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Seghers
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Le premier recueil de poésie d'Arthur Teboul, auteur et chanteur du groupe Feu! Chatterton.
" Que trouverez-vous dans ce livre ?
98 poèmes minute.
Qu'est-ce qu'un poème minute ?
C'est un poème instantané (comme une photographie ou une soupe), souvent en prose, écrit en un temps compté, entre cinq et sept minutes.
Écrit à toute vitesse pour subjuguer la conscience de soi et l'étourdir, afin de laisser libre cours à ce qui traverse l'esprit. C'est une divagation, sans volonté, sans technique ni logique, hors de toute préoccupation esthétique et morale.
Si on ne se laisse pas intimider par cette langue de l'enfance et de l'inconnu, le réel s'offre dans une profondeur nouvelle.
La vitalité du geste délivre une vérité.
Un poème minute est toujours vrai. D'une vérité, peut-être, qu'on ne voudrait pas connaître. D'une vérité qui nous rend - comme toutes les vérités, au fond - vulnérables. " Entre poèmes en prose, visions et récits oniriques, les textes réunis ici sont de courtes pièces dont les mots, les émotions ou les pensées seraient les protagonistes, des voyages imaginaires débordant d'inventivité, de mystère, de vivacité, de drôlerie ou de beauté. -
Poèmes, fac-similés, photographies, contributions : un ouvrage multiple pour revivre l'expérience du cabinet poétique d'Arthur Teboul.
" J'ai longtemps rêvé l'existence, au coeur de nos villes et de nos vies, d'un endroit protégé de la clameur du monde, du bruit et de la fureur, où l'on pourrait faire halte un instant. Un endroit au coin de la rue où nous attendrait, derrière son bureau, un poète. On passerait sa porte pour s'asseoir un moment face à lui, le temps qu'il nous écrive un poème. Nul n'aurait besoin de parler, notre seule présence suffirait. On irait là-bas comme on va chez le fleuriste, le coiffeur ou le cordonnier, entre midi et deux ou après le travail. Dans les grandes et les petites occasions. "
Le rêve a pris forme. Le 12 mars 2023, au 127, rue de Turenne, à Paris, Arthur Teboul a ouvert un cabinet de poèmes minute, le Déversoir. Pendant une semaine, du matin au soir, il y a accueilli près de 250 visiteurs. Pour chacun d'entre eux, il a écrit un poème, exerçant ce nouveau métier de déverseur, lui donnant sa toute première adresse. L'ensemble de ces poèmes compose la majeure partie de cet ouvrage. Arthur Teboul y poursuit son exploration de l'écriture automatique, mais, cette fois, en présence d'autrui. C'est une des raisons pour lesquelles
L'Adresse, qui donne aussi la parole à ceux qui sont venus au Déversoir, invite à vivre la poésie comme une expérience collective.
" Tant qu'une chose en laquelle vous croyez n'existe pas, tout vous pousse à l'abandonner au néant. Une fois qu'elle a vu le jour ? Rien ne peut lui résister. "
Parce que la poésie manque dans notre vie quotidienne, Arthur Teboul a inventé un métier : déverseur. Et son cadre : le Déversoir. Quatre murs, une adresse postale, une plaque en étain devant l'entrée, un bureau, deux chaises, des feuilles, un stylo. Et des rendez-vous. Chaque consultation, d'une quinzaine de minutes, a donné lieu à l'écriture d'un poème. Après une semaine et 236 rencontres, une évidence s'est imposée : un tel métier et un tel endroit méritaient d'exister. De ces 236 rencontres sont nés les 236 poèmes minute réunis ici. Aux visiteurs, quelques mois plus tard, Arthur Teboul a envoyé un message accompagné de vingt-et-une questions.
Les réponses se trouvent dans la dernière partie de ce livre. Une voix collective s'y élève qui atteste que ce besoin de poésie est partagé. Une voix qui confirme que quelque chose s'est passé et veut se poursuivre. Décrire cet échange, vous ouvrir la porte du Déversoir et vous y faire entrer, c'est l'enjeu de ce livre. -
À l'occasion des 100 ans du Prophète de Khalil Gibran, oeuvre cultissime traduite dans le monde entier, Zeina Abirached publie chez Seghers une version entièrement dessinée du texte intégral.
Publié chez Knopf à New York en 1923 puis traduit en quarante langue, Le Prophète de Khalil Gibran est universel et intemporel. Ce conte philosophique puise dans les enseignements spirituels des trois cultes monothéistes, des grandes religions de l'Inde mais aussi aux sources d'oeuvres révolutionnaires, tels les écrits de William Blake, de Nietzsche et de Jung. Depuis 100 ans, Le Prophète offre à tous ses lecteurs, dans le monde entier, une inépuisable sagesse poétique.
Zeina Abirached offre ici la première version entièrement dessinée du chef-d'oeuvre de Gibran. Dans une chorégraphie d'ombres et de lumières, elle nous invite à rejoindre les habitants de la cité d'Orphalèse réunis dans le soleil couchant pour questionner le jeune Almustafa sur les grandes orientations de la vie humaine : après avoir livré son message, " l'élu et le bien-aimé " embarquera sur le navire qui doit le ramener sur son île natale. Enfant du Liban et de l'exil, comme Khalil Gibran avant elle, Zeina Abirached nous propose de découvrir autrement ce texte magistral dont la force et la portée n'ont pas fini de nous surprendre.
" C'est en lisant Le Prophète un crayon à la main et un carnet à dessin sur les genoux que je l'ai enfin rencontré... " Zeina Abirached " Le trait inimitable de Zeina Abirached offre un écrin de rêve à la sagesse poétique de Gibran. " Amin Maalouf -
Vous entendrez la femme royale, la fille de la rue espiègle ; vous entendrez le prix de la survie de la femme noire et vous entendrez sa générosité. James Baldwin Maya Angelou est aujourd'hui unanimement célébrée pour ses romans autobiographiques, dont le célèbre Je sais pourquoi chante l'oiseau en cage. Activiste et écrivaine, militante des droits civiques, elle fut aussi une poète de talent, publiant avec succès des recueils tout au long de sa vie.
Et pourtant je m'élève, son troisième volume, paru en 1978 aux États-Unis, la révèle dans sa pleine maturité poétique, mêlant, dans une langue puissante, nourrie de blues et de negro spirituals, des motifs intimes et des thèmes politiques. Car Maya Angelou ne s'exprime jamais en son seul nom, même lorsqu'elle raconte l'amour, l'espoir ou la douleur. À travers sa voix, c'est toute la force, la fierté et l'esprit indomptable de la communauté africaine-américaine qui s'expriment, mais aussi la détermination des femmes à s'élever malgré l'adversité.
Vous entendrez la femme royale, la fille de la rue espiègle ; vous entendrez le prix de la survie de la femme noire et vous entendrez sa générosité. James Baldwin Traduit de l'anglais (États-Unis) par Santiago Artozqui -
Exposée dans le monde entier et révérée comme une authentique pionnière, encore méconnue en France : voici Suzanne Valadon, artiste peintre célébrée de son vivant et que l'histoire de l'art a trop longtemps éclipsée.
Rien ne prédisposait la Valadon à une vie d'artiste. Née de père inconnu, la petite Marie-Clémentine trace ses premiers dessins au charbon sur les trottoirs de Montmartre, dans les ruines fumantes de la Commune. Jeune fille, elle se fait appeler Maria et devient modèle pour les grands noms de son temps - Toulouse-Lautrec et Renoir la peignent, Erik Satie en tombe fou amoureux. Mais Maria n'a pas vocation à demeurer une muse : durant ses heures de pose, elle observe ceux qui la peignent et perfectionne sa technique sur son temps libre. Pour elle, peindre n'est pas qu'une affaire de passion, c'est une question de survie quand, dans le Paris de la Belle Époque, les femmes de son rang meurent à la tâche...
Dans ce roman graphique, et au travers d'un documentaire pour Arte, Flore Mongin et Coline Naujalis retracent l'itinéraire hors norme d'une artiste d'une incroyable modernité, dont la vie apparaît comme une succession de frasques romanesques, de rencontres et de coups du sort. S'y révèle une Suzanne Valadon affranchie des conventions ou de la peur du scandale, ne vivant que par et pour son art, déterminée à ce que sa condition féminine et même maternelle n'entrave pas sa vocation de créatrice absolue. -
" Que les merveilles, d'une manière ou d'une autre, soient à nous tous, c'est cela qui n'a pas de prix. "
En ce mois de juillet 2024, combien sommes-nous à avoir été touchés par cette grande Boule, la vasque abritant la flamme olympique ?
Des millions...
Qu'on l'ait vue de près ou loin, de ses propres yeux ou sur un écran, nous avons tous ressenti la même chose : la contemplation de cette boule a répondu à un profond besoin d'élévation.
Par un beau soir d'été, Sophie Fontanel la découvre avec stupeur sous ses fenêtres. Dès lors, elle va pour nous - et avec nous - couver cet astre. Allant à la rencontre de la foule en bas de chez elle jusqu'à l'homme qui a imaginé la vasque, mue par cette soif d'absolu que cette vision de beauté a déclenchée, elle cherche par quel miracle une telle chose a pu nous arriver.
Préface de Mathieu Lehanneur -
Une poésie d'une grande richesse, d'une beauté et d'une vérité saisissantes.
" Sous l'orage
Il y a notre amour
Noir comme la nuit qui nous oublie
Tu poses l'étoile dans ma bouche pour me nourrir
J'entends l'oiseau et le naufrage
En même temps
L'oiseau et le naufrage
Et nous restons là
Traversés par l'univers à grand fracas "
Redonner leur pouvoir aux mots, accueillir le silence, les contradictions, l'inconnu, l'ouvert. Pour Clara Ysé, la poésie est du côté de la musique, une alliance pour traverser la nuit. -
Une amoureuse de la mode arpente le musée du Louvre et décrit...
" Chacun visite le plus célèbre musée du monde à travers qui il est. Je suis critique de mode. C'est donc en critique de mode que j'ai entamé une longue déambulation au Louvre, dont je connais désormais, sinon tous les recoins, du moins tous les ourlets, toutes les ceintures, toutes les passementeries, tous les volants des manches... "
Parcourir le Louvre comme si le musée était le théâtre d'un défilé de mode, envisager cinq mille ans d'histoire de l'art -; des statuettes du département des Antiquités orientales à Delacroix, en passant par Vinci, Goya, Rembrandt et tous les plus grands maîtres -; sous le
prisme de sa passion pour le vêtement, tel est le pari réjouissant de Sophie Fontanel. Un périple bien moins futile qu'il n'y paraît. -
Cinéma, littérature et poésie ... Sophie Marceau est publiée chez Seghers !
Les treize histoires et sept poèmes qui composent ce livre se répondent et se complètent : d'un décor à l'autre (plateaux de cinéma, jardins d'enfance, hôtels de luxe ou terrains vagues), les héroïnes (filles, jeunes femmes, amantes ou amoureuses, mères ou grands-mères) incarnent chacune à leur manière le sort d'être femme, qu'il s'exprime par un corps, un rôle, un héritage.
Au fil des récits, des fables, des fragments de vie, des poésies, il s'agit toujours de dévoiler un mystère, un secret, la part souterraine... Les mots s'insinuent comme il faut pour toucher ce qu'il y a à toucher, et dire ce qu'il y a à en dire. Avec finesse et intensité. Et c'est un plaisir de plonger dans ces textes - débordants d'imagination, de fantaisie, basculant souvent de l'observation la plus juste à une imprévisible drôlerie. -
Dans la discothèque de Serge Gainsbourg
Christophe Geudin, Stéphane Girel
- Seghers
- 24 Octobre 2024
- 9782232147883
Après Le Gainsbook, devenu une monographie de référence, voici La Discothèque de Serge Gainsbourg, une façon inédite d'envisager les sources musicales qui ont permis l'émergence d'une oeuvre à nulle autre pareille.
u cours de sa carrière, Serge Gainsbourg a exploré une large variété de genres musicaux. Amateur averti, " faussaire de génie ", il possédait une acuité, un flair qui lui permettaient d'être en phase avec les modes, jusqu'à les devancer parfois avec l'insolence du précurseur incompris. Mais qu'écoutait-il ? Et comment ce qu'il aimait a-t-il pu nourrir sa propre création ? Pour répondre à ces questions, les auteurs de ce livre ont scruté les photos où Gainsbourg apparaît entouré de vinyles, écouté ses interviews, consulté les playlists de ses cartes blanches radiophoniques, fureté dans les archives de la rue de Verneuil pour en lister les 78, 33, 45 tours, cassettes et CD. Ils ont ainsi pu rassembler près de 400 références discographiques. Observée sous l'angle chronologique, la discothèque ainsi reconstituée offre une traduction fidèle de l'évolution des goûts musicaux de Gainsbourg et, par ricochet, des différents styles de sa production d'auteur-compositeur-interprète. Liée à l'histoire du microsillon, son oeuvre se raconte dès lors en plusieurs séquences, distinctes par leur couleur musicale. Classique, jazz, chanson, pop, rock, reggae, funk... Un solide réservoir pour les exercices de style de l'homme à tête de son. -
La Rose, l'amour, la poésie - Anthologie
Jeanne Boratav-Barzilai
- Seghers
- 10 Octobre 2024
- 9782232148033
Par sa splendeur, ses formes capiteuses et éphémères, ses miroitements infinis, la rose n'a cessé de fasciner et d'inspirer les poètes.
Adorée, célébrée, la rose a été au fil des siècles le symbole de l'amour, du désir, de la beauté, mais aussi celui de la brièveté de la vie, du temps implacable, puis le symbole de l'âme, de la renaissance et du divin. Rose d'amour, rose érotique, rose mystique, rose alchimique, rose noire, fanée ou détachée, rose céleste, vibrante et inaccessible, elle a toujours inspiré et fasciné les poètes, car elle n'a cessé de leur échapper... et de leur parler un langage secret.
Cette anthologie nous invite à contempler, à travers les plus grands poèmes, l'enchantement, la fragilité de la rose, mais aussi à nous laisser cueillir par la beauté, le mystère qu'elle incarne - une splendeur avec laquelle rivalise ici la magie et la puissance incantatoire du langage - en une lumineuse étreinte amoureuse. (J. B.)
" La rose est, comme le souligne avec élégance et sensibilité Jeanne Barzilaï dans son anthologie, le symbole par excellence de la poésie mondiale, dans quelque culture qu'elle fleurisse. " Extrait de la préface de René de Ceccatty -
Après Omar Khayyâm et Hâfez : Saadi. Les trois grands poètes persans reparaissent en Carré Poésie chez Seghers
Saadi, né vers 1184 à Chiraz, capitale de la province du Fars - au sud de l'actuel Iran -, fut l'un des grands poètes et conteurs de son temps. Formé très jeune au soufisme, amateur de voyages et d'aventures, derviche qui vécut centenaire, il deviendra l'un des auteurs persans les plus lus et traduits à travers le monde.
Somme philosophique en vers et en prose poétique, le
Gulistan ou
Le Jardin des roses - son oeuvre majeure, aux côtés du
Boustan ou
Le Jardin des fruits -, écrit en 1258, rassemble les réflexions d'un personnage légendaire, nées de la plus pure tradition soufie, enrichies par l'expérience personnelle du poète. Près d'un millénaire plus tard, l'enseignement de Saadi, ennemi de tout fanatisme et des outrances de la piété, demeure l'un des joyaux de la littérature persane.
" Livre de délassement, de morale souriante et de longue vie,
Le Jardin des roses est à chaque page un livre de plaisir et de surprises, celui d'un conteur épris du théâtre de la vie et de la saveur de chaque instant. Toujours actuel, toujours d'aujourd'hui, il fait revivre les temps lointains et si proches du XIIIe siècle. "
Pierre Seghers -
L'Amour entre hommes dans la poésie française - Anthologie
Collectif, Tomas Castro Neves
- Seghers
- 17 Octobre 2024
- 9782232147944
En 2024, tandis que l'Assemblée nationale travaille à la réhabilitation des milliers de personnes condamnées pour homosexualité entre 1942 et 1982, Seghers publie la première anthologie de poésie gay, présentée par Frank Delorieux et richement illustrée par l'artiste lisboète Tomas Castro Neves.
Les poètes ont toujours chanté l'eros, avec pudeur ou impudeur, et un insatiable désir de liberté. Franck Delorieux rassemble ici ceux qui ont osé écrire les amours entre hommes, du Moyen Âge à nos jours, qu'ils soient de grands noms de la poésie française, des auteurs anonymes ou bien des écrivains occasionnellement versificateurs. Aussi surprenant que cela puisse paraître, il comble ainsi une lacune puisqu'un tel ouvrage n'a jamais été publié.
Des textes aux accents homophobes d'Eustache Deschamps à ceux, libertins, de Denis Sanguin de Saint-Pavin, de la plainte de Théophile de Viau - condamné à mort pour obscénité - aux vers crus et croisés de Verlaine et Rimbaud, cette anthologie raconte en creux une histoire de l'homosexualité en France. Avec les premières revues gays puis la libération sexuelle, le XXe siècle autorise enfin une grande variété dans l'expression des désirs, portée par Max Jacob, Jean Cocteau, René Crevel, Aragon, Jean Genet, Jacques Prévert, Guy Lévis Mano, Henry de Montherlant ou Marguerite Yourcenar. Ce livre serait inachevé sans les poètes contemporains, tels William Cliff, Olivier Barbarant ou Arthur Dreyfus, dont les voix saisissent par leur singularité et leur beauté.
Dans son travail d'artiste, Tomas Castro Neves explore les thèmes de la sensualité et de la sexualité par l'émotion. Ses nus, qui ponctuent l'ensemble de cette anthologie, invitent à poser un regard nouveau sur le corps masculin, dont ils révèlent toute la poésie. -
"LE JUIF ROUGE", LIVRE NOUVEAUTÉ 2024 :
" J'ai toujours rêvé d'être un antisémite. Moi le Juif, moi l'apatride, le cupide, le voleur d'enfants, le youpin, le violeur de jeunes filles, la vermine, le serpent. Comme tout aurait été plus facile, comme tout serait plus simple aujourd'hui ! "
Tels sont les premiers mots du narrateur, Aaron Tamerlan Munteanu, né roumain en 1884 et devenu par le châtiment d'un dybbouck, die Royte Yidn, le Juif rouge.
"LE JUIF ROUGE", LIVRE NOUVEAUTÉ 2024 :
" J'ai toujours rêvé d'être un antisémite. Moi le Juif, moi l'apatride, le cupide, le voleur d'enfants, le youpin, le violeur de jeunes filles, la vermine, le serpent. Comme tout aurait été plus facile, comme tout serait plus simple aujourd'hui ! "
Tels sont les premiers mots du narrateur, Aaron Tamerlan Munteanu, né roumain en 1884 et devenu par le châtiment d'
un dybbouck,
die Royte Yidn, le Juif rouge.
Dans ce XXe siècle dévoré par l'antisémitisme, le Juif rouge sillonne la Mitteleuropa en quête de rencontres, de réponses, et dans l'espoir insensé d'enrayer la folie des hommes. De Bucarest à Odessa, de Vienne à Berlin, de Liepaja à Auschwitz et Treblinka, l'errance de Munteanu le conduira jusqu'en Terre promise. Mais existe-t-il pour lui, comme pour ceux qu'il voudrait sauver, un refuge à l'ombre de l'Histoire ?"
ROMAN HISTORIQUE AUX RACINES DE L'ANTISÉMITISME :
Avec ce premier roman, Stéphane Giusti livre un texte épique, puissant, halluciné, poétique, au coeur de l'histoire des Juifs d'Europe.
Un roman historique puissant, violent, hallucinatoire, qui s'interroge sur les racines de l'antisémitisme et les ressorts de la haine. Stéphane Giusti crée des personnages très forts, à commencer par son héros, qui secoue le lecteur.
Ce roman 2024 est nourri de toute une littérature européenne de l'est, de Franz Kafka à Isaac Babel, Mihail Sebastian ou Arthur Schnitzler.
Le Juif rouge : Livre nouveauté 2024 de Stéphane Giusti. -
Parmi la pléthore d'ouvrages consacrés à Marilyn Monroe, le témoignage de Norman Rosten, paru en 74 aux Etats-Unis, est certainement le plus authentique. Poète, romancier, dramaturge et scénariste, Norman Rosten a été (avec sa femme Hedda) l'un des proches de Marilyn durant les sept dernières années de vie. Il l'avait rencontrée un jour de pluie par l'intermédiaire du photographe Sam Shaw (l'un des plus importants de la carrière de Marilyn, auteur de la photo de couverture). Shaw, en balade avec la comédienne à Brooklyn, s'était réfugié chez ses amis les Rosten pour échapper aux trombes d'eau. En comprenant à tort qu'elle s'appelait « Marion », les Rosten avaient d'abord pris la jeune fille aux cheveux trempés pour une starlette, petite amie de Shaw. Avant de comprendre que c'était la tête d'affiche de Sept ans de réflexion, récent triomphe au box-office. Ça ne les avait pas empêchés d'être d'emblée séduits par son charme. Toute leur relation sera ainsi placée sous le signe du naturel et de la spontanéité. Par la suite Rosten a d'autant plus fréquenté Marilyn qu'il était très ami avec son troisième mari Arthur Miller. Avec Arthur puis sans, Marilyn et les Rosten passeront quantités de dîners, week-ends, vacances ensemble, de Upper Manhattan à Brooklyn et aux plages de Long Island (où Norman la sauvera quasiment de la noyade un jour qu'elle voulait échapper à une horde de fans). Entre Norman et Marilyn, le lien était d'autant plus fort que la jeune femme, éprise de poésie, lui passait ses textes pour les soumettre à son jugement : « trouves-tu qu'il y ait de la poésie là-dedans ? ». Ils resteront proches jusqu'aux tout derniers instants de la vie de Marilyn. Tressé d'anecdotes drôles ou émouvantes, ce court témoignage, l'oeuvre d'un écrivain, raconte Marilyn avec respect, et affection, et dresse un portrait qui s'impose par sa sincérité, par sa délicatesse, la justesse de son regard. Un diamant brut pour qui veut saisir qui était vraiment Marilyn.
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Paul Eluard, comme un enfant devant le feu - Itinéraire d'un poète du XXe siècle
Olivier Barbarant, Victor Laby
- Seghers
- 7 Novembre 2024
- 9782232147630
Paul Eluard est l'un des poètes les plus connus des Français. Sa place dans l'histoire littéraire n'est plus contestable, et il connaît la gloire toute particulière d'avoir marqué la mémoire populaire avec des vers connus de tous. Or toute gloire est un malentendu : concernant Eluard, il reste beaucoup à découvrir, et plus encore à expliquer.
Paul Eluard apparaît souvent en autant d'images fixes dont la continuité est encore peu appréhendée : le surréaliste, le résistant, l'amoureux des femmes, l'ami des peintres, le stalinien... Dans l'imaginaire populaire, il est le poète de l'amour, mais aussi poète dans la Cité. Sa courte vie (1895-1952) est inextricablement nouée aux grands événements de son demi-siècle : il a connu deux guerres mondiales, les espoirs et les tragédies des années 1930 entre Front populaire et montée des fascismes, le délitement des empires coloniaux comme l'enfermement idéologique de la guerre froide. De l'apprentissage de la révolte à l'engagement politique, Eluard n'a cessé de prendre sa part, pour le meilleur et pour le pire, dans les combats et les débats de son temps.
Soixante-dix ans après la mort du poète, Olivier Barbarant et Victor Laby retracent ici son itinéraire intellectuel et politique, loin des approximations ou des réductions partisanes. De l'enfance choyée à la rébellion Dada, de la revue Littérature à l'adhésion au Parti communiste, de la fraternité humaine à la tyrannie stalinienne, ils déroulent le fil des événements publics et intimes qui, réunis, permettent de saisir les convictions d'Eluard, ses espérances, et comment l'Histoire les aura, ou non, trahies. -
La complexité de l'existence peut se résoudre en une formule limpide : il y a les beaux jours et les autres. Julien Baer et Philippe Katerine illuminent le mystère de nos vies avec une poésie qui brille par son humour insolite, son ton inclassable.
La complexité de l'existence peut se résoudre en une formule simple : il y a les beaux jours et les autres. Julien Baer et Philippe Katerine illuminent l'insondable de nos vies avec une poésie qui se distingue par un humour singulier, une excentricité pleine de flegme.
Il y a quelque chose de métaphysique dans l'observation des situations les plus courantes et autres moments fugaces à laquelle se livre Julien Baer dans ces poèmes. Par petites touches, il y révèle le paradoxe, l'insolite, l'absurde et ces mondes d'émotions contraires qui, face à la beauté, l'art, l'amour ou la solitude ordinaire de nos destins, se bousculent en nous, souvent en silence.
Les dessins de Philippe Katerine, inventifs, tendres, perspicaces, répondent aux textes et les complètent. Les mots et les images font jaillir la poésie du quotidien avec la justesse et la drôlerie des poètes de la famille des Prévert, Desnos, ceux qui frappent par la clarté de leur vision, leur irrésistible naturel. -
Les derniers jours de Nicolas de Staël dessinés et racontés par Stéphane Manel.
Fasciné depuis l'adolescence par Nicolas de Staël, Stéphane Manel propose ici une plongée inédite dans l'univers de l'un des peintres les plus envoûtants du XXe siècle et un voyage aux sources de la création.
Au fil d'un récit imagé, entre roman graphique et livre d'art, où se mêlent souvenirs personnels et enquête sur les derniers jours du peintre, Stéphane Manel laisse faire le hasard des rapprochements et se nouer des liens profonds entre les faits pour cerner, par petites touches, les mystères de la fin tragique de Nicolas de Staël et de son oeuvre inachevée.
D'Antibes à Ménerbes ou Saint-Paul-de-Vence, avec quelques détours par le Sahara, Paris et l'Italie, creusant les relations de Staël avec ses amis, ses amours et ses pairs - Picasso, Matisse, Braque, René Char -, établissant des parentés avec de nombreux autres artistes, de Godard à Borges, cet
Exercice de Staël invite les plus grands créateurs à venir hanter ses pages, tels des fantômes pleins de charme, pour tenter de répondre à toutes les questions irrésolues... -
Le puissant portrait d'une grande poétesse et héroïne russe du XXe siècle.
À vingt-trois ans, en 1912, Anna Akhmatova touche à la gloire lorsqu'elle fait paraître son premier recueil,
Le Soir. Elle y exprime l'ambiguïté des relations amoureuses avec un génie singulier, tout en ironie, en retenue qui fera d'elle une idole en Russie. Les recueils suivants affirment sa modernité, et sa popularité, jusqu'à ce que, en 1922, le régime la condamne au silence. Elle sera soumise à la censure jusqu'à sa mort en 1966.
Son oeuvre coïncide avec un siècle de fer et une vie marquée par l'assassinat de ses deux maris, la déportation de son fils, la mort violente de tous ses amis, de Mandelstam à Tsvetaïeva. Anna Akhmatova a chanté les crimes et la souffrance de masse dans des textes splendides, que ses proches doivent apprendre par coeur pour assurer leur pérennité, et permettre ainsi le triomphe de la poésie sur la barbarie.
Si ses poèmes sont des poèmes d'amour, la tragédie collective qu'Anna Akhmatova traverse avec son peuple est le fil rouge de son oeuvre. Une tragédie qu'elle prophétise et traduit tout au long de sa vie... " De cette immense poète, qui est aussi une héroïne, et pour beaucoup une âme soeur, Geneviève Brisac dresse un portrait passionné, plein de vie, de force, de beauté.
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Ce livre est édité en partenariat avec France Culture.
www.radiofrance.fr/franceculture
www.radiofrance.com/les-editions -
La biographie impossible d'une icône du XXe siècle.
Nusch était-elle une muse ou une artiste à part entière ?
Durant les années 1930, Nusch Eluard a occupé une place centrale dans la vie et l'imaginaire du groupe surréaliste. Pourtant, elle nous apparaît aujourd'hui comme un corps sans voix, sans histoire. Sa postérité dans les dessins et les toiles de Picasso, les photographies de Man Ray, Dora Maar, Roland Penrose ou Lee Miller, mais aussi dans les poèmes de son mari Paul Eluard, nous a empêchés de prendre conscience de son effacement. Ses portraits, comme
ceux d'autres femmes qui gravitaient autour des surréalistes, l'ont offerte à notre regard sans que nous ne sachions rien d'elle.
Dans ce livre, Joana Masó retrace le parcours de Nusch Eluard en collectant les fragments qui, un à un, composent la mémoire d'une courte existence, entièrement vouée à la création artistique. À l'heure où l'on questionne l'héritage surréaliste, elle s'interroge : comment recevoir la présence de ces femmes, dites sans oeuvre, dans la production photographique et picturale des hommes ?
Au terme d'une réflexion passionnante et grâce à une abondante iconographie, dont de nombreux documents inédits, elle nous engage à dire enfin le rôle de celles que notre histoire de l'art a longtemps considérées comme de simples inspiratrices, muses ou égéries, et qui peuplent les livres d'art. -
" Il était une fois, au début du XXe siècle, en France, un jeune homme très beau, prodigieusement doué pour l'aventure métaphysique et le style : ça s'appelle Une vague de rêves et ça pourrait être écrit ce matin. " (Philippe Sollers)
Achevé en juin 1924 et paru en octobre dans le numéro 2 de la revue
Commerce,
Une vague de rêves précède de quelques mois la publication du
Manifeste du surréalisme de Breton. Dans ce texte méconnu, Aragon retrace l'histoire du mouvement, ses premières expériences, sa mise en oeuvre littéraire. Il exprime la fascination que lui inspire l'univers du rêve, les " Rivieras de l'irréel ", les frissons du délire et l'écriture du désastre.
" Exercice d'écriture dont le lyrisme est d'une beauté stupéfiante, le manifeste se déploie dans l'émotion d'images admirables qui, au-delà du témoignage et de la réflexion, laissent deviner l'écrivain à venir. "
Postface de Marie-Thérèse Eychart
Précédée d'un extrait d'Aragon parle avec Dominique Arban -
Une leçon de vie de la grande Maya Angelou croquée avec malice par Géraldine Alibeu, l'une des plus talentueuses illustratrices actuelles.
" Les fauves rugissants et les animaux gluants ?
Ils ne me font pas peur.
Les garçons de ma classe qui tirent sur ma tignasse ?
Ils ne me font pas peur.
Être toute seule, le soir, plongée dans le noir ?
Ça ne me fait pas peur du tout. "
À travers les mots d'une petite fille qui n'a pas froid aux yeux, Maya Angelou délivre son secret pour combattre les terreurs infantiles : s'ouvrir aux pouvoirs du rêve et aux forces de l'imagination... Une leçon de vie d'une grande dame des lettres, poète, conteuse et romancière africaine-américaine, figure de la lutte pour les droits civiques.
À lire
en français et
en anglais
avec l'enfant
dès 4 ans
seul
à partir de 7 ans
Prix Poésie des lecteurs lire et faire lire 2019 -
Je te demande pardon pour t'aimer tout à coup
Vinicius de Moraes
- Seghers
- 5 Septembre 2024
- 9782232147708
Les poésies du " blanc le plus noir du Brésil ", selon ses propres mots, cités par Pierre Barouh dans la chanson " Saravah ".
Principalement connu comme l'inventeur de la bossa-nova, avec Antônio Carlos Jobim et João Gilberto, ou l'auteur des chansons et de la pièce de théâtre qui donnèrent naissance au film
Orfeu Negro, Vinicius de Moraes fut tout à la fois parolier et dramaturge, journaliste et critique de cinéma, chanteur et diplomate. Mais il était essentiellement poète - et l'un des plus importants du Brésil au XXe siècle.
Celui que l'on surnommait
poetinha (" petit poète " en portugais) incarne un art de vivre où se mêlent la musique, la littérature, la nuit, la bohème, les amis, et surtout la femme aimée... Son oeuvre poétique, débordante de vitalité, à la fois formellement recherchée et immédiatement accessible, portée par de puissantes images, d'un lyrisme exacerbé et d'une ironie discrète, est fondamentalement une célébration de la passion amoureuse.
" On retrouve dans [ces poésies] les grands thèmes qu'il n'abandonnera jamais : la femme, l'amour et la mort dans un ?sentiment étroitement lié à la vie' et cette tendresse pleine de pitié, cette caresse du coeur qui lui sont propres. " (Jean-Georges Rueff)
Traduit du portugais (Brésil) par Jean-Georges Rueff -
L'anthologie de référence de la poésie surréaliste, de ses origines il y a cent ans, jusqu'aux années 1970.
Si le surréalisme a des sources lointaines chez Rimbaud, Nerval ou Lautréamont, puis des sources plus directes chez les dadaïstes, c'est autour de Breton et de ses amis - Soupault, Eluard, Aragon, Desnos - que le mouvement s'organisa vers 1924.
La Révolution surréaliste était née.
Dans tous les pays du monde, le mouvement a eu ses adeptes, ses prodiges. Plusieurs générations de poètes et d'écrivains, de René Char à Julien Gracq, d'Aimé Césaire à Jacques Prévert, d'Antonin Artaud à Joyce Mansour, d'Octavio Paz à Fernando Arrabal, s'engageront dans le sillage de ces initiateurs : même longtemps après avoir pris leurs distances avec le groupe, tous conserveront dans leurs écrits l'empreinte de cette expérience créative débridée.
Cent ans après la parution du premier
Manifeste de Breton, Seghers republie l'anthologie de référence sur la poésie surréaliste, ici illustrée par Stéphane Manel. Maintes fois rééditée, elle rassemble un choix étonnant de poèmes, des années 1920 jusqu'aux années 1960, et restitue, en un seul volume, l'essentiel du message surréaliste. Qu'il soit connaisseur ou néophyte, le lecteur, emporté dans la pleine luxuriance des images, dans le vertigineux délire littéraire, y fera de passionnantes découvertes.