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Ce célèbre haiku d'issa (1763-1827) dit à lui seul l'art empreint d'esprit zen et l'existence semée d'épreuves du grand poète japonais.
Avec basho, buson, ryokan, shiki et kikaku, il est un des maîtres de cette forme poétique dont la visée, selon les mots d'alan w. watts, est de décliner " le merveilleux sentiment de vacuité d'oú surgit l'événement ".
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Une idée répandue a longtemps voulu que Rilke, familier des peintres et des sculpteurs, ait éprouvé pour la musique une forme de défiance allant jusqu'à la répulsion. La vérité est bien plus complexe, comme le prouve cette anthologie où sont réunis trente-cinq poèmes et fragments directement inspirés à Rilke par ses expériences musicales, de 1899 à sa mort. Rilke, en fait, n'a jamais cessé d'exhorter la musique à dialoguer avec le silence, et c'est la recherche d'une correspondance intime entre le son et l'espace qui mène, fil rouge à travers toute son oeuvre, jusqu'à l'arbre sonore dressé au premier vers des célèbres Sonnets à Orphée. Depuis la parution de la première édition de Chant éloigné, d'éminents compositeurs de notre temps, Philippe Fénelon (Quatrième quatuor avec voix, 1999) et Henri Dutilleux (Correspondances, 2004), ont mis en musique plusieurs des poèmes ici rassemblés, confirmant ainsi que la conception rilkéenne de la musique est plus actuelle que jamais.
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Il s'agit là, rapprochant les deux langues, de traverser une fois encore ce texte qui se donne comme essentiellement fardé, costumé, d'aventures romaines, médiévales ou renaissantes, mais dont la lettre, quand on l'ouvre, renvoie inlassablement aux mêmes apories et aux mêmes vertiges.
Cette pièce est une histoire d'amour et de guerre où les deux thèmes entrecroisés sont indémêlables, nourris, permis l'un par l'autre.
C'est l'histoire d'un sujet - antoine- entre son autre lui-même - octave - et son autre elle-même : cléopâtre. c'est l'histoire d'une déchirure " au seuil de l'automne du corps ", comme dit bonnefoy.
Pour entreprendre une nouvelle traduction d'antoine et cléopâtre, daniel mesguich ne s'autorise que du seul fait qu'il est homme de théâtre et shakespeare un écrivain pour le présent infiniment renouvelé de la scène - il écrit pour la représentation.
Le texte anglais, lui, restera, terre d'accueil de tous les présents à venir - mises en scène ou traductions.
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Le poisson noir est l'une des pièces majeures de gatti (saluée en 1959 par le prix fénéon).
Le poisson noir, c'est l'empereur ts'in, le premier et terrible empereur chinois, le constructeur de la grande muraille, que le pays de yen, dernier refuge de la liberté, tente de faire assassiner par un de ses lettrés, king k'o. " l'homme nouveau " est toute la question qui engage déjà cette " tentative théâtrale " sur un chemin de paradoxes et de conflits oú, comme l'écrivait philippe sollers dans un compte rendu enthousiaste " la vie ne tient plus qu'à un fil, celui du discours ".
Un homme seul est la deuxième pièce chinoise de gatti. c'est l'histoire de li tche-liou, inspirée par les versions multiples et parfois contradictoires du récit de la vie d'un militant réduit à la solitude après avoir vu se briser tous les espoirs révolutionnaires - nous sommes dans la chine sombre des années trente. cette fois, ce ne sont pas les personnages du passé mais ceux du futur qui viennent habiter le présent du désespéré et qui opèrent le renversement.
La bataille des sept jours et des sept nuits est d'ores et déjà une victoire. son nom le dit assez : c'est la bataille de la création.
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Créée en 1994 à Vienne, Restoroute est la huitième pièce d'Elfriede Jelinek qui la définit comme sa " première véritable comédie ".
Le sous-titre, L'école des amants, indique la filiation de cette oeuvre avec le Cosi fan tutte de Mozart et Da Ponte, dont elle est la réécriture burlesque et grinçante. Pour l'écrivain qui se définit comme " une incurable moraliste ", l'échangisme apparaît comme l'illustration de " la terreur de la liberté " : une sexualité sans frein où le désir féminin qui se donne prétendument libre cours n'aboutit qu'à une ritualisation grotesque de la performance sexuelle et se mue en une servitude terrifiante.
Animaux, pièce créée à Vienne en zoos, se compose de deux monologues. Dans le premier, une femme bourgeoise mélancolique exprime sa soumission à son amant et aspire à ce que celui-ci use d'elle selon son bon plaisir. Dans la deuxième partie qui, selon les termes de l'auteur, " efface et ridiculise la première ", ce désir se trouve pris au pied de la lettre: la prostitution érige l'homme en seigneur et maître, pour qui les femmes ne sont que du bétail.
Dans ces deux pièces violemment satiriques, le jeu théâtral repose sur la puissance subversive du langage qui passe au premier plan et met en évidence la monstruosité du monde contemporain.
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Jedermann, l'Homme, voit venir à l'improviste sa dernière heure : comment l'emploiera-t-il pour mettre de l'ordre dans le désordre de sa vie ?
Sur cette idée simple, inspirée d'une « moralité » anglaise du Moyen Âge qu'il a entièrement réécrite et enrichie de toute la tradition du drame baroque allemand, Hugo von Hofmannsthal (1874-1929) a conçu ce qui est devenu, avec Électre (1903) et L'Homme difficile (1921), sa pièce la plus jouée. Créée à Berlin en 1911 sous un chapiteau de cirque par le célèbre metteur en scène Max Reinhardt, représentée chaque été à Salzbourg depuis 1920 (date de la fondation du Festival par Hofmannsthal, Richard Strauss et Max Reinhardt) et régulièrement donnée un peu partout aujourd'hui en Autriche et en Allemagne, sur des parvis de cathédrales ou d'églises, tant par des troupes professionnelles que par des amateurs, c'est l'une des pièces où le poète autrichien a mis le plus de lui-même tout en parvenant à une totale maîtrise du temps et de l'espace de la représentation.
La nouvelle traduction de Daniel Hurstel, en prose, s'attache à suivre au plus près les nuances de ce chef-d'oeuvre. Elle a été conçue spécifiquement pour la scène et a remporté un grand succès lors de sa création en août 2007 avec Pierre Forest dans le rôle principal.
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« Ce livre n'est pas homogène. Certains passages paraîtront sans doute trop abstraits au profane, d'autres trop complexes au praticien, d'autres encore trop simples au théoricien. C'est que ce livre n'est pas un livre. Il est l'entrecroisement, le tressage, parfois le simple tuilage de pages de livres très différents que je n'écrirai pas. Ou encore il est recueil de "seuils", préfaces ou "quatrièmes de couverture" (mais alors si peu efficaces) de livres qui ne s'écrivent pas, et qu'on nomme des mises en scène. »
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Les dix-neuf pièces de théâtre qui composent La Traversée des langages font suite à l'édition des oeuvres théâtrales en trois volumes et constituent un cycle nouveau, une aventure à part entière. Pièce après pièce, La Traversée des langages célèbre la rencontre entre Jean Cavaillès (mathématicien et résistant) et Emmy Noether (mathématicienne juive allemande, persécutée par le régime nazi) sous la statue de La Synagogue aux yeux bandés de la cathédrale de Strasbourg. Cette rencontre devait donner lieu à l'écriture d'un livre sur la théorie des groupes. L'histoire en décida autrement?: Emmy Noether mourut en exil aux États-Unis en 1935, et Cavaillès, arrêté par la Gestapo, fut assassiné au fort d'Arras en 1944. Le livre ne fut jamais écrit.
Comment dès lors relancer l'histoire?? C'est la question que soulèvent les groupes qui se rencontrent sur scène, conjuguant les théories scientifiques, les traditions mystiques, et la mémoire incandescente des grandes insurrections politiques.
S'invente alors un théâtre où les incertitudes du langage de l'univers, révélées par les sciences du xxe siècle, l'irréductible mystère de la nature et de l'homme, s'élèvent contre toutes les formes d'oppression rationaliste du monde spectaculaire et marchand.
Pour Armand Gatti, prise dans la tempête de l'histoire, la résistance est toujours victorieuse tant que dure le combat. Son utopie théâtrale est à la fois champ de bataille et chant d'espoir.
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Trois personnages veillent un proche.
Le fils et la fille du mort, l'épouse du fils, amie d'enfance de la fille. Surintensité des perceptions, de la remémoration, exacerbation de ce qui les relie l'un à l'autre. Dans cette mise à nu, pour tenter de continuer, chacun franchit une étape, va à sa limite puis reprend sa place initiale, mais pas tout à fait. Approcher plus près la coque intérieure de trois êtres, quand cette protection un instant cesse, à cause du corps qu'on veille, dans la pièce à côté.
Se chercher soi-même, choisir que le temps du théâtre soit le temps de cette explication personnelle.