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Un Coeur simple ouvre le recueil de Trois contes, écrits entre 1875 et 77, époque où Flaubert est harcelé par les tracas financiers de sa nièce adorée, et risque de perdre sa grande maison de Croisset. Une fois le danger passé il se consacre à ce récit où il raconte l'histoire d'une servante prête à sacrifier sa vie aux autres, incapable d'avoir une vie à elle. Jeune elle s'éprend d'amour pour Théodore qui l'abandonne. Puis elle sera une deuxième mère pour Paul et Virginie, les deux enfants de Madame Aubain, qui lui causeront de grands chagrins. Elle aura une grande affection pour son neveu Victor, qui disparaîtra après s'être embarqué. Un jour sa patronne recevra comme cadeau un perroquet, qu'elle n'aime pas et lui donna. Félicité sera alors heureuse, au perroquet elle donnera toute son affection qu'elle croira partagée.
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Histoire d'une passion interdite à la Cour des Valois, La princesse de Montpensier (1662) est le premier texte narratif de Madame de Lafayette, la plus grande romancière du XVIIe siècle français. Chef-d'oeuvre de la nouvelle historique, elle fixe les règles d'un genre destiné à une grande fortune. Bien que celà soit un coup d'essai, elle affiche déjà tous les traits marquants de l'univers de l'auteur: l'analyse impitoyable des passions, saisies dans leur muet langage et dans leur égoïsme inconscient, le pessimisme moral, la critique des valeurs aristocratiques. Mais ces thèmes acquièrent une résonance d'autant plus grande que l'écriture est sobre, dépouillée, subtilement allusive. Une intrigue amoureuse entre histoire et fiction qui devient l'emblème atemporel de la fragilité du moi, incapable de s'analyser et de préserver son équilibre face à l'émergence d'instincts obscurs. La nouvelle a inspiré récemment le film de Bertrand Tavernier.
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Je crains plutôt Pétain, si nous lui sommes livrés.
Il nous hait, vous et moi, et toute sa camarilla avec lui. II vous hait parce que c'est l'armée qui a perdu la guerre, et pas le Front populaire et parce qu'il sait que vous le savez. Il me hait parce qu'il avait pu me croire de son camp, avant la guerre, et parce que je lui ai fait manger son chapeau, à Bordeaux, en juin 40. Il m'avait fait arrêter en se fondant sur la dénonciation d'un salopard. Je l'ai obligé à s'excuser, par écrit.
Cela ne s'oublie pas. Hitler peut calculer de sang-froid, pour ce qui nous concerne. Mais pas Pétain... Quelqu'un a dit que les intérêts transigent toujours, les passions jamais. Sous son enveloppe de fausse dignité, ce vieillard n'est plus qu'obsédé de lui-même, remâchant ses haines recuites. Ah oui, décidément, mauvaise impression.
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Caïn, publié en 1821, n'est pas une tragédie au sens classique du terme mais un « mystère » métaphysique aux tonalités baudelairiennes, où dominent les thèmes de la révolte, de la faute et de la culpabilité. Cette pièce noire, tourmentée, qui fit scandale lors de sa parution, fut encensée par Goethe et Shelley et, un siècle plus tard, par Tomasi di Lampedusa.
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Ce livre rapporte fidèlement une enquête de journaliste, qui reconstitue le parcours tourmenté et la découverte du «vieux manteau déchiré« de Marcel Proust, celui-là même que l'écrivain a porté pendant de longues années au point qu'il est devenu inséparable de sa légende, et que des écrivains de son époque, comme Cocteau et Morand, ont décrit dans les belles pages qu'ils lui ont consacrées.
En bonne journaliste, fascinée par le mystère des événements et des coïncidences qui ont marqué ce parcours, Lorenza Foschini nous introduit dans le monde fascinant du Collectionneur prêt à tout pour mettre la main sur des objets, des manuscrits, des éditions rares ou d'autres choses provenant d'écrivains qui ont marqué l'histoire de la littérature. Avec sa connaissance profonde de l'âme humaine, l'auteur met en lumière, en retraçant l'histoire de ce manteau et d'autres objets (meubles, lettres, photos, livres rares), une «histoire« de famille, mystérieuse et passionnante.
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Le Tartuffe ou l hypocrite : comédie en trois actes restituée par Georges Forestier
Molière, Georges Forestier
- Portaparole
- I Venticinque
- 1 Septembre 2021
- 9782378640583
En mai 1664, Louis XIV applaudit à Versailles Le Tartuffe ou l'Hypocrite, comédie en trois actes de Molière. Mais cette hilarante satire des dévots - le chef de famille est d'un aveuglement ridicule et son directeur de conscience ne peut résister à la tentation et tombe dans l'hypocrisie - vient con trarier sa nouvelle politique religieuse, et il en interdit toute représentation publique.
Après avoir clamé que, loin de se moquer des dévots, il dénonçait les faux dévots et s'attaquait à toutes les formes d'hypocrisie, Molière entreprit de conformer sa pièce à son discours en ajoutant deux actes entiers. Tartuffe s'y révèle non plus un directeur de conscience tombant dans l'hypocrisie, mais un hypocrite de profession, un imposteur.
Le texte proposé ici est une reconstruction de la version de 1664, résultant d'une démarche « génétique ». En « grattant » la surface de la version définitive, on voit affleurer l'histoire traditionnelle de l'homme pieux accueillant chez lui un religieux, lequel tombe amoureux de sa femme, tente en vain de la séduire, l'oblige à une ruse pour convaincre son mari incrédule et se fait chasser de la maison. Ce qui correspond aux actes I, III et IV de la version définitive. Où l'on dé couvre dans cette version en trois actes une pièce plus puissante, plus dynamique, et beaucoup plus comique.
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Au fil de la deuxième pièce de théâtre que donne Jean-Noël Jeanneney, se dessine le personnage puissant d'un escroc de haut vol, à la veille de la première guerre mondiale. Henri Crochette, tel Madoff de nos jours, a fondé sa prospérité sur la naïveté d'épargnants qu'il convainc en les rétribuant grâce à la création de nouvelles affaires creuses qu'il lance sans relâche. Crochette a fini par se persuader lui-même de son propre génie de bienfaiteur. L'intrigue bascule au moment où il trébuche et où s'effondre son château de cartes. Parmi le monde des gogos et des médiocres maîtres-chanteurs, poursuivi par l'hostilité des grandes banques, il a tracé son chemin, sûr de lui et arrogant. La faille fatale est celle d'une confiance que, dans la solitude de son génie maléfique, lui qui n'a pas de fils, il place imprudemment dans un garçon qui a croisé sa route dans des circonstances rocambolesques et qui tout en l'admirant, le compromet et le fait tomber.
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Fräulein Else est une nouvelle d'Arthur Schnitzler, publiée en 1924, rédigée selon la technique du monologue intérieur, à travers laquelle l'auteur révèle les pensées les plus profondes de la jeune protagoniste.
Else, qui a dix-neuf ans, appartient à une famille bourgeoise de la Vienne fin de siècle. Son père, avocat, a une addiction au jeu.
Pendant des vacances dans un luxueux hôtel, à San Martino de Castrozza, la jeune fille reçoit une lettre lui annonçant la tragique situation financière de son père. Il n'y a qu'un moyen pour sauvegarder l'honneur de la famille et préserver son père de la prison : se procurer en vingt-quatre heures trente mille florins. La solution :
Demander de l'argent à un certain von Dorsday, riche marchand qui loge dans le même hôtel et qui n'est pas indifférent au charme de la jeune fille. Mais « tout a un prix en ce monde ».
Edité et présenté par Maurizio Basili.
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Toujours à l'avant-garde, Max Aub livra trois monologues précurseurs en leur temps. Le premier annonce la tragédie des Juifs dans l'Europe Allemande, le deuxième la confrontation entre l'idéologie communiste et l'empire américain, le troisième le désenchantement du monde avec le dépérissement de la croyance religieuse.
Il n'y a pas si longtemps.
Écrit dès 1939, ce monologue met en scène une femme juive qui vit dans un taudis de Vienne. Emma raconte de manière poignante l'assassinat de son mari en camp de concentration et la mort de leur fils pendant la guerre d'Espagne. Dans une Vienne en proie à l'antisémitisme, elle a été expulsée de son appartement et résiste avec une grande dignité à la tragédie dont elle ignore qu'elle n'en est qu'à ses prémices.
Le discours de la place de la Concorde.
Publié dès 1950, ce discours est prononcé par un Suisse qui s'adresse à Truman et à Staline. Mais faute de les avoir en chair et en os, l'orateur met sur l'estrade deux pantins pour les représenter.
Le Monologue du pape.
Parue aussi en 1950, cette confession du pape montre le souverain pontife en proie au doute qui « va et vient comme d'énormes chauves-souris à la tombée du jour ». En tête à tête avec Dieu, il lui demande, avec une fureur burlesque, de décider de la fin du monde, tout en lui reprochant d'avoir abandonné l'humanité.
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« Que nul ne s'y trompe ! cette pièce est une fable », avertit l'auteur. Toute ressemblance avec des personnages réels est naturellement fortuite. Mais l'histoire de ce panda disparu et retrouvé ne cesse pas de conduire joyeusement à la politique, à la diplomatie, à l'écologie, parmi un tourbillon de surprises qui bousculent sans relâche les personnages. Avec, d'un bout à l'autre, les caprices du secret (tel qu'imposé, instrumentalisé, débusqué). Voici la troisième oeuvre théâtrale de Jean-Noël Jeanneney.
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Se souvenir et oublier Adriana Asti est une des plus grandes actrices italiennes. Elle s'est toujours sentie déplacée, inadaptée, une véritable incompétente, incapable de faire quoi que ce soit, et encore moins de jouer. Elle a toujours joué terriblement d'ailleurs, déclare-t-elle. Interrogée par René de Ceccatty, Adriana Asti se livre au lecteur comme à un ami de longue date, sans inhibitions, au fil de ses pensées et de ses souvenirs. Elle reconstruit son univers le plus intime, peuplé des personnalités extraordinaires qu'elle a côtoyées au cours de sa carrière. Elle le fait avec la naïveté, les excès et l'auto-ironie d'une véritable première dame, qui, en se dénigrant, ne fait que s élever. Drôle, plein de fausse légèreté, d'élégance et d'un goût exquis, ce livre est un plaisir à savourer délicatement, à lire et relire sans jamais en perdre le charme.
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Vercors, l'homme du silence
Alain Riffaud
- Portaparole
- Petites Biographies
- 28 Février 2014
- 9788897539353
Tout le monde connaît le nom de l'écrivain Vercors, auteur de la célèbre nouvelle Le Silence de la mer, publiée clandestinement en février 1942 sous l'Occupation allemande. Ce nom est aussi associé à la création des Éditions de Minuit et à la résistance intellectuelle française face à l'oppression nazie. Derrière le pseudonyme mythique se cachait un dessinateur humoriste nommé Jean Bruller, qui avait commencé sa carrière en 1921. Cette biographie invite à mieux connaître l'artiste d'avant guerre, auteur de nombreux albums dessinés, qui se métamorphose en écrivain engagé dans la Résistance, puis après la Seconde Guerre mondiale dans la recherche d'un nouvel humanisme. Le lecteur découvrira le parcours de cet homme dont l'oeuvre est beaucoup plus riche et variée qu'on ne le soupçonne : nouvelles et romans, théâtre et essais, traductions et adaptations. Son travail d'écrivain est toujours animé par la volonté de définir l'homme comme un rebelle affranchi de la nature, solidaire de ses frères humains, toujours tendu par l'exigence morale et la quête intellectuelle.
Dans une Europe à nouveau à la dérive, le message de Vercors redonne sens au refus, au courage, à l'engagement.
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Histoire du voyage rocambolesque de madame de Staël depuis son château de Coppet en Suisse, devenu lieu de sa résidence surveillée, jusqu'à Londres via Saint-Pétersbourg et Stockholm (les ports français lui étant interdits). Ces manuscrits cryptés, « déguisés », selon la jolie métaphore de madame de Staël, couvrent les années 1797 à 1812 : des causes de l'exil à la fuite en Angleterre, préparée en secret, retardée par une grossesse inattendue et finalement entreprise le 23 mai 1812, quand elle monte enfin dans son carrosse - avec un éventail pour seul bagage - vers Londres.
Pour tromper la police napoléonienne, d'une première version de ce livre, qui était d'abord un portrait de l'Empereur, madame de Staël fit faire plusieurs et différentes copies cryptées. Avec sa secrétaire elle recopia le texte sous l'apparence d'une oeuvre sur le XVIIe siècle anglais, ou de l'époque d'Elisabeth d'Angleterre, s'employant à déguiser les noms des personnages et des lieux, remplaçant Napoléon par Cromwell ou par Elisabeth 1e, le duc d'Enghien par Marie Stuart - tout le monde peint comme dans un bal masqué.
Présenté et établi par Daria Galateria.
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Qui est Julien Gracq ? C'est un écrivain, à part, qui a dominé la littérature du XXe siècle.
« Plus exacte que Chateaubriand, plus musicale que Stendhal, plus sensuelle que Proust », son écriture visuelle et charnelle enchante.
Qu'il s'agisse de romans, de récits, de nouvelles ou d'autres genres littéraires, la précision de son écriture « est toujours possédée de l'intérieur par la poésie ». Le romantisme allemand, la littérature fantastique et le surréalisme ont fortement inspiré l'univers Gracquien et fait naître « ce sentiment magique » que nous éprouvons à le lire.
Julien Gracq s'inscrit, sans conteste et sans aucun doute, comme le meilleur des paysagistes qui a hissé au sommet de la littérature française l'art d'évoquer les lieux. Cet homme du retrait, secret, éloigné des médias jusqu'à l'oubli n'offrira que de rares conférences et interviews. Le physique mince aux allures d'ascète, il apparaît sévère, même austère, dans sa veste à chevrons gris. Sur les photos auxquelles il a dû se soumettre, l'objectif paraît le saisir à contrecoeur avec souvent une lueur d'ironie à la commissure des lèvres. Ce livre se propose de faire découvrir l'oeuvre et l'itinéraire du « dernier de nos classiques ».
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Moi, Nadja Le personnage de Nadja d'André Breton, a été longuement analysé par les chercheurs et les spécialistes qui lui ont consacré des essais, tous remarquables. Martine Chapin a l'audace d'aller plus loin et de lui donner la parole. Dans ce récit, l'histoire de Nadja - Léona dans la réalité -, nourrie par des éléments réels de sa biographie, est racontée à la première personne, ce qui donne un sentiment de vérité. Mère célibataire à dix-sept ans, elle n'a pas eu d'autre choix que de quitter sa petite ville d'origine pour trouver un travail à Paris, dans les années 1920, afin de pouvoir nourrir son enfant, restée chez ses parents. Déchirée entre ses rêves de liberté et son sens de culpabilité de mère absente, Léona-Nadja, sombrera dans l'aliénation et restera enfermée dans un hôpital psychiatrique jusqu'à sa mort.
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Mémoires d'un fidèle serviteur
Rosa Romano Toscani
- Portaparole
- I Venticinque
- 11 Décembre 2013
- 9788897539308
Un roman sur Balzac, unique en son genre: mêlant fiction et faits réels, Rosa Romano Toscani, dans ces pages, propose un portrait de Balzac - sans du reste le nommer - vivant et palpitant, à travers les souvenirs d'un prétendu majordome.
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L´occasion de la remise de la Légion d´honneur, en cette année 2020, le journaliste Jean-Louis Montey, star de la télévi- sion, et son épouse Ariane, organisent une réception avec des amis très proches. C´est le moment pour lui de remonter le temps au fil des souvenirs. Trente ans plus tôt, en Provence, au cours d´hivers froids et lugubres : un avocat disparaît un retraité SNCF est assassiné un président de cour d´assises à la retraite est étranglé de même qu´un avocat général. Sauveur Maccia, jeune camar- guais, déjà coupable d´avoir tué une touriste allemande lors de la célèbre Féria de Pâques, est le premier suspecté. Difficile de prouver son innocence, mais le jeune journaliste, tout juste sta- giaire alors, et sa fiancé, s´en mêlent pour découvrir la vérité au-delà des apparences.
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Solange s'engage dans la Résistance
Antoine Louvard
- Portaparole
- I Venticinque
- 9 Septembre 2015
- 9788897539469
Solange Dubuisson est née à Mamers, dans la Sarthe, le 9 septembre 1922. Quand la guerre éclate, elle suit ses études à l'École Normale d'institutrices du Mans. Dès 1941, elle intègre un groupe de la Résistance puis devient agent de liaison de l'Organisation Civile et Militaire pour laquelle elle effectue de nombreuses missions dans le Maine, en Bretagne et en Normandie. Contrainte de se cacher après l'arrestation de son chef, elle échappe par deux fois à la Gestapo. Elle n'en continue pas moins ses missions, tout en cachant des réfractaires au Sto qui vont ensuite constituer, à Ruillé-sur-Loir, un maquis mis en place avec l'aide de Guy Déliot et Michel Gadois. En compagnie de ses hommes, elle organise des sabotages, recueille des aviateurs anglais, combat les Allemands les armes à la main. Enfin elle participe à la libération de la région de Tours avec le bataillon IV/4 du 65e régiment d'infanterie qu'elle a intégré. Au retour des opérations sur la Loire, elle est nommée chef départemental du service social des Ffi, et assure l'accueil des déportés et des prisonniers. En avril 1945, elle se marie au gendarme Guy Déliot, puis en 1951 le suit en Nouvelle Calédonie où, faute de poste d'enseignement disponible, elle devient Secrétaire générale de la Chambre d'Agriculture de Nouméa. En 1960, après la mort de son mari, en service commandé à la Martinique, elle revient en France avec ses trois enfants pour exercer au Mans son métier d'institutrice, jusqu'à sa retraite en 1978. En 1981, elle se remarie avec Bernard Alexandre. Toujours active, elle est actuellement membre de l'Admd (Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité).
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Les Propos de Sam Howard Jean Bruller, alias Vercors, n'attendit pas la publication du célèbre Silence de la mer pour exercer sa plume. Dès le début de sa carrière d'artiste talentueux, à l'aube des années 1920, il écrivit de brèves chroniques qu'il illustra lui-même, dans Paris-Flirt, une revue légère comme il en fleurit tant au cours des Années folles. Mais loin de se conformer aux scènes convenues du vaudeville, Jean Bruller inventa un monde fantasque où devisaient à l'envi Sam Howard et ses compères William Jackson Coops, Sidney Wiggs et George Clondyke. Leurs conversations jouent sur les défaillances du raisonnement, mettent en scène des situations absurdes ou déconcertantes, empreintes d'ironie amusée et de drôlerie burlesque. Pour illustrer leurs maximes, les différents protagonistes des Propos de Sam Howard convoquent des exemples qui sont autant de contes profitables, chargés d'enseigner des vérités pourtant difficiles à établir, tant la logique et le monde semblent se dérober.
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Frisemouche est un gros petit garçon de dix ans, blond, les yeux bleus, la mine éveillée, courageux et volontaire, mais comme beaucoup de garçons il aime mieux jouer que faire ses devoirs, pour lesquels il est toujours temps. Et voilà qu'un jour son petit papa au lieu de l'emmener faire une promenade en voiture comme promis, pour le punir, lui inflige de rester à la maison. Une fois ses parents partis, on voit Frisemouche furieux grimper l'escalier en ébauchant dans sa tête quelque projet d'escapade. Il écrit quelques lignes dans son carnet intime, il en a l'habitude depuis tout petit, puis il décide de fuguer avec sa Citroënnette, laissant sa femme de chambre plantée au milieu de la route en essayant de le rattraper. Et ici commence sa mémorable aventure. Ses particularités Ce texte, avec les dessins signés Jean Bruller, a été publié, sans nom d'auteur, par les éditions enfantines Citroën, en 1926, quand Jean Bruller n'était pas encore Vercors. En 1991, les Éditions Charles Massin le rééditent, encore comme texte anonime, avec une notule où on avoue ne pas connaitre les ayant droit. Ce n'est que très récemment que les consciencieuses recherches de Portaparole ont permis d attribuer ce conte à Vercors.
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L'idée d'imaginer Marcel Proust pratiquant avec adresse et ferveur un art martial ne s'impose pas d'emblée à l'esprit. Claquemuré dans une pièce cloisonnée de plaques de liège, engoncé dans sa robe de chambre et prisonnier de son asthme qui va lui faire garder sa chambre pendant des années, l'écrivain incarne plus l'idéal romantique de l'artiste qui sacrifie tout à son uvre, que l'athlète soucieux de sa forme physique et de ses performances. Pourtant, c'est en lisant ce petit roman plein d'humour et en découvrant l'histoire de Paul et d'Elodie qu'on va comprendre que ce qui semble impossible et inimaginable ne l'est pas vraiment, et qu'il existe des domaines où les arts les plus opposés peuvent, par une curieuse alchimie, se rencontrer et donner naissance à quelque chose de précieux et de rare. C'est donc avec plaisir et étonnement qu'on découvrira cette histoire d'amour improbable entre une passionnée de littérature, inconditionnelle de Marcel Proust, et un jeune pratiquant d'arts martiaux ne s'intéressant qu'à Bruce Lee et aux films de Kung-Fu...