Un jour de juin eut lieu en Angleterre la révolte des animaux. Les cochons dirigent le nouveau régime. Boule-de-Neige et Napoléon, cochons en chef, affichent un règlement : « Tout ce qui marche sur deux pieds est un ennemi. Tout ce qui marche sur quatre pattes, ou possède des ailes, est un ami. Nul animal ne portera de vêtements. Nul animal ne dormira dans un lit. Nul animal ne boira d'alcool. Nul animal ne tuera un autre animal. Tous les animaux sont égaux. » Le temps passe. La pluie efface les commandements. L'âne, un cynique, arrive encore à déchiffrer : « Tous les animaux sont égaux, mais certains animaux sont plus égaux que d'autres. »
À Cuba, voilà quatre-vingt-quatre jours que le vieux Santiago rentre bredouille de la pêche. Désespéré mais soutenu par le jeune Manolin, il repart seul en mer et un marlin gigantesque vient enfin mordre. Débute alors le plus âpre des duels. Combat de l'homme et de la nature, roman du courage et de l'espoir, Le vieil homme et la mer est un des plus grands livres de la littérature américaine.
Cette nouvelle traduction s'attache à restituer la prose lente, solennelle, presque dépouillée et subtilement ouvragée de Hemingway, lui redonnant ainsi toute sa dimension héroïque et tragique.
Répondant à l'appel du large, le jeune Ismaël embarque sur un navire baleinier commandé par un étrange officier. Le capitaine Achab n'a qu'une obession:retrouver Moby Dick, le féroce et gigantesque cachalot blanc qui lui a arraché la jambe. Sa folie vengeresse va entraîner tout l'équipage dans un voyage sans retour.
Gatsby le magnifique paraît dans une traduction inédite de Philippe Jaworski, en avant-première des volumes de la bibliothèque de La Pléiade.
"Il faut lire ce témoignage pour méditer la tragédie d'une société qui emprisonne Dieu dans une liasse de dollars et Satan dans une bouteille de whisky." René Lalou.
Le roman de F. Scott Fitzgerald est en cours d'adaptation pour le cinéma par Baz Luhrmann, avec Leonardo DiCaprio dans le rôle titre.
Martin Eden, un marin de vingt ans issu des quartiers pauvres d'Oakland, décide de se cultiver pour faire la conquête d'une jeune bourgeoise. Il se met à écrire, et devient un auteur à succès. Mais l'embourgeoisement ne lui réussit pas... Désabusé, il part pour les îles du Pacifique. Ce magnifique roman paru en 1909, le plus riche et le plus personnel de l'auteur, raconte la découverte d'une vocation, entre exaltation et mélancolie. Car la réussite de l'oeuvre met en péril l'identité de l'écrivain. Comment survivre à la gloire, et l'unir à l'amour, sans se perdre soi-même? Telle est la quête de Martin Eden, le marin qui désire éperdument la littérature.
«Ils durent changer de train à Manhattan Transfer. Ellen avait un gant neuf, en chevreau, dont le pouce avait craqué, et elle ne cessait de le frotter nerveusement avec l'index. John portait un imperméable à martingale et un chapeau mou gris rosâtre. Quand il se tourna vers elle, en souriant, elle ne put s'empêcher de détourner les yeux et de fixer la pluie qui miroitait sur les rails.- Voilà, chère Elaine. Oh, fille de prince, voyez, nous prenons le train qui vient de la gare de Penn... C'est drôle d'attendre ainsi dans la brousse de New Jersey.»
Dans la baie de San Francisco, Humphrey Van Weyden, un jeune critique littéraire, est victime d'un naufrage. Loup Larsen, capitaine du phoquier le Fantôme, le repêche et l'emploie de force. Violent, comme tout son équipage, Larsen entend éduquer cet idéaliste candide et en faire un homme à son image, matérialiste et capable de défier la vie sauvage. Larsen est aussi un érudit, qui aime à débattre avec son prisonnier. Si leurs idées les opposent, Humphrey et Larsen sont en réalité les deux faces d'un même être, épris d'absolu, qui oscille entre maîtrise de soi et instinct de survie, entre le bien et le mal dont la force obscure nous emporte.Paru en 1904, Le Loup des mers égale les oeuvres majeures de London, L'Appel de la forêt et Croc-Blanc. Ce roman d'aventures et de mer explore - à l'instar de Moby-Dick, son modèle - les grandes questions de l'existence. Ce qui se voulait une critique de la figure du surhomme se révèle une fable philosophique haletante, qui montre combien toute vie est mise en mouvement par ses contradictions.
Un scientifique découvre une formule d'invisibilité qu'il essaie sur lui-même. Profitant de son nouvel état, il commet des vols en tout anonymat. Mais il ne parvient pas à trouver l'antidote : le voilà condamné à demeurer invisible. Dès lors, comment vivre en marge de la société ?L'Homme invisible se fonde sur une utopie scientifique. Un rêve ancien : celui de pouvoir réaliser ses fantasmes à l'insu de tous. Voir sans être vu. Mais le rêve se heurte aux lois de la science et aux règles de la société. Griffin, le héros (qui est albinos), se verra rejeté par tous, traité comme un paria. Le roman raconte une tragédie de la solitude et de la différence. Inadapté à la société, Griffin est un apprenti sorcier, qui finira captif de son rêve. Misanthrope et grotesque, ce héros négatif ne cesse pourtant de nous fasciner.Roman haletant, tragi-comique, L'Homme invisible (1897) est une inépuisable source d'inspiration pour la culture populaire, rejoignant les grands mythes de l'humanité.
«Dick Diver la regardait de ses yeux bleus et froids ; ses lèvres, tendres et fermes, disaient, d'un ton réfléchi et décidé : "Cela faisait longtemps que je n'avais pas vu une fille qui ressemble vraiment, comme vous, à une fleur éclose." Plus tard, contre la poitrine de sa mère, Rosemary pleurait à chaudes larmes.
"Je l'aime, maman. Je l'aime à la folie. Je n'aurais jamais cru pouvoir éprouver un sentiment pareil pour quelqu'un. Et il est marié, et je l'aime, elle aussi. Oh, c'est sans espoir. Mais je l'aime tant!"» Années 1920. Rosemary Hoyt est une jeune actrice talentueuse en villégiature à Monte-Carlo. Elle fait la rencontre de Dick et Nicole Diver, un couple incarnant l'image même du bonheur.
Tendre est la nuit est l'histoire d'un amour aussi salvateur que destructeur, le chef-d'oeuvre romantique de F. Scott Fitzgerald.
Dans cette vallée reculée qu'est Sleepy Hollow, quiétude et silence semblent maîtres des lieux. Pas assez, cependant, pour faire oublier les superstitions et légendes qui s'y propagent : la contrée serait en effet ensorcelée, condamnant ses habitants à une existence somnambulique et sous l'influence d'un inquiétant Cavalier sans tête. C'est lui que l'instituteur Ichabod Crane, de passage dans la région, va, un soir, trouver sur son chemin...
Il était une fois un monde où la liberté n'existait pas, où chacun était sous le contrôle de tous, et surtout d'un seul : le Grand Frère.
Il était une fois un monde où la vérité répondait aux intérêts de quelques-uns. Où le passé était réécrit selon les besoins du présent. Où le principe de non-contradiction n'avait plus cours. Ce qui était faux hier est vrai aujourd'hui. 2 + 2 = 5.
Dans ce monde, ni nos rêves ni nos désirs ne nous appartiennent plus. « Ils ne peuvent pas entrer dans notre tête », se dit le héros. L'histoire montera que si, ils le peuvent.
Mil neuf cent quatre-vingt-quatre est le récit de la résistance d'un homme ordinaire face à une machine de mort indestructible. Paru en 1949, le roman est une satire des totalitarismes, déguisée en une farce tragique, d'une glaçante actualité. Par son pouvoir de prémonition, Mil neuf cent quatre-vingt-quatre est de ces chefs-d'oeuvre qui nous marquent à jamais.
En 1947, John Steinbeck et Robert Capa voyagent quarante jours en URSS, de Moscou à Stalingrad en passant par la Géorgie et l'Ukraine pour un reportage destiné au New York Herald Tribune.Ce journal traduit par Philippe Jaworski, est pour la première fois publié en français, dans son intégralité avec les photographies de Capa.
Voici une occasion unique et somptueuse de faire le tour du globe à la poursuite de la célèbre baleine blanche ! Qui ne connaît l'affrontement obsessionnel digne des grandes tragédies antiques entre le capitaine Achab et la terrible Moby Dick ? Pourtant, jamais cette aventure mythique n'avait été présentée dans une édition aussi formidable, multi-illustrée par de véritables tableaux enrichis de quarante illustrations au trait. La traduction, parue dans la Bibliothèque de la Pléiade, est de Philippe Jaworski. Une édition de luxe qui fera date pour les nombreux amoureux de ce chef-d'oeuvre du patrimoine littéraire mondial.
Le chef-d'oeuvre de Melville (1819-1891) comme on ne l'a jamais lu dans l'édition française : un Moby-Dick conté à deux voix par le texte et l'image. Par Melville, bien sûr, et par l'artiste américain Rockwell Kent (1882-1971) qui a illustré une édition du roman en 1930. Dans le choix que nous donnons de ses somptueuses gravures au trait, célèbres aux États-Unis, peu connues en France, les personnages, les lieux, les scènes prennent vie avec leur charge de poésie et de mystère. On peut parier que John Huston s'en est inspiré en 1956 pour son adaptation au cinéma. Philippe Jaworski invite le lecteur à lire ce texte comme une épopée du travail soutenue par trois forces majeures : l'équipage du Pequod, véritable navire-monde ; le capitaine Achab, personnage forgé d'après les modèles bibliques, les héros shakespeariens, Prométhée, Lucifer et Faust, et la voix d'Ismaël. chroniqueur, metteur en scène et commentateur de la chasse quasi mystique d'Achab. Autant de pistes de réflexion qui permettent d'entrer dans l'imagination mythographique de Melville. On retrouvera toute la sauvagerie de la chasse décrite par Melville, dans une campagne de pêche de la baleine, amplement illustrée de gravures anciennes et de photographies, dont les images sont mises en miroir d'extraits de Moby-Dick. Livre culte par excellence, Moby-Dick n'a cessé de nourrir et d'inspirer la littérature et les arts. Retraçant l'histoire des origines, de la composition et de la postérité du roman, on suivra, dans une quarantaine d'extraits de textes de Job et Jonas à Pierre Senges (en passant par Rabelais, Lawrence, Pavese, Sartre, Blanchot, Gadenne, Auden, Perec, Deleuze... ) le fascinant et redoutable monstre marin dans ses surgissements et ses représentations, les commentaires qu'il a suscités et les harponnages littéraires qu'il a inspirés.
Ce volume contient :
Du côté de Portnoy et autres essais - Parlons travail - Explications.
«Me voilà, sans mes tours de passe-passe, à nu et sans aucun de ces masques qui m'ont donné toute la liberté d'imaginer dont j'avais besoin pour écrire des romans.» Cette compilation d'essais et d'entretiens a été conçue par Philip Roth comme le chapitre final de son oeuvre, celui où le romancier, qui avait publiquement annoncé la fin de sa carrière littéraire, contemple le fruit d'une vie d'écriture et se prépare au jugement dernier. Il y dévoile les coulisses de son travail, revient sur ses controverses et livre de nombreuses anecdotes où le goût de la fiction le dispute à la stricte biographie. Au fil des trois sections du recueil (dont la dernière, Explications, est inédite en France), chaque page démontre l'acuité et la force de persuasion de celui qui fut un des auteurs essentiels du XXe siècle. Et ne vous laissez pas berner par la promesse initiale : la sincérité avouée de Roth n'est pas la moindre de ses ruses...
«Pour faire oeuvre grandiose, il faut un sujet grandiose.» C'est sans doute Melville qui parle ici par l'entremise d'Ismaël, le narrateur de Moby-Dick (1851). Sur les conseils d'un ami, il décide d'utiliser ses souvenirs de marin baleinier pour son nouveau livre, rédigé dans la foulée de Redburn (1849) et de Vareuse-Blanche (1850) qui mettaient à profit son expérience dans la marine marchande et la marine de guerre. Très vite, ce récit documentaire sur la pêche de la baleine va s'enfler pour se métamorphoser en une épopée tragique et grandiose. Une fois remanié, le texte fait place à un navire-monde américain (le Pequod cosmopolite au nom indien) ; à un personnage métaphysique digne des grandes figures de la tragédie shakespearienne : Achab, le capitaine mutilé, monomaniaque, rejouant le destin d'un roi biblique ; à son affrontement mortel avec un cachalot blanc traqué comme on poursuit un innommable secret, mais qui incarne aussi les immaîtrisables violences de la nature ; à un équipage bigarrré, tour à tour foule, choeur et peuple - toute une humanité où le drame le plus poignant côtoie la farce et le pittoresque. Considéré aujourd'hui comme un chef-d'oeuvre, Moby-Dick - ici présenté dans une nouvelle traduction - n'a pas connu lors de sa publication le succès des précédentes aventures maritimes de Melville. Les comptes rendus parus dans la presse furent médiocres, voire hostiles. Au point que son auteur en conçut de la rancoeur et de la colère, qu'il insuffla dans le roman suivant : Pierre ou Les Ambiguïtés (1852). Ce dernier fit sombrer la baleine dans l'oubli tant il déchaîna de violence et de haine. Il dépeint les relations «ambiguës» (incestueuses ?) que Pierre, apprenti écrivain, entretient avec Lucy, sa fiancée, et avec Isabel, sa demi-soeur. Tenu dès lors pour un auteur dangereux, irrévérencieux et dépravé, Melville fut notamment accusé d'avoir violé la sainteté des liens familiaux. Le présent volume contient les deux romans les plus ambitieux de Melville - qui sont aussi ceux que la critique a le plus éreintés. Pour cette figure majeure des Lettres américaines que la littérature n'a jamais fait vivre, l'échec était «la pierre de touche de la grandeur».L'insuccès retentissant de Moby-Dick et de Pierre prouve qu'il avait touché au but.
Dans Le Corsaire rouge, James Fenimore Cooper transforme le conventionnel récit d'aventures maritimes du XVIIIIe siècle en une grandiose épopée en prose.
L'intrigue met face au redoutable corsaire rouge un jeune officier loyaliste (nous sommes en 1759) chargé de le capturer. Mais le monstre est fascinant... James Fenimore Cooper enchaîne les scènes spectaculaires (naufrage, mutinerie, sauvetage, bataille navale) comme dans une anthologie des drames de la mer, convoque telle légende (ici, le Vaisseau fantôme) sans pourtant jamais quitter le registre du réalisme (ses navires sont techniquement vrais, ses marins authentiques), et en donnant au huis-clos du navire la dimension d'un monde de conscience : l'expérience du voyage en mer et de «l'élément destructeur» (Conrad) est une mise à l'épreuve des valeurs qui gouvernent la vie et les actes de qui s'est embarqué.
Entre 1853 et 1856, Melville publie près d'une quinzaine de contes et de courts récits dans des magazines. Certains d'entre eux connaîtront un destin exceptionnel, comme « Les Encantadas », suite de croquis consacrés aux îles Galápagos, « Benito Cereno », inoubliable relation de la révolte d'un navire négrier, et ce qui est sans doute la « tragédie urbaine » la plus célèbre de l'histoire de la littérature : « Bartleby le scribe », dont on n'aura jamais fini d'interroger le mystère, qui est un mystère sans secret.
Melville n'en a pourtant pas terminé avec les formes longues. Il travaille à un feuilleton, Israël Potter, tout à la fois biographie (largement fictionnelle) d'un héros obscur de la guerre d'indépendance, réflexion ironique sur l'Histoire et sur l'écriture de l'Histoire, et méditation sur la banqueroute des ambitions humaines : peut-être le plus intimement autobiographique de ses écrits. Israël Potter paraît en volume en 1855, deux avant un roman méconnu, singulier, à découvrir, L'Escroc à la confiance. Trois chapitres y forment une sorte d'« art poétique », et tout y est problématique, du narrateur aux personnages en passant par la construction du sens, qui échoit au lecteur lui-même. L'Escroc est un roman pour notre temps ; il n'y a pas lieu de s'étonner qu'il ait laissé les critiques de 1857 aussi perplexes que l'employeur de Bartleby face à son clerc. Melville n'y gagne pas un penny. Il va désormais se consacrer à la poésie, pendant trente ans - et aux douanes de New York, qui l'emploieront vingt années durant.
Il doit lutter pour que ses oeuvres poétiques soient publiées. Lorsqu'elles le sont, elles ne récoltent qu'indifférence ou mépris. En 1885 sans doute, peu avant de prendre sa retraite des douanes, il compose une ballade intitulée « Billy aux fers », brève évocation d'un marin à la veille de son exécution pour mutinerie. C'est de ce poème que sortira son ultime fiction... Trente-trois années passeront avant que le livre - Billy Budd, marin - ne soit publié. Dans ce récit intérieur plus encore que dans les autres romans, le « mystère de l'iniquité » est à l'oeuvre, et la pureté n'existe que sous le regard de son éternel adversaire, le « diabolisme incarné ». Billy Budd sera pendu. Le livre s'achève sur « Billy aux fers » et sur un compte rendu officiel qui dit que l'innocent est coupable. Tel est le monde : apparence et mensonge.
En 1839, le jeune Herman s'engage comme mousse à bord d'un navire marchand, le St. Lawrence, en partance pour Liverpool. Le 17 août 1843, il embarque sur la frégate United States en qualité de gabier et, dès le lendemain, assiste pour la première fois - mais la scène se reproduira souvent - au supplice du fouet. La croisière de 1839 marque profondément Redburn, qui paraît dix ans plus tard ; dans ce roman d'un double apprentissage, celui de la vie en mer et celui, infernal, de la ville industrielle, un fils de famille devient un homme au contact de marins chevronnés et cruels, des bas-fonds de Liverpool et des tripots de Londres. Quant à l'embarquement de 1843, il inspire en 1850 Vareuse-Blanche, récit de la vie à bord d'un navire de guerre et véritable plaidoyer contre la pratique de la flagellation : le livre aurait influencé les membres du Congrès qui débattaient alors des abus disciplinaires dans la marine de guerre et qui votèrent, le 28 septembre 1850, en faveur de l'abolition de la peine du fouet.
Mais il y a plus : les navires de Melville sont des mondes. En opposant la démocratie et l'esprit de camaraderie à la rigidité et à la tyrannie de la hiérarchie militaire, Melville fait de l'Insubmersible, la frégate de Vareuse-Blanche, un raccourci de la société américaine du milieu du XIXe siècle.
Texte extrait de La Vie sur le Mississippi in Oeuvres (Bibliothèque de la Pléiade)
Quelques semaines après la sortie de Gatsby le magnifique, F. Scott Fitzgerald entreprend de rassembler les neuf nouvelles qui constituent ce recueil. Les thèmes qu'il aborde alors sont récurrents dans son oeuvre:les problèmes de couple, le jeune homme pauvre et la jeune fille riche, la construction de la personnalité, les rapports entre l'argent et l'amour. Mais l'approche de ces personnages est sensiblement différente de ses précédents textes. La coquette épouse frivole, la vamp ne règnent plus sur la scène mondaine et domestique du théâtre fitzgéraldien. Dans le couple constitué ou en voie de formation, c'est l'homme désormais qui détient le pouvoir et détermine le cours des choses, usant de vertus simples mais efficaces:la candeur, la sincérité du sentiment, le bon sens, la bonté ou encore la fidélité. Dans les histoires de ce recueil, ces attributs suffisent à venir à bout, sans violence, des égoïsmes les plus ravageurs des jolies jeunes femmes comme des aléas du destin.
New York, 1920. Au Ritz, à l'heure du thé, Luella Hemple explique à une amie combien son existence de femme au foyer l'ennuie : à vingt-trois ans, elle voudrait aller au théâtre, danser et boire des cocktails... Ailleurs, l'impatiente Gretchen Halsey, censée soutenir son mari qui s'astreint à un travail acharné, se laisse courtiser par un autre homme... Parues en 1926 dans le recueil Tous les jeunes gens tristes, ces deux nouvelles sont traversées par l'un des grands thèmes de Fitzgerald : le couple, ici au bord du délitement.
«Laissez-moi vous parler des riches. Ils sont différents de vous et moi. Ils possèdent et jouissent tôt dans la vie, ce qui n'est pas sans effet sur eux; cela les rend tendres là où nous nous endurcissons, cyniques là où nous sommes, nous, confiants, d'une manière difficile à comprendre lorsqu'on n'est pas né riche.» Trois nouvelles contemporaines de Gatsby le magnifique, le chef-d'oeuvre de Francis Scott Fitzgerald.
Ernest Hemingway incarne le personnage romanesque par excellence : écrivain, soldat, correspondant de guerre, voyageur. Au-delà des mythes qui entourent cette ?gure incontournable de la littérature américaine, l'ouvrage révèle des éléments intimes de sa vie à travers de nombreuses archives :
Photographies, extraits de sa correspondance, notes prises au cours de ses voyages en France, en Espagne ou dans le Midwest. Illustré par plus de quatre cent documents et accompagné des contributions de Michael Katakis, garant du patrimoine littéraire d'Hemingway, de Patrick, ?ls du romancier, et de Seán, son petit-?ls, ce livre relate une histoire inédite, plus personnelle, de la vie de l'auteur. Les lettres adressées à ses différentes épouses et à ses éditeurs y sont notamment sont publiées. Unique en son genre, l'ouvrage est un hommage éblouissant à l'icône américaine.