Plusieurs des travaux publiés dans cet ouvrage retracent les phases successives d'explorations qui ont permis d'affiner la connaissance des écosystèmes antillais et des espèces qui s'y rencontrent. D'autres décrivent celles d'une transformation de milieux insulaires et péri-insulaires dans le temps et l'espace, par le biais des différentes influences qui ont modelé et continuent à remanier un environnement encore en pleine évolution. Leur ensemble représente un document de référence désormais indispensable à toute étude ultérieure entreprise sur la biogéographie et la biodiversité des peuplements terrestres et marins aux Antilles et en Guyane françaises.

La notion de métissage renvoie à l'irruption dans nos sociétés de l'hétérogène, et permet de rendre compte de l'existence d'une pluralité de populations et de traditions culturelles qui s'interpénètrent en contradiction avec le sentiment d'unité forgé lors de la lente constitution d'une nation comme la France.
Mais n'est-elle pas trop et mal employée dans la mesure où elle servait d'abord à décrire un phénomène spécifique, né à l'époque moderne, et lié à la découverte, puis à la mise en valeur des nouveaux mondes ? Le cas antillais, certainement le plus exemplaire par les rencontres de populations et de cultures qui le caractérisent, prend dans ce volume une large place, mais les contextes d'autres contrées coloniales et de métropoles contemporaines élargissent le propos.
Cet ouvrage transdisciplinaire permet de revenir à l'usage premier du mot " métissage ", et d'examiner ses dérives successives..
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Tout rapprochement entre l'Antiquité et le monde contemporain peut paraître saugrenu si l'on veut comparer les moyens de diffusion de l'information.
Pourtant, l'histoire de la communication dans le monde romain a suscité de nombreuses recherches avec, comme principaux centres d'intérêt, les rapports entre le centre et la périphérie, entre gouvernants et gouvernés. On ne saurait, cependant, la réduire à cela. Le monde moderne n'a rien inventé en matière de diffusion d'une idéologie ou d'utilisation de la propagande ; le pouvoir impérial romain s'est même révélé à partir d'Auguste un maître en la matière.
La transmission des messages du pouvoir, les vecteurs de l'idéologie et de la propagande dynastique constituent un vaste champ de recherche qui n'a pas été complètement exploré même si l'attention s'est beaucoup focalisée sur les capitales provinciales et les fondations coloniales romaines. Précisément, l'espace urbain a été conçu dans l'Antiquité comme un lieu de représentation du pouvoir et les transformations urbanistiques sous l'Empire ont souvent été dictées par la volonté de mettre en scène celui qui le détenait.
L'omniprésence de la figure impériale ou des images de la dynastie est au coeur des questions que ce colloque a tenté de résoudre.
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Ce volume traite des perceptions croisées de la france et du canada du xvie au xxe siècle.
Les voyageurs en nouvelle-france disent leur étonnement admiratif devant les immensités qu'ils découvrent mais insistent sur tous les risques encourus. une large place est faite aux contacts avec les indiens, dont les images données sont multiples, sauvages capables des pires tortures mais aussi hôtes accueillants prêts à reconnaître l'autorité du roi de france et à se convertir. tous les récits, qu'ils soient le fait de français au canada ou de canadiens en france, et quel que soit leur siècle, en disent aussi long sur les objectifs des narrateurs que sur les contrées et les habitants rencontrés.

Le littoral, dont le dessin est sans cesse modifié au gré des variations du niveau marin, a de tout temps attiré et retenu l'homme en raison surtout de ses ressources alimentaires et de la douceur de son climat. Ce livre traite des relations privilégiées entre l'homme préhistorique et la mer; il rassemble les textes des communications présentées lors du colloque d'Aix-en-Provence en octobre 1995, dans le cadre du 120e congrès des sociétés historiques et scientifiques.
Tour à tour sont traités les variations des lignes de rivage, le remplissage et la fréquentation des grottes aujourd'hui englouties (une place importante est réservée à la grotte Cosquer). Les navigations préhistoriques et le peuplement des îles se sont révélés plus anciens qu'on ne le pensait. En Méditerranée, les grandes îles (Sardaigne, Corse, Crète) ont été fréquentées semble-t-il dès le Paléolithique moyen. Au Néolithique ancien, toutes les îles, quel que fût leur éloignement des côtes, étaient en voie de peuplement.
Les habitats côtiers, en particulier les amas coquilliers, et les questions relatives à l'alimentation sont traités à l'occasion de la présentation de sites aussi divers et éloignés que ceux des Émirats arabes unis, du Pérou, de Mauritanie, des îles Canaries, sans oublier ceux de l'Europe atlantique et de la Méditerranée occidentale.
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Le regard de l'ethnologue doit-il toujours se porter vers l'autre le plus lointain ? Où est, d'ailleurs, le plus lointain quand la globalisation du monde réduit les distances, télescope les cultures, fait surgir comme autant de défis, de nouveaux contextes, de nouveaux objets, suscitant ainsi de nouvelles approches ? Quand l'ethnologue, qui croyait travailler dans les marges de l'histoire, est prié, voire sommé de définir de nouvelles identités citoyennes, nationales, patrimoniales ? Quand il est confronté à des situations aussi universelles, et intimes pourtant, que la guerre, le sida, la gestion du corps, des excréments ? Quand il découvre que toute culture est histoire en mouvement, histoire universelle et néanmoins localisée ? Et que c'est aussi de lui qu'il parle (mais comme d'un autre) quand il parle des autres ? Autant de pistes, de chantiers que cet ouvrage à plusieurs voix s'efforce d'ouvrir.
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Ces contributions sont autant de points de repères pour l'histoire d'une quête en vue du perfectionnement de l'outil naval. Mais en outre, elles éclairent singulièrement le concept d'innovation technologique : sa mise en place sur le plan des techniques - au moment de la transformation des bâtiments à voile par les navires à vapeur -, son adaptation et sa diffusion.
Avec l'arrière-fond des contextes stratégiques, politiques, économiques, la place des hommes et des institutions qu'ils ont créées ou sollicitées, est mise en évidence la notion même de progrès inséré dans le contexte social qu'il devait modifier.

L'étude de l'architecture protohistorique a fait des progrès considérables ces dernières années. La reconnaissance des performances techniques des constructions sur poteaux plantés, l'observation fine des lambeaux de sol les plus ténus, les décapages de grandes surfaces, ont contribué à reconstituer la maison et ses annexes. La découverte exceptionnelle de Nola a confirmé globalement les hypothèses avancées depuis cinquante ans. Les contributions réunies dans cette publication donnent des exemples puisés dans toute l'Europe et invitent à constituer une base de données au service de tous.

Ce volume regroupe les textes de quatorze communications présentées dans le cadre de deux colloques des 120e et 121e congrès nationaux des Sociétés historiques et scientifiques. D'une façon qui se voulait complémentaire, chaque colloque avait pour objet de mettre en relief les apports récents de l'archéologie à la connaissance de l'histoire maritime méditerranéenne. L'ambition des organisateurs n'était pas de proposer une synthèse, encore prématurée, mais plutôt d'établir un bilan d'études en cours ou achevées et de faire apparaître, également, de nouveaux axes de recherche. Dans une large mesure, les quatre articulations de ce volume reprennent les différentes perspectives historiques à propos de la "planète Méditerranée" limitée dans le temps à l'Antiquité et dans l'espace à la partie occidentale de son bassin.
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Lors du 121e Congrès national des sociétés historiques et scientifiques, les sections d'Histoire moderne et contemporaine et d'Archéologie et d'histoire de l'art du CTHS, ont proposé aux chercheurs universitaires, aux membres des sociétés savantes locales et aux conservateurs du patrimoine, d'apporter leurs contributions au dossier thématique "Mécènes et collectionneurs". Sans s'appesantir sur les notions théoriques de mécénat et de collection, il s'agissait de recueillir des études de ce cas sur le long terme, allant du milieu du XIVe siècle à nos jours, sur une aire géographique couvrant largement la province, en privilégiant le midi de la France.
Dans ce premier volume, les communications ne se limitent pas aux formes déjà bien explorées du mécénat artistique ou des collections des bibliophiles, avec leurs motivations politiques, religieuses et sociales, mais s'étendent à des pratiques moins étudiés telles que les collections botaniques ou ornithologiques, voire zoologiques. Le mécénat scientifique, dont on connaît la portée actuelle, était déjà présent sous l'Ancien Régime. Ne sont absents ni la musique, ni le théâtre, ni le mécénat d'État (la méconnue commission scientifique du Mexique), ni le mécénat patronal, ni le mécénat industriel (Berliet à Sénanque), ni le mécénat collectif, ni leurs enjeux ni leurs justifications. Revivent aussi les figures des grands mécènes (les ducs de Bretagne, le duc Jean de Berry, Catherine de Médicis...) et de collectionneurs passionnés et parfois pittoresques (Clément Lafaille à La Rochelle, Jules Charvet au Pecq...) dont les musées et bibliothèques locales ont recueilli les collections.
Cet ouvrage ouvre donc un vaste champ d'études sur un thème qui garde toute son actualité.
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L'importance du collectionnisme comme phénomène intellectuel et social est aujourd'hui reconnue; de nombreux travaux ont tracé les grandes lignes de son histoire, illustré ses origines et célébré ses succès les plus éclatants.
Le moment est sans doute venu de s'attacher à des analyses plus fines ou des exemples moins prestigieux, dans le cadre relativement restreint d'études régionales. Le sud-est de la France (vallée du Rhône, Provence, Languedoc) représente de ce point de vue une zone privilégiée, du fait, en particulier, de la proximité de l'Italie.
Les collectionneurs trouvent en effet dans ce pays à la fois des oeuvres à acquérir, des modèles à imiter et des références pour l'étude des monuments antiques. D'où le rôle essentiel joué par Lyon, cité des bibliophiles, étape obligée du "voyage d'Italie" et capitale intellectuelle dont le rayonnement ne doit pas, néanmoins, faire oublier l'importance de Nîmes, d'Avignon, de Montpellier, d'Aix-en-Provence ou de Toulouse.
Le lien entre collection et mécénat n'est pas obligatoire: si certaines collections se sont pérennisées à travers des fondations ou des donations (Grasse, Marseille), d'autres furent irrémédiablement dispersées. Mais l'amour de l'art n'est pas la seule motivation du mécénat, comme le montre l'étrange histoire de la fondation Berliet à Sénanque.
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On nous change la religion ! Beaucoup de Français l'ont pensé en observant, sur les trois derniers siècles, les considérables évolutions sociologiques qu'implique ce titre-programme : "De la charité à l'action sociale". Fort banale, pourtant, pourrait sembler à nos contemporains cette transformation de la charité d'Ancien Régime, au nom de "l'éminente dignité des pauvres" en stratégie et pratique d'une reconnaissance sociale des plus démunis, des plus marginalisés. Mais, sait-on par quels débats, tâtonnements, combats il a fallu passer pour que devant les urgences de la question sociale s'impose le christianisme social contre la philanthropie au XIXe siècle, le mutualisme comme les prêtres ouvriers au XXe siècle ? Face aux Églises elles mêmes : Ozanam racontait que la naissance des conférences de Saint-Vincent de Paul, toujours gérées par des laïcs, avait jailli de sa propre indignation : "Vous qui vous vantez d'être catholiques, que faites-vous ? Où sont les oeuvres qui démontrent votre foi ?" Face à l'État-providence : les historiens discutent aujourd'hui des contradictions de son rôle dans la protection sociale : au XIXe siècle, trop subsidiaire par rapport aux organismes privés à vocation caritative ; trop omnipotent et centralisateur au XXe siècle.
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L'ethnologie entretient un rapport privilégié avec l'oralité, puisqu'à ses débuts elle concernait électivement les sociétés dites sans écriture, où les informations ne se transmettaient que par la parole et n'étaient conservées que par la mémoire. Étendant ensuite son champ aux sociétés connaissant et pratiquant l'écriture, elle conserva son approche spécifique, celle de la parole, des échanges verbaux, des entretiens. Dans ce volume, des ethnologues s'interrogent sur leur pratique du langage et celle de leurs "informateurs" : silence tenant lieu de parole, parole autonome et spontanée des enfants, passage à l'écriture de la parole vive...

L'élaboration de généalogies suscite aujourd'hui dans un vaste public un engouement fécond, soutenu par l'échange de savoir-faire et de données, et qui se traduit par une profusion d'expressions graphiques, au gré des choix personnels. Dans le même temps, la généalogie, longtemps cantonnée à l'histoire des "grands" se déploie dans le champ élargi de la génétique et des sciences humaines. Amateurs et scientifiques témoignent dans ce volume de la pluralité de leurs investigations, des singularités et des concordances qu'elles font apparaître.
La construction d'un arbre généalogique ne renvoie-t-elle pas chacun à l'image de sa propre place dans sa parenté, donc à celle qu'il occupe dans la société, derrière le fait biologique de l'engendrement, toute généalogie ne reflète-t-elle pas en définitive les préoccupations, les aspirations et l'imaginaire des vivants?
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Actes du Colloque organisé par les sections de Sciences et d'Histoire des sciences.
Des sévères granites bretons aux douces pierres dorées et roses de Bourgogne, de la Corse à la Belgique sont évoquées au travers de ces pages la richesse, la diversité et la beauté du matériau pierre utilisé sur place ou largement diffusé. Géologues de terrain se posant des questions sur le devenir de la pierre extraite et historiens ou archivistes travaillant sur des sources écrites se rejoignent dans l'étude des monuments, des oeuvres d'art ou de l'habitat rural mettant ainsi en valeur la diversité des terroirs.

Le troisième colloque sur les carrières et constructions en France et dans les pays limitrophes s'est tenu à Amiens au mois d'octobre 1994. Les trente-deux communications qui y furent présentées illustrent la richesse et la diversité des matériaux utilisés dans les constructions, des plus monumentales aux plus modestes. Craie, grès calcaire, marbre, granite, sont les reflets des terroirs ; ils offrent une riche palette de couleurs et de grains qui font la variété des paysages et participent à l'élégance et à la beauté des édifices. Si la part des données de terrain est capitale, il ressort nettement que l'étude des textes devient essentielle. Les contributions des historiens permettent de retrouver la trace d'exploitations aujourd'hui oubliées, de retracer l'histoire de familles des carriers, illustrant ainsi des aspects de la vie de ces artisans, de leurs chicanes, de leurs procès.
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Si la paix n'est pas toujours synonyme de bonheur, la guerre l'est assurément de malheur. Quelles qu'en soient les formes : affrontement de puissances rivales, volonté de conquête, entreprises coloniales ou luttes de partis, la guerre entraîne des pertes humaines, la chute de la production et la rupture des échanges, un déficit démographique, sans compter le prix de la guerre, la pression fiscale, la crise des valeurs.
Actes du colloque organisé par la section d'Histoire moderne et contemporaine ainsi que la section d'Archéologie et d'histoire de l'art.

Tandis que la guerre industrielle et la guerre de masse conduisent aux hécatombes de 1914-1918 et 1939-1945 accélérant l'évolution des sociétés (priorité du social, féminisme...), l'idéologie mobilise les populations que blocus, bombardements, représailles épargnent de moins en moins. Universellement condamnée, la guerre en fait survit en s'émiettant. Si l'histoire ne peut prétendre à donner des recettes pour éviter la guerre, du moins sert-elle par l'examen de cas concrets à montrer les conséquences, souvent inattendues, de ce phénomène hélas récurrent, qui a tant pesé sur l'évolution de l'humanité.
Actes du colloque organisé par la section d'Histoire moderne et contemporaine ainsi que la section d'Archéologie et d'histoire de l'art.

L'état de la recherche archéologique permet d'aborder aujourd'hui des thèmes centrés sur la structuration interne, les aspects fonctionnels et la définition des espaces sociaux ou symboliques des sites de natures diverses. Il oblige également à soulever les problèmes du traitement d'un très grand nombre de données et des méthodologies à mettre en oeuvre. L'intervention de plusieurs groupes de recherche issus d'horizons géographiques différents a permis d'aborder des contextes variés tels que les sites d'habitats non stratifiés, les couches d'habitat, les sites lacustres, les sites funéraires et les mégalithes.

L'enseignement de la géographie après le baccalauréat est à la fois divers et mal connu. Pourquoi choisit-on de faire des études de géographie, quels en sont les contenus et les objectifs ? Quelle est l'organisation des enseignements dans les différents types de premiers cycles, universités, classes préparatoires ou Instituts d'études politiques ? Quelles sont les expérimentations en cours ou souhaitables ? Comment devient-on enseignant de géographie, par les IUFM ou après l'agrégation, et quels sont aujourd'hui les enjeux de cet enseignement ? Quelle vision certains professionnels ont-ils de l'enseignement de la géographie, pour eux-mêmes, pour leurs collaborateurs, actuels et futurs ? Réunis à Amiens en 1994, une trentaine de géographes ont répondu à ces questions, en exposant et comparant leurs propres pratiques professionnelles.
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Ce volume s'organise autour de trois grands thèmes. À propos des "Femmes en guerre", le rôle des régentes dans les royaumes de France et de Castille au XIIIe siècle est précisé, il est procédé à une réévaluation prudente de la personnalité d'Isabeau de Bavière et de sa mission pacificatrice, tandis qu'est mise en relief l'action des "viragos" dans l'Italie du Cinquecento. La section "Villes en guerre" fournit des exemples portant sur la fin du Moyen Âge. On y trouve notamment tout un développement sur l'armement de la population civile à Troyes au temps de Louis XI. Quant à la dernière section, "Seigneuries et campagnes en guerre", elle traite elle aussi de la guerre de Cent Ans : quelle fut l'attitude des populations normandes aussitôt après l'invasion d'Henri V, de quelles manières les monastères réagirent-ils aux chevauchées et autres menaces, et surtout quelle place la guerre occupa-t-elle dans les violences de toutes sortes qui, au témoignage si concrets des lettres de rémissions, affectèrent Beauvais et sa région lors de la domination anglaise ? Ce substantiel dossier s'insère dans l'un des objectifs majeurs du Comité des travaux historiques et scientifiques : l'exploitation, région par région, des registres du Trésor des Chartes.
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À l'heure où la France qualifie juridiquement la traite négrière et l'esclavage de "crimes contre l'humanité", l'histoire de ces pratiques ne peut plus être ignorée. Au terme de l'année de commémoration du décret d'abolition signé en avril 1848 par Victor Schoelcher, ce volume offre un large panorama des recherches nouvelles sur l'histoire des sociétés esclavagistes : la place des femmes esclaves, la perception métropolitaine des réalités coloniales, l'essor du mouvement antiesclavagiste et des résistances ; une large place est consacrée à la collecte fine des traces laissées par l'esclavage dans la culture et le mode de vie, les comportements matrimoniaux, la transmission des patronymes, sans oublier son empreinte sur la formation politique des élites antillaises.

Dans la tradition chrétienne, l'assistance relève de la responsabilité privilégiée des hommes d'Église, évêques et moines. Au XIIe siècle, période majeure de la floraison hospitalière, d'autres institutions vont prendre le relais : confréries, associations de laïcs cherchant à retrouver la solidarité fraternelle des premiers chrétiens.
À côté des confréries, les systèmes institutionnalisés de distribution de nourriture, de vêtements de d'argent d'une part, les hôpitaux et les léproseries d'autre part ont été parmi les éléments structurants de la vie en société et, dans une large mesure, le point d'ancrage de la conscience identitaire des communautés d'habitants. La municipalisation de l'assistance va progressivement accompagner sa laïcisation : au XVe siècle, les conseils de ville supervisent le fonctionnement des hôpitaux et des maladreries, salarient des médecins et chirurgiens, fournissent des sages-femmes aux parturientes pauvres...
De nouvelles études ont permis ces dernières années de compléter notre connaissance de la charité au Moyen Âge. Cet ouvrage permet d'amorcer des directions d'enquêtes et un nouveau programme de recherches.
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Depuis la découverte de l'écriture, la correspondance a satisfait la curiosité des individus et exprimé leurs sentiments dans leur intimité, comme elle a diffusé l'essentiel des informations indispensables au fonctionnement de la mécanique sociale.
Dans sa soixantaine d'études, cet ouvrage offre une belle illustration de la variété des formes, contenus et usages des lettres, circulaires, messages téléphoniques, télégraphiques ou télématiques. Il confirme aussi combien leur témoignage est indispensable à la connaissance des hommes et des sociétés.