Le vin et son commerce ont tenu, au Moyen-Âge, une place inégalée. Mais, plus encore que le vin, c'est la ville de Bordeaux - et son vin -qui y ont tenu une importance à nulle autre pareille !
A travers six études, Y. Renouard trace les grandes lignes du « grand commerce » du vin au Moyen-Âge et plus particulièrement celui des vins de Gascogne ; il évoque les conséquences de la conquête française de 1451 et 1453 pour ce commerce jusqu'alors si florissant ; il s'interroge sur ce qu'était le « vin vieux » au Moyen-Âge et enfin il mène une investigation rigoureuse, quasi policière, sur la capacité du tonneau bordelais, sujet a priori anodin, mais qui permet, une fois sa valeur établie, de pouvoir quantifier véritablement au plus juste quelle fut l'ampleur de ce commerce. Tels sont les sujets des articles de ce deuxième tome consacré à l'histoire de l'Aquitaine par l'un des plus grands médiévistes français du XXe siècle. Profonde érudition, synthèses éblouissantes, style limpide, un recueil passionnant.
Les " hommes d'affaires " se distinguent de la masse des hommes qui font des affaires en ce qu'ils ont toujours l'esprit tourné hors du marché local : par opposition aux artisans, ils sont des industriels préoccupés du marché mondial des matières premières et des débouchés extérieurs ; par opposition aux boutiquiers, ils sont les grands commerçants importateurs et exportateurs ; par opposition aux prêteurs sur gages, ils sont les banquiers. Au Moyen Age, les personnages de ce type ont été nombreux et actifs notamment en Italie. Les Croisades leur offrent une occasion exceptionnelle de développer leur activité dans un monde en pleine mutation ; ils se multiplient et occupent, dès le XIIe siècle, une place importante dans la civilisation occidentale. Les hommes d'affaires italiens, au cours du millénaire qui s'écoule entre la fin de l'Empire romain d'Occident et l'ouverture de l'océan Atlantique au grand commerce avec la découverte de l'Amérique, ont dominé la vie des échanges : ils ont conservé et développé les techniques commerciales et bancaires de l'antiquité hellénistique ; ils ont élaboré, peu à peu, à partir d'elles, celles du commerce de l'assurance, de l'information et de la banque modernes ; ils ont développé l'industrie. Et, ce faisant, par l'évolution même de leur mentalité et de leur structure intellectuelle, ils ont été le principal facteur de la transformation de la civilisation, de la culture et de l'éthique que nous appelons la Renaissance. Enfin, ils ont ainsi été à l'origine de la constitution de la bourgeoisie, de la civilisation urbaine et de la culture laïque en Occident.
Le vin et son commerce ont tenu, au Moyen-Âge, une place inégalée. Mais, plus encore que le vin, c'est la ville de Bordeaux - et son vin - qui y ont tenu une importance à nulle autre pareille !
A travers six études, Y. Re-nouard trace les grandes lignes du « grand commerce » du vin au Moyen-Âge et plus particulièrement celui des vins de Gascogne ; il évoque les conséquences de la conquête française de 1451 et 1453 pour ce commerce jusqu'alors si florissant ; il s'interroge sur ce qu'était le « vin vieux » au MoyenÂge et enfin il mène une investigation rigoureuse, quasi policière, sur la capacité du tonneau bordelais, sujet a priori anodin, mais qui permet, une fois sa valeur établie, de pouvoir quantifier véritablement au plus juste quelle fut l'ampleur de ce commerce. Tels sont les sujets des articles de ce deuxième tome consacré à l'histoire de l'Aquitaine par l'un des plus grands médiévistes français du XXe siècle. Profonde érudition, synthèses éblouissantes, style limpide, un recueil passionnant.
Né en 1908, Yves Renouard, ancien élève de l'Ecole normale supérieure, agrégé d'Histoire et géographie, membre de l'Ecole française de Rome (1932) puis professeur à l'Institut français de Florence (1935), est nommé à la chaire d'Histoire du Moyen-Age de la Faculté des Lettres de Bordeaux (1937) dont il fut le doyen de 1946 à 1955, date de son élection à la chaire d'histoire économique du Moyen-Age à la Sorbonne. Président du Comité français des sciences historiques, le grand historien s'est éteint en 1965.
dès le renouveau urbain du xe siècle jusqu'à la fin du xve siècle florence s'est attachée à éliminer ses rivales (lucques, sienne, pise) pour dominer l'ensemble de la toscane et se donner les moyens du grand commerce maritime.
elle se hisse, ainsi, sur le plan de la puissance financière et temporelle au niveau des plus grandes places économiques de l'italie du nord et de la chrétienté (milan, gênes, venise. ) l'attachement passionné des florentins à leur liberté leur permit de conserver à leur ville bien aimée son indépendance face à l'empereur, au pape et au roi de france dans le cadre d'un gouvernement communal que les médicis eux-mêmes durent ménager avant d'établir leur seigneurie héréditaire (1570).
mais florence est sans rivale à travers les siècles par l'exceptionnel éclat de sa culture qui fit d'elle, après l'athènes de périclès, le premier foyer de l'humanisme européen. dans ce livre d'une rare densité mais d'une lecture aisée, l'auteur, éminent spécialiste des hommes d'affaires et des villes italiens du moyen-age, permet à chacun, qu'il soit étudiant, passionné d'histoire ou touriste cultivé, de comprendre l'apport exceptionnel de la ville du lys et de saint-jean baptiste tant à l'italie - à qui dante et boccace donnèrent sa langue et sa prose et dont elle fut la capitale - qu'au monde occidental, auquel l'esprit, qui a soufflé à florence aux xive et xve siècles plus qu'il ne fit jamais en aucune ville du monde, a, notamment, donné la peinture moderne (giotto), la pensée technique moderne (vinci) la pensée politique (machiavel), michel-ange et d'innombrables génies.
alors que là nouveau monde prenait son nom du florentin amerigo vespucci.
Comment le duché d'Aquitaine, au temps de l'union personnelle sous les rois d'Angleterre (1154-1453), fit de l'Angleterre des Plantagenêts, une puissance continentale, dont l'empire angevin joua un rôle considérable dans la formation de la France et de la civilisation française aux XIIe et XIIIe siècles ; comment, en retour, l'Angleterre reçut de l'Aquitaine l'usage de la monnaie d'or, du papier, et fut la cause de sa prétention, pour les siècles à venir, à la maîtrise des mers, en droit comme en fait ; comment étaient organisées les institutions du duché d'Aquitaine et de Bordeaux au Moyen- Age. Comment trois batailles, las Navas de Tolosa (1212), Muret (1213), Bouvines (1214) ont modifié le cours de l'histoire de l'Europe occidentale jusqu'à nos jours. Tels sont les sujets des articles de référence consacrés à l'histoire de l'Aquitaine par l'un des plus grands médiévistes français du XXe siècle. Profonde érudition, synthèses éblouissantes, style limpide, un recueil passionnant.
Né en 1908, Yves Renouard, ancien élève de l'Ecole normale supérieure, agrégé d'Histoire et géographie, membre de l'Ecole française de Rome (1932) puis professeur à l'Institut français de Florence (1935), est nommé à la chaire d'Histoire du Moyen-Age de la Faculté des Lettres de Bordeaux (1937) dont il fut le doyen de 1946 à 1955, date de son élection à la chaire d'histoire économique du Moyen-Age à la Sorbonne. Président du Comité français des sciences historiques, président du jury de l'agrégation d'histoire, le grand historien s'est éteint en 1965.
A un moment où les Français, confrontés aux conséquences institutionnelles et politiques de l'Union européenne, à l'affaiblissement de l'Etat, à la désaffection pour leur langue, aux mouvements d'idées régionalistes, s'interrogent sur leur avenir et invoquent leur " exception ", notamment culturelle, face à l'influence de l'économie, de la langue et de la civilisation anglo-saxonnes, la lecture de ces leçons sur " l'unité française " et sur " les caractères généraux de la civilisation française " que donna Yves Renouard, en 1936 et 1948, à ses étudiants étrangers, est passionnante. Remises dans leur contexte, elles nourrissent la réflexion sur la situation réelle de la France d'aujourd'hui.