Les extraterrestres ne cessent pas de nous fasciner : leur existence, leur allure, leurs moeurs occupent nos laboratoires de recherche comme nos fictions ! Rien d'étonnant : ils nous conduisent hors des sentiers battus de nos savoirs et de nos croyances. Et pourtant, avant de nous questionner sur un éventuel contact avec des êtres venus d'ailleurs, il est important de nous intéresser à ce que cette curiosité révèle de nous-mêmes. Les questions se multiplient mais une première s'impose :
« Qui va là ? », à laquelle nous pouvons déjà répondre : « L'humain. Oui, d'abord l'humain. »
Cet ouvrage porte sur les infrastructures sociales, entendues comme des lieux accueillant la vie collective dans les villes, à partir d'un regard spatial, historique et appliqué à la Région de Bruxelles-Capitale.
Ces lieux ont longtemps été au coeur des modèles de l'urbanisme de proximité, qui en proposaient des formes spatiales spécifiques. Cette publication revient sur ces différents modèles, et sur la façon dont l'urbanisation bruxelloise a été marquée par ceux-ci. Elle propose une analyse de la fabrique actuelle de l'infrastructure sociale bruxelloise, en soulignant les enjeux qui devraient être pris en compte dans une réflexion sur l'urbanisme contemporain.
Si la religion est un motif récurrent dans la littérature arabe contemporaine, elle peut néanmoins être abordée de manières très variées : simple marqueur culturel ou au contraire matière romanesque, cause à défendre ou objet de critique. Cette dernière position ne se fait pas toujours sans risque : pour avoir écrit des romans jugés blasphématoires ou irrespectueux envers la religion, censurés par les autorités - qu'elles soient religieuses ou civiles - mais aussi par la presse, voire une partie des intellectuels, des auteurs ont été menacés de mort, d'autres ont été emprisonnés ou contraints de quitter leur pays. Cet ouvrage met en évidence quelques oeuvres de fiction dues à des auteurs de différentes confessions, du Maghreb au Proche-Orient en passant par la péninsule Arabique, qui posent un regard critique sur divers aspects de la religion : son poids sur la société, le comportement de ses représentants, l'intransigeance de ses dogmes.
L'économie de marché est-elle juste? Le juriste n'entend pas la question de la même façon que l'économiste et le philosophe. C'est peut-être un paradoxe mais il n'y a pas de théorie proprement juridique de la Justice, comme il en existe au sens de la philosophie morale ou de la science économique.
Ce petit ouvrage relève le défi de raconter brièvement l'histoire de notre planète depuis sa formation il y a 4,57 milliards d'années jusqu'à nos jours. Pour une bonne compréhension des phénomènes géologiques utilisés, justifie le point sur les familles de roches et la mesure du temps. Il révèle également la façon dont un été calculé l'âge de la Terre et les grandes étapes du développement de la vie.
L'ouvrage considère les rapports qu'entretiennent divers aliments et différentes maladies (AVC, épilepsie, hydropisie, hypocondrie, démence, etc.) dans les prescriptions publiées par des médecins de Padoue à la Renaissance. On prend en compte et on lie aux qualités des aliments tels qu'ils ont été ajoutés par Galien les recommandations concernant le boeuf, le porc, le lièvre, la volaille, les oies et canards, les céréales, les légumes et herbes potagères, les produits laitiers, les oeufs et le vin.
Ce que nous appelons « la » crise, celle qui a débuté en 2008, a sans doute plus que d'autres suscité cette question : l'économie de marché est-elle juste ? Ou, au contraire, porterait-elle en elle-même les inégalités, le chômage de masse, la pauvreté, en un mot, « l'horreur économique » ?
Ce volume est le premier d'une série de six, faisant suite à une session de conférences organisées à l'Académie royale de Belgique, avec pour ambition de cultiver ce jardin du bien et du mal et de fournir à ses lecteurs une sorte de « boîte à outils » leur permettant de se forger leur propre opinion.
Ce premier volume, pose la question de la nature du marché. L'auteur montre comment celui-ci peut, dans certaines conditions, arriver seul à un équilibre et que cet équilibre a des propriétés étonnantes, notamment du point de vue de la justice sociale. Mais que signifient-elles vraiment ?
Après avoir, dans un premier temps, reposé le problème préalable et inévitable de l'idéologie célinienne dans un précédent ouvrage (Louis Ferdinand Céline : mort et vif. !), Jacques Joset aborde désormais l'examen de ce qui fait de Céline un des plus grands écrivains français du XXe siècle : son écriture.
À cet effet, l'auteur la compare d'abord au style de Marcel Proust, globalement considéré d'une manière dédaigneuse par l'auteur de Voyage au bout de la nuit, et en rassemblant ensuite les caractéristiques de l'écriture célinienne procurées par le Docteur Destouches à différents moments de sa vie littéraire.
L'ouvrage est une tentative originale de comprendre les raisons de l'ébranlement produit dans les lettres françaises par l'écriture célinienne, encore timide dans Voyage au bout de la nuit (1932) et radicale dans les oeuvres de la trilogie allemande D'un château l'autre (1957), Nord (1960) et Rigodon (1969).
En 1939, les Alliés se lancèrent dans une course à la bombe atomique contre les Allemands. Après la guerre ces derniers prétendirent n'avoir pas travaillé à la bombe mais seulement à un réacteur nucléaire « pacifique ».
Cette version moralisante fut dénoncée par les lettres secrètes de Niels Bohr à Werner Heisenberg à propos de leur rencontre à Copenhague en 1941. Ce rendez-vous, ainsi que trois autres, entre d'éminents participants à l'aventure atomique sont racontés ici dans une pièce de théâtre dont les actes sont successivement présentés dans une interview fictive de Margrethe Bohr à la BBC.
En promulguant l'acte d'émancipation des serfs en 1861, le tzar Alexandre II traduisait une volonté ferme de moderniser les structures sociales et politiques de l'Empire pour se rapprocher d'une « Europe européenne ». Mais c'était sans en mesurer pleinement les conséquences, étonnamment contradictoires...
La nation est une promesse de réalisation et d'unité. Elle réunit, par cet engagement implicite, les citoyens vers un narcissisme collectif qui sert, dans la foulée des cultes et des idéologies, à repeindre de sens un ciel métaphysique que l'homme perçoit de plus en plus vide au-dessus de lui. Mais dans le même temps, la nation se révèle être l'un des périls de la démocratie, car sa nature cachée est de réduire le monde à une expression homogène et à une continuité excluant le mouvement et la contingence ; la nature de la nation est de correspondre à la velléité de l'homme, terrifié devant le chaos du monde, de vouloir se fondre dans la totalité rassurante au risque de ne plus évoluer. Le danger inhérent à la nation consiste à se perdre dans le passé, dans l'identité et de promouvoir une idée de la pureté qui, par essence, peut tout broyer sur son passage, et qui refuse de voir l'utilité instrumentale de la démocratie comme outil de gestion d'une société.
La science économique aime à se présenter comme la plus rigoureuse des sciences humaines. Pourtant, certains de ses axiomes de base sont proprement invraisemblables. Comment expliquer, dès lors, sa légitimité et sa diffusion planétaire? Comment expliquer la force probante du récit qu'elle nous raconte et l'omniprésence du raisonnement économique dans la prise de décision politique ?