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Prix
GALLIMARD
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En 1961, Jean Anouilh a été enregistré par Alexandre Caparis alors qu'il donnait une lecture à voix haute de sa pièce Antigone. C'est cet enregistrement tout à fait exceptionnel que nous vous proposons ici, avec une préface de Suzanne Flon qui, en 2004, nous racontait ses souvenirs de la création d'Antigone soixante ans plus tôt. Et, pour accompagner la voix de Jean Anouilh, cette édition comprend aussi un livret reproduisant le devoir que Jean Anouilh avait rédigé pour sa fille Colombe en 1971, comparant sa propre pièce et celle de Sophocle.
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«En février 1905, à Moscou, un groupe de terroristes, appartenant au parti socialiste révolutionnaire, organisait un attentat à la bombe contre le grand-duc Serge, oncle du tsar. Cet attentat et les circonstances singulières qui l'ont précédé et suivi font le sujet des Justes. Si extraordinaires que puissent paraître, en effet, certaines des situations de cette pièce, elles sont pourtant historiques. Ceci ne veut pas dire, on le verra d'ailleurs, que Les Justes soient une pièce historique. Mais tous les personnages ont réellement existé et se sont conduits comme je le dis. J'ai seulement tâché à rendre vraisemblable ce qui était déjà vrai... La haine qui pesait sur ces âmes exceptionnelles comme une intolérable souffrance est devenue un système confortable. Raison de plus pour évoquer ces grandes ombres, leur juste révolte, leur fraternité difficile, les efforts démesurés qu'elles firent pour se mettre en accord avec le meurtre - et pour dire ainsi où est notre fidélité.» Albert Camus.
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Au cinéma ou dans les séries, les figurants sont toujours flous, de dos ; ils ne font que passer. À la fois invisibles et indispensables, ils font partie de l'image, de sa fabrication, de son réalisme, mais doivent se fondre dans le décor. Avoir l'air vrai sans se faire remarquer. En transposant le plateau de cinéma sur une scène de théâtre, Delphine de Vigan leur offre le premier plan, le premier rôle, le devant de la scène. Cécile, Orso, Bruno, Joyce et Nora se rencontrent sur un tournage. Ils sont plus ou moins dirigés par un assistant totalement débordé. Peu à peu, les rôles s'inversent... Et si nous étions, tous, les figurants d'une vaste histoire qui nous dépasse ?
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Cyrano de Bergerac
Edmond Rostand
- Gallimard Jeunesse
- Folio Junior ; Textes Classiques
- 30 Mai 2013
- 9782070653683
Escrimeur et poète accompli, Cyrano de Bergerac ne manque pas de panache. Il n'a qu'un défaut : son nez, aussi grand qu'un monument !Comment, affublé d'un nez pareil, avouer à Roxane, sa cousine, l'amour qu'il a pour elle ? Quand celle-ci s'éprend de Christian, jeune homme séduisant mais sans esprit, Cyrano fait à son rival une incroyable proposition : il lui prêtera ses mots pour faire la cour à la belle...
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Avec Le Malentendu et Caligula, Albert Camus fait appel à la technique du théâtre pour préciser une pensée dont L'Étranger et Le Mythe de Sisyphe - sous les aspects du roman et de l'essai - avaient marqué les points de départ. Est-ce à dire que l'on doive considérer le théâtre d'Albert Camus comme un «théâtre philosophique»? Non - si l'on veut continuer à désigner ainsi cette forme périmée de l'art dramatique où l'action s'alanguissait sous le poids des théories. Rien n'est moins «pièce à thèse» que Le Malentendu, qui, se plaçant seulement sur le plan tragique, répugne à toute théorie. Rien n'est plus «dramatique» que Caligula, qui semble n'emprunter ses prestiges qu'à l'histoire. Mais la pensée est en même temps action et, à cet égard, ces pièces forment un théâtre de l'impossible. Grâce à une situation (Le Malentendu) ou un personnage (Caligula) impossible, elles tentent de donner vie aux conflits apparemment insolubles que toute pensée active doit d'abord traverser avant de parvenir aux seules solutions valables. Ce théâtre laisse entendre par exemple que chacun porte en lui une part d'illusions et de malentendu qui est destinée à être tuée. Simplement, ce sacrifice libère peut-être une autre part de l'individu, la meilleure, qui est celle de la révolte et de la liberté. Mais de quelle liberté s'agit-il? Caligula, obsédé d'impossible, tente d'exercer une certaine liberté dont il est dit simplement pour finir «qu'elle n'est pas la bonne». C'est pourquoi l'univers se dépeuple autour de lui et la scène se vide jusqu'à ce qu'il meure lui-même. On ne peut pas être libre contre les autres hommes. Mais comment peut-on être libre? Cela n'est pas encore dit.
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Harpagon, un riche veuf, a enterré dans son jardin une cassette contenant dix mille écus en or. Son avarice est telle qu'il prive de tout ses deux enfants. Quand il décide de les marier contre leur gré, Elise et Cléante se révoltent. Mais seule la ruse pourra venir à bout de la méfiance maladive du vieillard...
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Le songe d'une nuit d'été
William Shakespeare
- GALLIMARD
- Le Manteau D'arlequin
- 29 Juillet 1988
- 9782070714926
À lire un résumé quelconque de cette comédie-féerie, on perd pied dès la deuxième ligne. Deux éléments importants : une intrigue amoureuse, censée se passer à Athènes (Shakespeare s'inspire de sources antiques), et le royaume des fées, gouverné par Obéron et son épouse Titania, flanqués du lutin Puck, symbole des caprices de l'amour. Obéron, roi des elfes, ordonne à Puck de verser un philtre d'amour dans les yeux de Démétrius, jeune homme grec brouillé avec Hélène, et dans les yeux de sa femme, Titania, pour qu'elle tombe amoureuse d'un homme à tête d'âne (le tisserand Bottom), venu répéter la pièce que l'on doit jouer aux noces de Thésée et d'Hippolyta, reine des amazones. Après la réconciliation générale procurée par Obéron, Bottom et ses compagnons jouent Pyrame et Thisbé, théâtre dans le théâtre. Cette féerie entrelace donc dans une fugue plaisirs et intrigues, qu'elle noue et dénoue, comme elle rassemble la tradition grecque et les légendes de la forêt. Obéron et Titania rappellent Zeus et Héra, alor que Puck vient du fantastique scandinave. L'ensemble constitue un monde de rêve, où les personnages deviennent semblables aux elfes, où l'univers de la chevalerie se mêle aux allégories de la Renaissance.
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Le Cid
Pierre Corneille
- Gallimard Jeunesse
- Folio Junior ; Textes Classiques
- 12 Septembre 2024
- 9782075203234
Rodrigue aime Chimène et il est aimé d'elle. Mais pour venger l'honneur de son père, il doit provoquer en duel celui de la jeune femme. Le voici confronté à un terrible dilemme : renoncer à son devoir ou perdre l'amour de Chimène... Titre recommandé par l'Éducation Nationale en classe de 4e.
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Ubu Roi
Alfred Jarry
- GALLIMARD
- La Bibliotheque Gallimard ; Texte Et Dossier
- 15 Septembre 2000
- 9782070414987
Lecture accompagnée par Isabelle Schlichting-Pierron
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Le médecin malgré lui
Molière
- Gallimard Jeunesse
- Folio Junior ; Textes Classiques
- 27 Août 2009
- 9782070627608
Une nouvelle édition pour rendre clair et accessible les grands textes du passé. Avec un Carnet de lecture pour connaître l'auteur et mieux comprendre son oeuvre. Titre recommandé par le ministère de l'Éducation nationale en classe de 5e. Fiche pédagogique téléchargeable gratuitement sur notre site www.cercle-enseignement.com.
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Il est neuf heures du soir, dans un intérieur bourgeois de Londres, le salon de M. et Mme Smith. La pendule sonne les « dix-sept coups anglais ».
« M. Smith : Tous les Bobby Watson sont commis voyageurs.
Mme Smith : Quel dur métier ! Pourtant, on y fait de bonnes affaires.
M. Smith : Oui, quand il n'y a pas de concurrence.
Mme Smith : Et quand n'y a-t-il pas de concurrence ?
M. Smith : Le mardi, le jeudi et le mardi.
Mme Smith : Ah ! Trois jours par semaine ? Et que fait Bobby Watson pendant ce temps-là ?
M. Smith : Il se repose, il dort. »
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L'Illusion comique
Pierre Corneille
- GALLIMARD
- La Bibliotheque Gallimard ; Texte Et Dossier
- 21 Janvier 2000
- 9782070412211
Lecture accompagnée par Guy Belzane
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Que l'oeuvre de Feydeau soit rattachée, non sans raison, mais un peu paresseusement, à un genre léger, populaire et aussi décrié qu'il est goûté n'a pas aidé à sa reconnaissance. Il reste que l'on ne dit pas grand-chose de l'oeuvre quand on se contente de mentionner ce genre - le vaudeville - ou de parler d'amants dans le placard et de portes qui claquent. Pas d'erreur pourtant : les portes claquent bel et bien. Mais elles claquent de telle façon que ce genre, le vaudeville donc, s'en trouve renouvelé, énergisé, accéléré (bien des scènes semblent des odes à la vitesse), poussé à son paroxysme et, en définitive, conduit à l'implosion. L'implacable mécanique souvent évoquée existe bien, et les rouages de la machinerie mise au service du comique sont admirablement huilés. Ce que l'on évoque moins souvent, c'est l'arrière-plan de l'univers de Feydeau. Or la manière dont ses pièces traduisent et véhiculent les engouements, préoccupations et inquiétudes d'une époque qui voit, ou ne voit pas, arriver la guerre mondiale et la fin d'un monde mérite d'être soulignée. La gaieté de Feydeau est indéniable, mais elle n'est pas séparable d'une sorte de folie, dont l'écriture, aussi bien que les situations, porte la marque.
Car Feydeau n'est pas (seulement) un brillant entrepreneur de spectacles : c'est un écrivain. La qualité de son dialogue, tout en apparente spontanéité, résulte d'un travail opiniâtre. Les indications scéniques parfois fascinantes qui émaillent le texte de ses pièces et décrivent avec une précision horlogère, jusqu'au vertige, la disposition des lieux et l'attitude des personnages témoignent d'une passion de la description que l'on ne rencontrera plus avant le Nouveau Roman. Pourtant, même ainsi « programmés », les personnages ne sont ni des pantins ni des automates. Autant que des intrigues trop convenues, Feydeau se défie des « types » trop conventionnels mis en scène par les vaudevillistes de son temps. Ses personnages, il va les chercher, de son propre aveu, dans la réalité ; peu désireux de faire d'eux des fantoches, il leur conserve leur personnalité, leur vitalité - et tout soudain les plonge dans des situations burlesques. On a pu les comparer à des cobayes, et leur créateur à un expérimentateur non dénué d'une certaine cruauté. Mais c'est à l'égard du langage, des langages, qu'il met à la disposition de ses créatures ou dont, par moments, il les prive, que Feydeau se montre le plus audacieusement expérimentateur. À force de répétitions, de déformations, de mélanges babéliens, de lapsus, de mal-entendus, la langue perd tout ou partie de sa fonction de communication. Les liens logiques se desserrent, ils se dissolvent, on ne s'entend plus, l'absurde triomphe. Loin de prolonger un genre réputé poussiéreux, Feydeau ouvre la voie au théâtre qu'illustreront bientôt Ionesco ou Beckett.
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Le père - la mère - le fils
Florian Zeller
- GALLIMARD
- Le Manteau D'arlequin
- 3 Octobre 2019
- 9782072845208
La mère (création 2010, Théâtre de Paris) : la pièce raconte la douleur et la solitude d'Anne, qui voit ses enfants partir et se retrouve toute seule dans sa maison. La narration n'est pas linéaire, et le lecteur est invité à parcourir un labyrinthe, qui est celui des pensées du personnage égaré de la mère. Quand on a tout donné pour sa famille, comment survivre lorsque celle-ci n'existe quasiment plus ? Anne erre seule dans son appartement aux murs gris et trompe l'angoisse entre alcool et médicaments. Son quotidien devient brumeux. Entre deux scènes présentées sous différents angles le lecteur, lui aussi perdu dans les vapeurs des rêves et des divagations de cette femme si touchante, ne sait plus exactement ce qui est réel et ce qui ne l'est pas.
Le père (création septembre 2012, théâtre Hébertot) : André, âgé de 88 ans est encore réactif pour son âge mais présente les premiers signes d'une maladie qui pourrait bien faire penser à la maladie d'Alzheimer. Il a pour fille Anne qui l'aime et ne cherche que son bien et sa protection. Mais l'avance de la maladie est inexorable. Nous assistons alors à la dégénérescence progressive de cet homme, au désarroi de sa famille et au manque de communication croissant avec l'avancée de sa perte de mémoire. Tout disparait petit à petit, les décors, les repères, les bonheurs familiaux... On assiste impuissant à sa déchéance et à ses derniers moments de lucidité.
Le fils (création février 2018, Comédie des Champs-Élysées) : Nicolas a 17 ans et vit chez sa mère, Anne. Son père, Pierre, vient d'avoir un enfant avec sa nouvelle compagne, Sofia. Anne informe Pierre que leur fils, adolescent dépressif, n'est plus allé au lycée depuis trois mois.
Pierre discute alors avec Nicolas qui demande à venir vivre avec Sofia et lui. Pierre accepte, le change de lycée et va mettre en oeuvre tout ce qui lui est possible pour redonner le goût de vivre à son fils. Mais le père est confronté aux pulsions suicidaires de son fils qui perd pied.
Sa survie n'est plus désormais que prostration, automutilation et accusations culpabilisantes envers son géniteur.
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La place royale
Pierre Corneille
- GALLIMARD
- La Bibliotheque Gallimard ; Texte Et Dossier
- 16 Octobre 2003
- 9782070428748
Lecture accompagnée par Anne Duprat
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Le menteur ; la suite du menteur
Pierre Corneille
- Gallimard
- Folio Theatre
- 26 Avril 2000
- 9782070404179
«Quoi? même en disant vrai vous mentiez en effet?» Le héros, Dorante, par la seule puissance de sa parole, organise le monde à sa guise. En remplaçant le monde de la réalité par celui de la feinte, Corneille donne à voir le théâtre même. Dorante ment pour devenir un jeune noble parisien, pour se créer un personnage et des exploits, ceux du héros galant. Il ment en tout sincérité:pour paraître.Dans la Suite, de nouvelles aventures ont entraîné le héros, où il manie vraiment l'épée:il est devenu celui qu'il voulait être. Or, on ne le croit pas:«On me prend pour un autre», dit-il, pour un assassin.Un univers de roman sur la scène, le mensonge comme fiction, le baroque de l'apparence, l'illusion comique, voilà ce qui fait la richesse de ces deux pièces (la seconde, tout à fait méconnue), et du théâtre en général. C'est le «chant du cygne comique de Corneille».
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On connaît Molière, et on croit le connaître bien. Chaque génération l'a lu à sa manière. Des traditions éditoriales, et des légendes biographiques, se sont fait jour. On publie généralement ses oeuvres dans l'ordre selon lequel elles furent créées, alors que pour plusieurs pièces, et notamment pour Tartuffe, on ne possède pas le texte de la création. Il aurait écrit sur la médecine parce qu'il était malade ; sur le mariage et la jalousie parce que sa femme aurait été légère. L'avantage, avec les grandes oeuvres, c'est qu'elles redeviennent neuves dès qu'on veut bien porter sur elles un regard différent. Ainsi, ce n'est pas dans de prétendues difficultés conjugales qu'on cherchera la source de l'intérêt de Molière pour le statut des femmes, mais bien plutôt dans un ensemble de valeurs partagées par toute la société mondaine de son temps. De même, Molière ne fut pas un malade qui raillait ses médecins, mais un auteur qui, après l'interdiction du Tartuffe, utilisa la médecine comme allégorie de la religion, sujet désormais prohibé. De même encore, on ne peut mettre sur le même plan les pièces qu'il publia lui-même - à partir des Précieuses ridicules -, celles que firent imprimer ses héritiers et celles qui restèrent inédites jusqu'au XIXe siècle.
Cette nouvelle édition, qui rompt avec de vieilles habitudes, reconstitue la trajectoire éditoriale de l'oeuvre et insiste sur ce qui distingue Molière des autres auteurs de son temps : une indifférence souveraine à l'égard des règles de poétique théâtrale ; des innovations radicales dans l'« action » (la manière de jouer) comme dans la structure des pièces ; une réussite exceptionnelle dans la comédie « mêlée de musique » ; et surtout un jeu permanent, sans précédent, sur et avec des valeurs qui étaient les siennes, que partageait son public (la Cour comme la Ville), que nous partageons toujours pour une bonne part, et dont il a fait la matière même de ses comédies, créant ainsi entre la salle et la scène une connivence inouïe, qui dure encore.
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«C'étaient des bonnes à tout faire, les milliers de Bretonnes qui débarquaient dans les gares de Paris. C'étaient aussi les colporteurs des petits marchés de campagne, les vendeurs de fils et d'aiguilles, et tous les autres. Ceux - des millions - qui n'avaient rien qu'une identité de mort.Le seul souci de ces gens c'était leur survie:ne pas mourir de faim, essayer chaque soir de dormir sous un toit.C'était aussi de temps en temps, au hasard d'une rencontre, PARLER. Parler du malheur qui leur était commun et de leurs difficultés personnelles. Cela se trouvait arriver dans les squares, l'été, dans les trains, dans ces cafés des places de marché pleins de monde où il y a toujours de la musique. Sans quoi, disaient ces gens, ils n'auraient pas pu survivre à leur solitude.» Marguerite Duras.
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Hedda gabler est une des cinq dernières pièces d'ibsen.
Ecrite à munich en 1890, peu de temps avant le retour définitif de l'auteur en norvège, elle fut aussitôt traduite et publiée en plusieurs langues et montée, d'abord à munich au début de 1891, puis à londres et à pari à la fin de l'année. ibsen y a rompu avec les aspects symboliques ou mystiques de pièces comme rosmersholm : " j'ai essayé de décrire des êtres humains aussi exactement que possible, de façon aussi détaillée que possible, rien d'autre [.
] ; on trouvera peut-être quelque chose de révolutionnaire dans ce drame mais c'est une chose qui demeure à l'arrière-plan ".
La pièce a séduit bien des metteurs en scène ; il suffit de citer ici lugné-p?, georges pitoëff et raymond rouleau.
Altier et énigmatique, le personnage de hedda a aussi tenté bon nombre de comédiennes, comme marguerite jamois, ingrid bergman et delphine seyrig (à la télévision) ; il reste un des grands rôles et une des grandes et sombres destinées du théâtre d'ibsen.
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Promené de famille en famille à la suite d'une amnésie provoquée par la grande guerre, gaston, devenu riche malgré lui grâce à ses arriérés de pension, retrouve par étapes dix-huit ans plus tard chez les renaud des moments de sa vie antérieure.
Seulement, plus les révélations s'accumulent jusqu'à la découverte ultime, plus le divorce s'accuse entre l'être qu'il fut et l'être dont il avait rêvé. sur ce canevas qui n'est pas sans dettes vis-à-vis de pirandello et de giraudoux, jean anouilh compose une pièce forte autour des thèmes de la mémoire, du passé, de la société bourgeoise, de la nostalgie de la pureté et de l'enfance, thèmes qui s'installent pour jamais à l'horizon de l'oeuvre.
1937 se révèle ainsi dans sa carrière une date capitale. le rôle de gaston fut d'ailleurs tenu par les plus grands : georges pitoëff, pierre fresnay, michel vitold, daniel ivernel.
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Réunis sur une scène, un professeur de droit, un médecin et un évêque se succèdent pour traiter le problème suivant : un homme de soixante-dix-huit ans en parfaite santé a-t-il le droit d'être aidé à mourir ? Un médecin doit-il lui fournir de quoi mettre fin à ses jours, comme il le souhaite ? Dans la salle, nous, les spectateurs, formons un conseil d'éthique. Nous écouterons ces points de vue contrastés et devrons délibérer : le sort de cet homme est entre nos mains. Avec cette pièce de théâtre participative, Ferdinand von Schirach nous invite à sonder différents pans de l'activité humaine - le droit, la médecine et la religion - pour répondre en notre âme et conscience à cette vertigineuse question philosophique : à qui appartient notre vie ? À mi-chemin entre le procès et le dialogue platonicien, Dieu nous transporte au coeur d'une réflexion cruciale pour les sociétés contemporaines.
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«L'artiste n'a pas - ou le poète - pour fonction de trouver la solution pratique des problèmes du mal. Qu'ils acceptent d'être maudits. Ils y perdront leur âme, s'ils en ont une, ça ne fait rien. Mais l'oeuvre sera une explosion active, un acte à partir duquel le public réagit, comme il veut, comme il peut. Si dans l'oeuvre d'art le "bien" doit apparaître, c'est par la grâce des pouvoirs du chant, dont la vigueur, à elle seule, saura magnifier le mal exposé.» Jean Genet.