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Premier Parallele
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Grandir : éloge de l'âge adulte à une époque qui nous infantilise
Susan Neiman
- Premier Parallele
- 29 Août 2024
- 9782850612435
" Sous la plume de Susan Neiman, les questions philosophiques les plus épineuses deviennent soudain lumineuses, portées par un style qui respire l'énergie et l'intelligence. "
Eva Illouz
Notre société est obsédée par la jeunesse. La chose semble partout admise : devenir adulte, c'est se résigner à une vie moins aventureuse et beaucoup plus insignifiante que ce à quoi l'on pensait pouvoir prétendre.
Mais si l'on ne parle jamais de l'âge adulte en termes élogieux, ce n'est peut-être pas pour rien. Car en décrivant la vie comme un long déclin, nous laissons entendre aux plus jeunes qu'ils ne doivent pas en attendre grand-chose - et nous leur apprenons ainsi à ne rien réclamer. Derrière l'idéologie de la jeunesse éternelle se cache une question politique majeure.
Dans cet essai incisif, Susan Neiman, philosophe américaine internationalement reconnue et pour la première fois traduite en franccais, interroge cette culture, la nôtre, qui promeut une adolescence permanente. Et se tourne vers des penseurs tels que Kant, Rousseau et Arendt pour trouver un modèle de maturité qui ne soit pas simple affaire de résignation. Car la véritable maturité implique de trouver le courage de vivre dans un monde incertain sans rien céder au dogme du désespoir. Un adulte, affirme Neiman, transforme le monde de sorte qu'il ressemble davantage à ce qu'il devrait être, sans jamais perdre de vue ce qu'il est vraiment. Et si le fait de prendre de l'âge, loin de rimer avec ennui et renoncement, était en fait un idéal pour notre temps - peut-être même l'idéal le plus subversif que l'on puisse trouver dans une société qui nous encourage à ne pas faire l'effort de penser par nous-mêmes ?
" Un essai majeur " par " une icone intellectuelle "
Madame Figaro
" Susan Neiman parvient à rendre la Critique de la raison pure séduisante."
Philosophie Magazine
" Revigorant et accessible."
Lire
" Ne refusant pas l'usage du " je ", les clins d'oeil au monde contemporain, ni l'humour, cet essai allie l'instructif, l'utile et le plaisant au bénéfice de notre maturité. "
La Croix
" Un ouvrage que tout éducateur devrait lire. "
The Conversation -
Admirer - Éloge d'un sentiment qui nous fait grandir
Joëlle Zask
- Premier Parallele
- 4 Avril 2024
- 9782850612220
L'admiration serait-elle l'antidote aux passions tristes de notre société?
L'admiration n'est pas considérée comme une vertu. Et pourtant, à une époque qui semble nous encourager à choisir entre l'indifférence et le fanatisme, elle a valeur d'antidote. N'est-ce pas elle qui nous donne l'élan d'aller au-devant de nous ?
D'abord surpris, l'admirateur cherche bien vite à comprendre, et donc à observer. Le sentiment qu'il éprouve, loin de le paralyser comme le fait la fascination, le met en mouvement. Et si ce qu'il admire le dépasse, du moins dans un premier temps, il n'en est pas rabaissé, au contraire, puisqu'il devient agent de son propre désir de savoir.
" Et toi, que penses-tu de l'admiration ? T'en sens-tu capable ? Quand l'as-tu éprouvée la dernière fois, à quelle occasion ? " C'est cette question que Joëlle Zask a posée à celles et ceux qui ont croisé le chemin de son enquête - philosophes, scientifiques et artisans, célèbres ou inconnus. Ensemble, ils célèbrent cette ouverture de l'esprit à l'exploration, qui " loin de nous rapetisser, soulage du fardeau d'être soi ". Ce sentiment trop souvent confondu avec l'adoration permettrait-il sinon de sauver le monde, du moins de le rendre moins brutal ? -
Un récit d'apprentissage qui rend hommage à des grands maîtres du dessin et autres précieux pédagogues
Face à une feuille blanche, on est souvent désemparé. On ne sait pas par où commencer, on se pose trop de questions. Qu'est-ce que je veux dessiner ? De quelle manière ? Quel est mon style ? Ancienne élève des Arts déco, Lorène Gaydon s'est retrouvée confrontée à toutes ces questions avant de devenir elle-même dessinatrice. En racontant, non sans humour, son apprentissage, elle livre les plus précieux conseils qu'elle a reccus, ceux qui l'ont véritablement fait avancer.
Joyeusement accompagnée par des figures qui ont marqué son éducation artistique (enseignants, artistes, écrivains...), elle revient au fondement du dessin : le regard. Celui qu'on porte sur le monde et qui nous permet de le dessiner, chacun à notre manière. Comment j'ai appris à dessiner est un livre de transmission, écrit par une jeune femme qui a encore en tête les obstacles qu'elle a du^ surmonter. On y trouve des conseils pratiques pour se lancer, on y apprend aussi à se poser les bonnes questions pour progresser. En cela, ce livre ne propose pas une méthode de dessin ordinaire mais une série de conseils fondamentaux qui permettent de trouver son propre style, sa propre voie. -
" Chaque fois je suis ébloui par la beauté de ses textes. " Antoine de Caunes
À l'automne 2019, Olivier Haralambon, cycliste depuis toujours, tombe de vélo tandis qu'il roule avec un jeune champion. L'accident est grave ; il passe plusieurs longues semaines alité, dans un corps soudain inapte à l'exploit sportif. D'autres pépins de santé suivent. Il réalise bientôt qu'il est entré dans une autre partie de sa vie. Il est aux prises avec une nouvelle " plaque tectonique ", qui glisse sur la précédente. Il a chuté jeune ; il se réveille vieillissant.
Cette expérience étrange n'est pas propre à l'athlète ; loin de là, elle est chose commune.
Un corps d'homme témoigne de ce moment où, à la cinquantaine, on navigue entre deux eaux, où le corps devient une altérité. Qu'est-ce que n'être pas encore vraiment vieux, mais plus tout à fait jeune ? En tissant son expérience avec celle d'autres que lui - écrivains, musiciens, peintres -, Olivier Haralambon éclaire ce qu'il appelle la " zone blanche de l'existence " et raconte l'histoire d'une mue. -
Le premier livre français consacré à Victor Klemperer, incontournable témoin de l'idéologie nazie. Un essai biographique précieux à l'heure de la post-vérité.
Tout au long du règne de Hitler, Victor Klemperer prend note, dans son Journal, des graves distorsions infligées à la langue allemande par le nazisme. Les enseignants seront désormais soumis à une " révision nationale et politique " - comme les voitures, note-t-il en 1934. On parle de " système " pour désigner le régime des années de Weimar, vilipendé en tant que régime parlementaire et démocratique " enjuivé ". Quant à l'adjectif " fanatique ", il passe du registre péjoratif au registre laudatif ; le terme " libéral ", lui, devient, à l'inverse, péjoratif, avant de disparaître tout à fait au profit de " libéraliste ". Klemperer assiste en fait à une sorte d'inversion sémantique généralisée, dont il note chaque manifestation dans son Journal. Il en tirera LTI, grand livre sur la manipulation de la langue par l'idéologie.
La langue confisquée restitue sa démarche, ce geste critique qui aide à comprendre comment on adhère à un langage, quel qu'il soit. Car la langue est un révélateur. Elle ne ment jamais : c'est elle, toujours, qui dit la vérité de son temps. Frédéric Joly, lisant Klemperer, nous aide ainsi à faire face à notre temps, ce temps de repli identitaire et de " post-vérité ", un temps d'inquiétantes résurgences sémantiques aussi, où se voit brouillée la distinction essentielle entre le vrai et le faux.
" Un éclairage saisissant à l'heure des fake news et des éructations populistes. " Marie Lemonnier,
L'Obs
" Dans cet essai de bout en bout passionnant, Frédéric Joly restitue dans toute son ampleur la force de cet extraordinaire geste critique de Klemperer. " Mark Hunyadi,
Le Temps
" L'essai de Frédéric Joly est très émouvant, dans son ton, sa scansion, son rythme. Il y a quelque chose de beau dans sa façon d'escorter Klemperer, de traverser ses livres. " Jean Birnbaum, Avis critique,
France Culture
" Frédéric Joly réussit très bien ce travail d'écriture sensible. " Béatrice Bouniol, Avis critique, France Culture
" Joly nous rappelle combien il est essentiel de tenir sa langue pour préserver sa vérité. " Laurent Lemire,
Livres Hebdo
" Un formidable essai consacré au travail de Klemperer et aux changements linguistiques et politiques à l'oeuvre aujourd'hui. " Yann Diener,
Charlie Hebdo
" Brillant. " Olivier Doubre,
Politis
" Avec finesse, l'essayiste Frédéric Joly [...] décrit les circonstances de l'émergence d'une pensée neuve du langage et du sens. " Philippe Garnier,
Philosophie Magazine
" C'est un pari, sans équivalent dans l'histoire, que nous conte l'essayiste Frédéric Joly. Celui d'un intellectuel juif dans l'Allemagne nazie, marié à une Aryenne et confronté aux humiliations violentes du IIIe Reich. (...) L'urgence d'écrire, de rappeler la vérité de la langue sous les oripeaux de ces temps troublés, est aussi celle de survivre. Frédéric Joly sait rendre sensible tous les accents de cette double lutte dans laquelle l'analyse de la langue devient l'arme ultime. " Béatrice Bouniol,
La Croix
" Frédéric Joly [...] sait bien que les oeuvres littéraires, philosophiques sont toujours contemporaines les unes des autres, se lisent ensemble, les unes dans les autres. C'est toute la question de la langue, qui est plus vraie que celui qui la parle, comme le pensait Victor Klemperer. " Didier Pinaud,
L'Humanité
" La discorde civile gangrène désormais jusqu'à ce qui nous unissait le plus profondément, à savoir une langue commune, tel est l'un des enseignements du présent ouvrage. Et pour en prendre pleinement conscience, sans doute fallait-il, comme le fait ici admirablement Frédéric Joly, l'érudition le disputant à la vigueur du propos, en revenir à la vie et aux grands textes d'un spécialiste allemand de Montesquieu, Diderot, Voltaire, Rousseau et de tant d'auteurs qui portèrent l'écriture du français à son point de perfection du style. " Éric Naulleau,
Transfuge
" Frédéric Joly offre un essai sensible centré sur le travail de Victor Klemperer. " Aurore Dumont,
Revue Étvdes
" Tant par son énonciation du langage nazi qu'à travers ses descriptions biographiques, La Langue confisquée s'érige en essai de grande qualité, lucide sur les totalitarismes et méticuleux dans les représentations qu'il véhicule. On ne saurait trop en recommander la lecture. "
Addict-culture -
Zoocities ; des animaux sauvages dans la ville
Joëlle Zask
- Premier Parallele
- Poche
- 4 Avril 2024
- 9782850612251
Et si les animaux sauvages s'installaient dans nos villes?
Des renards dans les jardins de Londres, des sangliers dans les rues de Marseille, des léopards dans les artères étroites de Bombay, des coyotes dans les parkings de New York : repoussés par une campagne chaque jour plus hostile - polluée, rognée par l'urbanisation ou déréglée par le changement climatique -,
les animaux sauvages s'installent dans les villes. Ils s'y adaptent. Et si, demain, nous devions les côtoyer au quotidien ?
Ce livre propose une expérience de pensée. À quoi ressemblerait une ville dans laquelle les distances et les espaces rendraient possible la coexistence avec les bêtes sauvages ? Une ville qui ne serait plus pensée contre les animaux, ni d'ailleurs pour eux, mais avec eux ? Comment, en somme, à l'heure des grands bouleversements écologiques, construire une nouvelle arche de Noé ?
" Passionnant. "
Augustin Trapenard
" Zoocities est un essai foisonnant, stimulant, et au minimum consolateur si jamais un goéland venait à plonger sur vous, en pleine rue, pour voler votre sandwich. "
Usbek et Rica
" Face aux feux géants induits par le réchauffement climatique ou à l'hypothèse d'une invasion des bêtes sauvages dans les villes, Joëlle Zask offre des solutions qui font la part belle au savoir des apiculteurs, des forestiers, des pompiers, des paysans, des urbanistes... Ses enquêtes sont peuplées de toutes ces voix. "
Le Monde
" Un essai aussi informé qu'engagé. "
Philosophie Magazine
" Une formidable empêcheuse de penser en rond. "
RFI -
L'envers des fripes : Les vêtements dans les plis de la mondialisation
Emmanuelle Durand
- Premier Parallele
- Carnets Paralleles
- 7 Mars 2024
- 9782850612114
Une enquête de terrain, de Beyrouth à Paris, en passant par Dubai, sur le circuit mondialisé des fripes.
" Je voudrais vous inviter à mettre le nez dans vos vieilles fringues, vos habits défraichis, vos sapes passées de mode : vos vêtements usagés en somme. Tour à tour déchet (stigmatisé, voire rejeté) et marchandise (valorisée et convoitée) - le vêtement usagé oscille entre menace éventuelle et ressource potentielle, entre problème à résoudre et opportunité à saisir.
Prendre au sérieux la matérialité du vêtement usagé, l'envisager sous toutes ses coutures et en tirer tous les fils suppose d'aller à la rencontre de celles et ceux qui le collectent, le trient, le lavent, le plient, l'emballent, le (trans)portent, le déballent, le vendent ou bien le portent, mais aussi de se mettre à l'écoute des histoires qui se déploient dans ses (re)plis."
Les tribulations de quelques vêtements usagés qui nous conduisent de Beyrouth à Bruxelles, en passant par Tripoli. -
" Aujourd'hui, allumer un réverbère, c'est éteindre les étoiles. "
Que voyons-nous lorsque, le soir venu, nous levons les yeux vers le ciel ? Pour la plupart d'entre nous, pas grand-chose. Les occasions de s'émerveiller devant une voûte céleste sont de plus en plus rares. Or, au-delà de l'appauvrissement de notre relation au ciel, sont désormais connus les effets négatifs de la lumière artificielle sur l'environnement et la santé. Érosion de la biodiversité, dérèglement de notre rythme biologique, perturbation de nos rythmes de sommeil, etc. Éteindre les lumières est un geste non seulement esthétique, mais aussi écologique et sanitaire. " Nous laissera-t-on un ciel à observer ? " s'inquiétaient déjà les astronomes amateurs dans les années 1970. Samuel Challéat retrace l'histoire de la revendication d'un " droit à l'obscurité " et décrit la manière dont s'organise un front pionnier bien décidé à sauver la nuit.
" Un livre passionnant [...] qui permettra aux lecteurs d'explorer les innombrables facettes du sujet. "
Autour du ciel
" L'auteur se fait le témoin d'un besoin d'obscurité grandissant, d'une volonté d'évolution vers "l'éclairer juste' et démontre à quel point la sphère politique détient les clés d'un retour à la normale. Un ouvrage militant qui interpelle. "
La Recherche
" Samuel Challéat, géographe et "émerveillologue'. "
Terre sauvage -
Les cellules buissonnières : L'enfant dont la mère n'était pas née et autres folles histoires du micrichimérisme
Lise Barnéoud
- Premier Parallele
- 21 Septembre 2023
- 9782850611865
Il est des livres qui bouleversent votre vision du monde.
Une femme qui accouche de ses neveux ; des cellules d'origine foetale qui battent dans le coeur d'une mère ; des cellules de grand-mères retrouvées dans le sang de nouveau-nés ; autant d'exemples de folles histoires liées au microchimérisme, ce phénomène biologique que nous commençons tout juste à explorer et qui bouleverse la science. Il y a une vingtaine d'années, la découverte du microbiote nous révélait que nous étions à moitié constitués de micro-organismes. Nous réalisons aujourd'hui que même nos cellules humaines ne partagent pas toutes le même ADN. Nous avons tous, en effet, à une échelle plus ou moins importante, des cellules d'autrui en nous. Dans certains cas, ces cellules " étrangères " peuvent venir constituer tout ou partie d'un de nos organes, dont elles participent pleinement au fonctionnement. Pour le meilleur ou pour le pire. Entrelaçant l'enquête scientifique avec le récit de parcours de femmes et d'hommes dont la vie s'est vu bouleversée par ce phénomène,
Les Cellules buissonnières raconte une révolution en cours. C'est ainsi dans les coulisses de la science en train de se faire que nous convie Lise Barnéoud, qui a passé plus d'un an à enquêter, un peu partout dans le monde, auprès de celles et ceux qui défrichent aujourd'hui les nouveaux horizons de la biologie humaine.
" Il est des livres qui bouleversent votre vision du monde. " Olivier Monod,
Libération
" On ne dira jamais assez la beauté des "brèches' dans l'histoire des sciences. De ces moments où l'incongru s'invite à la table des certitudes, où les instruments de mesure font mentir les théories régnantes. (...) Dans Les Cellules buissonnières, l'essai passionnant de Lise Barnéoud, des chercheuses et chercheurs racontent leur rencontre avec une réalité jusqu'alors "impensable". " Olivier Pascal-Moussellard,
Télérama
" Dans Les Cellules buissonnières, la jouranliste Lise Barnéoud raconte comment le microchimérisme vient bousculer les limites de l'individu. "
Le Monde
" Une lecture captivante ! " Mathias Germain,
La Recherche
" Un incroyable voyage à l'intérieur de notre corps, à la découverte de populations cellulaires dont l'existence bouscule les limites de notre être. " Caroline Tourbe,
Le Point
" C'est un champ de recherche qui pourrait absolument tout bouleverser, et renverser nos certitudes acquises depuis longtemps." Emma Derome,
Ça m'intéresse
" Une enquête riche, au contact des principaux acteurs mondiaux de ce champ de recherche insolite. " Hugo Jalinière,
Sciences et Avenir -
Le récit haletant et hypnotique d'un accident de montagne, au plus près des perceptions du narrateur
" Nous sommes le samedi 15 juin 2019, il est 21h.
Les pierres légères et coupantes, grêlées de fossiles marins rugueux, roulent sous les parties encore mobiles de mon corps. Allongé sur ce tapis de fakir minéral, ma position devrait être inconfortable. Pourtant, je ne ressens rien de plus, au contact du sol, que quelques longues griffures qui semblent m'ancrer solidement aux reliefs de la roche. Ainsi fixé, enfiché, je ne fais plus qu'un avec cet épais flanc de montagne, gris, blanc, brun, et rouge qui jadis horizontal constituait un fond marin recouvert de corail.
J'ai chuté d'environ sept à huit mètres, peut-être plus, du haut d'un versant en comptant plus de quarante. Mon corps a ensuite frappé une roche pour être stoppé net par la rugosité de la paroi qui perdait là, un court instant, sa verticalité.
Affalé sur mon flanc droit, ramassé, froissé, déchiré, n'offrant aucun profil qui pourrait indiquer la présence d'une silhouette humaine, je me fais l'effet d'un vieux tee-shirt, lourd de sueur, jeté là et oublié. "
Le crâne à nu, le bras fracturé, sans eau ni possibilité de contacter qui que ce soit, le narrateur, tombé d'un flanc de montagne sur une petite île du Timor, où il vit, épouse la condition d'un animal blessé. Cinq jours vont s'écouler avant qu'il ne parvienne à trouver des secours. Cinq jours à éprouver des sensations insoupçonnées, à découvrir un corps rendu à sa pleine vulnérabilité, mais aussi à observer son environnement avec une acuité instinctive et totale. Au-delà du témoignage, ce récit hypnotique nous propose ainsi d'être avec l'auteur, le temps de la lecture, un corps vivant. -
" Se dressant sur les pédales, il est capable de vivre toute une vie, une vie entière, en trente secondes. "
" Il s'est entiché de son vélo comme on s'attache à une machine, et il s'entraîne non pas pour gagner, mais pour stagner : s'étant bâti de muscle, pour rester cet ouvrier qu'il aurait dû être. Ou il est un champion moderne. Il s'entraîne selon les méthodes et la morale de son époque, il communique adroitement sur les réseaux sociaux et soigne son image. Champion, il est aussi ce corps qui passe dans la foule, et qui ne fait que passer, objet d'un désir impossible. Il prend sa retraite et se reconvertit dans une existence forcément plus ordinaire. Alors il regarde ses vieux maillots comme ses propres reliques, comme l'évocation sacrée de celui qu'il n'est plus. "
Ils sont au nombre de douze. Douze cyclistes, en selle ou non, jeunes ou retraités, glorieux ou las, champions modernes gérant leur image sur les réseaux sociaux, anciennes vedettes caressant le maillot de leurs victoires passées, hommes - et quelques femmes - pédalant pour une raison qu'ils ignorent parfois eux-mêmes.
Certains reconnaîtront dans ces croquis quelques personnalités du cyclisme. Les autres y trouveront des fils, des pères, des amants, et le vertige de la littérature.
" Il faut vraiment que vous lisiez ces odes aussi différentes soient-elles les unes des autres à la Petite Reine parce qu'elles en valent vraiment le coup. " Joy Raffin,
France Inter
" Ce n'est pas su, connu, goûté à proportion des foudroyantes visions qu'il fait tomber sur le sport cycliste, mais O. Haralambon est l'un des plus grands écrivains [...] dans une lignée qui en compte déjà quelques immenses " Pierre Carrey,
Libération
" Fin, mystérieux et subtil. Une boîte à rêves de belle sorte. Et puis si bien écrit et si évocateur, si littéraire, dans ses sueurs et ses destins, dans la pétarade des motos et les craquements de la piste. " Paul Fournel
" L'auteur rend sensible l'effort qu'exige ce sport, qui mêle la métaphysique et la plongée dans les bas-fonds. " Virginie Bloch-Lainé,
Libération
" Parce qu'il transmet à hauteur d'homme l'inoxydable passion,
Mes Coureurs imaginaires aurait bien mérité de s'aligner pour un grand prix. " Pierre Vavasseur,
Le Parisien
" Il faut le lire, ce recueil de portraits de coureurs cyclistes, mais aussi y jouer. Le lire d'abord pour retrouver la langue exigeante d'Olivier Haralambon qui, il y a deux ans, racontait si bien l'exaltation de l'effort cycliste et le frisson de la course dans
Le Coureur et son ombre. Y jouer ensuite pour identifier ces 12 portraiturés que l'auteur aime avec leurs tourments et qu'il ne nomme jamais " Clément Guillou,
Le Monde
" Olivier Haralambon signe des portraits-essais sur le vélo au-delà du vélo, vélo comme façon d'être et d'exister : pédaler pour rester debout. " Sean James Rose,
Livres Hebdo
" Quand Haralambon parle de cyclisme, c'est toujours une expérience intime et inspirée. " Vincent Hubé,
L'Équipe
" Nul besoin d'aimer le vélo pour goûter la plume exceptionnelle d'Olivier Haralambon, ancien coureur cycliste devenu philosophe et écrivain. " Jean-François Nadeau,
Le Devoir
" Au fil de ces pages, il y a du style, comme on dit d'un coureur qu'il a un joli coup de pédale. "
Ouest France
" Haralambon écrit comme il faisait du vélo de compétition. Il prend des risques en évitant la chute. Il frôle les ravins mais ne tombe pas. " Bernard Morlino
"
Mes coureurs imaginaires est un véritable chef d'oeuvre. Les gouttes de sueur et les larmes - celles du vainqueur, celles des perdants - n'auront jamais été si bien rendues que par la plume d'Haralambon. "
Nature humaine
"
Mes coureurs imaginaires, nouvel opus d'Olivier Haralambon confirme une chose : nous avons un nouveau styliste dans la littérature sportive ! " Marc-Olivier Amblard,
Boojum
" Plongez-vous sans retenue dans ce livre, un livre magnifiquement écrit. Un livre juste, précis, enchanteur. Un livre païen que vous pouvez lire pieusement. "
Bike Café
" Olivier Haralambon est aujourd'hui l'une des belles plumes du cyclisme moderne [...]. Lire
Mes coureurs imaginaires, c'est saisir autrement les subtilités du pédalage et de la danseuse. Éclairer notre regard sur ces corps en mouvement, offerts en sacrifice à une foule électrisée. Car Olivier Haralambon griffe les pages comme on caresse les pédales. "
L'Espadon
" Inspiré et inspirant.
Mes coureurs imaginaires est une ode à tous les cyclistes. Une prose cadencée, un style qui marque. La littérature sportive nouvelle génération. "
Lire le sport.fr
" Le style d'Haralambon, [...] permet des échappées vers un ailleurs qui dépasse les limites mêmes de son sujet. "
capbd.be -
Au bonheur : Recettes d'une enfance entre le Cambodge
Christelle Téa
- Premier Parallele
- 9 Novembre 2023
- 9782850612022
C'est l'histoire d'une petite fille qui, chaque jour après l'école, file dans le restaurant de ses parents, Au Bonheur.
Elle y fait ses devoirs, y dîne, et, poussée par l'ennui, commence à y dessiner. Devenue une artiste reconnue, elle décide de consigner et de dessiner les recettes de sa mère, Liliane. Élevée dans un milieu cosmopolite, cette dernière a grandi au Cambodge, qu'elle a fui lorsque les Khmers rouges sont entrés dans Phnom Penh.
Elle n'a eu de cesse, depuis, de chercher à reproduire les saveurs de son enfance, demandant à tel chef le secret de son lôc lac, à telle tante celui de son phô.
Ce livre est le précipité de cette longue transmission et de ces pérégrinations géographiques. Il est né du désir farouche de transmettre un savoir-faire familial et traditionnel : la recherche de la saveur juste, les bons gestes et les bonnes pratiques.?
" Un livre absolument magnifique. " France Culture, Les Bonnes choses " Immense coup de coeur pour ce livre émouvant qui raconte l'histoire de Christelle Téa, française d'origine cambodgienne, dessinatrice diplômée des Beaux-Arts de Paris et exposée dans le monde entier, qui a immortalisé sur le vif, à travers des dessins d'une poésie rare, toutes les recettes cambodgiennes mais aussi thaïlandaises et chinoises que sa maman Liliane pratiquait dans son restaurant . " François Régis Gaudry " Un petit bijou aux saveurs de phô et de lôc lac qui mixe délicieusement art et fourneaux. " Dans la sélection beaux livres de L'Express?
" Ensemble, mère et fille ont éprouvé le besoin de donner naissance à un recueil de recettes, comme un témoin gourmand de leur identité commune. " Dans M, le magazine du Monde " Un délicieux livre de cuisine asiatique, de souvenirs et de transmission. " France Info " C'est notre tour d'être heureux !" Coup de coeur de la librairie Galignani " Un livre de recettes familiales, superbement illustrées. Succulent..." Coup de coeur de la librairie La 25e heure " Un joli voyage poétique et culinaire." Coup de coeur de la librairie La Galerne " Un livre magnifique." Culturez-vous " Croyez-moi, ce livre dépasse de loin l'idée qu'on peut se faire d'un simple livre de cuisine. Il dépasse même l'idée d'un livre d'art et de cuisine. Il y a un récit, une histoire, de l'intimité, un monde de délicatesse." Grazia " Appétissant comme un pad thai et réconfortant comme le "dessert de bien-être' à base de graines de lotus, dattes rouges et baies de goji. " Dans la sélection cadeaux de Télérama -
Il était une fois, au royaume de Léthésie, un jeune monarque écervelé dont la mémoire était si déplorable qu'il ne se souvenait de rien, ne savait rien nommer, ne comprenait rien au monde qui l'entourait. Les journées passaient ainsi, entre deux parties de petit train, sous l'oeil consterné de ses conseillers.
Or voici qu'un beau jour, le roitelet doit se rendre au bal de la Rose, à Monaco. Fera-t-il bonne figure devant la diplomatie étrangère ?
Une seule solution : faire appel à un certain Simonide, personnage loufoque dont on dit qu'il est capable, en quelques jours, de transformer le plus inculte des hommes en sage disposant d'une mémoire d'éléphant. Il suffit pour cela, dit-on, de plonger dans son imagination...
Pour le roi comme pour le lecteur commence alors un fabuleux périple dans les arcanes de la mémoire. À la fin de ce voyage initiatique, tous connaîtront les techniques de mémorisation infaillibles. N'ont-elles pas déjà fait leurs preuves chez nos ancêtres grecs et romains ? Cicéron lui-même les utilisait...
********
LA PRESSE EN PARLE
" Très drôle et très malin. " Nagui, France 2
" Un pur bonheur. " TV5 Monde
" Très drôle et instructive. "
RTL?
" Savoureux et instructif. "
LeMonde.fr
" Une BD hilarante. "
Sciences et Avenir
" Cette BD est assez fantastique en ce qu'elle réunit d'abord le trait bonhomme et joyeux de Mathieu Burniat, associé aux idées de Sébastien Martinez. (...) Le livre est tout bonnement passionnant, un modèle tant de pédagogie que de découverte, que l'on soit adulte ou enfant. La mémorisation par l'amusement, on n'attendait que cela... "
Actualitté
" Un joli tour de force, d'autant que la lecture, qui pourrait s'avérer redondante est découpée de façon intelligente, donc lisible. "
dBD
" Ce projet avait tout de l'usine à gaz, mais à l'arrivée, le résultat est aussi étonnant que convaincant. Ici, la bande dessinée n'est pas qu'un prétexte pour illustrer des concepts. Elle joue pleinement son rôle narratif. "
Bodoï
" Le dessin enlevé de Mathieu Burniat enrichit cet apprentissage d'un humour absurde et bienvenu. "
HuffingtonPost.fr
" Un ouvrage aussi didactique que divertissant. "
BDGest
" Une BD loufoque et bien inspirée. Un dessin exigeant et réjouissant. "
Konbini
Coup de coeur d'
Actua BD :
" Par ses dessins drôles et émouvants, Mathieu Burniat confère à la fois de la distance et du sens aux méthodes de Sébastien Martinez. Leur asociation fait la démonstration que la bande dessinée - un média qui associe plusieurs sens - est un puissant vecteur de transmission, un précipité d'émotions qui s'imprime sur la mémoire. "
Didier Pasamonik,
ActuaBD.com
" Le scénario est une perle, l'album est ludique et interactif, accessible aux adolescents comme aux adultes. Une belle lecture qui devrait être imposée dans tous les programmes scolaires. "
7BD?
" C'est clair, c'est concret, c'est efficace. "
Livres Hebdo
" Un album qui réussit son pari de transmettre un savoir en amusant, donne envie d'aller tester la technique, et de la partager avec les écoliers. " Toutelaculture.com
" Une BD royale qui déroule le tapis rouge aux lecteurs les plus réticents grâce à son style graphique et son ton convivial. Le récit est magnifiquement bien construit, attrayant, [...] tout en réussissant le tour de force de nous enseigner les rudiments des techniques de mémorisation. Avec ce livre, c'est notre mémoire que l'on couronne. " Emission " La case de Seb " sur
Radio G
" Une belle et audacieuse lecture. Le sujet n'est pas si facile à utiliser et à raconter en images, mais pourtant, nos deux auteurs passent les obstacles et nous offrent une oeuvre captivante. "
Sceneario.com -
Design pour un monde fini
Camille Bosque
- Premier Parallele
- Carnets Paralleles
- 16 Mai 2024
- 9782850612145
Le petit livre indispensable pour tous ceux qui s'intéressent au monde matériel (makers, fablabs, design, etc.)
En 1971, Victor Papanek publie Design pour un monde réel, devançant de peu la publication du rapport Meadows intitulé Les limites à la croissance (dans un monde fini), qui alerte sur la prolifération d'objets manufacturés dans un monde en proie aux crises climatiques.
Plus d'un demi-siècle plus tard, les questions soulevées par ces livres sont plus brûlantes que jamais.
Quelle est, aujourd'hui, la responsabilité particulière du designer face au monde contemporain ? Quelle peut être sa tâche, dans un monde non plus réel, mais fini ?
Cet ouvrage est un recueil pratique pour puiser des ressources théoriques. Il y est question d'un design d'inventeurs ingénieux, de designers bricoleurs, de hackers et de makers. Il n'est pas exhaustif et encore moins objectif. C'est un outil engagé et discutable, qui s'adresse autant aux enseignants et aux étudiants qu'à celles et ceux qui cherchent à mieux comprendre comment le design peut penser son action dans un monde fini, en cultivant le sens du bien commun.
Car il s'agit aujourd'hui de repenser notre manière de concevoir et de dessiner, de formuler, d'imaginer, de donner forme au monde lui-même. -
Le livre testament de Zygmunt Bauman, l'un des penseurs les plus importants de notre modernité. Une alerte nécessaire sur la tentative de repli et d'idéalisation du passé qui caractérise notre époque.
Retour à l'insécurité, retour au réconfort de la tribu, retour aux inégalités et, enfin, retour à un narcissisme marqué par une féroce compétition de tous contre tous : tels sont les quatre grands mouvements rétrogrades qui, selon Zygmunt Bauman, le père du concept de " société liquide ", caractérisent nos sociétés contemporaines. Dans ce texte paru à titre posthume, il nous enjoint de nous confronter véritablement aux grands défis de ce XXIe siècle naissant et nous met en garde contre l'" épidémie de nostalgie " qui semble nous avoir saisis. -
" Mes critiques disent : "Les gens ont besoin de certitudes et vous instillez le doute.' Ils ont raison. "
" S'il existe un bon âge pour jauger sa vie et en faire le récit, c'est maintenant. " Zygmunt Bauman a bientôt soixante-dix ans lorsqu'il commence à écrire à ses filles pour leur raconter " le monde qui a existé avant qu'elles ne viennent au monde ". Né, juif, en Pologne en 1925, le grand sociologue, qui qualifiait nos sociétés modernes de liquides, aura traversé un siècle marqué par l'antisémitisme, la guerre, le communisme et l'exil. Sa vie porte leur empreinte indélébile.
Il revient dans ces pages, avec une rare liberté de ton et sans aucune auto-complaisance, sur les épisodes majeurs de sa trajectoire personnelle : ses années d'enfance en Pologne ; la Seconde Guerre mondiale et l'après-guerre ; sa vie dans la Pologne communiste et le départ forcé de son pays natal en 1968 - qu'il quitte tout d'abord pour Israël avant, très vite, de s'installer en Grande-Bretagne, où il vivra et enseignera jusqu'à la fin de sa vie.
En partie constitués de lettres initialement destinées à sa famille, qu'Izabela Wagner a soigneusement éditées, complétées et agencées, ces fragments de vie forment un récit autobiographique captivant, inséparable des réflexions de ce grand penseur sur certains des enjeux majeurs de l'époque : l'identité, l'antisémitisme et le totalitarisme. En cela, ils constituent un remarquable témoignage intellectuel et politique sur l'histoire du continent européen au XXe siècle.
" Rarement un sociologue aura su si finement observer "ce qui se passe' réellement dans une société. "
Robert Maggiori,
Libération
" Zygmunt Bauman est l'analyste mondial sans doute le plus réputé de nos sociétés contemporaines. "
Patrice Bollon,
Philosophie Magazine
" Sociologue, philosophe, penseur agile et inclassable. "
Roger-Pol Droit,
Le Monde
" Avec la "modernité liquide', le sociologue polonais Zygmunt Bauman a formulé l'un des concepts les plus forts de l'après post-modernité. "
Ingrid Luquet-Gad,
Les Inrockuptibles -
Se tenir quelque part sur la Terre : comment parler des lieux qu'on aime
Joëlle Zask
- Premier Parallele
- 23 Mars 2023
- 9782850611797
La terre de son enfance pour l'un, un paysage pour l'autre, un arbre ou les murs d'une maison chargée de souvenirs. Nous portons tous en nous des lieux auxquels nous sommes singulièrement reliés - des lieux qu'on aime. Pour parler de cette géographie intime, nous avons souvent recours au registre de l'identité, des racines, de l'appartenance. À quoi s'oppose l'idée qu'on pourrait être " de nulle part ". Nous rejouons ainsi une alternative bien connue : d'un côté, l'idéal d'une osmose entre les humains et leur lieu de vie ; de l'autre, l'idéal de femmes et d'hommes sans attaches, ayant le monde à disposition. Or, s'il est absolument nécessaire de proscrire un vocabulaire dont se nourrissent les mouvements d'ultradroite, il est tout aussi urgent de reconnaître l'importance, pour chacun, de son lieu de vie. Car mépriser cette relation, c'est nourrir la frustration qui fait le lit des positions politiques extrêmes. Et abstraire la citoyenneté de tout contexte, c'est risquer de toujours plus négliger notre environnement.
Ce livre très personnel, dans lequel Joëlle Zask se penche sur sa propre expérience et enquête sur celle des autres, nous invite en somme à emprunter un double chemin politique et esthétique pour penser une nouvelle manière d'arpenter le monde.
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" Une réflexion profonde et originale. (...) Absolument passionnant. " Ali Baddou,
Le Grand Face-à-face
" Cette théoricienne, pionnière de la démocratie participative (...), s'inspirant autant de Georges Perec que de l'attachement des Corses à leurs îles, plaide dans
Se tenir quelque part sur la Terre, pour revivifier, par les mots, par les gestes ou par l'urbanisme, la fécondité que l'on noue avec les lieux qui nous construisent. "
Clémence Mary
, Libération -
Vous avez une " mauvaise mémoire " ? C'est ce que vous croyez. En vérité, vous ignorez simplement comment la solliciter. Que diriez-vous de la retrouver ? De citer les sommets du monde comme si vous y aviez planté votre drapeau ? De vous souvenir du prénom de tous ceux que vous croisez ? D'apprendre en un mois les mille mots principaux d'une langue étrangère ? De ne plus systématiquement recourir à Internet ? Bref, de retenir ce que vous voulez, quand vous le voulez ? Rien n'est plus facile et amusant.
Ce livre va vous montrer comment quitter le territoire fastidieux de la répétition pour celui, fabuleux, des arts de mémoire, où l'imagination règne en maître et où tout, absolument tout, est possible. Un parcours initiatique qui vous aidera à développer une aptitude plus que jamais précieuse : l'attention. -
Le pire n'est pas certain
Catherine Larrère, Raphaël Larrère
- Premier Parallele
- Poche
- 19 Octobre 2023
- 9782850611964
La chose est entendue : nous ne vivons plus dans un système climatique stable, la biodiversité s'érode, les océans s'acidifient. En entrant dans l'ère de l'Anthropocène, nous avons perdu le contrôle de notre monde.
La science de l'effondrement, ou collapsologie, affirme que la catastrophe est inévitable et qu'il ne nous reste plus qu'à nous y préparer. Il nous faut accepter la chute, que l'on s'en désespère ou que l'on y trouve une jouissance coupable. Autrement dit, il n'y a pas d'alternative - comme le disait en son temps Margaret Thatcher.
Or il y a une alternative. Il y en a même de très nombreuses, car ailleurs la catastrophe est déjà arrivée et a déjà donné naissance à des mobilisations politiques et écologiques. Le catastrophisme, cette construction récente qui touche les classes moyennes occidentales, c'est un récit du Tout , un récit dépolitisé qui nous encourage à nous prendre en charge de manière privée. Or, c'est en politisant l'écologie et en adoptant un point de vue local que nous verrons se rouvrir les possibilités d'action, dans leur pluralité. C'est ainsi que nous éviterons la catastrophe - car elle est évitable.
Une réhabilitation de la politique contre le défaitisme ambiant.
Philosophie Magazine Un plaidoyer pour l'action politique.
Thomas Snegaroff, France Info Un ouvrage subtil et tranchant ; à lire et à méditer d'urgence en ces temps troublés !
Écologie et politique -
Le nouveau livre d'Eva Illouz. Une enquête sur les leviers émotionnels du populisme.
Partout dans le monde, la démocratie se voit attaquée par un populisme nationaliste. Et partout dans le monde, la même énigme : comment des gouvernements qui n'ont aucun scrupule à aggraver les inégalités sociales peuvent-ils jouir du soutien de ceux que leur politique affecte le plus ?
Pour comprendre ce phénomène, la sociologue franco-israélienne Eva Illouz affirme qu'il faut s'intéresser aux émotions. Car elles seules ont le pouvoir de nier l'évidence factuelle et d'occulter l'intérêt personnel.
Elle en a ainsi isolé quatre, qui soutiennent les grands récits populiste : la peur, le dégoût, le ressentiment et l'amour de la patrie. Quatre émotions que les mouvements populistes s'emploient partout à attiser afin de mieux les instrumentaliser. Une stratégie dont elle montre très précisément les rouages dans l'Israël de Netanyahou, terrain d'étude de cet essai de sociologie totale, profondément éclairant et original.
_______________________________________________ " Une thèse passionnante par l'une des intellectuelles les plus influentes de notre époque. " Le Grand Face-à-face, France Inter " Une sociologue mondialement reconnue, qui scrute, explore nos émotions et ceux qui les manipulent. " C Politique, France 5 " Un essai de sociologie totale, profondément éclairant et original. " Trois Couleurs " Sans jamais dénigrer les émotions des citoyens concernés, l'autrice s'attache à décrire les structures qui les provoquent. " Le Monde des livres " L'étude Eva Illouz reconfigure notre approche du politique. Elle incite à penser que l'avenir d'une société s'envisage moins en termes d'idéologie qu'en fonction du climat émotionnel. La puissance de cette remarque est qu'elle situe le politique à sa vraie place, dans notre intimité, et qu'elle nous restitue notre capacité à changer vers le mieux, ensemble. " Philosophie Magazine " Une lecture stimulante pour penser les temps troublés que traversent nos sociétés, qui se sont longtemps crues immunisées contre de telles dérives. " Le Temps " Comprendre les succès du populisme exige d'associer à la pensée du politique la part secrète des émotions des citoyen.nes attiré.es par les sirènes du post-fascisme. C'est à partir de cette conviction que la sociologue Eva Illouz diagnostique les maux de notre démocratie. " Les Inrocks " La rationnalité que parvient à recréer la sociologue s'avère plus que jamais nécessaire et salvatrice. " Télérama " Une lecture éclairante et qui peut s'appliquer à beaucoup de pays, à bon entendeur ! " Librairie Ombres Blanches -
Quand la forêt brûle ; penser la nouvelle catastrophe écologique
Joëlle Zask
- Premier Parallele
- Poche
- 1 Septembre 2022
- 9782850611551
Incendies en Amazonie, en Sibérie, en Californie, en Grèce, au Portugal... Les feux de forêt, ce phénomène que l'on connaît depuis toujours, prennent désormais une ampleur telle qu'ils en viennent à changer de nature : nous avons désormais affaire, un peu partout dans le monde, à des « mégafeux ». À l'échelle de l'espèce humaine, ils sont cataclysmiques. Leur violence est telle qu'il est légitime de redouter que, parmi tous les scénarios des catastrophes naturelles liées au changement climatique que nous avons imaginés, celui de la destruction par les flammes s'avère le plus imminent.
Or, qu'ils soient intentionnels, accidentels ou liés au réchauffement climatique, l'homme en porte la responsabilité.
Ce phénomène nouveau est symptomatique, telle est la thèse de Joëlle Zask, de l'ambiguïté fondamentale de notre rapport à la nature à l'heure de la crise écologique. Une nature à la fois idéalisée, bonne en soi, à laquelle il ne faudrait pas toucher pour la laisser la plus vierge et pure possible ; et, de l'autre côté, une volonté de domination bien connue, menant à la destruction.
Voilà qui ne laisse pas de place à l'idée d' « entretien », à une relation régulée, pragmatique, de l'ordre du partenariat.
En cela, le phénomène des grands feux, phénomène extrêmement inquiétant, éclaire mieux que toute autre catastrophe écologique l'impasse dans laquelle nous semblons nous trouver ; seule catastrophe née de la main de l'homme, arme de pure destruction accessible à tout un chacun, il met par ailleurs au jour la jouissance de la destruction qui semble gagner chaque jour du terrain. -
Qui d'entre vous saurait re´citer les grandes espe`ces du vivant, les e`res ge´ologiques, les noms des douze Ce´sars ? Ces richesses du monde, nous les avons apprises e´colier, puis oublie´es au fil des anne´es. Parfois, un enfant inquiet d'une prochaine e´valuation nous replonge dans ces souvenirs d'e´colier. Nous voici alors bien de´munis : comment l'aider ? Comment le guider sur la voie d'un ap- prentissage joyeux, non punitif et efficace ? Et comment partager avec lui cet appe´tit d'apprendre ?
Se´bastien Martinez est un spe´cialiste bien connu des techniques de me´morisation. Il propose, depuis son premier livre, de se de´tourner de la voie du rabachage pour emprunter le chemin de l'imagination et du jeu.
Il propose ici au lecteur, petit ou grand, seul ou a` plusieurs, de me´moriser des connaissances concre`tes - des tables de multiplications aux notions de ge´ographie, en passant par les couleurs de l'arc-en-ciel. Initiation aux arts de me´moire et livre d'exercices pour les plus aguerris, ce livre est une invitation a` se libe´rer de ses craintes pour plonger dans l'exaltation de l'apprentissage.
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" Voilà l'urgence : comprendre que l'écologie et la démocratie sont soeurs. " La démocratie et l'écologie seraient-elles incompatibles ? On entend souvent qu'il y aurait dans l'écologie quelque chose d'élitiste, de contraire aux désirs majoritaires. Ou alors qu'il faudrait, pour prendre le tournant écologique à temps, avoir recours à des méthodes autoritaires, user de la manière forte. Cet essai entreprend au contraire de démontrer que non seulement il n'y a pas de contradiction entre l'écologie et la démocratie, mais que l'une ne va pas sans l'autre.
Avant de critiquer ou d'acclamer son gouvernement, le citoyen au sens fort participe activement à la création de ses propres conditions d'existence. Il transforme le monde en le préservant. Il jardine, construit, aménage, s'associe à d'autres, inventant avec la nature comme avec autrui des formes de vie communes. Aux côtés du système représentatif, il y a ou il devrait y avoir un système participatif qui permette à chacun d'entre nous d'" ugmenter le monde.
Voilà donc l'urgence qui anime ce propos : pour que notre monde ne devienne pas un monde de désolation, nous devons introduire dans l'idée de citoyenneté la production, l'entretien, la préservation et la transmission d'espaces concrets partageables - en somme, la juste occupation de la terre.
" "La démocratie, c'est d'abord une méthode : celle de l'expérience.' Joëlle Zask le démontre dans cet essai enlevé, critiquant l'incompatibilité présumée entre les impératifs écologiques, parfois dits punitifs, et la pratique effective des gouvernements, jugée réaliste. " Philosophie Magazine -
Exercices d'observation
Nicolas Nova
- Premier Parallele
- Carnets Paralleles
- 20 Octobre 2022
- 9782850611414
Dans les pas des anthropologues, des écrivains, des designers et des naturalistes du quotidien.
Retrouver une sensibilité au monde, aux êtres et aux choses qui le composent, cultiver l'art d'observer. Cette invitation, aussi nécessaire que louable, est sur toutes les lèvres. Les manuels abondent, de la botanique à l'analyse de paysages en passant par l'anthropologie ou l'urbanisme. Mais dans ces ouvrages, les modalités d'observation tiennent en général en quelques pages de conseils ; comme si les manières de construire l'attention perceptive au monde étaient déjà acquises. Or, il s'agit là d'une capacité cognitive qui s'apprend, se cultive et se nourrit.
Dès lors, comment faire concrètement ? Par où démarrer ? Avec quoi se lancer ? Ce livre répond à ces questions au moyen d'une série d'exercices inspirés des façons de faire des écrivains, des anthropologues, des ethnographes, des designers ou des artistes. Présenté sous la forme de consignes à mettre en pratique, ce livre-ressource invite le lecteur à devenir lui-même un explorateur de ce que Georges Perec appelait l' infra-ordinaire .
___________________________________________________ De façon pratique, Nicolas Nova explique l'importance de savoir diriger ses sens, de faire varier les points de vues (...) chaque exercice est minutieusement expliqué.
Etapes Un ouvrage (...) passionnant.
Issue Nicolas Nova, observateur compulsif et curieux, dont l'art de remarquer est une aptitude qui fait partie intégrante de son travail. Il est l'auteur des Exercices d'observation, un petit manuel proposant d'apprendre, cultiver ou renouer avec la capacité à regarder les êtres vivants et les choses.
L'Obs L'ouvrage est plaisant, facile d'utilisation et extrêmement clair. Il est indubitablement à mettre entre toutes les mains.
La Cliothèque Ce livre nous entraîne à cet art presque perdu, à travers une série d'exercices et de réflexions - ou comment vivre au présent, parce qu'observer c'est ralentir, c'est aussi résister à la sursollicitation de l'information.
RTBF Une invitation à rafraîchir son regard et à retrouver l'oeil affûté du photographe.
Ballast Une réflexion passionnante sur l'art de remarquer.
15 marches Un petit carnet à garder de côté, à ouvrir à l'improviste et à tester.
Dixit.net Ce que nous ofre ici Nicolas Nova, ce sont des paramètres d'observation. C'est une manière d'apprendre à diriger ses sens.
Le Temps