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maurice rambaud
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Ils auraient pu mener une vie tranquille. Mais comment vivre comme tout le monde quand on a Winslow Berry pour père ? Quand on passe sa vie à courir d'hôtel en hôtel, de Vienne à New York, armé d'un ours et du petit Freud pour tout bagage ? Dans le regard de John, l'un des cinq enfants, les aventures de la famille Berry, prennent des airs de conte de fée loufoque...
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Connaissez-vous Oswald Hendryks Cornelius ? Ce grand voyageur, amateur d'araignées et d'opéra italien, collectionneur de cannes, souffrant d'une phobie des microbes, et surtout séducteur invétéré ?Voici quelques pages du Journal de cet étonnant personnage : lors d'un voyage en Égypte, à la suite de nombreuses péripéties, Oswald est invité à séjourner dans un somptueux château au beau milieu du désert du Sinaï. Et qui dit château, dit princesse à séduire... mais à quel prix !
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«Onze heures du matin. Le soleil au travail dans le ciel. Les hommes se fatiguent, dit Julie. Peut-être devriez-vous leur accorder une pause. Thomas donna le signal de la pause en agitant le bras de haut en bas. Les hommes se laissèrent choir sur le bas-côté de la route. Le câble se détendit sur la chaussée. Cette grandiose expédition, dit le Père Mort, cette valse sur un parquet inconnu, cette petite troupe de frères. Vous n'êtes pas un frère, lui rappela Julie. Attention de ne pas vous laisser emporter par la valse. Penser qu'ils m'aiment tant, dit le Père Mort, m'aiment au point de haler, haler, haler, haler sans trêve, tout au long des longues journées et des longues nuits et par des conditions météorologiques bien loin d'être optimales.» D'un bout à l'autre du livre, on assiste au transport du cadavre du père, un père gigantesque, mort qui plus est, mais qui parle encore et vit par morceaux, donnant des ordres à son entourage furieux...
Le Père Mort constitue la tentative la plus élaborée de Barthelme pour mêler des genres littéraires réputés incompatibles : le conte rejoint l'épopée, la psychanalyse se lit comme une «féerie» de l'écriture... La littérature est bien l'art du «transport».