Emblème de l'accumulation de richesses et géant de l'informatique, Bill Gates est devenu en quelques années une icône de la philanthropie. Mais en réalité, ses oeuvres caritatives s'apparentent à un outil au service des multinationales les plus nocives pour l'environnement, la santé et la justice sociale - parfois même au service des intérêts économiques de Bill Gates lui-même. Première publication sur ce sujet en France, ce livre en apporte la preuve en suivant, depuis leur source, les flux financiers qui alimentent les actions de la fondation Bill et Melinda Gates.
UN CAS D'ÉCOLE DU «PHILANTRO-CAPITALISME» QUI MENACE LA DÉMOCRATIE, accélérant l'avènement d'un monde où les milliardaires prennent la place des États et concentrent toujours plus de pouvoir sur les politiques publiques. Un ouvrage à contre-courant de la "success story" de Bill Gates ; une enquête de Lionel Astruc, figure importante de la transition écologique.
Quatrième de couverture Aujourd'hui, le village est "planétaire", l'adolescent "mondial" et la société de consommation dominée par les marques. Les espaces publicitaires traditionnels qu'elles se sont de tout temps montré promptes à coloniser - panneaux d'affichage, télévision, cinéma, presse écrite - sont désormais devenus trop restreints pour des logos frappés d'expansionnisme galopant.
En plantant leurs drapeaux sur des territoires jusqu'à présent vierges de toute publicité, en substituant au simple objet de consommation une image capable de le faire accé der à la dimension du mythe, les multinationales ne se sont pas contentées de boulever ser les mentalités et le monde du travail, elles ont modifié l'économie de nombreux pays.
Dans cette course au profit, beaucoup sont en effet passés maîtres dans l'art de bafouer les droits de l'homme : l'esclavage moderne existe dans les zones franches industrielles ou dans certains Etats du Tiers-Monde, véritables paradis fiscaux pour sociétés capitalistes. Pendant ce temps, en Occident, les usines ferment les unes après les autres et migrent sous des cieux plus complaisants, les mises à pied massives se succèdent à un rythme effréné, les contrats à temps partiel ou intérimaires remplacent les emplois permanents, les acquis sociaux sont laminés, voire disparaissent. Mais le nombre augmente de ceux qui prônent l'urgence d'une mobilisation vigilante, et qui dénoncent les abus commis par les grandes sociétés. Venant de partout, ils se rencontrent, se regroupent et s'organisent sur l'Internet : ils veulent récupérer l'espace, la rue, la forêt dont on les a privés, ils réclament des emplois et des conditions de travail décents, un partage plus équitable des énormes bénéfices des multinationales, ils refusent d'acheter des produits pour lesquels d'autres, à des milliers de kilomètres de chez eux, paient le tribut de la sueur et parfois du sang.
Ce nouveau militantisme, reflet de la pluralité sociale et ethnique de bon nombre de pays, a déjà gagné des batailles contre les logos mastodontes. Les événements de Seattle ou de Prague l'ont prouvé : il est encore temps de dire non à la tyrannie des marques.
Après le succès de la première édition de cet ouvrage sur l'obsolescence programmée, Serge Latouche a actualisé l'état des connaissances sur ce processus qui, pour stimuler la consommation et nous en rendre addict, fut conçu et mise en oeuvre au milieu du XIXème siècle aux Etats-Unis. Des 3 formes principales de l'obsolescence programmée -le recours aux techniques pour rendre un produit très vite suranné à la publicité qui nous convainc d'acquérir des produits dont nous n'avons nul besoin-, le plus symptomatique et le plus pervers est le fait d'introduire dans les objets une pièce défectueuse pour en limiter la durée de vie. Ainsi des ampoules (qui avaient été conçues pour une durée d'utilisation quasi illimitée), des automobiles, des appareils ménagers et aujourd'hui des ordinateurs ou des imprimantes. La plupart des biens que nous achetons sont sciemment viciés de telle sorte que nous soyons contraints, pour faire marcher la machine économique, de les renouveler. C'est cette histoire, face noire de l'économie capitaliste que nous raconte Serge Latouche, remontant au XIXème siècle et illustrant son propos de nombreux exemples plus éloquents les uns que les autres. Mais l'auteur tire également la sonnette d'alarme : pouvons-nous accepter de vivre ainsi dans une société aux ressources limitées, qui multiplie à l'envie et par nature le gaspillage, les déchets et engendre de facto de très grands dégâts environnementaux ?
"Depuis les années 1970, les cinquante piteuses nous ont imposé un chômage de masse systémique. Malgré les différentes politiques sociales de lutte contre le chômage qui se sont succédé, le phénomène est toujours prégnant.
Patrick Valentin, combattant du droit à l'emploi, a envisagé dès les années 1990 une approche de proximité sociale et géographique en proposant une expérimentation en faveur de l'emploi pour les chômeurs de longue durée : l'idée de Territoires zéro chômeur était née. Depuis lors, l'association du même nom a été créée afin de :
Proposer un emploi en CDI au Smic à temps choisi à toutes les personnes privées durablement d'emploi ;
Créer des activités non concurrentielles sur les territoires ;
Financer ces emplois sans coût supplémentaire pour les finances publiques.
Cet ouvrage se veut une analyse de la situation actuelle des Territoires zéro chômeur de longue durée."
.Les pauvres ne paient pas d'impôts et les riches en paient trop. Le poids des charges fiscales plombe notre compétitivité. Les impôts découragent les initiatives et font fuir les entrepreneurs. Trop d'impôt tue l'impôt. L'impôt doit être neutre. Qui n'a jamais entendu ces clichés véhiculés par le discours dominant des responsables politiques et des médias ? Pourtant ces évidences sont contraires aux faits. Elles discréditent l'impôt, l'inscrivent dans une logique négative et punitive, alors qu'il est l'un des piliers de toute société démocratique et solidaire.
Inédit " La décroissance n'est pas la croissance négative. Il conviendrait de parler d'"a-croissance", comme on parle d'athéisme. C'est d'ailleurs très précisément de l'abandon d'une foi ou d'une religion (celle de l'économie, du progrès et du développement) qu'il s'agit. S'il est admis que la poursuite indéfinie de la croissance est incompatible avec une planète finie, les conséquences (produire moins et consommer moins) sont encore loin d'être acceptées. Mais si nous ne changeons pas de trajectoire, la catastrophe écologique et humaine nous guette. Il est encore temps d'imaginer, sereinement, un système reposant sur une autre logique : une "société de décroissance". " S.L. Serge Latouche est professeur émérite d'économie à l'université de Paris-Sud XI (Orsay). Cet " objecteur de croissance " poursuit l'analyse qu'il a donnée dans Survivre au développement (Mille et une nuits, 2004) puis dans Le Pari de la décroissance (Fayard, 2006).
Pourquoi certains fonds « responsables » sont-ils exposés à des entreprises pétrolières ou gazières ? à des sociétés régulièrement accusées d'optimisation fiscale, ou encore opposées au syndicalisme ?
En l'espace de quelques années à peine, la finance responsable est devenue un phénomène mondial. De plus en plus, les placements proposés aux épargnants prennent en compte un socle de valeurs, notamment environnementales et sociales. Si cette démarche est louable, sa définition est particulièrement floue et ambiguë, et derrière les politiques d'investissement plus vertueuses s'entrechoquent situations paradoxales et enjeux stratégiques majeurs. N'y a-t-il pas une contradiction entre recherche de rendement financier et quête de sens ?
Mickaël Berrebi met en lumière les enjeux économiques, industriels et sociétaux de la finance responsable et les cinq failles originelles qui la menacent - plaçant investisseurs, gérants et entreprises dans des positions souvent schizophréniques. Avec une réalité incontournable : le virage vers une économie responsable ne pourra se faire sans une remise en cause profonde de son mode de fonctionnement.
Comme tous les Eldorados, le Bitcoin peut vite se révéler un enfer. Quel monde futur dessine une cryptomonnaie qui échapperait à tout contrôle ? Quels univers parallèles sont les premiers à en profiter et comment ne pas en être victimes ? Une visite guidée au coeur de l'ultime utopie universelle.
Le Bitcoin et la cryptomonnaie hystérisent le débat. Est-ce la nouvelle tulipe du XXIe siècle ou le nouvel or numérique qui révolutionne une fois de plus Internet ? Voici l'essai tant attendu qui permettra au lecteur de concevoir une approche réaliste et rationnelle des nouveaux actifs numériques.
C'est au regard du droit que l'auteur, lui-même à l'origine d'une cryptomonnaie, aborde la question, interrogeant le possible et le permis : peut-on créer une monnaie ex nihilo, alors même que la monnaie est un droit régalien ? Comment faire pour que sa propre création ne nous échappe pas et qu'elle ne soit pas utilisée pour servir une activité illégale ?
Dans cet essai qui a l'intelligence de se hisser au-delà des polémiques, François-Xavier Thoorens pose un regard éthique et chrétien sur ces nouvelles réalités et ces situations de déprise, où tout semble permis. Il sépare le vrai du faux, délivre les armes contre les abus de pouvoir dans un contexte de guerre numérique, et nous fait entrevoir ce qui, loin de n'être qu'une menace, est surtout une opportunité.
Combattre l'utopie libérale et la société de classes renfoncée qu'elle engendre inévitablement passe aujourd'hui par une rupture radicale avec l'imaginaire intellectuel de la gauche.
Certes. l'idée d'une telle rupture pose à beaucoup de graves problèmes psychologiques. car la gauche, depuis le XIXe siècle, a surtout fonctionné comme une religion de remplacement (la religion du "Progrès") ; et toutes les religions out pour fonction première de conférer à leurs fidèles une identité, et de leur garantir la paix avec eux-mêmes. J'imagine même sans difficulté que de nombreux lecteurs tiendront cette manière d'opposer radicalement le projet philosophique du socialisme originel et les différents programmes de la gauche et de l'extrême-gauche existantes pour un paradoxe inutile, voire une provocation aberrante et dangereuse de nature à faire le jeu de tous les ennemis du genre humain.
J'estime, au contraire, que cette manière de voir est la seule qui donne un sens logique au cycle d'échecs historiques à répétition, qui a marqué le siècle écoulé et dont la compréhension demeure obscure pour beaucoup, dans l'étrange situation qui est aujourd'hui la nôtre. De toute façon, c'est à peu près la seule possibilité non explorée qui nous reste, si nous voulons réellement aider l'humanité à sortir, pendant qu'il en est encore temps, de l'impasse Adam Smith.
Nous savons bien que l'argent ne saurait tout acheter. Et pourtant, la marchandisation des biens et des valeurs progresse sans cesse. Mais c'est en Amérique que cela se passe, pensons-nous. Là-bas, les écoles en sont à payer les enfants s'ils ont de bonnes notes. Serions-nous à l'abri de ces dérives ?
Nous sommes en réalité déjà contaminés. Il est immoral de vendre le droit de faire du tort aux autres, pensons-nous. Alors pourquoi instaurons-nous un marché des droits à polluer qui permet aux pays riches de polluer davantage en rachetant les droits des pays moins développés ?
Nous n'avons pas encore réfléchi à ce que devrait être la place du marché dans une société démocratique et juste. Ce livre, déjà un best-seller mondial, nous y aide puissamment.
Connaissez-vous votre véritable pouvoir d'achat? Non, car l'indice d'inflation sous-estime certains coûts comme le logement et ne reflète pas le coût de la vie. Qu'en est-il de la statistique du chômage? Elle exclut les chômeurs découragés, les inactifs, et n'informe pas sur le mal-emploi et le sous-emploi. Et les PIB des grands pays? Ils sont souvent surestimés. La dette financière? Sous-estimée. Les taux d'intérêt? Ils ne reflètent plus le marché. Les principales monnaies? Leur dévaluation passe inaperçue, sauf face à l'or... dont les cours sont manipulés. Et les rapports annuels des entreprises? S'ils peuvent faire 500 pages, le marketing y dépasse parfois le reporting, et l'essentiel n'y figure pas toujours.
On l'imagine réservée aux régimes autoritaires, mais la désinformation économique existe aussi dans les pays développés. Les statistiques officielles ne reflètent pas toujours l'expérience du plus grand nombre. La politisation des chiffres et l'embellissement des statistiques sont une réalité, souvent masquée par l'extrême mathématisation des calculs. On croirait presque qu'il s'agit de sciences dures, qui seraient apolitiques; rien n'est plus faux. Derrière chaque chiffre, il y a des hypothèses et des choix de société.
Outre la barrière technique, l'indépendance de l'information est menacée par l'essor fulgurant de la communication, du marketing et de la propagande idéologique et militaire du XXIe siècle.
Mieux s'informer sur l'état réel de nos sociétés, recouper les informations n'a jamais été aussi primordial. Cet ouvrage se veut un guide, qui vous sera utile pour ne pas vous laisser berner et vous permettra de mieux analyser, mieux anticiper, mieux investir, mieux vous protéger. Après l'avoir lu, vous ne prendrez plus les statistiques officielles ou les concepts à la mode pour acquis. Cet examen s'impose d'autant plus si l'on veut mieux comprendre le phénomène de perte de confiance dans les institutions et dans la parole officielle qui se manifeste dans les pays développés.
«L'Économie politique, considérée comme une branche des connaissances du législateur et de l'homme d'État, se propose deux objets distincts : le premier, de procurer au peuple un revenu ou une substance abondante, ou, pour mieux dire, de le mettre en état de se procurer lui-même ce revenu et cette subsistance abondante ; - le second, de fournir à l'État ou à la communauté un revenu suffisant pour le service public : elle se propose d'enrichir à la fois le peuple et le souverain.» Dans ce texte fondateur de l'économie politique moderne, Adam Smith analyse, à partir des exemples de l'Angleterre et des Pays-Bas, les origines de la prospérité d'un État. Élaborant une théorie sur la division du travail, la concurrence sur le marché ou encore l'idée d'un intérêt individuel convergeant vers l'intérêt commun, La Richesse des nations (1776) pose les bases du libéralisme économique.
Comme le roi Midas transformant tout ce qu'il touche en or, l'économie transforme tout ce qui s'approche d'elle en marchandise. La nature ne fait pas exception.
En donnant un prix à l'air, à l'eau, aux espèces et à l'ensemble de l'environnement, l'économie achève dans un même mouvement de saccager en protégeant.
Les entretiens réunis dans ce livre documentent ce nouvel eldorado du capitalisme.
«L'autorité que donne la fortune est très grande, même dans une société civilisée et opulente. De toutes les périodes de la société, compatibles avec quelque notable inégalité de fortune, il n'en est aucune dans laquelle on ne se soit constamment plaint de ce que cette sorte d'autorité l'emportait sur celle de l'âge ou du mérite personnel...» Adam Smith Classiques de l'économie politique
Source d'estime de soi, de liens et de reconnaissance sociale, le travail expose de plus en plus l'individu à l'angoisse de n'être plus « à la hauteur », au stress de la compétition, à la souffrance psychique qui pousse certains jusqu'au suicide. L'auteur décrypte l'interaction entre les causes psychiques, sociales et économiques de cette mutation. Au total, le système managérial au service de la performance financière est la cause première du mal être au travail et non la fragilité des individus. Le nouveau management public étend au secteur public les méfaits d'une gestion inhumaine longtemps rodée dans le privé. Les « raisons » de la colère des travailleurs ont ici un double sens : explication de ses causes et validation de la résistance. Car résister, exprimer la colère plutôt que la résignation, est la plus raisonnable des réactions pour éviter que les individus retournent contre eux-mêmes une violence nourrie par ce système.
Vincent de Gaulejac:
Président du réseau international de sociologie clinique, professeur émérite à l'université de Paris-VII-Diderot, il est notamment l'auteur au Seuil de La Société malade de la gestion (2005).
1973:naissance de Libé, fruit de 68, enfant de Sartre, Foucault et Clavel, convergence imprévisible d'utopies. Cas unique dans l'histoire de la presse, Libé donne la parole à tous, dans l'égalité des traitements et des salaires. Libé, c'est aussi une âme, un style de vie, un regard qui ont modifié la presse française.L'auteur convoque tous les protagonistes de l'aventure, nous donne à voir la frénésie de la période, ses enjeux et ses difficultés, et retrace la généalogie du fameux «esprit Libé». Un document exceptionnel, le récit de la démesure d'une époque où tout semblait possible.Cette édition inclut des entretiens avec Jean-Paul Sartre, Michel Foucault, Maurice Clavel, Benny Lévy et Serge July, ainsi qu'une préface de Bernard-Henri Lévy.
La plupart des gens réalisent seulement aujourd'hui que le monde est plongé dans une crise financière. Malheureusement, nos dirigeants font les mêmes choses, encore et encore, utilisant des solutions datant de l'ère industrielle pour résoudre des problèmes propres à l'ère de l'information.
Dans cet ouvrage, vous verrez, à l'aide de diagrammes et de tableaux simples, à quel point cette folie est insensée.
Ce livre a été écrit à l'intention de ceux qui prennent conscience qu'il est temps de faire les choses différemment. Cet ouvrage a été rédigé à l'intention de l'individu qui comprend qu'il est insensé d'économiser de l'argent alors que les banques impriment des trillions de dollars ; qu'il est insensé d'investir à long terme alors que les marchés boursiers s'effondrent; et qu'il est insensé de retourner sur les bancs d'école alors que les établissements scolaires n'enseignent pas grand-chose à propos de l'argent.
Dans cet ouvrage, vous en apprendrez davantage sur les dangers de la crise financière mondiale, ainsi que sur les opportunités qu'elle offre.
- le passé : vous apprendrez comment nous nous sommes retrouvés dans cette crise financière et ce qu'il faut retenir du passé.
- le présent : tirant un enseignement du passé, vous aurez l'occasion de prendre de nouvelles décisions dans l'instant présent, de manière à jouir d'un meilleur avenir financier.
- l'avenir : vous apprendrez à manoeuvrer dans cette crise financière persistante, ainsi qu'à guider les êtres qui vous sont chers.
Comme le montrent bien la « loi travail » et ses impératifs éminemment contestables de « flexibilité » et de « compétitivité », plus que jamais, les mythologies économiques sont au pouvoir. Raison de plus, en plein débat des primaires à droite comme à gauche, et à quelques mois de l'échéance de 2017, de poursuivre le travail de désintoxication économique du débat public. Cet ouvrage déconstruit quinze nouvelles mythologies, idées économiques reçues qui se donnent pour des vérités scientifiques mais ne sont que des préjugés idéologiques. Au menu des mythologies néo-libérales : « Nous vivons une révolution technologique sans précédent à laquelle il faut adapter nos structures sociales », « On ne peut pas changer les règles européennes, il faut s'y conformer », « Il faut imposer les réformes aux Français pour leur bien » ; Parmi les mythologies social-xénophobes : « L'Occident s'abîme dans un déclin inéluctable » ; « L'identité nationale est menacée de disparition dans la mondialisation » ; « L'immigration nourrit l'insécurité » ; Sans oublier les mythologies écolo-sceptiques : « L'écologie est punitive » ; « La transition énergétique est bien trop coûteuse » ; « Parce qu'elles ne fonctionnent vraiment qu'à la petite échelle, les pratiques écologiques resteront marginales ». L'ouvrage se clôt par une réflexion sur la « France au-delà des mythologies économiques », diagnostic aussi lucide que possible des atouts et des véritables défis à venir.
D'une certaine manière, cet ouvrage est une réponse cinglante au livre Le négationnisme économique publié par Cahuc et Zylberberg.
Alors que les pays occidentaux font face à une crise économique et sociale d'une extrême gravité, responsables politiques et experts attendent le salut du seul retour de la croissance. Pourtant, si celle-ci revenait, elle contribuerait sûrement à aggraver la menace écologique à laquelle le monde est confronté. Comment sortir de cette contradiction ? En comprenant pourquoi et comment nous sommes devenus des « sociétés fondées sur la croissance ». En tirant toutes les conséquences du caractère anachronique et pervers des indicateurs - tel le PIB - qui sont devenus nos fétiches. En mettant au coeur de l'action publique ce qui compte pour inscrire nos sociétés dans la durée.
La reconversion écologique est le seul moyen de maintenir des conditions de vie authentiquement humaines sur Terre, mais elle suppose de rompre avec une partie de nos croyances, liées à l'avènement de la modernité - le caractère intrinsèquement bon de la maximisation de la production, le progrès confondu avec l'augmentation des quantités, la passion de l'enrichissement personnel... Elle exige aussi de mettre un terme à la prétention de l'économie à décrire seule le monde que nous voulons.
Création Studio Flammarion © Flammarion, 2013, pour l'édition originale © Flammarion, 2014, pour la présente édition en coll. « Champs »
Les guerres d'Afghanistan et d'Irak ont obligé la gauche mondiale à élaborer de nouvelles manières d'analyser et de combattre l'impérialisme.
Mais David Harvey montre dans ce livre que, outre cette dimension spectaculaire et violente, qui laisse à penser que la main invisible du marché a plus que jamais besoin d'un gant de fer, l'impérialisme procède de logiques qui déterminent aussi notre quotidien de manière plus diffuse. Ce que l'auteur appelle l'" accumulation par dépossession " consiste en une répétition nécessaire du processus d'accumulation primitive jadis observé par Marx : le capitalisme financier entraîne en effet la privatisation accélérée des biens communs (terres, forêts, eau, savoirs traditionnels...) et des services publics (énergie, logements, transports, santé...).
David Harvey montre qu'en réalité l'impérialisme capitaliste procède de deux logiques, l'une économique, l'autre politique, qui s'articulent et s'affrontent pour développer des stratégies de domination dans le temps et dans l'espace. Quelles sont les relations entre les dépenses astronomiques du Pentagone et le déclin économique relatif des Etats-Unis ? Washington fait-il reposer de plus en plus son hégémonie mondiale sur le facteur militaire ? Comment l'Amérique compte-t-elle résister à la montée en puissance de l'Asie de l'Est et du Sud-Est ? L'occupation de l'Irak marque-t-elle une première étape de ce conflit planétaire ?..
Pour répondre à ces questions, l'auteur combine de façon originale une triple approche théorique, historique et conjoncturelle. II explique ainsi comment l'impérialisme reconfigure en permanence les liens entre expansion économique et domination territoriale ; il le situe dans la longue durée et le montre à l'oeuvre, sous nos yeux, en ce début du XXIe siècle.
Au printemps 2020, l'improbable a surgi. L'impensable aussi : l'économie mondiale que rien ne semblait pouvoir arrêter a été stoppée. Qui aurait imaginé ce jeûne économique: des avions cloués au sol, des matchs sans public, des grands chantiers suspendus, des industries polluantes à l'arrêt ? Qui aurait imaginé plus de 4,5 milliards d'humains confinés dans une communion universelle imposée ? Nous savons désormais que la machine peut s'arrêter, l'interrupteur existe. L'effondrement annoncé n'est pas une fatalité c'est un choix.
Ce choc improbable, premier d'une grande série, vient nous rappeler que les prévisions sont régulièrement démenties. L'Histoire n'est pas une ligne bien droite et balisée sur laquelle l'humanité marcherait. Elle s'écrit entre plusieurs scenarios possibles et concurrents, au gré des improbables qui s'enchaînent et s'entremêlent pour donner naissance à un futur inimaginable quelques mois auparavant. Les meilleurs prospectivistes ne pouvaient anticiper l'invention de l'électricité, d'internet; on ne pouvait donc pas imaginer ce que la vie allait être, totalement différente du scénario prévu. La découverte des Amériques au XVème siècle, la fin du bloc de l'Est, ces évènements politiques ont changé la trajectoire du futur. Une découverte, un saut philosophique, un évènement citoyen, une personnalité, de nombreux improbables peuvent encore infléchir notre trajectoire.
La Renaissance a modifié notre rapport à l'espace territorial. Au XXIème siècle, nous pourrions accéder à de nouvelles connaissances sur le temps, sur la matière. La Renaissance a permis l'éclosion de la philosophie humaniste, l'homme au centre. Aujourd'hui, nous pourrions découvrir une nouvelle spiritualité, renouer avec notre animalité et adopter un animisme moderne. La Renaissance a donné vie au mythe de la croissance infinie, nous pourrions reprendre pied avec la relowcalisation.
Depuis quelques mois un autre futur, soutenable, revient dans la partie. Des évènements nouveaux, des décisions inespérées, surgissent dans le monde. Cet ouvrage explore ces autres futurs, ce qui peut les faire advenir et notre capacité à leur donner corps à chaque seconde. Tout peut arriver au cours de la décennie 2020-2030. Tout doit arriver. Elle est celle de tous les dangers et de tous les espoirs, tragique et sublime, angoissante et enthousiasmante, une décennie claire obscure qui nous emmène vers d'autres voies improbables. Se résigner serait une erreur, accueillons l'improbable, soyons attentifs et donnons l'élan supplémentaire à ces autres possibles qui tentent de s'imposer.
Après le grand succès du dernier livre de Joseph Stiglitz, Le Triomphe de la cupidité, voici le rapport sur la crise commandité par l'onu à l'auteur. Ecrit dans un souci pédagogique, il comporte un état des lieux passionnant et énonce de nombreuses propositions dans les domaines financier mais également social et économique. La longue introduction de Joseph Stiglitz lui permet de revenir sur le désastre annoncé des politiques de rigueur en Europe.
Que faire après la crise ? Voici le rapport Stiglitz initié par l'ONU et qui, sous la présidence du prix Nobel, a réuni quelques-uns des économistes les plus émérites du monde. Selon les auteurs, la crise n'est pas un simple accident, quelque chose qu'on ne pouvait pas prévoir et encore moins éviter. La crise est due, au contraire, à l'action humaine : elle a été le résultat de fautes du secteur privé et de politiques mal orientées, vouées à l'échec des pouvoirs publics. Le Rapport préconise dès lors un audacieux programme de changement stratégique de l'économie mondiale :
Ne pas considérer la crise financière isolément mais en conjonction avec les crises sociale, climatique, alimentaire, énergétique ;
Inciter les Etats à agir ensemble afin d'éviter que les mesures prises par les uns aient des répercussions négatives sur les autres ;
Réformer réellement le système financier et monétaire, plus inspiré par la défense d'intérêts privés que soucieux du bien public ;
Infléchir nettement les politiques macroéconomiques responsables des déséquilibres et des inégalités ;
Réformer les institutions internationales et considérer différemment l'aide apportée aux pays en voie de développement ;
Désintoxiquer les responsables politiques d'une idéologie qui s'est révélée défaillante.
Un rapport essentiel, donc, qui apporte à la fois des solutions à court et à long termes et dont nos dirigeants devraient largement s'inspirer s'ils veulent que le monde prenne le chemin d'une économie plus juste, plus stable, plus solidaire.
Chaque mois le suivi complet de l'actualité économique, sociale et environnementale en France, en Europe et à l'international. Le dossier de ce numéro porte sur le nouveau désordre mondial.
Le dossier : "12 histoires de territoires qui ne se laissent pas faire" ;
A chaud : une question d'actualité remise en perspective ;
Agir : des reportages et des enquêtes pour mettre en valeur des initiatives citoyennes innovantes ;
Lectures : toute l'actualité des livres économiques et sociaux ;