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Métamorphoses, migration : Le livre des métamorphoses et de la migration dans les contrées du jour et de la nuit
Adonis
- Mercure de France
- Poesie
- 10 Octobre 2024
- 9782715264809
Avant que ne vienne le jour, je viens Avant qu'il ne s'interroge sur le soleil, j'éclaire Les arbres courent derrière moi, les calices marchent dans mon ombre Puis édifient devant ma face les chimères Des îles et des forteresses de silence dont les paroles ignorent leurs portes. Ce recueil se compose de quatre grands moments distincts. Quatre temps comme les saisons dont il est question. Le travail d'écriture d'Adonis, qui tantôt cite, tantôt invente, révèle la nature de son esprit, sa soif de recherche et de savoir, sa quête à la fois singulière et multiple, entre son Orient natal, ses traditions, ses mythes et ses légendes, et l'Occident plus étudié et passé au crible que rêvé ou idéalisé. Poète méditatif, Adonis est l'homme de toutes les migrations, ouvert aux courants qui se croisent, se combattent et paraissent irréconciliables. Le poème est pour lui le lieu même où la pensée se forme, se déforme et se divise en paraboles. Adonis est non seulement le poète des quatre horizons, du déplacement, du métissage des chants, mais aussi de la mouvance des corps, de la dispersion des atomes, des poussières, des cendres sous le soleil.
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Je célèbre la voix mêlée de couleur grise / Qui hésite aux lointains du chant qui s'est perdu / Comme si au delà de toute forme pure / Tremblât un autre chant et le seul absolu.
Extrait de "À la voix de Kathleen Ferrier", in Hier régnant désert Poèmes regroupe les recueils Anti-Platon, Du mouvement et de l'immobilité de Douve, Hier régnant désert, Dévotion, Pierre écrite, Dans le leurre du seuil.
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Édition augmentée de plusieurs inédits
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Poèmes et nouvelles érotiques
Georges Bataille
- Mercure de France
- Le Petit Mercure
- 3 Novembre 2022
- 9782715260672
«Toute la mise en oeuvre de l'érotisme a pour fin d'atteindre l'être au plus intime, là où le coeur manque.»Georges Bataille.
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« Je ne connais pas l'intérieur de mon propre corps
J'y trébuche parfois. Comme dans la matière impalpable
De mes pensées. À vrai dire, c'est un labyrinthe, une forêt
Je n'y aperçois personne. À moi-même inconnu
... » -
Édition illustrée par l'auteur. Nouvelle édition augmentée en 1964
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Tache d'effroi l'âme échappée du linge elle cherche un endroit où se poser la tourterelle grise est seule à s'affliger tu déformes le monde pour le rendre conforme à ton incompréhension un mort te tourne le dos cercle vide tes bras autour de ses reins il ne sait plus qui il était mais se souvient d'un peigne en écaille d'un livre ouvert et de ciseaux jamais refermés il n'est pas fétichiste mais absent de lui-même son corps ne lui tient plus compagnie Avec son style de conteuse hors pair, une écriture lumineuse et limpide, Vénus Khoury-Ghata nous offre ici de nouveaux poèmes empreints de nostalgie mais toujours éclairés d'images sensuelles et inattendues, qui font le sel de sa poésie. Car chez elle, l'âme et le sens de la vie demeurent intimement intriqués à l'écriture. Ici, contes, fables ou scènes de la vie ordinaire se métamorphosent en vécu par la magie de la mémoire et de l'imaginaire.
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Présentation du traducteur
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Tête d'Or, c'est un drame écrit à vingt ans, dans la violence et la passion d'une jeunesse avide d'indépendance et de pouvoir, pressée de s'affirmer, consciente de sa force et dévorée de désirs, révoltée contre les pesanteurs sociales et la médiocrité de l'existence. C'est le combat spirituel d'un coeur accablé de tristesse et d'ennui, mais assoiffé de vérité et de vie, déchiré entre ses convictions rationalistes et la révélation du surnaturel. C'est la recherche et la revendication d'un bonheur toujours menacé par l'échec et la mort. Sous la fiction d'un drame héroïque, à la poésie flamboyante, saturé de souvenirs classiques et de références bibliques, c'est un mythe illustrant l'éternelle et invincible aspiration de l'homme à une joie refusée en ce monde et attendue de la Grâce divine.
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« Allons, réveille-toi, secoue ta vieille carcasse et debout sans tarder, sinon prends garde de te rendormir cette fois pour de bon ; enfoui dès lors, claustré dans une nuit perpétuelle, comme il t'adviendra fatalement, mais évite autant que faire se peut d'en hâter l'échéance par apathie ou volonté insidieuse de perdition, ne sois pas le fossoyeur de toi-même dans l'idée puérile de demeurer jusqu'au bout le seul maître de ton destin, ce qui n'est en rien conforme à la vérité, aussi flagrante qu'en soit l'intention. » Revu et ordonné par Louis-René des Forêts peu avant sa mort, Pas à pas jusqu'au dernier révèle les méditations de l'auteur d'Ostinato autour de la fin ultime.
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«Les poèmes sont des fleurs, dit-on parfois. Ne parle-t-on de florilège? Ce mot fait sourire. Il y va d'autre chose que d'un art des bouquets. Chaque poème est une éclosion de sens. La poésie fait éclore dans la langue la douleur, l'amour, l'angoisse, la beauté..., elle les fait apparaître, leur prête voix, les révèle... Et plus le poème reste proche de la sensation, de l'impression, puis de l'éclosion qui lui ont donné naissance, plus il affirme sa nécessité propre. Écrire un poème, peut-être n'est-ce en définitive que cela, donner à assister au moment de la naissance, à l'éclosion même du sens, syllabe après syllabe. N'est-ce pas tout le contraire du discours qui livre le sens tout prêt? Un poème est un organisme vivant. Il pousse sur le papier. Il anime le langage et ranime la curiosité. Il sort les mots de leur torpeur, il les réveille, il les fête.C'est cela, la rue des fleurs.»Jean-Michel MaulpoixPause lyrique entre deux livres de prose, avec ce recueil de poèmes Jean-Michel Maulpoix renoue avec la poésie pure et le plaisir sensuel des mots.
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« La pluie d'été Mais le plus cher mais non Le moins cruel De tous nos souvenirs, la pluie d'été Soudaine, brève.
Nous allions, et c'était Dans un autre monde, Nos bouches s'enivraient De l'odeur de l'herbe.
Terre, L'étoffe de la pluie se plaquait sur toi.
C'était comme le sein Qu'eût rêvé un peintre. » Yves Bonnefoy
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Avec ce nouveau recueil, Vénus Khoury-Ghata poursuit son oeuvre poétique et la renouvelle. La guerre, l'un de ses thèmes de prédilection, y est présent sous deux facettes différentes. La première partie, long poème sans scansion qui ne manque pas d'humour, s'attache à la vie quotidienne et des personnages comme Mansour l'épicier ou Adèle la couturière. La deuxième est animée d'un souffle plus tragique.
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C'est un monde de matière et d'émotion brute qui se déploie dans les pages de Éloignez-vous de ma fenêtre, empli de nuit, de vent, de terre, d'os, de boue et de pierre que l'on mange lorsqu'on n'a plus rien à se mettre à la bouche. C'est aussi une réaction bouleversante à la tragédie survenue à Beyrouth l'été dernier qu'elle nous livre aussi, sous le titre «4 août 2020 - Beyrouth».
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Personne ne sait plus rien, sauf le nom.
Comme si les choses n'existaient que verbalement.
L'écorce dévore la chair.
Et la poussière est l'autre nom du mystère.
Des plus dures la misère de l'homme est dans tout cela :
Il descend dans la bouteille du toi toi.
Il remonte dans la fumée du à votre service à votre service.
Et te voilà, Jérusalem-Urshalim.
Glissant sur la glace du sens.
Et ton ciel avec diables et démons.
Errant sur les océans du langage.
Poète méditatif, Adonis est l'homme de toutes les migrations, ouvert aux courants qui se croisent, se combattent et paraissent irréconciliables. Pour lui, le poème est le lieu même où la pensée se forme, se déforme et se divise en paraboles. Auteur d'une oeuvre abondante, ce nouveau recueil poétique s'inscrit dans le prolongement de Zocalo et Prends-moi, chaos, dans tes bras parus au Mercure de France.
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À présent qu'ils ont franchi le seuil, j'imagine ce vieil homme et cette vieille femme qui se retrouvent au fond du jardin, non loin de la porte, délivrés de leur longue fatigue, oublieux de la laideur de leur nudité, gourmands de pêches, de poires et de melons, près de l'arbre à désir, à savoir, à poème. Mon père et ma mère veillant sur les fruits profonds de la nuit, avec des rires et des baisers, de toute leur enfance restée vive, ébouriffant la cendre, leur amour à jamais ayant le dernier mot.
Jean-Michel Maulpoix évoque ici avec beaucoup de pudeur ses parents disparus. En des tableaux très courts, il dresse d'eux des portraits fragmentaires et intimes. Pour l'écrivain, la question cruciale est de savoir comment trouver les mots et la distance justes. Comment ne pas se laisser aspirer par le néant, continuer à écrire et à vivre, ce sont les questions que pose le fils et que tente de résoudre le poète.
« Qu'opposer d'autre à la nuit que la phrase muette du désir ? », dit-il.
La réponse est peut-être là...
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Ce livre rassemble les recherches d'Yves Bonnefoy en poésie depuis son dernier recueil Les Planches courbes. Ces recherches tendent à visiter toujours plus le rapport de l'écriture en vers et de l'écriture en prose, le passage entre l'une et l'autre se découvrant dans des régions subconscientes dont le poème est l'écoute, mais nullement passive. Il s'agit en fait d'élargir les bases de la conscience. La longue chaîne de l'ancre, c'est celle qui arrime l'esprit humain dans les eaux profondes de l'inconscient, lieu de pensée autant que de vie.
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