Filtrer
- Jeunesse
- Bandes dessinées / Comics / Mangas
- Policier & Thriller
- Romance
- Fantasy & Science-fiction
- Vie pratique & Loisirs
- Tourisme & Voyages
- Arts et spectacles
- Religion & Esotérisme
- Entreprise, économie & droit
- Sciences humaines & sociales
- Sciences & Techniques
- Scolaire
- Parascolaire
- Dictionnaires / Encyclopédies / Documentation
Support
Éditeurs
Prix
Esse Que
-
« Il n'y a aucun travail de comparaison à faire entre les différents et merveilleux travaux autour de Shakespeare. Chaque travail de traduction est différent : il s'agit d'un geste pour comprendre l'auteur, connaître le théâtre pour lequel il écrivait et sa contextualisation autant sociale, poétique que métaphysique. D'autre part, la connaissance de la langue dans laquelle on traduit a toujours plus d'im- portance que la langue depuis laquelle on traduit. Il faut tenter de recréer un nouveau texte fidèle à un esprit plus qu'à un contenu, fidèle à une forme plus qu'à un sens, fidèle à une esthétique plutôt qu'à un discours. Ne plus penser la traduction comme un problème mais comme une chose incroyable, un outil merveilleux : voilà ce que permet le théâtre. Puisque Shakespeare est aussi atemporel qu'universel, pertinent satire qu'exigeant tragédien : ce travail semble couler de source. Les pièces peuvent renaître sans cesse, non plus par l'intermédiaire unique de la mise en scène, mais aussi par le travail de traduction et d'adaptation dramatique qui nous fait penser le texte dans une nouvelle époque, pour un autre public et grâce à une langue différente qui ne doit détériorer ni la poésie ni le sens profond du verbe décryptant l'âme humaine avec toujours plus de véracité. Et puis l'important, n'est-ce pas la soif d'énergie vitale que nous apporte la poésie ? Ainsi, pour ce qui est du travail d'adaptation, il sera donc fait en étroite collaboration avec le metteur en scène. Le texte de cette création relève d'un double travail qui ne peut exister qu'ensemble. Cette nouvelle traduction de la pièce ne peut donc pas se détacher de l'adaptation pour la mise en scène qu'elle propose.» Clément Camar Mercier.
Pièce pour 3 comédiennes et 6 comédiens -
La trajectoire de Podsekalnikov dans Le suicidé est celle d'un homme qui cherche son bonheur dans une époque où l'artificialité règne, où tous nos faits et gestes sont partagés, où l'intimité n'est qu'un lointain souvenir, où le cynisme régnant peut aller jusqu'à tirer profit de la mort, où l'idéologie a infecté toutes les strates de la société, où penser librement et différemment est mal vu, voir condamnable. Attention, on parle bien des débuts du stalinisme, période heureusement terminée aujourd'hui. Cette pièce valut d'ailleurs à son auteur une censure immédiate avant même sa création, et un exil loin de Moscou et de ses théâtres. Ce texte a par la même occasion signé la fin de la vie créative d'Erdman qui termina scénariste pour films de seconde zone. Il n'écrira plus jamais pour le théâtre. En même temps, comment croire que cette pièce allait passer entre les mailles de la toute-puissante censure de l'État ? Évidemment la satire, la comédie, le burlesque, le vaudeville poussés jusqu'à leurs extrêmes permettaient d'espérer. Mais il n'en fut rien. Aujourd'hui, il est plus que capital de la monter. Oui, outre sa prose diablement efficace, sa drôlerie inespérée et sa puissance dramatiquement philosophique, il y a quelque chose qui la rapproche de tant de problématiques sociétales actuelles, toutes proportions gardées. « Je veux vivre » : voilà la simple requête de Podsekalnikov qui voit d'une rumeur propagée sur son possible suicide s'enflammer la société comme une traînée de poudre : ce sera à qui pourra revendiquer ce geste morbide pour sa cause et le récupérer alors pour ses propres intérêts, ou ceux de sa lutte, sans aucune pudeur ni empathie. Oui, souvent, là où la morale est trop revendiquée, c'est là que la morale vient à manquer... Satire d'une actualité évidente et en même temps pièce terriblement efficace, Le suicidé permet de refaire du plateau de théâtre l'endroit où la démesure des sentiments humains doit rentrer dans la juste mesure des mots.
-
Seule comme Maria
Marilou Aussiloux, Théo Askolovitch
- Esse Que
- Premisses
- 23 Janvier 2025
- 9782487746015
Une jeune actrice est en pleine construction d'un spectacle sur la comédienne Maria Schneider. Elle nous invite aux derniers préparatifs. À travers cette répétition ouverte, elle s'amuse avec les codes du théâtre. Parfois elle incarne Maria, d'autres fois elle se confie à nous, expose ses doutes et nous apparaît tour à tour candide, grave, drôle, extralucide.
Elle s'interroge, en parcourant le trajet de Maria Schneider, de quelques années son aînée.
Dans cette fiction documentée, qui est aussi le foutoir d'une ultime «?répète?», la jeune comédienne imagine un chemin entre sa vie, et celle de Maria.
Pourquoi s'identifie-t-elle à celle que l'on a abandonnée?? -
Régner sur les cendres ; Et autres textes immontables
Romane Nicolas
- Esse Que
- Theatre
- 5 Septembre 2024
- 9791094086919
Les Dents molles ou un truc comme ça
300 brebis débattent. Le berger vole notre travail?: notre laine, notre viande et nos enfants. Il embauche des loups (les chiens) pour nous surveiller sans nous manger. Faut-il se débarrasser de lui?? Si oui, comment?? Elles montent un plan, le mettent en oeuvre et déclenchent une apocalypse mondiale ou une émancipation globale.
Minable umain
Une travailleuse doit remplir un dossier de demande de subventions sous peine d'être renvoyée. Elle ne sait pas remplir les dossiers de demande de subventions. Dans un délire anxieux généralisé, à la façon de L'Augmentation de Perec, elle envisage tous les moyens, même les plus radicaux, pour remplir sa mission. Au fur et à mesure de l'avancée de la pièce, elle perd pieds dans la langue et dans la multiplicité des possibles.
Régner sur les cendres
Ce vaudeville se déroule dans une centrale nucléaire. Il s'ouvre sur l'annonce de la fusion du réacteur. La direction va passer la pièce à essayer d'obtenir une certification de l'agence de sûreté nucléaire alors que la fusion empire à chaque seconde. Au milieu du chaos, les employé·es se débattent pour survivre au travail qui doit continuer. Il s'agit de chercher à comprendre notre rapport à l'aveuglement et notre incapacité à concevoir les conséquences à long terme de nos actes lorsque nous manipulons des objets-mondes comme les matériaux nucléaires.
-
Inconsolable(s) ; Chien.ne, anatomie d'une violence ; Tout va bien
Nadège Cathelineau, Julien Frégé
- Esse Que
- Theatre
- 17 Octobre 2024
- 9791094086933
La trilogie du groupe Chiendent s'attaque avec force et humour aux sujets de société qui remuent notre contemporanéité?:
Inconsolable(s) interroge les rapports de domination au sein du couple hétérosexuel et CHIEN.NE, anatomie d'une violence fait un état des lieux anatomique de l'héritage patriarcal et de la violence qu'il génère à ses héritièr.e.s, selon qu'ielles soient un homme ou une femme.
Tout va bien
Notre monde s'effondre et nous n'avons toujours pas été nominé-e-s pour les Molière. Alors avant qu'il ne soit trop tard on a décidé de parler d'écologie et de devenir célèbre. On a lu une BD sur le sujet, on a compris que c'était foutu et là on a eu peur. On est allé sur wikipédia, on a lu que le meilleur moyen de combattre le stress c'est le rire alors on a décidé de se lancer dans la comédie.
Une occasion de faire notre bilan carbone, notre bilan comptable et le bilan de notre moitié de vie.
Pièces écrites pour 1 comédien·ne et 1 comédien·ne -
La table planétaire ou De certaines dimensions des choses
Nicolas Doutey
- Esse Que
- Theatre
- 9 Janvier 2025
- 9782487746008
Pierre et Wen montent une table.
Pierre est embêté par un problème.
Après avoir choisi de ne pas en parler, dans l'espoir de le faire taire, Pierre opte pour la stratégie inverse : en parler.
Wen apprend alors que c'est un problème sans grande importance qui en prend beaucoup plus qu'il ne devrait.
Grâce à la sagesse de Wen et à l'arrivée inattendue de quelqu'un qui vient d'ailleurs, Pierre arrivera progressivement à retrouver la juste dimension des choses, et la table sera montée. -
Nageuse de l'extrême : Portrait d'une jeune femme givrée
Elise Vigier
- Esse Que
- Theatre
- 5 Septembre 2024
- 9791094086957
Il y a un an, Élise Vigier fait la connaissance de Marion Joffle, elle a 23 ans, elle est «?nageuse de l'extrême?». Adolescente, Marion qui s'est depuis nommée «?Le pingouin souriant?», découvre la nage en eau libre (cette discipline encore méconnue en France se pratique principalement dans des eaux de moins de 5 °C). Depuis, elle enchaîne les défis et les records. Le 21 août 2022, elle réalise le rêve de sa vie en traversant la Manche en 9 heures 22 minutes, battant au passage le record de France féminin. La nage libre est un sport dangereux avec des effets secondaires lourds, mais pas de quoi impressionner Marion qui enfant a lutté contre un cancer des tissus mous, une maladie orpheline qui lui a coûté la perte d'un doigt. Outre le personnage de la jeune sportive, Élise Vigier a imaginé celui d'une femme, plus âgée, ayant aussi décidé de prendre le large sans savoir si elle aura les moyens d'atteindre l'autre rive. Cette traversée, on le comprend, en croise une autre, celle de la maladie. Élise Vigier, qui ne fait pas secret du cancer qu'elle a affronté, raconte avec la distance de celle qui sait le combat des «?femmes qui ont en commun l'expérience du corps fragilisé, diminué, transformé et augmenté par l'endurance extrême?». Marion Joffle participe pleinement à l'aventure puisqu'une partie du texte repose sur son témoignage.
Pièce écrite pour 2 comédiennes
-
Elles sont cinq. Elles ragent. Il y a la Fille qui implose (aide-soignante à domicile), la Fille qui agresse (patronne de PME), la Fille qui intègre (une femme française noire qui vit dans le 93), la Fille qui adule (super fan de Céline Dion) et la Fille qui aime (figure de l'autrice en crise et aux amitiés particulières). Ces femmes prennent dangereusement la parole comme d'autres prennent les armes. Elles exposent leur vie banale, déterminées par instinct de survie, à s'élever contre ce qui les étouffe, pollue leur quotidien et entrave leur avenir : préjugés, racisme, injustices sociales, inertie des dirigeants, oppression d'un système... J'accuse [France] dresse un état de la société française à travers le regard incisif, l'humour cinglant et le féminisme viscéral d'une autrice québécoise. La pièce brûlot d'Annick Lefebvre fait feu de tout bois, touche juste en titillant nos consciences depuis trop longtemps engourdies et apathiques aux petites violences du quotidien.
Pièce écrite pour 5 comédiennes -
«?Nombreux sont les provinciaux qui, une fois arrivés à Paris, ont dû gommer leur accent pour se fondre dans la masse en pratiquant un français «?neutre?». Accompagné sur scène par un musicien, le coauteur de ce spectacle, Benjamin Tholozan, est de ceux-là. Originaire de Nîmes, le quadragénaire devenu Parisien «?parle pointu?», comme aimait à le dire son grand-père, pour désigner cette façon plate de dire les mots, dépourvue de la musicalité chantante caractéristique des Méridionaux. Flamboyant conteur, c'est avec humour que l'artiste remonte le fil de son accent disparu, retrace l'origine de la langue française. Un spectacle qui rend ainsi compte de notre manière de parler et de ses conséquences, plus importantes qu'on ne le croit. Derrière les questions a priori banales que se pose le personnage joué par Tholozan, se cache une violence, un passé aussi douloureux que passionnant, qui concerne finalement tout un chacun ou presque.?» Kilian Orain Télérama
-
À l'origine de cette pièce, où Thomas Quillardet est à la fois auteur, metteur en scène et comédien, il y a l'expérience d'une immersion dans le service addictologie d'un hôpital. Une résidence de six mois, proposée par le Festival d'Automne, dans le cadre de son partenariat avec l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris et de l'alliance Culture-Santé, qui fut non seulement un moment fort de rencontre mais aussi une façon de se reconnecter aux outils du théâtre, dans leur expression la plus simple. Pour des patientes et patients que l'estime de soi a désertés, se déplacer, affirmer sa présence, porter son regard, sont autant d'exercices de remise en confiance. C'est avec cette même simplicité, sans artifice de mise en scène, que Thomas Quillardet se présente pour raconter son expérience. Quelle parole circule quand se rencontrent des personnes en tentative de sevrage, des soignantes, des soignants débordés et un metteur en scène ? En une polyphonie de voix, portée par un important travail sur le rythme, En addicto déploie récits et histoires, moments de joie ou de vide. C'est aussi un regard documentaire sur l'hôpital, l'addiction et le soin, traversé par une question vertigineuse : Comment apaise-t-on sa douleur ?
Pièce écrite pour 1 comédien -
Un et Deux sont en train de se séparer et vont traverser toutes les thématiques de la rupture comme le partage des objets, la colère, la conciliation, la gestion administrative, l'incommunication.
Sans aucun réalisme, iels empruntent d'une scène à l'autre des registres littéraires ou théâtraux bien identifiés tels que le genre épistolaire, l'alexandrin, le monologue, le mélodrame, la tragédie, etc. Jusqu'au moment où, sans aucune transition, Un décide de se libérer du procédé et provoque une autre rupture qui va mettre en péril la pièce elle-même ainsi que le rapport à la réalité.
Pièces écrites pour 2 comédien·ne·s -
Avec VOLE?! T'ES TOI?! et VA AIMER?! Eva Rami travaille depuis 2014 une écriture théâtrale autofictionnelle qu'elle joue avec un grand talent. A travers son double théâtral, Eva Rami donne à voir la progression d'une jeune femme sortant de l'enfance et les différentes étapes de sa construction. Petit à petit, elle se découvre et montre ainsi comment peuvent se révéler les réelles blessures de l'enfance, celles que l'on tait durant deux spectacles mais qui sont déjà là si l'on y prend un peu garde.
Pièces écrites pour 1 comédienne. -
C'est un réflexe nerveux on n'y peut rien
Louise Herrero, Estelle Rotier
- Esse Que
- Theatre
- 2 Mai 2024
- 9791094086841
L'évasion burlesque d'une grande excitée et d'une petite boulimique qui vivent dans une société sous contrôle où tous les désirs féminins sont sévèrement punis.
Thérèse et Palmier vivent toutes les deux dans une maison très très fermée.
Les jours et les nuits se suivent et se ressemblent, et elles s'appliquent vraiment à bien faire, parce qu'elles n'ont pas envie de se faire couper en morceaux, ni de se faire raser la boîte crânienne.
Une nuit, quelque chose se met à gronder en elles. Ça vient du ventre... du bassin... ça déborde d'envies de camembert... de bonnes cuisses ?
C'est dégoûtant !... Mais que faire de toutes ces envies qui se réveillent quand tout le monde dort bien sagement sur ses deux oreilles ?...
Pièce écrite pour 2 comédiennes -
Notre comédie humaine : La dernière nuit ; Les Belles illusions de la jeunesse ; Illusions perdues ; Splendeurs et misères des courtisanes
Collectif
- Esse Que
- Nouveau Theatre Populaire
- 15 Août 2024
- 9791094086971
Quatre pièces qui retracent les aventures de Lucien de Rubempré à partir de l'adaptation des romans Illusions perdues et Splendeurs et misères des courtisanes.
Un voyage dans le temps, une immersion totale dans l'oeuvre et la vie de l'artiste, une entrevue intime, accessible, au plus proche des lecteurs... Un théâtre populaire !
Les belles illusions de la jeunesse, une opérette, Illusions perdues, une comédie, Splendeurs et misère une tragédie, La dernière nuit, un apéro-spectacle. -
La gare mondiale 2001-2021 : Carnets de débordement
Henri Devier
- Esse Que
- Theatre
- 7 Novembre 2024
- 9791094086711
« Je suis venu au théâtre en faisant le Mur dans le Songe d'une Nuit d'Eté, and now William, I came to tell you que je m'en vais... ». Cette pièce de théâtre écrite par Henri Devier a été donnée le 17 novembre 2017 dans le cadre de la « Maison des Invités » lors de la neuvième édition du festival [TrafiK]*. Cette création, destinée à n'être jouée qu'une fois, annonçait une bifurcation, la volonté de quitter le théâtre et ses codes, pour tenter une nouvelle aventure : A Freaky Wedding in the Empty Shack. Nous sommes partis plusieurs fois et revenus plusieurs fois aussi. Bifurquer n'est pas rompre mais chercher de nouvelles pistes, conscient que le système n'opère plus. Ces allers et retours ont été en quelque sorte consignés dans ce que nous appelons nos « carnets de débordements ». Et un jour nous avons pu bénéficier d'une « bourse de recherche en théâtre » de le DGCA que nous avons intitulé « Ce qui fait récit dans le processus de transmission d'un lieu-oeuvre ».
« Je m'apprêtais à quitter La gare mondiale et il m'a semblé nécessaire de revenir sur cette expérience d'une vingtaine d'années, qui au-delà de sa singularité, pouvait témoigner de la transformation du champ artistique et de ce l'on appelle communément les politiques publiques. Pour cela j'ai fait appel à quelques personnes qui pouvaient m'aider dans cette tâche et qui ont gentiment accepté ma proposition : Olivier Neveux, Hugo Fourcade, Sid Katry, Mathilde Priolet, Éric Da Silva et Julien Villa. La question était double : comment faire récit et en quoi cela pouvait aider dans le processus de transmission d'un lieu ? Et au-delà, qu'est-ce que pouvait recouvrir la notion de lieu-oeuvre ? »
Ce livre n'est pas un compte rendu de recherche même si elle en est une part importante. C'est avant tout un débordement. Quelque chose qui ne peut être canalisé. Qui fait confiance à la multiplicité des récits mis bout à bout. Bien sûr la chose s'organise mais autour de la fatigue d'un jeu qui n'opère plus dans le monde de l'Art. Le paradoxe est de vouloir le quitter artistiquement, c'est-à-dire précisément en dehors de cette fatigue. Alors il faut partir du présent, c'est-à-dire bifurquer et en même temps hériter pour engager un véritable démantèlement. Voilà le pari de ce livre récit qui se joue en trois temps : le temps du double, le temps du leurre et le temps du mythe. -
« Il aimerait échapper - c'est son espoir - à ce cycle des morts. Il sent que ses siens l'ont chargé de colère, de devoir, de secret. Il sent que les peurs de plusieurs générations le poursuivent. » Camille de Toledo, Thésée, sa vie nouvelle
Une famille - le père, la mère, le fils, la fille - se retrouve pour l'enterrement de la grand-mère maternelle dans le village natal, isolé, dans la montagne.
Ils ne se sont pas vus depuis longtemps.
Autour de ce deuil, de cet événement fort, les retrouvailles sont puissantes en émotions et chargées de tensions.
La fille a secrètement mené une enquête sur le passé de sa grand-mère, toujours tu, caché.
Elle est persuadée que ce passé trouble est à l'origine de certains traumatismes de la famille comme de ses cauchemars qui hantent ses nuits.
Pièce écrite pour 2 comédiens et 2 comédiennes -
Zoé [et maintenant les vivants] ; 66 jours
Théo Askolovitch
- Esse Que
- Theatre
- 5 Octobre 2023
- 9791094086759
L'écriture de Théo Askolovitch évolue entre humour et tragique. Il décrit la vie telle qu'il la connaît, avec un sourire. Après 66 jours, monologue sur le combat d'un jeune homme face au cancer créé à Théâtre Ouvert, Théo Askolovitch poursuit son travail sur le thème de la réparation. Zoé [et maintenant les vivants] aborde le sujet du deuil, de la relation que l'on entretient avec les mort·e·s, et avec celles·ceux qui restent.
Dix ans après la perte d'un être cher, le père, la fille et le fils nous racontent avec délicatesse les étapes de leur reconstruction. Il·elle·s se rappellent l'annonce, l'enterrement, les rites religieux, puis la vie d'après et dressent le portrait intime d'une famille qui résonne en chacun·e de nous.
Zoé [et maintenant les vivants] Pièce écrite pour 2 comédiens et 1 comédienne 66 jours Pièce écrite pour 1 comédien -
La nuit des temps (ou les vies possibles de J.-M. Cesari)
Pascal Cesari, Liora Jaccottet
- Esse Que
- Premisses
- 20 Juin 2024
- 9791094086902
Qui était Jean-Marie Cesari ? De lui, il ne reste pas grand-chose. Une photo de famille en noir et blanc écornée par le temps, quelques souvenirs de ses proches. Pas de quoi éclairer son mystère mais suffisamment pour l'attiser. Liora Jaccottet et Pascal Cesari s'attachent au quotidien, aux invisibles, à celles et ceux que l'Histoire ne retient pas. Parti·es en Corse sur les traces de ce grand-oncle solitaire, cinéphile et sans enfant, décédé depuis longtemps, il·elles tentent de combler les manques de son histoire mais la vérité se dérobe au fur et à mesure de leur enquête. Était-il homosexuel ? Est-il mort du sida ? À défaut de preuves, la fiction prend le relais. Les personnes interrogées deviennent personnages, campés avec malice par un comédien qui se transforme au gré du récit dont il devient le projectionniste bricoleur. En s'appuyant sur les artifices du cinéma, il éclaire, dans un mélange d'artisanat et de délicatesse, secrets de famille et fantasmes pour composer les multiples facettes de ce portrait réinventé.
Pièce écrite pour 1 comédien -
Entre le 8 et le 17 juin 2018, avec 629 migrants à bord, par une mer agitée, l'Aquarius, navire de sauvetage en Méditerranée, erre de côte en côte dans l'attente d'un port où débarquer. Durant 10 jours, à la fois isolée et dans l'oeil du cyclone médiatique, une communauté humaine se forme, dont le destin est aux mains des décideurs politiques. En quoi cette histoire est-elle le symptôme d'une crise européenne ? Lucie Nicolas est partie à la recherche de ceux qui étaient à bord, équipage et rescapé·es . A partir de leurs témoignages, elle reconstitue cette odyssée inouïe et nous embarque à bord de l'Aquarius.
-
Brazza - Ouidah - Saint-Denis est une double enquête sur le passé : celle de Melika, jeune femme française d'origine béninoise, qui découvre un jour que son grand-père était engagé volontaire aux côtés de France en 39-45 et que rien de cette histoire ne lui a été transmis ; et celle de Luz, qui fait des recherches sur Brazzaville, capitale de la France Libre et découvrira progressivement les implications de sa propre famille dans les conflits. L'une et l'autre questionnent le passé et se retrouvent aux prises avec les zones d'ombres de leurs familles, avec les oublis des anciens qu'elles interrogent, et avec l'ambiguïté des archives, notamment celles du massacre de Thiaroye au Sénégal. De Thiaroye à Chasselay, où nombre de soldats noirs furent massacrés, l'enquête identitaire se noue à la grande histoire.
-
1979. Des militantes captent les ondes pour y diffuser leurs émissions pirates, faisant fi du monopole d'État. Ils en appellent à la justice et à l'égalité dans une France qui ne traite pas de la même manière ses citoyens français et les fils d'immigrés. Au même moment, des journalistes militants abreuvés à la lutte des classes, se réunissent pour une émission d'actualité syndicale et politique dans un petit local clandestin à Paris. Ils suivent le fil des grèves et des mobilisations, fêteront l'arrivée de la gauche au pouvoir et se diviseront sur le cas du PS. Faut-il soutenir ou rompre avec Mitterrand lorsqu'il optera pour « le tournant de la rigueur » ? Dans les usines automobiles Talbot à Poissy, Pierre est aux premières loges des chutes de production et de la montée du chômage. Il voit monter les discours xénophobes et les violences à l'encontre des travailleurs immigrés, premières cibles des licenciements et plus précaires. Il vient en aide à son voisin, victime des violences et à ses amis et mène une lutte ardente.
La pièce fait le récit de plusieurs espoirs déçus et questionne le contemporain à la façon d'un détour, en auscultant le passé.
Pièce écrite pour 4 comédiennes et 4 comédiens -
La mort de Jean-Marie de Balma ; La lettre d'adieu au théâtre
Vincent Guédon
- Esse Que
- Theatre
- 2 Mai 2024
- 9791094086858
La mort de Jean-Marie de Balma
La mort de Jean-Marie de Balma commence en quelque sorte en 2012. Cette année-là, je publie Lettre à J.M. dans le journal L'Impossible (fondé par Michel Butel). Cette lettre s'adresse à mon frère disparu depuis plus de vingt ans. Je le salue. Je lui donne quelques nouvelles de la famille. Puis en 2017, j'écris un nouveau texte dans sa direction, Parmi les coquelicots (non publié), sorte de conversation avec l'absent. Quelques mois après j'apprends sa mort, et avec elle, le lieu où il vivait, la vie qu'il menait. La mort de Jean-Marie de Balma raconte cette histoire, depuis la première lettre jusqu'à l'appel de la police en 2018, depuis sa disparition jusqu'à sa mort, depuis notre enfance jusqu'à ces retrouvailles devenues impossibles. C'est un voyage, une longue conversation avec la figure absente et celui qui n'est plus. Une enquête qui va mettre en jeu plusieurs protagonistes, celles et ceux qui l'ont croisé et un peu connu.
La lettre d'adieu au théâtre
Un comédien raconte comment un soir, sur la scène, au milieu d'une représentation, il décide d'arrêter le théâtre. Il a des choses à dire sur ce qui l'a conduit à prendre cette décision. Il y a des secrets qu'il est temps de dévoiler.
Mais ses réflexions ne le mèneront pas là où il pensait arriver.
Pièces écrites pour 1 comédien -
En 2017, Gilles Ostrowsky perd l'équilibre en sortant du lit. Il se dit qu'il faudra consulter. Le spécialiste de l'équilibre pense à un problème d'oreille interne et lui prescrit six mois de kinésithérapie. Au terme des six mois, son équilibre est encore plus précaire. Gilles constate qu'il a de plus en plus de mal à courir et qu'il s'interdit certains mouvements. Lors des répétitions d'un prochain spectacle, voyant ses difficultés, la femme du metteur en scène, chef de service à l'hôpital de Poissy, lui conseille de voir un neurologue. Le verdict est sans appel : la source du trouble est neurologique. Commence alors un long voyage à travers la maladie... Et s'écrit un spectacle bouleversant où s'interpellent réel et fiction, où s'interposent humour et gravité. L'immense clown qu'est Gilles Ostrowsky nous cueille parce que cette histoire est la sienne, et cependant qu'il nous la raconte, par ailleurs il la vit.
-
Une mère, nommée dans la pièce, La Mère, a perdu son enfant, il a été tué au bord d'un étang, en lisière de forêt.
L'Autre mère est celle du jeune homme qui a tué cet enfant.
Une voix apparaît comme un poème, tissé au milieu des voix des deux mères, un poème sorti des arbres, de la forêt, là où tout a basculé.
En finir avec les arbres raconte le combat de deux mères, l'une veut sauver son fils, l'autre cherche un chemin pour pouvoir continuer à vivre après l'irréparable.
La Mère décidera de rencontrer cette autre mère, celle de l'homme qui a tué son enfant, pour comprendre, pour chercher la réparation, dans l'altérité, la rencontre, pour savoir qui est cet homme qui lui a pris son enfant et cette femme qui l'a élevé.