici qu'il est un des maîtres de l'humour et du baroque. Ses quatre récits sont pétris de sarcasmes et de fantaisie, délibérément invraisemblables, menés à un rythme endiablé, bâtis sur des intrigues coupées de rebondissements et de coups de théâtre.Leur thème commun est une réflexion sur la chair, l'instinct sexuel et le plaisir, qui les transforme en petites fables cruelles, empreintes d'une morale qui raille la fatuité de l'éternel masculin.
«Frambouille», «Énorme crocodile», «Tarte aux oiseaux», «Spaghetti aux vers», «Surprise croustillante Wonka aux noisettes»... figurent dans ce livre gourmand que les fans de tous âges de Roal Dahl dévoreront.
Voici quatre nouvelles où l'on retrouve avec bonheur l'inimitable humour et les dons de conteur de Roald Dahl.À Londres, il pleut souvent. Au beau milieu d'une averse, si un vieux monsieur d'allure distinguée vient offrir à une dame un parapluie, celle-ci, malgré sa méfiance initiale, l'acceptera avec joie. Et ce sera le début d'une histoire aussi stupéfiante qu'amusante.Monsieur Botibol, bien que propriétaire d'une affaire considérable, est demeuré, à l'âge de cinquante ans, un homme complexé et solitaire. Mais la musique fait soudain irruption dans sa triste existence, et la transforme en une succession d'apothéoses quotidiennes, toutes plus éblouissantes les unes que les autres.Ainsi, dans tout ce livre, Roald Dahl se montre décidément au sommet de son art. Avec lui, nous tenons à la fois un moraliste impitoyable démasquant nos petits travers, un humoriste toujours raffiné et, surtout, un merveilleux écrivain.
Cela commence sur un navire qui conduit notre héros en Afrique. Il doit y prendre un poste dans la compagnie pétrolière Shell. Dépaysement assuré pour cet Anglais de vingt-deux ans qui se retrouve nanti d'un boy, aux prises avec de dangereux serpents ou au volant d'un vieux camping-car sur les pistes poussiéreuses du Tanganyika. La vie serait idyllique si l'action ne se passait en 1939 : la Seconde Guerre mondiale est sur le point d'éclater. Et notre homme se transforme en aviateur de la prestigieuse Royal Air Force. L'aventure continue, plus palpitante, plus dangereuse, plus héroïque encore.L'accompagnement pédagogique s'intéresse au paratexte (titre, préface) et définit les enjeux du récit autobiographique. La guerre comme thème littéraire fait l'objet d'un long développement. Deux groupements de textes ouvrent sur d'autres oeuvres : «En route vers l'Afrique» et «Quand les aviateurs sont des écrivains».Récit autobiographique (XX? siècle) recommandé à partir de la classe de troisième. Texte intégral.
La Princesse el le braconnier raconte l'histoire d'un jeune homme de basse extraction, d'une laideur telle que tout le monde fuit sa compagnie. Nulle jeune fille ne l'approche, et le garçon en souffre. Il trouve un dérivatif à ses besoins sexuels dans d'immenses promenades à travers la campagne. Au contact de la nature, il découvre un de ses dons, qui consiste à approcher sans peine les animaux les plus farouches. Mettant à profit ce don, il devient braconnier. Mais dans le royaume (l'histoire se passe dans des temps reculés, le Moyen Âge peut-être), les lois contre le braconnage sont des plus sévères. Qu'à cela ne tienne : fort de sa seule capacité et désireux de subvenir aux besoins de ses humbles parents, Hengist s'enhardit jusqu'à braconner dans les lieux les plus interdits, les environs mêmes du château. Un jour il y découvre la fille du roi... On devine toute l'ironie que Roald Dahl a su mettre dans ces pages. Sur un ton badin, il fustige le pouvoir exercé par l'homme dans l'ordre politique ou sexuel. L'histoire est contée avec l'habileté qu'on lui connaît. La cruelle réalité se cache dans ce petit «fabliau» plein d'un charme poétique dont la langue savoureuse évoque, avec discrétion, l'époque choisie qui pourrait être aussi la nôtre... ou n'importe quelle autre. On retrouve cet habile mélange de la nouvelle moderne et du conte médiéval dans La Princesse Mammalia. Du jour au lendemain, la Princesse découvre dans son miroir que sa laideur s'est transformée en une beauté incomparable. Cela lui donne un pouvoir sur les hommes, dont elle ne manque pas d'user avec force dédain et cruauté. Par exemple elle déverse de temps en temps depuis le balcon, où elle s'expose honteusement à ses admirateurs libidineux, des poêlons pleins de plomb fondu afin de calmer leurs ardeurs. Un jour elle trouve à leur place un vieillard en haillons, qui lui indique le moyen de se débarrasser de son père encombrant, dont elle veut prendre la place sur le trône tant est forte sa soif de pouvoir... Il y a, on le constate, une unité de ton entre ces deux «fables», accentuée par le style limpide de l'inimitable conteur, plein d'une trompeuse simplicité, d'une ironie féroce. Tous ces éléments sont heureusement rehaussés par des illustrations de la même verve, également cruelles, avec la même «naïveté» apparente dont Roald Dahl joue dans ses récits.