Ce livre paraît d'abord comme une enquête sur QAnon, la nébuleuse conspirationniste qui a sévi sous Trump. Mais ici, QAnon est un prétexte pour s'atteler à la tâche urgente d'assainir l'effroyable fatras de de confusionnisme qu'est devenu le monde. Nécessaire et unique, c'est une boîte à outils pour lutter contre les narrations toxiques qui alimentent le délire paranoïaque ambiant, entre ceux qui croient que Soros mène le monde et ceux qui nient le coronavirus, en passant par ceux qui nient la Shoah. L'auteur prend à bras le corps un phénomène qui mine la démocratie et qui a fait déjà de nombreux morts, joignant des instruments narratifs et littéraires à une démonstration sociologique et historique. Un ouvrage protéiforme pour un sujet qui l'est tout autant. Un livre monstre.
Ce livre analyse l'abandon par les « nouveaux démocrates » des classes populaires et des syndicats au profit des classes aisées et cultivées. Ce choix pour l'« économie de la connaissance » a condamnées les travailleurs manuels et les catégories peu diplômées à la relégation sociale et à une forme de plus en plus agressive de mépris culturel. Dépréciées par le parti qui leur servait autrefois de véhicule politique, les classes populaires sont devenues plus attentives aux thématiques identitaires de démagogues réactionnaires. L'histoire mondiale récente - des mandats de Trump et de Bolsonaro aux élections de Biden et de Macron - n'a fait que confirmer les analyses de l'auteur. Aux États-Unis comme en France, la méritocracie s'est installée sans complexes, mettant à mal les services publics, faisant du marché du travail un marché contractuel profondément défavorables aux petits salariés, démantelant le syndicalisme. En cajolant les hauts salaires, la « gauche » a pavé la voie (royale) à l'extrême droite.
Voter ou ne pas voter, telle est la question qu'on n'ose pas poser dans nos régimes parlementaires, où les élections sont des rituels sacrés. En défendant la légitimité de l'abstention, cet essai attaque de front la conviction selon laquelle le vote serait un devoir, et le refus de voter une dangereuse hérésie. Bien plus qu'une simple apologie de l'abstention, cet ouvrage propose ainsi une critique radicale du système électoral.
En plus de rappeler les raisons qu'évoquent des abstentionnistes issus de toutes les couches de la société, l'auteur décrit les stratégies souvent amusantes imaginées pour subvertir le jeu électoral : appel au boycott ou au vote nul, candidatures loufoques et satiriques de plantes, d'animaux, d'humoristes, de punks ou de gnomes anarchistes. Cette galerie des figures de la résistance au vote révèle également les nombreux et puissants mécanismes d'autodéfense du système électoral, qui réussit toujours à imposer ses propres règles, même aux plus contestataires. Aussi, l'abstention n'est féconde que si elle va de pair avec un engagement et des mobilisations autonomes, populaires et solidaires.
L'essai d'Eric Hoffer, publié en 1951 aux États-Unis n'a cessé d'être réimprimé, commenté et débattu depuis.
Il s'affirme comme une référence en pensée sociale, par sa liberté de ton, son originalité d'esprit et la force indéniable de ses arguments. Son auteur y démystifie en autodidacte génial, ce qu'il appelle le « vrai croyant » ou la « foi aveugle », en soulignant certains des traits communs aux mouvements de masse : mouvements religieux, révolutions sociales, campagnes nationalistes, etc.
Le premier et le plus fameux de ses livres enquête en particulier sur la phase active des mouvements de masse, celle dominée par le fanatique prêt à se sacrifier pour une cause sainte ou qui lui paraît telle. Les diagnostics formulés par E. Hoffer sont essentiels pour les hommes d'aujourd'hui qui veulent rester libres, face aux tentations des divers collectivismes.
Il y a une quarantaine d'années, lorsque des télévangélistes américains - tels Pat Robertson - se sont mis à hurler sur les ondes que les États-Unis deviendraient une nation et un empire chrétien, les esprits cultivés souriaient. Ce langage passait alors pour du racolage commercial, de l'esbroufe ou des coups de gueule sans conséquence. Aujourd'hui, l'influence politique de la droite radicale évangélique est devenue incontestable aux États-Unis. Près d'un tiers des Américains y adhèrent, à divers degrés. Elle possède des écoles, des journaux et des radios. Ses membres ont largement soutenu Donald Trump, et ils ne sont pas étrangers à l'assaut du Capitole de janvier 2021. Son langage autoritaire et ses appels à la domination totale ne sauraient donc plus passer pour des hyperboles.
Chris Hedges, journaliste réputé et lui-même pasteur presbytérien, juxtapose habilement enquêtes de terrain et réflexions historiques ou théologiques. Il dévoile ce mouvement et présente les motivations de ceux et celles qui y adhèrent, nous révélant leurs souffrances et leurs aspirations, ainsi que les ressorts idéologiques fascisants de cette droite religieuse.
Un tableau réaliste et précis d'une réalité qui glace le sang.
Pourquoi tant de révolutions emblématiques des temps modernes se sont-elles soldées par des tragédies sanglantes ? Et quelles leçons peut-on tirer de ces échecs aujourd'hui, dans un monde où l'extrémisme politique est en hausse et où une réforme rationnelle fondée sur la modération et le compromis semble souvent impossible à réaliser ? Dans QUI VEUT LA REVOLUTION ?, Daniel Chirot examine un large éventail de révolutions de gauche et de droite à travers le monde, de la fin du XVIIIe siècle à aujourd'hui, pour apporter de nouvelles réponses importantes à ces questions cruciales.
De la Révolution française du XVIIIe siècle aux révolutions mexicaine, russe, allemande, chinoise, anticoloniale et iranienne du XXe siècle, Chirot constate que les solutions modérées pour répondre à de graves problèmes sociaux, économiques et politiques ont été submergées par des idéologies radicales qui promettaient des remèdes plus simples et plus radicaux. Mais les promesses révolutionnaires ont rarement été tenues. Chirot explique pourquoi l'extrémisme, suivi par la corruption et la trahison des idéaux, ont si souvent gagné - et quelles sont les perspectives à long terme d'un changement social majeur si les libéraux ne sont pas en mesure d'apporter les réformes nécessaires.
Ce livre est un compte rendu puissant des conséquences involontaires du changement révolutionnaire. Il est rempli de leçons d'une importance capitale pour les démocraties libérales d'aujourd'hui qui luttent contre de nouvelles formes d'extrémisme.
Les élections qui ont eu lieu en France en 2021 ont frappé les esprits par leur taux d'abstention record. Qu'en penser à l'approche des élections présidentielle et législatives ?
Replaçant l'acte de vote dans ses dimensions symboliques et historiques, les auteurs se livrent à une analyse de ce que représente, en France, le vote, mais aussi l'abstention ou les votes blancs et nuls, les resituant en termes d'inégalités sociales et générationnelles. Ils évoquent les nouvelles formes du vote, par procuration ou électronique, et étudient leurs liens avec l'abstention.
Au lieu d'assimiler rapidement la montée de l'abstention à une crise de la citoyenneté, les auteurs l'envisagent au regard des transformations des démocraties contemporaines. Les citoyens ne sont-ils pas en train de s'affranchir du vote en mobilisant d'autres manières de faire Cité ? Pour répondre à cette question centrale, ce livre rassemble une équipe de spécialistes reconnus afin de resituer le vote face à ces défis contemporains.
Dessin de couverture : Alain Frappier 1974, six ans après la grève générale de Mai 1968 et ses 10 millions de grévistes, le souffle révolutionnaire est toujours présent.
Une longue grève, celle des ouvrières et des ouvriers de Lip à Besançon, vient de s'achever. Par ses atours autogestionnaires (« on fabrique, on vend, on se paie » clament les grévistes), elle a reçu un important soutien populaire tant elle a pu préfigurer une « nouvelle légalité ouvrière », mettant directement en cause l'ordre capitaliste.
Charles Piaget, syndicaliste CFDT de Lip, militant PSU de Besançon, en a été propulsé porte-parole. Il a le sens et le goût du collectif.
En cette année 1974, au sein du « peuple de gauche », les questions se posent concrètement, taraudant les organisations politiques comme les syndicats : Comment faire basculer la France dans le socialisme ? S'agit-il de passer par la voie des urnes ou celle des luttes ? Faire le choix des réformes ou de la révolution ? Quel chemin emprunter pour arriver à ce fameux « débouché politique » qui se cherche depuis Mai ? Quelle organisation, quel parti, quelles alliances sont nécessaires pour cela ?
Ces questions ne sont pas neuves pour toutes celles et tous ceux qui ont l'émancipation et l'égalité au coeur, qu'anime la volonté de rompre avec un capitalisme mortifère, de changer le monde et la vie. Elles conservent encore aujourd'hui leur pertinence et méritent d'être remises sur le métier, encore et encore.
En 1974, c'est en syndicaliste, en militant politique, que Charles Piaget propose dans les textes de ce recueil des pistes pour répondre aux enjeux qui se posent alors. Les retrouver aujourd'hui permet de remonter le fil du temps pour mieux appréhender l'avenir d'un « socialisme de tous les jours ».
Ce cahier contient :
•Une introduction politique et historique de Théo Roumier, « Le socialisme, tous les jours » •Deux textes de Charles Piaget :
- « Il faut rejeter toute attitude de démission », entretien donné à Politique Hebdo du 3 octobre 1974 - « Que signifie aujourd'hui militer pour le socialisme, être révolutionnaire », texte de son intervention au meeting « Le PSU répond à vos question » du 24 octobre 1974 à la Mutualité •Un cahier iconographique en couleur •Une chronologie détaillée •Des notes biographiques •Une bibliographie Charles Piaget est une figure marquante de la grève des Lip à Besançon en 1973. Militant PSU et CFDT, il incarne nationalement cette lutte ouvrière parmi les plus importantes des « années 68 ». Il est brièvement membre de la Direction politique nationale du PSU sans abandonner son militantisme syndical et de terrain. Dans les années 1990 il anime l'antenne bisontine de l'association Agir ensemble contre le chômage (AC!). Il est aujourd'hui retraité et continue de transmettre la mémoire des Lip.
Théo Roumier a assuré la conception et la présentation de ce cahier de l'ITS. Syndicaliste SUD éducation en lycée professionnel, il est membre du Comité éditorial de la revue de l'Union syndicale Solidaires, Les Utopiques et auteur de plusieurs contributions sur l'histoire récente du syndicalisme et du mouvement libertaire et révolutionnaire.
Alors que les abstentions, les votes blancs et les nuls représentent 56 % des électeurs au premier tour de la présidentielle 2022, n'y a-t-il pas une redéfinition profonde des clivages politiques en France ? Les deux grands partis de droite et de gauche sont-ils en voie de disparition ? L'élection présidentielle et les élections législatives 2022 ne sont-elles pas le symptôme des modifications de la société française ?
Cet ouvrage, en s'appuyant sur l'analyse des résultats électoraux comme symptôme des changements économiques, sociaux et politiques en France, permet de mieux comprendre les élections présidentielles et législatives de 2022. Écrit par les meilleurs spécialistes du sujet, il apporte des connaissances utiles et un éclairage objectif sur les dernières élections françaises, loin des analyses à chaud publiées dans les journaux et les magazines.
Au cours des deux derniers siècles, la révolution s'est posée comme la forme même de l'action politique. Les luttes syndicales, les luttes de libération nationale, le mutualisme ouvrier, les luttes pour l'émancipation étaient des stratégies qui, pour être efficaces, devaient nécessairement s'articuler avec la révolution. En partant de la défaite historique de la Révolution mondiale au milieu des années soixante-dix, ce livre dresse un bilan, dont l'élaboration fait défaut, par rapport au concept de révolution. Quelles sont les conditions qui pourraient nous amener à parler à nouveau de révolution ? Dans ce livre, Maurizio Lazzarato essaie d'interroger comme élément fondamental le passage de la lutte de classes (en tant que conflit entre capital et travail) aux luttes de classes plus récentes, qui s'ouvrent à des parcours pluriels : luttes sociales, sexuelles, de genre, de race.
Titre : Présidentielles, mode d'emploi.
Grand témoin : entretien avec le politologue Pascal Perrineau.
État des lieux de la France et de l'état d'esprit des Français.
Trombinoscope des candidats à l'élection.
Comprendre le mode de scrutin et les sondages.
Comment devient-on président et quels sont ses pouvoirs.
Le président de la République, héros récurrent du cinéma.
Comprendre les idées politiques depuis l'Antiquité.
S'il y a toujours eu des mensonges, ils occupent un nouvel espace, notamment à cause des réseaux sociaux et de la confusion qui grandit entre vérité et mensonge. On discute du contrôle d'internet au risque de réduire les libertés tous, et on contourne ainsi la question politique de la vérité dont les racines sont plus profondes.
La classe dirigeante veut garder le pouvoir à tout prix, et n'hésite pas, pour ce faire, à laisser le mensonge prendre une place quasi institutionnelle dans la vie publique. C'est le stade suprême du storytelling. La notion de vérité devient accessoire et c'est désormais à celui qui ment le mieux que revient la palme. Ce dévoiement du débat transforme encore plus l'électeur en spectateur et finit par imposer des formes de vérités indiscutables.
« Je n'ai pas su convaincre »...
Ce soir, il est seul face aux militants, aux amis, aux journalistes. Dans sa tête le vertige de la déception. Sa voix tremble, son regard cherche celui de Sarah. L'homme vacille. Le politique se ressaisit : « Je ne m'en tiendrai pas là ».
Huit mois plus tôt, ils étaient tous au rendez-vous. Sarah Knafo, l'énigmatique compagne d'Éric Zemmour ; Philippe de Villiers, le complice de toujours ; Patrick Buisson, le fidèle infidèle ; Marion Maréchal, la partenaire ; Guillaume Peltier, le stratège ; Stanislas Rigault, le jeune prometteur ; Isabelle Muller, la communicante. En embuscade, Marine Le Pen, Emmanuel Macron, Valérie Pécresse, Jean-Luc Mélenchon et les invisibles visibles médiatiques...
C'est maintenant que les témoins parlent.
Tous nous font entrer dans les OFF de la campagne d'Éric Zemmour. Des grands meetings aux déjeuners confidentiels en passant par les loges des émissions télévisées ou l'état-major de la rue Jean-Goujon.
Jules Torres nous entraîne dans le tourbillon de cette campagne qui n'a cessé d'alimenter l'élection. À la fois enquête et témoignage, ce livre dévoile l'homme derrière les caricatures.
Depuis que le fascisme existe, un mouvement lui tient tête. Né de la résistance contre Mussolini et Hitler, ce mouvement antifasciste est revenu sur le devant de la scène face à Trump et à la brutale résurgence des mouvements suprémacistes blancs aux États-Unis mais aussi, en Europe, face à l'activité grandissante de l'extrême droite. Dans cette captivante enquête, l'historien et militant Mark Bray donne un aperçu unique de cette lutte essentielle et écrit une histoire transnationale de l'antifascisme. Rédigé à partir d'entretiens menés avec des antifascistes du monde entier, Antifas dresse la liste des tactiques adoptées par le mouvement et en analyse la philosophie. En résulte un éclairant portrait de cette résistance méconnue, souvent mythifiée, qui lutte activement contre le péril brun.
"Papiers" la revue de France Culture consacre son numéro de printemps à la politique : "La gauche, c'est par où ?", telle est la question. Pas de démocratie sans alternance et choix devant l'électeur. Or un peu partout dans le monde la gauche semble en miettes, incertaine de sa mission et de ses priorités : les minorités ? l'écologie ? les exclus et les migrants ? Un dossier spécial à l'occasion du 150e anniversaire de la Commune de Paris, où seront revisités les grands acteurs de la gauche, depuis Marx et Jaurès jusqu'à Mitterrand et Coluche.
Dans cette enquête saisissante, Mohamed Sifaoui lève le voile sur l'islamo-gauchisme et ses adeptes, qui, des médias aux universités en passant par le monde politique et associatif, piétinent depuis un demi-siècle les valeurs de la République au profit d'une idéologie totalitaire. Un livre essentiel de réarmement intellectuel. Marches contre l' "islamophobie" en 2019, accusations non-fondées envers l'Etat à la suite de la dissolution du CCIF, refus de soutenir le monde enseignant soumis à la pression séparatiste...
Non, l'islamo-gauchisme n'est pas une "injure rhétorique" que des intellectuels s'envoient à la figure pour disqualifier leurs contradicteurs. C'est une réalité politique et sociologique, véritable menace pour notre démocratie. Dans cet essai, fruit de longs mois d'enquête, Mohamed Sifaoui revient sur l'histoire de cette convergence entre l'islamisme et le gauchisme qui s'est affirmée, en France, à la fin des années 1970.
Il en explique les fondements idéologiques et en décortique les différents comportements et discours. Il cible, de manière méthodique, les promoteurs de l'islamo-gauchisme, et démontre leur fonctionnement et leurs alliances, de ces élus locaux qui, dans certains quartiers populaires, misent par cynisme et par calcul sur des associations islamistes, aux militants tels Mediapart ou les Indigènes de la République et leurs alliés, en passant par La France insoumise.
Ceux qui se réclament sincèrement de la gauche doivent ouvrir les yeux sur ces renoncements au modèle républicain et laïque qui trahissent les valeurs universelles pour se complaire dans des compromissions plus que douteuses. Ce livre apporte une voix essentielle au débat.
La revue Papiers propose pour son numéro de rentrée un grand dossier sur les Etats-Unis à la veille de l'élection du président. Avec les entretiens avec les meilleurs écrivains et intellectuels américains. Pour mieux connaître cette Amérique désormais en compétition avec la Chine pour la place de plus grande puissance mondiale.
Géographiquement et culturellement située entre une France laïque et une Grande-Bretagne multiculturaliste, la Belgique se déclare quant à elle volontiers « neutre ». Mais que recouvre cette neutralité ? Comment s'est-elle construite, de 1830 à nos jours, au départ d'un compromis historique entre libéraux et catholiques ? Et quel corps les différents partis politiques belges donnent-ils aujourd'hui à l'exigence d'impartialité de l'État ? Quel terme utiliser, quel contenu concret lui donner, et dans quel objectif ? Comment, à tout le moins, garantir le respect de quelques principes majeurs et sortir enfin des incessantes arguties juridiques qui, en ramenant sans cesse la question religieuse au centre de l'actualité, nuisent à la sérénité, voire à la paix sociale ? La réponse, bien plus que par le choix d'un mot ou d'un autre, passera par l'affirmation claire de quelques balises, telles que le primat de la loi civile sur la loi religieuse, l'impartialité de l'État ou l'affirmation de la mission émancipatrice de l'école.
Le livre propose de substituer à la notion de "société civile" celle de "pratiques politiques autonomes", qui permet de saisir les caractéristiques particulières de chacune des initiatives prises par des associations ou des collectifs pour s'occuper d'un aspect de la vie collective ou politique d'une société. Il montre d'abord comment ces pratiques remplissent une fonction de socialisation politique que les institutions sociales ne parviennent plus à assurer.
Il s'intéresse ensuite à un type particulier de ces pratiques : celles qui investissent le champ de la politique pour jouer un rôle dans l'activité de gouvernement. Ces pratiques composent ce qu'on nomme ici l'activisme sauvage. A partir des expériences d'exercice du pouvoir par des citoyens ordinaires, le livre analyse la légitimité de cet activisme, dégage ce qui le différencie du militantisme partisan traditionnel et montre comment il est en train de façonner une politique, en favorisant la vigilance des citoyens sur les conduites des pouvoirs en place ou en concourant aux élections locales ou nationales pour contribuer, si peu que ce soit, à changer de monde.
Bien malin celui qui a quelques mois de l'élection présidentielle serait capable de donner le trio de tête !
Avec force témoignages et citations, Le Troisième homme nous replonge plaisamment dans « la surprise » suscitée par le troisième homme, que ce soit dans un sens de promotion comme Lecanuet, Duclos, Chirac, Bayrou, Le Pen ou, à l'inverse, dans un processus de relégation comme ce fut le cas pour Chaban-Delmas, Barre, Balladur, Jospin et bien sûr, le dernier d'entre eux : François Fillon.
Travail, argent, immigration, solidarité, écologie, guerre...
Que savons-nous de la Doctrine sociale de l'Église? Percevons-nous l'actualité de son message? Qu'en faisons-nous en pratique ?
À partir d'un exposé clair et de larges extraits de textes fondamentaux, ce livre nous montre combien elle s'avère, plus que jamais, d'une totale actualité.
C'est une invitation à se positionner et à s'interroger sur des sujets aussi divers que le capitalisme, les institutions internationales, la vie politique.
C'est un manuel pour comprendre comment l'Église s'est levée contre des injustices du monde contemporain et continue à le faire.
De bout en bout concret et pragmatique, Jacques-Benoît Rauscher nous invite à puiser dans cet héritage des outils renouvelés afin d'agir dans le monde.
Une invitation à explorer un aspect trop méconnu de la grande Tradition chrétienne. Un trésor de sagesse active à la veille de grandes échéances électorales.
« Le 4 septembre 1870, quand les ouvriers de Paris proclamèrent la république, qui fut presque instantanément acclamée d'un bout à l'autre de la France, sans une seule voix discordante, une cabale d'avocats en quête de places, avec Thiers pour homme d'État et Trochu pour général, s'empara de l'Hôtel de Ville. Ces gens étaient alors imbus d'une foi si fanatique dans la mission dévolue à Paris de représenter la France à toutes les époques de crise historique que, pour légitimer leurs titres usurpés au gouvernement de la France, ils crurent suffisant de produire leurs mandats périmés de représentants de Paris... »
«ÂIls ne nous représentent pas », scandaient les Indignés espagnols en 2011. Leur emboîtant le pas, les mouvements Occupy, Nuit debout ou encore les gilets jaunes revendiquent, depuis une décennie, une «Âdémocratie réelle» face à la crise que traversent les régimes représentatifs. Mais à quoi peut bien ressembler cette démocratie nouvelleÂ? Quels sont exactement les reproches adressés à la démocratie libéraleÂ? Quelles alternatives s'inventent et s'expérimentent à travers les occupations de places publiquesÂ? Cet ouvrage nous plonge au cÅ«ur du laboratoire politique espagnol, à partir d'une enquête sociologique menée pendant dix ans à Madrid. Assemblées autogestionnaires, démocratie participative, innovations numériques, tirage au sortÂ: les Indignés nous invitent à élargir notre imaginaire. Cette nouvelle génération d'activistes a contribué à démocratiser, non sans difficultés, les institutions politiques. Mais une telle démocratisation peut-elle avoir des effets de long terme, au-del