Cet ouvrage veut faire entendre les voix qui se sont exprimées lors de la Révolution tunisienne. Il restitue la parole qui a occupé l'espace public, la conversation et la bienveillance qui ont circulé entre les citoyens, le bien commun qui les a réunis.
Il s'attache ensuite à comprendre les enjeux soulevés par la transition politique. Les uns ont transformé l'islam en une biopolitique visant le contrôle de la population. Les autres ne sont parvenus ni à ré-enchanter la société ni à proposer de nouveaux modes de se gouverner.
Plusieurs catégories de la population, notamment les jeunes, les pauvres et les artistes, sans oublier la forte mobilisation des femmes de toutes conditions, se sont montrées plus créatives. Leurs revendications ont renoué avec l'exigence d'autonomie, à l'origine du soulèvement de la multitude.
Pour démêler cette histoire en train de se faire, l'auteur a porté sa vue sur les citoyens ordinaires. C'est en rapportant les expériences individuelles, que l'on raconte en même temps l'histoire du présent, et peut-être l'histoire à venir.
En 1925, un jeune Brésilien visite Portugal, France, Angleterre, Italie et Espagne. Il rédige sur le fait, pour la presse, des impressions de voyage qu'il rassemble en 1926 en un beau volume illustré et télégraphiquement préfacé par Oswald de Andrade, l'agitateur du futurisme local et prompt découvreur de talents. En touriste pressé et impertinent, dans un style coupé, rapide et synthétique, il inverse la perspective exotique habituelle pour s'amuser de l'Europe, ses aspects pittoresques ou incongrus, ses attraits touristiques un peu galvaudés et son patrimoine étouffant. Il moque surtout les réflexes culturels, l'imaginaire et le regard brésilien (comme latino-américain) d'alors sur le vieux continent. Un essai de désapprentissage reçu comme une réussite exemplaire au sein du groupe moderniste. Caméra Pathé-Baby, guide Baedeker et méthode Berlitz: voir l'Europe, vite !
Jean, Aline et Catherine habitent un même immeuble - Jean depuis 60 ans -, rue Boulard, dans le 14e arrondissement de Paris. Au cours de dîners amicaux, Jean leur raconte... sa vie de théâtre, les personnes rencontrées, les tournages, les différences entre théâtre et cinéma, mais aussi l'évolution du quartier et de leur maison, toute une histoire, toute une vie.À quatre-vingt-dix ans passés, Jean Pommier exerce toujours son métier de comédien.