Ce roman est paru en 1947.
A travers l'élaboration d'un univers absurde et surréaliste, le roman construit une forme de fatalité tragique où toutes choses se confondent dans une trajectoire morbide qui ne laisse aucune place à l'amour et la beauté. La maladie et l'obsession avalent tout, "pourquoi ça ne suffit pas de toujours rester ensemble, il faut encore qu'on ait peur", se demande Colin.
Dans le grand silence blanc de l'Antarctique, les membres d'une mission des Expéditions polaires françaises s'activent à prélever des carottes de glace. L'épaisseur de la banquise atteint plus de 1 000 mètres, les couches les plus profondes remontant à 900 000 ans...
C'est alors que l'incroyable intervient : les appareils sondeurs enregistrent un signal provenant du niveau du sol. Il y a un émetteur sous la glace. La nouvelle éclate comme une bombe et les journaux du monde entier rivalisent de gros titres : « Une ville sous la glace », « Un coeur sous la banquise », etc. Que vont découvrir les savants et les techniciens qui, venus du monde entier, forent la glace à la rencontre du mystère ?
Reportage, épopée et chant d'amour passionné, La Nuit des temps est tout cela à la fois.
C'est l'histoire d'un père qui élève seul ses deux fils. Les années passent et les enfants grandissent. Ils choississent ce qui a de l'importance à leurs yeux, ceux qu'ils sont en train de devenir. Ils agissent comme des hommes. Et pourtant, ce ne sont encore que des gosses.
C'est une histoire de famille et de convictions, de choix et de sentiments ébranlés, une plongée dans le coeur de trois hommes. Laurent Petitmangin, dans ce premier roman fulgurant, dénoue avec une sensibilité et une finesse infinies le fil des destinées d'hommes en devenir.
À la ferme du Manoir, c'est la révolution : les animaux ont pris le pouvoir. Désormais, ils ne travailleront que pour eux-mêmes, et bâtiront ensemble un avenir radieux. Désormais, ils ne connaîtront plus de maître, car tous les animaux sont égaux. Ou, du moins, presque tous...
Lors d'une croisière rejoignant l'Argentine, le champion du monde d'échecs, Mirko Csentovic, rencontre un homme capable de le battre, le Dr B. Curieux de connaître les raisons d'une telle maîtrise de son art, le joueur va pousser son adversaire à raconter son instruction. Il s'avère alors que c'est en détention, lorsqu'il était aux mains de la Gestapo, que le docteur a fait l'apprentissage du jeu. Les échecs étant l'unique échappatoire de cet homme persécuté, ils occupèrent bientôt tout l'espace de son imagination jusqu'à devenir une obsession.
Au coeur d'une Afrique ancestrale, le vieux Tsongor, roi de Massaba, souverain d'un empire immense, s'apprête à marier sa fille. Mais au jour des fiançailles, un deuxième prétendant surgit. La guerre éclate : c'est Troie assiégée, c'est Thèbes livrée à la haine. Le roi s'éteint mais ne peut reposer en paix dans sa cité dévastée. A son plus jeune fils, Souba, échoit la mission de parcourir le continent pour y construire sept tombeaux à l'image de ce que fut le vénéré - et aussi le haïssable - roi Tsongor.
Parce qu'un viol a fondé leur lignée, les Scorta sont nés dans l'opprobre. A Montepuccio, leur petit village d'Italie du sud, ils vivent pauvrement, et ne mourront pas riches. Mais ils ont fait voeu de se transmettre, de génération en génération, le peu que la vie leur laisserait en héritage. Roman solaire, profondément humaniste, le livre de Laurent Gaudé met en scène, de 1870 à nos jours, l'existence de cette famille des Pouilles à laquelle chaque génération, chaque individualité, tente d'apporter, au gré de son propre destin, la fierté d'être un Scorta, et la révélation du bonheur.
En route pour une ancienne roseraie du continent, avec dans ses bagages deux ou trois boutures de Rosa candida, Arnljótur part sans le savoir à la rencontre d'Anna et de sa petite fille, là-bas, dans un autre Éden, oublié du monde et gardé par un moine cinéphile.
Roman traduit de l'islandais par Catherine Eyjólfsson.
Gardien de la citadelle Europe, le commandant Piracci navigue depuis vingt ans au large des côtes italiennes, afin d'intercepter les embarcations des émigrants clandestins. Dans le même temps, au Soudan, deux frères (bientôt séparés par le destin) s'apprêtent à entreprendre le dangereux voyage vers le continent de leurs rêves, l'Eldorado européen...
Parce qu'il n'y a pas de frontière que l'espérance ne puisse franchir, Laurent Gaudé fait résonner la voix de ceux qui, au prix de leurs illusions, leur identité et parfois leur vie, osent se mettre en chemin pour s'inventer une terre promise.
Ma mère ne vint pas, et sans ménagements pour mon amour-propre (engagé à ce que la fable de la recherche dont elle était censée m'avoir prié de lui dire le résultat ne fût pas démentie) me fit dire à Françoise ces mots : « Il n'y a pas de réponse ».
Marcel Proust
Dressé de superbes cités sur l'horizon et a aménagé les célèbres canaux de Mars. Et si le rêve martien prenait la suite logique du rêve américain ? Ne serait-ce pas là le début d'un terrible cauchemar ? Encensé de tout temps, étudié au lycée, Chroniques martiennes est un des romans les plus importants de la science-fiction.
Harry Haller loue un modeste meublé chez une logeuse pour quelques mois ; la cinquantaine, l'homme est bien mis, poli et discret mais attise les curiosités. Le personnage semble lointain, farouche, vivant en marge de ses contemporains qu'il observe avec ironie. Le manuscrit qu'il laissera suite à son départ nous permet de pénétrer son univers. Le roman le plus connu de Hermann Hesse, prix nobel de littérature en 1946, il est parmi les incontournables chef-d'oeuvres du XXème siècle.
Buck est un chien de compagnie qui vit une paisible existence chez son maître.
Tout bascule lorsqu'il est enlevé puis vendu à un maître de chiens de traîneau qui l'emmène dans le grand Nord. Il doit alors apprendre à se battre contre le froid et contre les autres, pour imposer sa place dans la meute. Peu à peu, ses instincts naturels refont surface et Buck devient ce qu'il a toujours été sans le savoir : un animal sauvage qui ne cherche pas la compagnie des hommes.
Confiteor défie les lois de la narration pour ordonner un chaos magistral et emplir de musique une cathédrale profane. Sara, la femme tant aimée, est la destinataire de cet immense récit relayé par Bernat, l'ami envié et envieux dont la présence éclaire jusqu'à l'instant où s'anéantit toute conscience. Alors le lecteur peut embrasser l'itinéraire d'un enfant sans amour, puis l'affliction d'un adulte sans dieu, aux prises avec le Mal souverain qui, à travers les siècles, dépose en chacun la possibilité de l'inhumain - à quoi répond ici la soif de beauté, de connaissance et de pardon, seuls viatiques, peut-être, pour récuser si peu que ce soit l'enfer sur la terre.
Jusqu'à deux ans et demi, Amélie se décrit comme un tube digestif, inerte et végétatif. Puis vient l'événement fondateur qui la fait chuter dans l'univers enfantin. Durant six mois s'ensuit la découverte du langage, des parents, des frères et s'urs, des nourrices japonaises, du jardin paradisiaque, des passions (le Japon et l'eau), des dégoûts (les carpes), des saisons, du temps. Tout ce qui, à partir de trois ans, constitue la personne humaine à jamais. Car à cet âge-là, tout est joué, le bonheur comme la tragédie... Tel est le message que nous envoie ce bébé à l'oeil noir observant fixement le monde avec acuité. Une acuité doublée d'un sens de l'ironie à la fois amusée et désespérée qui fait la singularité d'Amélie Nothomb.
J'avais alors vingt ans, et la modernité m'est apparue comme une immense imposture. Dans cet ouvrage, Pierre Rabhi apporte son témoignage sur ce qu'il appelle la "sobriété heureuse", prise en tant que réelle valeur de bien-être, force de libération physique et morale. Il expose de manière claire les failles de la société actuelle et nous invite, à réfléchir à une nouvelle forme de société, différente dans ses valeurs, dans les relations humaines et dans le lien à la Terre.
Pierre Rabhi nous fait valoir qu'un autre monde est en train de se créer, il nous invite à sortir du mythe de la croissance indéfinie, à inaugurer une nouvelle éthique de vie vers une sobriété tranquille et heureuse.
« Enfin elle, je l'aimais et ne pouvais par conséquent la voir sans ce trouble, sans ce désir de quelque chose de plus, qui ôte, auprès de l'être qu'on aime, la sensation d'aimer. »
Ce matin-là, lorsque Gregor Samsa veut se lever pour aller travailler, quelque chose l'en empêche, c'est son propre corps qui s'est métamorphosé en insecte pendant la nuit. Désormais, il n'inspire que le dégoût, et n'a plus aucune autonomie. Personne ne croit qu'il peut toujours penser et ressentir sous son aspect monstrueux.
La métamorphose s'opère également dans le comportement de ceux qu'il aime et qui ne veulent plus de lui, dans son rapport à l'espace, à lui-même et à l'existence.
Publiée en 1915, La Métamorphose est la nouvelle la plus connue de Franz Kafka.
Alors qu'en 1943, face à une contraception défaillante, le souci de bien des femmes reste d'avoir un homme sans avoir d'enfant, la préoccupation de l'excentrique Jenny est d'avoir un enfant et surtout pas d'homme. C'est ainsi qu'elle jette son dévolu sur le sergent technicien Garp, " opérationnellement " intact en dépit de son cerveau endommagé. De cette éphémère union naîtra S.T. Garp.
Croc-Blanc, un jeune chien-loup, vit en proie aux méchancetés d'hommes obnubilés par une ruée impitoyable vers l'or. Il en vient même à risquer sa vie et c'est alors qu'enfin les hommes vont lui montrer un autre visage de l'humanité.
Boris Vian écrit en 1946 J'irai cracher sur vos tombes, sous le nom de Vernon Sullivan, pseudonyme grâce auquel, pense-t-il, il se rapproche des État-Unis. Mais la violence de son propos et les tabous qu'il exhibe auront raison du roman qui se voit condamné en 1950, malgré son immense succès. Pourtant en 1959, cette histoire terrible est portée à l'écran, mais Vian désapprouve le projet, il meurt le 23 juin 1959, pendant la projection de l'avant-première du film.
Moby Dick est le nom d'un cachalot que le capitaine Achab traque depuis toujours sur son baleinier le Péquod. Tous les marins présents dans le bateau de chasse ont une histoire, que nous raconte le héros, Ismaël.
La traversée en mer devient une épopée pour tous ces hommes, en quête d'aventures !
« Et tu bois cet alcool brûlant comme ta vie / Ta vie que tu bois comme une eau de vie » Le motif de l'alcool établit un parallélisme entre vie et poésie qui en lui se confondent en une même intensité ou brûlure. Au dépressif enivrement des buveurs d'absinthe et des fumeurs d'opium se substitue l'idée d'une euphorique ivresse collective.
L'alcool d'Apollinaire n'est plus le baudelairien « vin du solitaire ». Il rend plutôt possible une espèce d'ébriété cosmique, une inflammation lyrique, la saoulerie des « chants d'universelle ivrognerie. »
« Qu'est-ce que ça veut dire, moderato cantabile ?
- Je ne sais pas. » Une leçon de piano, un enfant obstiné, une mère aimante, pas de plus simple expression de la vie tranquille d'une ville de province. Dans une ville portuaire, une jeune mère bourgeoise, rencontre un ancien ouvrier de l'usine que gère son mari. Par le biais de conversations, Anne confronte sa vie rangée à une passion basée sur un idéal.
Le récit s'ouvre sur un meurtre passionnel sur lequel l'héroïne va ressasser des questions. Aucun des mystères soulevés au début du récit ne sera apparemment éclairé. Seule reste la liberté d'interprétation laissée au lecteur.