Dans Les Forêts du Maine Henry David Thoreau a rassemblé les récits des voyages qu'il fit dans les forêts du nord-est des États-Unis en 1846,
1853 et 1857. Ce triptyque singulier de textes écrits en l'espace d'une quinzaine d'années, couvrant le coeur de la vie créatrice de l'écrivain,
offre un accès privilégié à la complexité de sa vision du monde et de sa pensée. Du jeune romantique doué et ambitieux à l'observateur parvenu
dans sa maturité, en passant par le prophète de la protection de la nature, s'y dessine l'image d'un homme pour qui l'exploration de la nature
sauvage avait de larges résonances personnelles et collectives. En le suivant pas à pas à travers ces vastes espaces naturels d'une beauté
fascinante, à la rencontre des pionniers et des Indiens, le lecteur contemporain est entraîné dans une aventure intellectuelle qui l'invite
à réfléchir au rapport moderne de l'homme à son environnement.
Écrivain majeur de l'Amérique du XIXe siècle, Henry David Thoreau (1817-1862), auteur notamment de Walden et de De la désobéissance civile,
apparaît comme un jalon essentiel dans la genèse de la conscience moderne.
« Faut-il comprendre la poésie d’Emily Dickinson ? »
Par l’audace d’une telle interrogation, Pascal Aquien avait posé d’emblée la question qui traverse ce livre, établissant avec force l’évidence obscure de la poésie de Dickinson comme s’approchant de celle du monde. Il signalait, d’entrée de jeu, le danger qui menace l’herméneute, affronté à l’épreuve de l’inexpliqué, au poids de non-sens du poème, qui exige pourtant d’être lu à la lettre.
Poète américaine majeure, Emily Dickinson (Amherst, Massachusetts 1830-1886) a vécu une vie introvertie et recluse et ne fut quasiment pas publiée de son vivant. Unique pour son époque, non conventionnelle, son œuvre n’est connue dans toute son étendue qu’après sa mort et il faudra attendre le milieu du XXe siècle pour qu’en paraisse un recueil complet et intact.
On trouvera ici des lectures qui se sont nourries d’une longue fréquentation poétique. On fera profit de très belles « explications de texte » qui sont autant d’approches du sens. Surtout, chacun se trouvera relancé dans sa lecture personnelle, fortifié et démuni, invité à reprendre la tâche, à refaire ces parcours afin d’en découvrir d’autres. En vue de nouveaux et précaires « arrangements » du sens et de ses éclipses.
Suivi d’un choix de poèmes en bilingue
Comment mesurer les enjeux politiques de la traduction dans un monde fracturé, du point de vue de sa pratique comme des réflexions théoriques qu'elle appelle ? C'est le défi relevé par ce livre. Revenant sur « la tâche du traducteur » (W. Benjamin), il articule deux ordres de problème : le premier concerne l'inscription des traductions dans l'histoire et la prise en considération d'un double contexte - celui du texte original dans son moment propre et celui de leur écriture dans une autre aire culturelle et un temps différé, avec des risques toujours possibles de décontextualisation. Le second a trait à un « humanisme de la traduction » (B. S. Diagne) dans un monde d'échanges inégal. Les traductions sont le vecteur privilégié d'un autre accès au monde : mais comment en corrigent-elles l'injustice ?
Nul, au temps de Shakespeare, n'a su autant que lui transmuer l'obscénité verbale en énergie dramatique, jusqu'à produire sous l'intrigue officielle de ses pièces un tout autre spectacle, fait des péripéties salaces du langage lui-même.
C'est à cette production parallèle, à cet autre théâtre, le plus souvent désopilant, que nous sommes invités à assister ici. On y découvre un pan méconnu du génie créateur de Shakespeare. Car ce montreur d'hommes est aussi un pornographe hors pair, assurément le plus doué de sa génération. De sa première à sa dernière (39e ?) pièce, il a cultivé systématiquement une double entente saturée d'obscénité, qui va bien au-delà de la trouvaille ponctuelle, dans le cadre d'une véritable stratégie dramaturgique de l'équivoque.
Ce voyage d'exploration pourra éclairer les anglicistes, les traducteurs ou les gens de théâtre. Il se lit aussi comme un recueil des mille et un contes grivois qui composent, pourrait-on dire, le Décaméron de Shakespeare.
Écrit directement en français il y a exactement un siècle, en 1921, à l'occasion du sixième centenaire de la mort de Dante, De Francesca à Béatrice est le premier essai original de V. Ocampo. Très tôt, le texte de Dante est devenu pour elle le lieu d'une méditation personnelle, comme chez T. S. Eliot ou O. Mandelstam. Mais quand Eliot formule, à travers le Florentin, sa conception personnelle de la poésie, quand Mandelstam se penche avec lui sur la douleur de l'exil, Ocampo revient, avec Francesca, avec Béatrice, et guidée par Dante, à la méditation de « l'amour incorruptible, impérissable, qui émeut encore le monde ».
Publié en 1924 dans une traduction espagnole présentée par J. Ortega y Gasset, le texte ne parut dans sa « version française » originale qu'en 1926 (Paris, Bossard) : la présente édition le restitue pour la première fois aux lecteurs français.
Le Goethe-und-Schiller-Archiv de Weimar conserve un document fascinant : les « Instructions pour la réalisation d'une carte générale des langues » adressées par W. von Humboldt à Goethe le 15 novembre 1812. Elles devaient fournir à ce dernier les indications nécessaires à l'établissement d'une carte des langues d'Europe qu'il avait appelée de ses voeux à la suite d'un séjour commun à Carlsbad en juin 1812. Bien que Goethe se soit attelé à la tâche, jusqu'à faire monter sur des planches à dessin des fonds de carte d'Europe afin de les colorer, rien ne prouve que la carte ait été effectivement produite. Seul subsiste aujourd'hui ce document. Encore inédit en Allemagne, il est reproduit en fac-similé et traduit ici pour la première fois.
Témoin d'un projet plus vaste de cartographie des langues du monde, le texte ouvre une fenêtre sur un moment particulier de l'histoire, et de la rencontre, des études linguistiques et de la cartographie. Outre la carte elle-même, réalisée aujourd'hui, nous proposons au lecteur des voies d'approche pour mieux comprendre ce projet dans son contexte scientifique et littéraire, en retraçant ses étapes successives, en explorant le rapport entre langues et géographie chez Humboldt, en le replaçant dans le contexte de l'histoire de la cartographie et en éclairant le rôle des représentations spatiales et des cartes dans l'oeuvre de Goethe.
Édition de David BLANKENSTEIN, Julien CAVERO, Mandana COVINDASSAMY et Sandrine MAUFROY.
Battue par son père, rudoyée par sa mère, et incomprise souvent,
Ursula trouve auprès du Bon Dieu un interlocuteur à la mesure de son âme.
Car tout est loin d'être gris au pays enchanté de la petite fille.
L'héroïne à laquelle Lou Andreas-Salomé prête sa sauvagerie et sa voix vit au rythme brisé des jeux d'enfants et
des espiègleries de ses poupées. Entre Alice au pays des merveilles et Blanche-Neige au milieu des nains,
Ursula évolue dans un monde féerique de rêveries et d'imagination. Au fil des trois récits composant
L'Heure sans Dieu et autres histoires pour enfants, dont la fillette est la protagoniste autant que l'ordonnatrice,
les figures d'adultes (parents naturels, pères symboliques ou spirituels, tante, amis, voisins) croisent les visages d'enfants
(camarades, poupées, nourrissons).
Les saynètes du livre ont pour toile de fond les goûters gourmands, les jardins et les maisons,
une grotte mystérieuse, un couple d'inconnus planté dans la neige, nombre d'objets chargés de couleurs et de sens, et mille détails
ouvrant sur un ailleurs merveilleux. Les références discrètes, mais constantes, à l'univers biblique, au fantastique des contes, à
la mythologie classique et germanique se mêlent à l'imaginaire propre de l'auteur, qui fait dialoguer subtilement le visible et
l'invisible et qui sait donner vie à tous les plans de la réalité.
Dans cet essai inédit en français qui est devenu un classique sur la question du traduire, Folena fait dialoguer avec les grands théoriciens de notre temps nombre d'auteurs anciens (d'Aristote à Cicéron et Jérôme, de Marie de France à B. Latini, Boccace ou L. Bruni...), sans négliger les avancées théoriques de Dante. Comment se définissait l'exercice de la traduction médiévale et humaniste ? Quels étaient ses critères ? Que visait la transposition d'une langue à l'autre ? Facteur crucial de la diffusion de la culture et de l'expérience religieuse et littéraire entre le XIIIe et le XVe siècle, la traduction s'affirme peu à peu, à travers les néologismes traducere ou tradurre, comme une pratique artistique autonome, affranchie de l'autorité des langues sources, ouverte aux échanges entre langues voisines - une nouvelle herméneutique.
Traduction d'Anouchkka Lazarev et Lucie Marignac
Édition de Lucie Marignac
Postface de Christophe Mileschi
Premier philosophe américain, Ralph Waldo Emerson (1803-1882) s'est aussi rêvé poète, chantre d'une Amérique qui, au XIXesiècle, tarde encore à s'inventer en littérature. L'écrivain de génie dont il annonce l'avènement a le pouvoir de percevoir dans la nature la divinité de l'homme. Représentatif de tous, lui seul peut fonder la communauté et permettre l'accomplissement de sa destinée démocratique. Mais s'il prétend déceler dans la nature les lois collectives, c'est surtout son propre reflet qu'il contemple, car le monde est d'abord le double de l'esprit. Nature et nation deviennent alors ses oeuvres : parlant à leur place plutôt qu'en leur nom, il leur impose les caprices de sa volonté et menace de réduire la démocratie promise à l'empire d'un seul.
Rejouée de texte en texte, la tension entre individu et société donne à l'oeuvre d'Emerson sa scansion singulière. De Nature aux Essais, à Representative Men et The Conduct of Life, Thomas Constantinesco suit le cheminement d'une pensée au gré des contradictions de l'écriture, toujours «en transition», et s'intéresse aux rapports complices et conflictuels qu'en Amérique la littérature entretient avec la politique.
Préface de Mathieu Duplay
Comme Don Quichotte ou Robinson Crusoé, Shylock est l'une des grandes figures de la littérature mondiale, que l'on ait lu ou pas, vu représenter ou non le Marchand de Venise. C'est aussi l'un des personnages les plus complexes et les plus controversés du répertoire théâtral : acteurs, metteurs en scène, critiques et spectateurs s'y sont confrontés depuis plus de quatre cents ans. Bourreau ou victime ? Tragique ou comique ? Comment Shakespeare le concevait-il, comment le percevons-nous depuis ? Interprété par des acteurs de légende (Charles Macklin, Edmund Kean, Henry Irving, John Gielgud, Laurence Olivier...), Shylock a inspiré Hazlitt, Heine, Proust ou Henry James, non sans les troubler. Symbole économique convoqué par Marx ou Ruskin, il a aussi fait la joie des psychanalystes. Surtout, il a une place à part dans l'histoire de l'antisémitisme. Devenu un archétype, il permet une analyse passionnante des rapports entre la littérature et la vie. Après ce qu'a connu l'Europe au XXe siècle, nul ne peut voir Shylock sur scène sans frissonner.
Le mot « responsabilité » n'apparaît pas chez Shakespeare. Pourtant la notion est au coeur des préoccupations de l'Angleterre élisabéthaine, période de renouveau du théâtre tragique, avec lequel la responsabilité a partie liée.
Ce livre met en lumière l'émergence de la personne se constituant en sujet doué d'une autonomie de jugement et de décision.
Herman Melville (1819-1891), auteur de Moby-Dick, de Billy Budd et de « Bartleby », est aussi celui du non moins original Escroc à la confiance (The Confidence-Man, 1857). C'est un maître incontesté de l'art de l'allusion, que le présent livre se propose d'étudier.
Sa relation avec John Milton (1608-1674) n'est nullement exclusive - car il entretient des liens importants avec la Bible, Shakespeare, le romantisme anglais et le transcendantalisme américain entre autres - mais elle est particulièrement prégnante. Sans rival si ce n'est Dieu, le Satan du Paradis perdu (1674) hante les ténèbres de L'Escroc.
Ludique, satirique, impie ou mélancolique, l'allusion n'est pas ici de l'ordre du supplément, mais fait partie de la trame même du texte. Oblique et déroutante, elle n'en sert pas moins la grande ambition melvillienne : « énoncer la Vérité ». C'est de manière allusive, en effet, que le romancier décrit à la fois les travers de l'Amérique, l'aliénation du moi et la terreur des « sphères invisibles ».
La satire de l'homme libéral - démon portant le masque de la charité et de la « confiance » - mène à une révélation plus sinistre encore : celle d'une escroquerie aux dimensions cosmiques, d'une extinction généralisée des lumières. Par un tour de force d'écriture, Melville parvient à faire apparaître une obscurité si extrême qu'elle ne saurait être exprimée sans détour. Il y a dans ce roman souvent décrit comme illisible - et qui, assurément, ne se laisse pas réduire à des formes plus familières - une puissance de fascination étrange, quelque chose que l'on croit reconnaître et qui nous fixe implacablement.
L'Escroc à la confiance de Melville est au programme de l'agrégation d'anglais 2019 et 2020.
La question de l'émergence des activités symboliques au cours de l'hominisation fait désormais l'objet d'une attention renouvelée de la part des chercheurs. En témoigne ce volume issu de journées tenues à la station biologique de l'École normale supérieure durant lesquelles anthropologues, linguistes, modélisateurs et philosophes du groupe de travail « Modélisation de l'émergence du langage » ont, avec leurs invités britanniques, dressé un état de la question et présenté leurs travaux. Sont reproduits ici, après une introduction en français visant à situer les débats d'un point de vue général, les exposés en anglais de trois anthropologues. Loin de présenter une unanimité de façade, ces exposés montrent au contraire la diversité des points de vue sur le front avancé des recherches contemporaines. Étudiants et chercheurs trouveront dans ces textes matière à réflexion anthropologique et philosophique à propos de la question si complexe de l'émergence de la culture.
Longtemps attendue, l'émergence du livre numérique annonce l'arrivée de biens et d'acteurs qui vont ébranler le secteur de l'édition et de la vente de livres. Ce secteur est-il en mesure de réagir à l'implantation d'une nouvelle chaîne du livre numérique qui ne serait pas régie par ce dispositif central du livre physique qu'est le prix unique ?
Tirant partie de la théorie économique, des comparaisons internationales et des données existantes, les auteurs avancent que le prix unique du livre n'a mérité ni l'excès d'honneur ni l'indignité dont le débat public l'a chargé. Ainsi, il n'est pas certain que le prix unique ait eu des conséquences importantes sur le prix du livre, pas plus que son absence dans d'autres pays ne semble avoir véritablement nui à la production éditoriale.
Dans sa forme actuelle toutefois, le prix unique du livre entrave partiellement le repositionnement des libraires sur leur apport essentiel à la chaîne du livre, numérique comme physique : la création d'information sur le livre et l'appariement entre titres et lecteurs. Des modifications des relations entre éditeurs et libraires, associées à un prix unique plus dynamique, permettraient ainsi au secteur du livre papier de mieux répondre à l'arrivée de son alter ego numérique.
Le diable s'ennuie en enfer. Une âme en peine rescapée du cloaque infernal vient lui tenir compagnie.
À partir de là s'enchaîne une série de dialogues fantaisistes, qui, de course poursuite en méditation pseudo-philosophique,
finissent par ramener le diable dans le giron de Dieu et de sa grand-mère.
Dans cette oeuvre inclassable parue en 1922,
Lou Andreas-Salomé s'amuse avec malice et ironie. Mêlant théâtre et cinéma, poésie et théologie, elle donne libre cours à son imagination
et surtout laisse s'exprimer certaines de ses idées les plus secrètes sur Dieu et le diable, ce qui les sépare et les unit,
sur la création et la réincarnation, et sur le retour attendu du Fils.
Le contenu et le ton sont si subtilement elliptiques que personne encore
ne s'était vraiment intéressé à ce texte,
que la traduction de Pascale Hummel rend aujourd'hui à sa vraie signification.
Les Nuées, qu'Aristophane même considérait comme la plus « savante » ou « habile » de ses oeuvres, inaugure avec éclat la longue histoire des rapports de l'intellectuel avec le monde. Le chemin qui conduit à l'abolition des dettes contractées par un fils dispendieux passe-t-il par celui des connaissances ? Le père endetté, qui répond au nom transparent de Strepsiade - M. Retourneur -, tente sa chance. En vain : c'est un lourdaud. Lui-même emberlificoté par un fils qui excipe de la leçon des philosophes pour le frapper, il se retournera finalement contre le « Pensoir », l'école philosophique dont Socrate est ici le représentant attitré. La pièce d'Aristophane, avec la virulence propre à la comédie et les ressources propres au théâtre, parle de la relation entre la théorie et la pratique, mais aussi de celle entre les Nuées, divinités aussi suprêmes que complexes, et les simplets que nous sommes tous ; elle parle aussi de la langue et des théories philosophiques, dont elle construit l'unité sous-jacente et dénonce la complicité profonde, par-delà leur confrontation de surface. En fin de compte, la comédie se révèle aussi école de pensée. Platon saura s'en souvenir.
Préface de Monique Trédé
Sous la direction de Rosella Setta Cottone
En 1934, Gertrude Stein retourne aux États-Unis, son pays natal, après plus de trente ans d'exil, pour y donner une série de conférences. L'écrivain a alors soixante ans. Établie à Paris, elle y est connue pour sa collection d'art, son amitié avec Picasso, sa poésie réputée difficile. Elle est aussi nouvellement célébrée pour L'Autobiographie d'Alice Toklas, publiée en 1933, qui lui apporte une attention dont elle était jusque-là relativement frustrée. La tournée américaine durera huit mois et connaîtra un important succès ; Stein y expose ses idées sur la littérature en général et sur la sienne en particulier. À l'invitation de Thornton Wilder, universitaire et romancier, elle intervient à l'Université de Chicago pour quatre conférences qui sont publiées aux États-Unis dès 1935 sous le titre Narration, et sont traduites pour la première fois en français dans ce volume. Stein tente d'y définir ce qui constitue la spécificité de la littérature américaine, la ligne de séparation entre poésie et prose, les conditions de possibilité du récit. Elle ne propose cependant pas une théorie des genres ; la langue des conférences contourne l'explication académique, provoque plutôt la pensée par sa poésie propre.
Les liens entre Alfred Nobel et l'Italie remontent à la création, en 1901, du prix le plus prestigieux au monde dans le domaine de la connaissance. C'est à San Remo que l'industriel passa les dernières années de sa vie et établit le testament visant à récompenser ceux qui auraient « contribué le plus au bien de l'humanité ». À partir de matériaux d'archive inédits, ce livre enquête sur le processus et les critères d'attribution des différents prix décernés entre 1906 et 2007 (vingt Nobel, auxquels s'ajoute une médaille Fields) et s'interroge sur leurs conséquences scientifiques, sociales et culturelles. Marconi, Fermi, Levi-Montalcini, Carducci, Pirandello, Dario Fo... Nous sommes en présence de certaines des plus grandes figures scientifiques et artistiques italiennes du XXe siècle, suivant avec elles au plus près les voies de leur reconnaissance internationale.
108 illustrations N&B
Traduction de Lucie Marignac
Le Bulletin d'informations proustiennes fait le point, chaque année, sur le travail entrepris par l'équipe Proust de l'Institut des textes et manuscrits modernes (CNRS) : inventaire, classement, transcription et exploitation critique des brouillons et des manuscrits.
La seconde partie du BIP est consacrée aux nombreuses activités proustiennes dont elle tente de dresser la liste par rubriques : cours ou conférences, expositions et ventes, publications prochaines, travaux inédits ou en cours.
À la suite des États-Unis, la plupart des pays européens ont réformé leurs hôpitaux au début des années 2000 avec un nouveau système de tarification visant à accroitre l'efficience dans la délivrance des soins. Ces réformes ont introduit une forte pression sur les hôpitaux afin qu'ils réduisent leurs coûts. C'est pourquoi leur mise en oeuvre peut susciter soulever des inquiétudes sur la qualité des soins. Une solution est d'encourager une concurrence en qualité entre les hôpitaux.
Le but de cet ouvrage est de présenter les résultats théoriques et empiriques concernant l'impact de la concurrence sur la qualité des soins hospitaliers. Les contributions ici rassemblées émanent d'économistes universitaires qui sont les meilleurs spécialistes du sujet au niveau international. Ils s'intéressent aux questions suivantes : intensifier la concurrence à prix fixe entre les hôpitaux conduit-il à une meilleure qualité des soins ? Les objectifs ou le statut - public ou privé - des hôpitaux peuvent-ils modifier l'impact de la concurrence ? Doit-on attendre un impact identique quel que soit le cas ou la maladie traités ? Est-il pertinent d'introduire de la concurrence entre des hôpitaux qui ont des cahiers des charges différents ?
Competition between Hospitals: Does it Affect Quality of Care?
Following the example of the United States, most European countries reformed their hospital regulations in the early 2000s, with the introduction of a new payment system aimed at encouraging efficiency in care delivery. Because they put strong pressure on hospitals to lower their costs, wide implementation of these reforms raised concerns for some about quality of care. One solution has been to encourage quality competition among hospitals.
The purpose of this volume is to bring together relevant theoretical and empirical results regarding the impact of hospital competition on the quality of care. Contributions come from academic economists recognized as the best specialists of the topic worldwide. They address the following questions: Does more intense competition among hospitals operating under fixed price systems always result in improved quality of care? Do hospital objectives and/or ownership matter? Is the impact identical for different diseases? Is it appropriate to introduce competition among hospitals with different mandates?
Avant-propos par Nathalie MAURIAC DYER
Correspondance inédite
Trois lettres à Albert Flament, par Françoise LERICHE
Une lettre à Léon Bailby, par François PROULX
Trois lettres à Marcel Proust, de Robert Proust, Georges de Lauris et Jacques Copeau, par Caroline SZYLOWICZ
Biographie, formation philosophique, réception : autour de documents inédits
Sur une photo prise par Alfred Agostinelli, par Jean-Yves TADIÉ
Les Puslowski, parrain et marraine de Robert Proust, avec une lettre inédite d'Adrien Proust, par Pyra WISE
Proust et la philosophie de l'habitude. Un élève d'Alphonse Darlu et de Paul Janet, par Marco PIAZZA
Analyse d'un manuscrit de Pierre Klossowski sur À la recherche du temps perdu, par Guillaume PERRIER
Proust et la culture médiatique de son temps
Proust, un sens publicitaire aigu, par Françoise LERICHE
Superficie et profondeur. La lecture et le médiatique dans les articles de Proust, par Yuri CERQUERIA DOS ANJOS
Proust lecteur du Courrier musical. Éloge de la contradiction, par Cécile LEBLANC
Les voix ensevelies. Quand la grande presse quotidienne nourrit la doctrine à long terme de Proust, par Luc FRAISSE
Les ambivalences de l'actualité chez Proust et à La Nouvelle Revue Française, par Max McGUINNESS
Réponses à une enquête, par Christophe PRADEAU
Adieu au journalisme, usages de la presse. L'exemple de « l'Homère de la vidange », par Nathalie MAURIAC DYER
Notes de lecture par Guillaume PERRIER et al.
Les activités proustiennes
Les ventes
Les manifestations
Les publications
Le Bulletin d'informations proustiennes fait le point, chaque année, sur le travail entrepris par l'équipe Proust de l'Institut des textes et manuscrits modernes (CNRS) : inventaire, classement, transcription et exploitation critique des brouillons et des manuscrits.
La seconde partie du BIP est consacrée aux nombreuses activités proustiennes dont elle tente de dresser la liste par rubriques : cours ou conférences, expositions et ventes, publications prochaines, travaux inédits ou en cours.
Le « Bulletin d'informations proustiennes » fait le point, chaque année, sur le travail entrepris par l'équipe Proust de l'Institut des textes et manuscrits modernes (CNRS) : inventaire, classement, transcription et exploitation critique des brouillons et des manuscrits.
La seconde partie du BIP est consacrée aux nombreuses activités proustiennes dont elle tente de dresser la liste par rubriques : cours ou conférences, expositions et ventes, publications prochaines, travaux inédits ou en cours.
Pour marquer le 150e anniversaire de la naissance de Marcel Proust, le BIP propose en2021 un important ensemble d'inédits : plus de vingt lettres de Proust à son ami Louis d'Albufera, un pastiche de Léon Daudet, ainsi que des lettres à ses amis Yeatman, et une lettre de Georges Cattaui. Du côté de la genèse, le dossier sur l'édition de luxe d'À l'ombre des jeunes filles en fleurs s'enrichit de nouvelles contributions. Geneviève Henrot présente enfin les Actes de la journée d'étude qu'elle a organisée sur l'exercice de la parole dans la Recherche. Comme toujours, le numéro contient un riche dossier de « Notes de lecture », ainsi que les rubriques des « Ventes », « Manifestations » et « Publications » pour l'année.