En 2008, Justin Fenton devient le reporter chargé des affaires criminelles au Baltimore Sun. Un poste convoité où, par le passé, s'est illustré David Simon, avant qu'il devienne le célèbre showrunner de la série The Wire. Baltimore est alors toujours la ville au taux de criminalité le plus élevé des États-Unis. Mais une unité spéciale d'agents en civil est en train de nettoyer les rues avec un seul mot d'ordre : tolérance zéro.
En 2017, la nouvelle tombe : sept des principaux officiers de l'unité spéciale sont arrêtés pour corruption et racket en bande organisée. C'est un véritable système d'intimidation, de faux témoignages, de collusion avec le monde du crime qui est mis au jour. En dépit de sa fréquentation assidue de la police, de la justice et des criminels, Justin Fenton tombe des nues. Il n'avait rien vu venir.
C'est cette incroyable affaire de corruption que Justin Fenton raconte dans cet ouvrage qui se lit comme un roman. Document humain et chronique criminelle d'une rare intensité, La ville nous appartient a été adapté sur HBO par David Simon, Ed Burns et George Pelecanos, pour une sortie en 2022.
Lucie Blackman a 21 ans en cet été 2000. Elle vit à Tokyo depuis quelques mois et travaille dans un bar à hôtesse pour éponger ses dettes. Le 1er juillet, elle disparaît sans laisser de traces. Ses parents lancent alors une vaste campagne de mobilisation pour la retrouver. L'enquête des autorités japonaises est bien vite sujette à caution. Veut-on vraiment savoir ce qui s'est passé ?
Journaliste, Richard Lloyd Parry se passionne pour l'affaire et cette ville hantée par le mal, aussi fascinante qu'effrayante. Il s'immerge dans le Tokyo interlope, où se confrontent industrie du sexe et système judiciaire sidérant. Au coeur de cette toile invraisemblable, un mystérieux millionnaire émerge du fond des ténèbres.
Dans un petit village de Pennsylvanie, Shana surprend sa soeur, Nessie, quittant d'un pas résolu leur maison. Lorsqu'elle tente de l'intercepter, la petite fille ne réagit pas à sa présence. Mutique, absente, le regard vide, elle avance... Croyant à une crise de somnambulisme, Shana commence à la suivre. Rapidement, elles sont rejointes par un deuxième errant, frappé des mêmes symptômes que Nessie. Puis un autre. Bientôt, ils sont des centaines à converger vers la même destination inconnue, tandis que leurs proches, impuissants, leur emboîtent le pas. Très vite, cette mystérieuse épidémie enflamme le pays.
Chuck Wendig tend à notre monde un miroir dans lequel se reflètent ses hantises les plus contemporaines : l'irruption de l'inconnu, la peur de l'autre, la défiance envers le gouvernement, la force rampante des discours religieux et extrémistes... Rappelant autant Le Fléau que The Leftovers, Les Somnambules est un portrait humain mais sans concession d'une société au bord de l'extinction.
Londres, 1954. Jean Mary Townsend, une jeune styliste travaillant dans le monde du spectacle, est retrouvée étranglée. Les circonstances du meurtre restent obscures, tout autant que l'identité de l'assassin. Le jeune Fred Vermorel lit en une de l'Evening Standard un compte rendu de ce fait divers qui, toute sa vie, va l'obséder. Sept décennies plus tard, il nous livre les clés et, peut-être, la solution de cette incroyable affaire.
Son enquête acharnée nous mène dans les milieux de la nuit londonienne, que Jean fréquentait assidûment. Là où se croisaient grand banditisme, show-biz, politique, de Joan Collins à la princesse Margaret en passant par Rock Hudson, Profumo, les frères Krays ou encore Sarah, la fille de Winston Churchill. Des clubs généralement clandestins, des bars gay, des lieux transgressifs, ouverts à tous les délires sexuels, où la drogue circulait à foison. Des endroits de perdition pour des jeunes filles souvent trop naïves.
Au-delà d'un superbe true crime, Fred Vermorel lève le voile sur une époque et ses moeurs dans ce récit fascinant, illustré de nombreux documents d'archives.
À l'aube des années 1960, quatre jeunes bohèmes, Mimi et Joan Baez, Richard Fariña et Bob Dylan se rencontrent à Greenwich Village, vivent des histoires d'amitié, d'amour et inventent un style qui va bouleverser toute une génération.
Plus encore que sur les débuts du folk et des protest singers, David Hajdu lève ici le voile sur un quatuor hors du commun. Bien sûr, les légendes Dylan et Joan Baez, encore en gestation, mais aussi Mimi Baez, artiste méconnue, et l'incroyable Richard Fariña, qui, peut-être plus que nul autre, a influencé la personnalité de Dylan, avant de mourir à 29 ans dans un accident de moto, deux jours après la parution de son premier roman. Chocs d'ego, jalousies, mais aussi passion, talent et poésie en acte, on a l'impression de lire un roman tant David Hajdu entre dans l'intimité de ses personnages.
À partir d'entretiens inédits, en particulier avec Thomas Pynchon, c'est toute une époque que l'auteur fait revivre ici, dont l'inspiration collective, l'énergie, la créativité de quelques-uns ont transformé une société entière.
Le Dark Net, vous connaissez ? Sous les fondations du réseau, un second Internet prospère : un eldorado sulfureux où rien n'est impossible et où on trouve de tout - drogues, armes à feu, instructions terroristes, etc.
Mais aujourd'hui, les forces obscures s'assemblent dans ces profondeurs. Des démons qui menacent d'envahir notre mon physique en "hackant" les esprit des utilisateurs pour les transformer en tueurs psychotiques.
Pour les arrêter, quatre personnages que rien ne destinait à se rencontrer : Hannah, une jeune aveugle de 12 ans ayant récemment recouvré la vue (mais pas seulement) grâce à une prothèse futuriste ; Mike Juniper, un ancien évangéliste qui combat ses propres démons et veille, dans le sous-sol de son refuge pour sans-abri, sur un impressionnant arsenal d'armes à feu ; Derek, un hacker aux allures d'Anonymous qui entend faire régner la justice au sein du réseau ; et Lela, une journaliste technophobe persuadée d'être tombée sur une histoire que personne ne veut entendre.
Bientôt, les portes de l'enfer vont s'ouvrir. Sont-ils prêts ?
L'auteur retrace la vie d'Abraham Lincoln (1809-1865), seizième président des États-Unis, qui fut assassiné un an après le début de son second mandat.
C'est une biographie linéaire et concise, divisée en brefs chapitres, qui suit le personnage tout au long de sa vie, sans jouer sur des artifices de composition. Cela permet de mettre en lumière l'extraordinaire ascension de Lincoln : né dans une famille humble de paysans, après avoir travaillé aux champs puis exercé toutes sortes de petits métiers, il entrera en politique et étudiera le droit pour devenir avocat. Représentant, puis sénateur, il accède ensuite à la magistrature suprême. Il met fin à la guerre de Sécession et abolit l'esclavage.
Au-delà de l'image d'Épinal, l'auteur montre un personnage complexe : à la fois dépressif et volontaire dans son action politique, emblématique du self made man américain mais à distance de certains stéréotypes de la société de l'époque.
1er mai 1915. Tandis que la Première Guerre mondiale entame son dixième mois, le Lusitania, luxueux paquebot britannique, quitte New York pour rejoindre Liverpool. Près de 2 000 passagers profitent des équipements modernes de ce navire puissant et rapide surnommé « le lévrier des mers ». L'Allemagne a classé en zones de guerre les mers entourant l'Angleterre mais le capitaine, William Thomas Turner, connait les règles interdisant les attaques de bateaux civils. Dans le périmètre du paquebot, à bord du sous-marin allemand U-20, le Kapitänleutnant Walther Schwieger décide néanmoins de passer outre ces règles.
Le 7 mai, les deux vaisseaux progressent vers Liverpool et les pièces du puzzle - notamment l'orgueil, un brouillard fortuit et un secret bien gardé - s'assemblent pour produire l'un des pires désastres de l'histoire.
Avec un sens de l'intrigue digne des plus grands thrillers, Erik Larson nous embarque dans l'atmosphère suffocante du sous-marin, éclairant d'une lumière inédite ces faits historiques qui contribuèrent à faire entrer les États-Unis dans la Première Guerre mondiale. Nous vivons l'exaltation, la peur, la panique.
La réalité dépasse toujours la fiction.
Perry Bunt aurait voulu réussir à Hollywood ; il a même failli le faire, autrefois. Proche de la quarantaine, il enseigne désormais l'art du scénario à de jeunes étudiants spectaculairement agaçants. Mais il y a Amanda. La si ravissante, si inaccessible Amanda Mundo. Un jour, n'y tenant plus, Perry décide de lui rendre une visite surprise à son soi-disant travail. Soudain, il comprend pourquoi sa beauté lui semblait légèrement « inhumaine ». Bienvenue chez Galaxy Entertainment ! Vous ne le saviez évidemment pas, mais la Terre est depuis longtemps le théâtre de l'un des programmes de télé-réalité les plus populaires de la galaxie. Partout dans le cosmos, on se régale des mésaventures des terriens, ces êtres primitifs et arrogants qui, à force de guerres, de pollution et de décisions irrationnelles s'approchent chaque année un peu plus de l'autodestruction. Sauf que les spectateurs commencent à se lasser. L'audience est en berne, ces derniers temps. A tel point que les producteurs ont décidé d'arrêter les frais. Désireux de finir en beauté, ils nous ont concocté un dernier épisode de folie : la fin du monde, rien de moins. Et c'est pour dans trois semaines.