Cette histoire commence dans la nuit des temps. Un homme qui passe remarque un arbuste dont les branches se terminent par des flocons blancs. On peut imaginer qu'il approche la main. L'espèce humaine vient de faire connaissance avec la douceur du coton.
Depuis des années, quelque chose me disait qu'en suivant les cheminsdu coton, de l'agriculture à l'industrie textile en passant par la biochimie, [...] je comprendrais mieux ma planète. Les résultats de la longue enquête ont dépassé mes espérances.
Pour comprendre les mondialisations, celles d'hier et celle d'aujourd'hui, rien ne vaut l'examen d'un morceau de tissu. Sans doute parce qu'il n'est fait que de fils et de liens, et des voyages de la navette.
Un jour, je me suis dit que je ne l'avais jamais remercié. Pourtant, je lui devais mes lectures. Et que serais-je, qui serais-je sans lire et surtout sans avoir lu ? [...] Alors j'ai pris la route. Sa route. De la Chine à la forêt canadienne, en passant par la Finlande, la Suède, la Russie, l'Inde, le Japon, l'Indonésie, l'Ouzbékistan, le Brésil, l'Italie, le Portugal et bien sûr la France, j'ai rendu visite aux souvenirs les plus anciens du papier. Mais je me suis aussi émerveillé devant les technologies les plus modernes. Saviez-vous que le chiffre d'affaires planétaire du papier l'emporte sur celui de l'aéronautique ? Comme je me préparais au départ, une petite voix m'avait soufflé : « Deux mille ans que la planète et le papier cohabitent. Plus tu en sauras sur lui, mieux tu apprendras sur elle. » La petite voix n'avait pas tort. E. O. Donnez-lui une page, Orsenna en fera une épopée. Clémentine Goldszal, Elle.
Dans dix ans, dans vingt ans, aurons-nous assez d'eau ? Assez d'eau pour boire ? Assez d'eau pour faire pousser les plantes ? Assez d'eau pour éviter qu'à toutes les raisons de faire la guerre s'ajoute celle du manque d'eau ? Dans l'espoir de répondre à ces questions, je me suis promené. Longuement. Du Nil au Huang He (fleuve Jaune). De l'Amazone à la toute petite rivière Neste, affluent de la Garonne. De l'Australie qui meurt de soif aux îles du Brahmapoutre noyées par les inondations... J'ai rencontré des scientifiques, des paysans, des religieux, des constructeurs de barrages [...]. De retour de voyage, voici maintenant venu le moment de raconter. Un habitant de la planète sur six continue de n'avoir pas accès à l'eau. Un sur deux vit sans système d'évacuation. Pourquoi ? E. O.
Wall Street, le temple de la spéculation financière : nul, mieux que Jordan Belfort, ne connaît ses coulisses mafieuses, ses secrets scandaleux, ses escroqueries énormes. Surnommé, il n'y a pas si longtemps encore, le loup de Wall Street, il était devenu devenu l'un des hommes les plus riches de New York. Pourtant le FBI va s'intéresser à lui et l'arrêter . Avec un sens aigu de la narration et du rythme, Belfort nous raconte son histoire tragi-comique, de ses débuts de trader jusqu'à sa chute, évoquant au passage ses fêtes décadentes, l'abus de drogues en tout genre. Une vie de rock star. Par sa démesure même, cette autobiographie du plus dément des requins de la finance restera dans les annales.
Les scandales des années 1990 ont jeté la finance et le capitalisme de style méricain » à bas du piédestal où ils se trouvaient depuis trop longtemps.
Plus globalement, on a compris que la perspective de Wall Street, souvent à courte vue, était diamétralement opposée au développement, qui exige une réflexion et une planification à long terme. On se rend compte aussi qu'il n'y a pas une seule forme de capitalisme, une seule « bonne » façon de gérer l'économie.
L'un des principaux choix auxquels toutes les sociétés sont confrontées concerne le rôle de l'État. Le succès économique nécessite de trouver le juste équilibre entre l'État et le marché.
Dans ce livre, je vais démontrer que la mondialisation, telle qu'on l'a imposée, a empêché d'obtenir l'équilibre requis.
Une mondialisation choisie, bien gérée, comme elle l'a été dans le développement réussi d'une grande partie de l'Asie orientale, peut beaucoup apporter aux pays en développement comme aux pays développés.
Né à Choisy-le-Roi dans une famille de militants communistes, Pierre Lescure dirige aujourd'hui le théâtre de Marigny. Entre-temps, après avoir travaillé pour plusieurs radios et pour Antenne 2, il a participé à la grande aventure de Canal+. Dans In the baba, l'infatigable zappeur de la planète fait un arrêt sur image : comment un journaliste formé à la dure a-t-il pu prendre les rênes de ce qui fut l'invention la plus excitante du PAF et s'improviser patron de milliers de salariés et homme de chiffres ? Et qu'a-t-il ressenti quand, ce 16 avril 2002, Jean-Marie Messier l'a brutalement limogé de la direction de Canal+.
Les coulisses du pouvoir, les émissions cultes, les grandes figures - de Pierre Desgraupes à André Rousselet -, les amis et les amours qui, pour certains, apportent leur contribution à l'ouvrage, ceux qui ont trahi ou déçu : In the baba lève le voile - un peu - sur le mystère Lescure.
Dans La Dictature du profit (Une étrange dictature), Viviane Forrester va plus loin que dans L'Horreur économique (prix Médicis 1996), livre fondateur. Elle y démontre la possibilité de résister au régime politique ultralibéral camouflé derrière le terme de « mondialisation », la nécessité de lutter contre une idéologie pernicieuse et destructrice.
Lutte nécessaire contre cette folie consistant à tenir pour indispensable le profit spéculatif, pour sacrée la volatilité spéculative, pour souveraine l'incontrôlable bulle financière. Folie qui maintient la moitié de l'humanité dans un état de misère absolue et contraint un nombre croissant de travailleurs à vivre au-dessous du seuil de pauvreté ; qui institue la pauvreté à la place du chômage et décrète la pénalisation de celui-ci, rétablissant ainsi le travail forcé ; qui sabote les secteurs les plus indispensables à la civilisation, tels ceux de la santé et de l'éducation, regardés avant tout comme sources de « déficits publics ».
Ce n'est pas l'économie qui détruit le politique, mais une certaine politique qui tue l'économie réelle.
Carlos Ghosn
et Philippe Riès
Citoyen du monde
Mai 2005 : un nouveau nom s'impose à la tête de Renault, celui de Carlos Ghosn. Mais qui est ce dirigeant respecté, admiré, mais aussi redouté, qu'on appelle tantôt le brise-glace, tantôt le samouraï ou le shogun, et qui devient, à
cette date, le premier patron de l'histoire à diriger conjointement deux constructeurs automobiles d'envergure mondiale : le français Renault et le japonais Nissan oe
Au fil de conversations avec le journaliste Philippe Riès, Carlos Ghosn retrace ici un parcours exceptionnel qui va du Brésil, où il est né, à Beyrouth, où il étudie chez les Jésuites ; de l'Ecole polytechnique à la firme Michelin dont il renforce le développement au Brésil puis aux Etats-Unis.
Familier de l'arabe et du portugais aussi bien que de l'anglais, devenu une star de la vie économique japonaise et de l'industrie automobile mondiale depuis la « renaissance » specta-
culaire de Nissan, Carlos Ghosn s'impose comme un dirigeant porteur d'une vision, une personnalité multiculturelle et moderne, un gestionnaire rigoureux, mais aussi un observateur attentif des mentalités, des cultures et de leur évolution.
A travers son histoire, nous découvrons de l'intérieur les mécanismes d'une mondialisation créatrice de valeurs et de ce qu'il aime à appeler un « management sans frontières ». L'Alliance Renault-Nissan en est aujourd'hui le meilleur exemple.
Avec une postface inédite.
Camille de Toledo
Archimondain, jolipunk
« Je suis un asthmatique de l'âme. » Par cet aveu initial, Camille de Toledo, né en 1976, ouvre son autobiographie qui pourrait bien être celle de toute sa génération.
Une génération dont l'éducation s'est faite entre la chute du mur de Berlin et les attentats du 11 septembre 2001. Une génération en rupture avec les barricades désenchantées de 1968, les chantres modernes de la fluidité libérale, les cyniques de l'âge audiovisuel et médiatique et les dandys désabusés des grandes métropoles. Une génération lassée de la dérision et de l'ironie, impatiente de trouver les voies d'une nouvelle écriture du monde.
La presse littéraire a salué dans ce premier livre, qui est à la fois roman, essai et confession, une sensibilité et un ton neufs, insolents, le premier acte d'une rupture avec l'ordre des choses.
Il a suffisamment de talent, de culture, de conscience politique et d'énergie pour que l'on suive avec plaisir son odyssée intime au pays des cyniques, des accablés, des fourriers gauchistes et nomades du capitalisme.
Philippe Lançon, Libération.
Il surtitre son livre : Confessions d'un jeune homme à contretemps. C'est faux. Il est en plein dans le temps. Ou plutôt, il perpétue une tradition qui exige qu'un jeune homme normalement constitué suffoque dans son siècle.
Philippe Tesson, Le Figaro.